LA
STRICTE OBSERVANCE ANCIENNE ET CONTEMPORAINE
Par
le Grand Maître Général de
l’Ordre des
Francs-maçons de Stricte Observance
L’origine
et le développement du
rite de Stricte Observance sont
si
intimement liés à la vie du baron Charles de Hund
et d’Alten-Grotkau qu’il est
parfois difficile de les distinguer. Elle fut constituée de
1751 à 1755 sous
son impulsion après avoir été
reçu dans les trois premiers grades de la
maçonnerie le 20 mars 1742 à Francfort sur le
Main. C’est au cours d’un premier
séjour à Paris entre 1742 et 1743 qu’il
aurait été admis dans les hauts grades
par des nobles écossais de haut rang. Succédant
au maréchal de Bieberstein,
Grand Maître de
la VIIème Province, il
créa alors dans son château d’Unwurde, la loge militaire des Trois
Colonnes, première du rite de Stricte
Observance, encore pratiquée de nos jours.
L’Ordre
se développa rapidement et
gagna au XVIII° siècle les milieux aristocratiques,
militaires et
bourgeois de toute
l’Europe
continentale dont une douzaine de Rois, Princes et
Ducs-Régnants, une cinquantaine de Princes et Ducs, cent
cinquante Marquis,
Comtes, Vicomtes, Barons, Baillis et Chevaliers, cinq Commandeurs et
Chevaliers
de l'Ordre de Malte, don le Prince-Langrave Charles de
Hesse-Cassel, beau-frère du roi de
Danemark, Le Prince Charles de Mecklembourg-Strelitz, frère
de la Reine
D'Angleterre, Le Prince Henri de Prusse, frère et compagnon
d'armes de Frédéric
II (Visiteur du chapitre de Lyon en 1784) ; le Duc Ferdinand de
Brunswick,
etc.. Vingt-cinq Archevêque, Évêque,
Chanoines, Prieurs et Abbés de l'église
catholique et romaine, des pasteurs luthériens, des
Maréchaux, Généraux,
Colonels, Lts-Colonels, Commandants et Capitaines, une cinquantaine de
Ministres, Chambellans, Gouverneurs,
Lts-Généraux, Présidents,
Députés,
Sénateurs, Bourgmestres, Avocats, Juges, Notaires,
Présidents à mortier,
Chirurgiens Professeurs, Musiciens, (Mozart) Écrivains
(Goethe) Peintres,
Imprimeurs, Libraires, Ingénieurs, Négociants et
Banquiers… ceci pour servir à
l’histoire…
Puis l’Ordre continua
sa route, malgré les guerres de 7 ans
et de Succession d’Autriche, la Révolution et
l’Empire, 1754 - Convent
d’Unwürde, Kittlitz et d’Altenberg. 1772 -
Convent de Kohlo, le duc de
Brunswick succède au baron de Hund pour diriger les Loges
Ecossaises. 1773 -
Convent de Berlin. Le baron Weiler exporte le rite de Stricte
Observance à
Strasbourg, en 1774
à Lyon. Charles de
Hund décède en 1776 à Meiningen. 1776
– le 31 mai, les trois directoires français
de la Stricte Observance reconnaissent le Grand Orient de France. 1778 - Convent de Wolfenbutel
– Le duc de
Sudermanie, futur roi de Suède est élu Grand
Maître de la Septième Province en
remplacement de Hund. 1778 - Convent
National des Gaules (à Lyon en novembre). 1782 - Convent de
Wilhelmsbad –
Scission entre la Stricte Observance allemande et la Stricte Observance
française créant le régime
écossais rectifié. Les deux
rites continuent à exister
séparément
pendant la première moitié du XIX°
siècle. 1797 - Charles de Hesse succède au
duc de Brunswick. 1995 - Premier essai de restauration ex
nihilo de la Province d’Occitanie du rite de
Stricte Observance,
préparée dans un cercle
d’études depuis 1993. 2009 - Grand Chapitre de
Montpellier (Lunel le 11 octobre 2009). Restauration cette fois
légitime de la
Province d’Aragon, par plus des deux tiers des
frères et sœurs de la Première
Occitanie. L’Aragon reconnaît
l’autorité morale et spirituelle d’un
Grand
Maître Général. 2009 - Convent en
Avignon (16 novembre 2009). Les Frères et
Sœurs reviennent aux sources de la maçonnerie de
Stricte Observance, expurgeant
les premiers agrégats jugés non
nécessaires. Ils adoptent alors une Règle en
Neuf points strictement conforme à la définition
des buts premiers de la
Franc-maçonnerie universelle. Ils décident de
poursuivre la restauration des
autres Provinces. 2010 - Mont-de-Marsan (16 janvier 2010). Restauration
de la 3ème
Province d’Occitanie reconnue et légitime, puis
quelques mois plus tard par
celle d’Auvergne, 2ème
province. Une dizaine d’Obédiences signent
des conventions et des traités d’amitié
avec la Stricte Observance
contemporaine qui poursuit désormais son implantation en
France comme à
l’étranger.
JMAF
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