Obédience : NC | Loge : NC | Date : NC |
Réflexions à propos d’un Tablier de Passé A l'occasion de ma descente de charge, vous m'avez offert en présent hautement symbolique...un tablier. J'avais croisé quelques FF\ revêtus de tels tabliers aux liserés de couleur bleu azur, mais à vrai dire, sans m'être donné la peine d'aller au fond des choses. Il me devenait impossible d'en rester là ; ainsi est née cette réflexion qui m'a plongé avec délectation dans l'histoire de notre Ordre, des différentes obédiences voire des Ateliers, dans le seul but de comprendre l'exacte portée symbolique de ce cadeau. Je vais donc vous faire part de ce que j'ai appris en essayant de ne pas oublier que nous travaillons ce midi au 1° degré. En guise de préambule disons d'emblée que ce tablier, quand il est bordé de rouge - ce qui est précisément le cas ici - appartient au Rite Ecossais Ancien et Accepté. Dans les obédiences où il est habituellement porté (GLTSO, GLNF...) c'est le tablier du V\M\et du Passé Maître qui ont, tous deux, reçu la transmission initiatique par une cérémonie en deux phases, l'une classique telle qu'elle se pratique dans toutes les obédiences, l'autre étant secrète et ésotérique. L'origine française en serait les Loges Ecossaises Rectifiées de la GLNF ; par extension certains rites la pratiquent, adoptant par là même la transmission ésotérique (REAA, Rite Français Moderne...). Le Droit Humain parait totalement opposé à cette transmission. A PROPOS DU TABLIER EN GENERAL Il fait bien sûr allusion au travail que nous exécutons, plus particulièrement lorsque nous bâtissons le Temple symbolique. Il est, écrivait Ragon « le
véritable habillement du maç\, le cordon n'en est
que le décor ». En Angleterre les maç\prétendent que le tablier est « more honorable than the Star and Garter »...l'étoile et la jarretière, évoquant l'Ordre de l'Etoile de Jean II et l'Ordre de la Jarretière d'Edouard II... Même Shakespeare l'évoque au 4° acte scène 6 de Coriolan : « You have made a good work, you and your apron men » (vous avez fourni du bon travail, vous et vos hommes en tablier). Le tablier des premiers F\M\ tel que les illustrations du 18° siècle le montrent était assez proche du tablier des tailleurs de pierre, assez long, enveloppant, blanc et pratiquement sans décor. Alors que les tabliers des App\ sont restés parfaitement blancs et le demeurent, on assistera en France, dès la 2° moitié du 18° siècle à l'enrichissement des tabliers de Maîtres par de nombreux décors brodés, peints ou même imprimés en taille douce puis colorés ; ces décors reprennent bien sûr les symboles du grade associés à d'autres plus généraux. En Angleterre la réglementation fut précoce : * Dès le 27 Juin 1726, la Grande Loge d'Angleterre avait ordonné que les Maîtres de Loges (worshipful masters qui correspondent au V\M\) et les surv\ « porteraient les bijoux de la maç\pendus à un ruban blanc passé autour du cou, les Maîtres l'équerre, les surveillants le niveau et le fil à plomb ». * Le 17 Mars 1731 la même Grande L\ avait décrété que les tabliers seraient de peau blanche, bordés d'un ruban; la bavette du tablier d'apprenti était rentrée et invisible, celle du compagnon était levée et boutonnée afin de la maintenir, et celle du Maître baissée. * C'est en Mai 1814 que la Grande Loge Unie d'Angleterre décida, dans la règle 269 de ses Constitutions, d'uniformiser les tabliers...nous y reviendrons. Par contre, il semble difficile d'admettre qu'une définition précise du « décor » existait sur le continent entre 1750 et 1850, tant les variantes foisonnent, même si l'on peut suggérer qu'un certain nombre de thèmes aient été recommandés (équerre, compas, étoile flamboyante, branche d'acacia...). Aujourd'hui chaque rite n'a retenu qu'un petit nombre de tabliers, dont les décors sont précisément