| Obédience : NC | Loge : NC | Date : NC |
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Le Tablier Il m’a été demandé de réfléchir sur le tablier, je vais, à travers ce travail vous indiquer ma compréhension de celui-ci J’ai reçu la lumière le 24 juin 2008 dans une loge de Saint Jean à la Saint Jean. J’ai effectué trois voyages et à l’issue de mon initiation on m’a ceint mon tablier de couleur blanc en me qualifiant « conformément à mon engagement vous êtes maçon » je viens de passer du monde profane au monde sacré. Mon analyse se fera en trois parties la première étant la symbolique du tablier maçonnique, la deuxième le tablier en loge est-il une image ou un miroir de la vie profane et in fine mon tablier. La symbolique du tablier maçonnique Le tablier de l’apprenti de par, sa forme, sa couleur, sa boucle, sa texture et sa fonction en loge m’évoque plusieurs sens symboliques très fort
Le tablier en loge est une image ou un miroir de la vie profane Le tablier symbolise le travail car de nombreux métiers traditionnels ou modernes portent un tablier en tant uniforme. Le tablier du franc maçon à une forme simple qui lui permet d’être présent partout dans tous les compartiments professionnels une sorte de caméléon. Par exemple, celui du maréchal ferant qui permet de poser la patte musclée du cheval sur la cuisse et de marteler sans peur des clous, les enfonçant dans le sabot à travers le fer chauffé à blanc. Celui du boucher qui se protège du sang et qui par sa blancheur juge de sa propreté et donc de son hygiène professionnelle, essentielle à ce métier. Le tablier est aussi porté par le tailleur de pierre qui peu ainsi se protéger des éclats de pierres. On peut faire un parallèle entre le cuisinier et le maçon Dans une tenue, ou une réception chacun possède son propre tablier, il lui appartient en propre, en effet, cette appartenance donne son identité. Vêtu de celui, il se sent prêt pour le travail. Le cuisinier lui, muni de quelques livres et de son expérience, il recherche le bon goût pendant que l’autre recherche la vérité. Bon goût et vérité relèvent toujours d’une certaine relativité culturelle des convives et des éléments à dispositions, suivant les saisons pour l’un et suivant les époques pour l’autre. De même que si le cuisinier ne veut pas que le dîner finisse en catastrophe et ne peut à aucun moment abandonné son ouvrage, le travail du maçon sera toujours dirigé par l’action et pas seulement par la réflexion. Car enfin, cuisinier et maçon travaillent pour le plaisir de dîner ensemble petite métaphore de vivre ensemble. Ils ont aussi le devoir de transmission Les maîtres apprennent aux apprentis, enfin dans la vie profane on mentionne plutôt les élèves et les professeurs, cette relation d’ordre ancestral fait que l’homme transmet à la génération future comme un père à son fils. C’est une image certes un peu d’Épinal mais c’est un maillon essentiel qui permet de progresser et de transmettre. Chacun de nous avons une mission, je suis apprenti, fier de l’être et j’apprends le silence, le fonctionnement de la loge, les ornements et au fil du temps les différents détails. Nous sommes dans un lieu sacré, fermé, sous la surveillance du couvreur. Une réunion de travail sérieuse avec l’ordre du jour, chaque intervention finissant par le fatidique « j’ai dit ». Mon cerveau prend des notes, il comprend petit à petit le sens de chacun des tabliers. Mon tablier Ce tablier, ne serait-il pas le tablier du pont qui doit me mener à l’intérieur de moi-même ? Passage d’une rive à l’autre, du profane au sacré, de l’ombre à la lumière. Là ou je dois trouver l’équilibre de ce ternaire que sont : Mon physique, mon intellect et mon ressenti ? Ne serait-ce pas alors là, le plus beau symbole maçonnique ? C’est une succession de questions qui trouve souvent des réponses plus ou moins claires car elles évoluent au fil du temps mais une réalité m’est venue être un franc maçon c’est être initié, c’est avoir reçu la lumière après des épreuves qui m’ont bouleversées, à l’issue de celles-ci on ma ceint mon tablier pour travailler et me donner ma première instruction. J’ai accepté cette nouvelle vie, qui est un cheminement propre. Cet ornement est à la fois symbolique mais c’est aussi le résultat d’un engagement. Il est clair que je viens de renaître, cette peau me protège de ma nouvelle candeur et faire comme le candide Voltaire apprendre vers une maturité d’esprit qui forgera ma spiritualité en taillant ma pierre brute afin de la rendre la plus parfaite possible. Ce tablier me protège des éclats perdus, j’ai pris un maillet et un burin pour taper trois fois sur ma pierre brute. Je suis un maçon et c’est mon uniforme,il me protège des agressions extérieures. Je suis aussi un enfant de Tubalcain, l'inventeur de l'art du forgeron et des autres arts des métaux, c'est-à-dire, du fer, de l'acier, de l'or et de l'argent, il ma remis celui d’apprenti pour m’apprendre à forger les métaux. Cette nouvelle identité je la découvre, mais en fait elle a simplement reçu la lumière, un éclairage qui montre que je dois m’atteler au travail pour trouver la pépite d’or qui est en moi, l’image du tablier me dit aussi maintenant tu dois te mettre au travail. A fil des tenues, j’ai observé les différentes formes, couleurs et symboles de chacun cela a pris un sens progressivement, en effet, une relation d’ordre et d’équivalence s’entremêle intimement entre eux où chaque chose est à sa place et tout est symbole, cet ornement qui va accompagner tout au long de ma vie maçonnique, évoluant en plusieurs étapes symboliques cela me prendra une éternité Un jour notre vénérable a indiqué que de devenir franc maçon c’est le plus beau cadeau qu’un homme puisse faire à un autre homme, eh bien oui mille fois et plus. C’est une vie étonnante de fraternité d’amitié qui aurait dû être impossible, une combinaison de fierté et de discrétion. L’euphorie de mon initiation est pourtant passée mais lorsque je revêts mon tablier, je suis fier J’ai dit Très Vénérable. P\ H\ |
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