décrits. Au grade de Maître, le tablier, en peau ou en satin est bordé de bleu dans les rites et obédiences issus plus ou moins directement de l'andersonisme (Rite Emulation, Rite Français RER), il est bordé de rouge au REAA et de vert dans la FM\ du bois. Selon le rite et les obédiences il portera des rosettes ou les lettres sacrées du grade M\B\parfois écrites en caractères tirés de « l'alphabet maç\ ». Au Droit Humain, le tablier de Maître est doublé de Rouge, sans aucun motif particulier, et non de noir ce dernier usage semblant remonter au 19° siècle. Ainsi le système écossais est il centré sur le rouge et son symbolisme de feu par opposition aux rites Français, Emulation et Ecossais rectifié. A PROPOS DU TABLIER DE PASSE MAITRE Le tablier que vous m'avez offert est donc un tablier de
passé maître au REAA. Avec des couleurs variant
selon le rite - comme nous venons de l’évoquer- il
a le même aspect à la GLNF, la GLTSO et dans
certains At\ du GO. On peut y lire : A PROPOS DES HOUPPES ET DES ROSETTES Nous l'avons dit, les tabliers les plus anciens n'avaient aucune décoration, pas même de ruban et certainement pas de houppe, de rosette ou de niveau. Ils étaient ceints à l'aide de cordelettes. Selon Jones c'est le remplacement des cordelettes par des rubans qui est supposé avoir suggéré, plus ou moins accidentellement, l'addition des houppes à une période d'ailleurs assez tardive, aux environs de 1827-1841. Les rubans passés sous la bavette ou le rabat faisaient le tour du corps et étaient noués devant où leurs extrémités frangées pendaient comme on peut le remarquer sur les anciennes peintures...avec le temps cela aurait conduit à l'idée d'une houppe permanente. D'ailleurs, sur les tabliers de la première moitié du 18° siècle, les pendentifs remplaçant les extrémités frangées des rubans sont plus médians, alors qu'aujourd'hui ils sont rejetés sur les côtés. Actuellement certains veulent attribuer aux pendrillons une signification symbolique ; d'aucuns y voient une évocation des colonnes du Temple, d'autres remarquent que les pendentifs sont au nombre de 7 de chaque côté mais une telle approche serait ici inopportune. Avant les rosettes, la position de la bavette était la seule différence entre le « entered apprentice » et le « fellow craft ». Les premiers tabliers avec rosettes au Muséum du « Freemasons Hall » datent de 1815 environ, mais on ignore en quelles circonstances exactes elles furent ajoutées. Harry Carr de la L\ Quatuor Coronati suggère
qu'elles étaient simplement un moyen de distinguer les
grades : Certains les comparent cependant à des roses et renvoient ainsi le tablier au devoir de discrétion selon l'expression moyen âgeuse « sub rosa ». Rappelons que tous les tabliers de Maîtres de la maç\ dite régulière, et ce dans le monde entier quel que soit le rite, portent trois rosettes, les tabliers avec M\B\ leur étant inconnus. CONCERNANT LE MAITRE DE LA L\ ET LE PASSE MAITRE La Grande Loge Unie d'Angleterre dans la Règle 269 des Constitutions de Mai 1814 précise, à propos des tabliers des « Maîtres et Passés Maîtres de L\ : le même que les Maîtres maçons, mais les rosettes remplacées par des lignes verticales sur des lignes horizontales argent ou bleu ciel, formant de cette façon 3 groupes de 2 angles droits ». Notons d'emblée que : Alors que le niveau égyptien était en forme de A, les miniatures médiévales représentent les niveaux comme composés de 2 règles assemblées en T inversé ; le peson est suspendu à un fil partant du haut de la règle verticale. Le texte ci dessus ne mentionne pas le terme « apron levels » (niveaux sur le tablier) mais c'est pourtant celui qui sera retenu pour décrire ces « lignes verticales sur lignes horizontales formant de cette façons 3 groupes de 2 angles droits »dont la Règle 269 précise d'ailleurs les dimensions exactes puisqu'ils devront « être faits de ruban d'un demi inch « et mesurer » 2.5 inches de largeur et 1 inch de hauteur ». Notons également pour une meilleure
compréhension ultérieure que : Le triple tau en
tant que tel apparaît plus tard au Royal Arch entre 1822 et
1834-35. A PROPOS DU V\M\ ET DU PASSE MAITRE Le titre de V\M\ qui désigne le
président d'une L\, vient de l'anglais « worshipful »
qui désigne un personnage ou une institution dignes
d'être vénérés ou
respectés. « Furthermore yet they ordained he, D'après Marcy le titre de Vénérable s'est introduit dans l'usage courant « sous la Grande Maîtrise du Comte de Clermont ». Jusqu'en 1773, le titre de Maître de L\était le plus souvent patrimonial et obtenu ad vitam. C'est en 1773 que les « Statuts
de l'Ordre Royal de la Franc-Maçonnerie en France »
fixèrent un principe de base aujourd'hui
uniformément admis : « Le Grand
Orient de France ne reconnaîtra désormais pour
Vénérable de loge que le Maître
élevé à cette dignité par
le choix libre des membres de la Loge. » Vous savez quasiment tous, comment se déroule dans notre obédience la désignation du V\M\, son élection et son installation par le T\R\ Conseiller National lors d'une tenue au 1° degré symbolique. Mais cette procédure n'est pas ubiquitaire et les obédiences dans lesquelles on trouve les distinctions de Maître installé et de Passé Maître (GLNF, GLTSO…) pratiquent une cérémonie en deux temps (la première partie est ouverte à l'ensemble des membres de la L\, alors que la seconde est dite secrète ou ésotérique) dont nous allons tenter de retrouver la source et les caractéristiques par une approche chronologique, tant Outre Manche que sur le Continent. On ne retrouve aucune trace de la plus élémentaire cérémonie d'installation avant les années qui ont suivi la formation de la première Grande Loge d'Angleterre en 1717. Dans le premier livre des Constitutions du Dr Anderson en 1723, un chapitre de 2 pages décrit « La manière de constituer une nouvelle Loge telle qu’elle est pratiquée par sa Grâce le Duc de Wharton ». Ce document qui sera popularisé en France par La Tierce dès 1742, contient ainsi la plus ancienne description de « L'installation du Maître d'une Nouvelle Loge ». Compte tenu de ce que nous apprend ce texte il est difficile d'admettre que la cérémonie ait eu un contenu ésotérique. La divulgation du rite des « Anciens » en 1760 dans « The Three distinct knocks » contient quant à elle la plus ancienne description d'une cérémonie d'installation indépendante de la constitution d'une nouvelle loge. Deux ans plus tard, la divulgation du rite des « Modernes » dans « J and B » écrira la cérémonie de manière quasiment identique. En France, à la même
époque (1760) nul ne pouvait présider une L\ s'il
ne possédait pas le grade de Maître Ecossais et le
Recueil de Rituels du Marquis de Gages de la Loge de Mons
daté de 1763 (cote FM4 79 de la Bibliothèque
Nationale) comporte un texte intitulé : William Preston dans « Illustrations of Masonry » (1775) reprend la cérémonie du Duc de Wharton mais surtout donne t'il pour la première fois, le texte des Devoirs du Vénérable dans son intégralité…par contre, aucune allusion à une quelconque cérémonie secrète. Preston va s'affilier à la Loge l'Antiquité en 1774 et en 1792, il négociera l'absorption de la Loge Harodim par l'Antiquité qui devient l'Antiquité 2. Les minutes de cet Atelier font état d'un
changement dans les usages concernant la
cérémonie d'installation : La salle « à
part » et une cérémonie
conduite en présence des seuls Maîtres
Installés sont la première évidence
certaine d'une installation ésotérique
encore nommée « Inner Working ». Les minutes de la L\ spéciale de
Promulgation en date du 19.10.1810 insistent sur l'importance
de l'installation du V\M\; pratiquée par les
« Anciens », elle paraissait
être quelque peu tombée en
désuétude chez les
« Modernes ». Le MS. Turk, manuscrit daté de 1816 est la
seule version contemporaine complète des
3° « Instructions de la
FM\ » de Preston. Cette « 3°
instruction » de Preston est la seule description
correcte des travaux à l'intérieur de la salle
d'installation (Inner working) que nous possédions avant
1827, date à laquelle la cérémonie
d'installation fut uniformisée sur l'ordre du T\R\ Grand
Maître de la Grande Loge Unie d'Angleterre. Deux documents colligent ces dispositions : A partir de 1841 « The
Emulation Lodge of Improvement » pratiqua
régulièrement cette installation quatre fois par
an. On peut en effet lire dans une minute de
« United Lodge of Harmony and Friendship »
datée de 1839 : La cérémonie d'installation ésotérique demeura exceptionnelle dans notre pays jusqu'à la fondation de la GLNF en 1913. C'est après cette date, aux environs de 1918-1919 qu'une adaptation du Rite Emulation fut faite par les Loges Ecossaises Rectifiées de cette obédience. Ainsi, dans la maç\ anglo-saxonne, comme à la GLNF, à la GLTSO, à la GL, existe t'il une cérémonie ésotérique de l'installation du Maître (sous entendu « du Maître de Loge ») c'est-à-dire qu'à la simple élection s'ajoute une cérémonie à laquelle ne peuvent participer que ceux qui, Maître en Chaire ou Passés Maîtres possèdent ce titre. LE PASSE MAITRE En Angleterre, aux USA, comme dans certaines Obédiences et LL\ françaises le qualificatif de Passé Maître ou Past Master s'applique à l'ancien Vénérable qui garde diverses prérogatives, l'immédiate past master - c'est-à-dire le prédecesseur immédiat du Vénérable en chaire - siègeant à l'Orient à côté de son successeur. Au rite Emulation et au rite français le passé Maître porte un sautoir avec un bijou représentant la démonstration symbolique du théorème de Pythagore. Ce grade de Passé Maître ne peut être confondu avec la distinction de Vénérable d'honneur donnée au REAA ; cette dignité apparue vers 1834 ne revêt aucun élément traditionnel. Beaucoup de L\ françaises se contentent cependant de cette solution réglementaire mais non initiatique. A PROPOS DU TAU EN GENERAL A ce stade nous avons évoqué les notions de Maître installé et de Passé Maître le tablier dont ils sont revêtus tant dans la maç\ régulière que dans certaines obédiences françaises les principaux constituants de ce tablier la bavette les pendeloques ou pendrillons et les 3 niveaux, le terme anglais originel ne prêtant à aucune confusion (« apron levels ») Pourtant, il est constant d'entendre et de lire dans la
littérature maç\ française des
affirmations telles que…je cite : Il y a donc discordance historique (cf. supra) mais aussi graphique car les soit disant trois taus des tabliers de Maître installé et de Passé Maître seraient alors en position inversée J'ai donc essayé de comprendre ce qui peut
conduire à ce que je considère comme une
confusion. Le tau est la 19° lettre de l'alphabet grec,
transcription dit on du Taw hébraïque,
dernière lettre de cet
alphabet qui serait issue d'un ancien idéogramme
en forme de croix ( X ) 20° lettre de notre alphabet, le tau
est notre T. En hébreu le tau porte l'idée de « marquer », « graver », « tracer ». Chez les païens, un guerrier ayant survécu à la bataille pouvait attacher un tau à son nom, idée reprise dans un rituel du « Royal Arch » selon lequel le tau était un signe pour ceux qui étaient acquitted et ceux qui revenaient sains et saufs de la bataille. Le tau comme marque de distinction renvoie à
Ezéchiel 9, 3-4 : Enfin, le simple Tau était une mesure
égyptienne permettant de mesurer le niveau et le
débit du Nil; il s'agissait d'un grand Tau gradué
12 cubits signifiait famine 22 cubits, abondance et au de là
de 24 cubits inondations et destructions A PROPOS DU TAU EN MAC\ Au rite écossais on connaît depuis
longtemps l'emblème associant un T au dessus d'un H,
notamment au Royal arch où on le retrouve dans la Charter of
Compact en 1766. Ce symbole eut initialement des
interprétations chrétiennes « Holiness
supporting Trinity ». D'autres significations ont été
attachées à ce symbole : Le T sur le H qui figure dans la Charte de 1766, apparaît dans les minutes du Wakefield Royal Arch en 1767, ainsi que sur un certificat Royal Arch de Dunckerley daté de 1768 ; sur ce dernier, le T touche la barre transversale du H. Dans une illustration du Grand Chapitre Uni de 1817 - c'est-à-dire après l'union des « Anciens » et des « Modernes »- les deux lettres amorcent leur séparation. Il semble donc que le passage au symbole géométrique du triple Tau ait eu lieu dans l'intervalle Mai 1822 date jusqu'à laquelle les règlements de 1817 ont prévalu et 1834-1835 date à laquelle furent promulgués les rituels révisés. De deux lettres avec leurs obits (terme typographique désignant un haut de lettre) et leurs empattements (terme typographique désignant un bas de lettre) on passe alors à de simples angles droits. Au grade anglais de Royal Arch, ce triple Tau joue un rôle important puisqu'il figure sur la principale bannière du grade ; le rituel indique que ce signe du tau est celui dont parle l'ange dans la vision d'Ezéchiel, signe dans lequel les Pères de l'Eglise ont vu une représentation allégorique de la crucifixion. Quant à la signification du triple Tau qui pour certains représenterait la Trinité, les explications géométriques dans les rituels n'apparurent qu'après la jonction du H et du T ; elles étaient donc probablement inconnues avant 1835. Citons simplement quelques pistes de
réflexion : De nos jours, il est nécessaire d'être Maître installé pour accéder aux postes d'officiers au grade anglais de Royal Arch. Il s'agit là d'une évolution car pendant une longue période à cheval sur les 17° et 18° siècles, seuls les Maîtres Installés pouvaient être candidats à ce grade comme le confirme le Dr Fifield dans un ouvrage de 1744 en décrivant le Royal Arch comme « un corps composé d'hommes qui sont passés en chaire. » Il y eut d'ailleurs des cérémonies d'installation suivies de descente de charge, simplement pour faciliter l'accès au grade de Royal Arch (Selon l'expression de Jones, il s'agissait alors de « virtual » past masters). AU TOTAL Mai 1814 : présence réglementaire de 3 niveaux sur les tabliers des V\M\ et des Passés Maîtres (connue de puis 1800 cf.supra). Entre 1822 et 1834-1835, parti du T sur le H le tablier de Royal Arch en vient à être orné de 3 taus. Pourquoi ce changement au grade de Royal Arch ? Il est possible que le passage se soit fait par abandon
progressif des hauts et bas de lettre, arrivant à une forme
se prêtant plus à une symbolique
géométrique. Peut être faut il voir dans ces deux hypothèses une source d'explication aux erreurs de terminologie qui font dire à beaucoup que le tablier du V\M\ et du Passé Maître sont ornés de 3 taus et ce d'autant que l'on ne doit négliger ni l'apport des trois taus à la symbolique géométrique ni l'espèce de confusion symbolique entre la dignité de Passé Maître ou de Maître installé et le grade de Royal Arch. On se souviendra cependant, que lorsqu'ils ne sont pas à l'intérieur d'un triangle et d'un cercle, les trois taus n'ont pas de signification symbolique au grade de Royal Arch (Communication personnelle de Douglas Jordan - Grand High Priest- Virginia). QUANT A LA SYMBOLIQUE… A ce grade, je me limiterai à l'évocation de quelques pistes de réflexion…le rabat triangulaire couvrant le rectangle trois niveaux disposés de telle sorte qu'ils forment avec la bavette deux triangles opposés, l'un ascendant, l'autre descendant à la manière de l'hexagamme et du sceau de Salomon, équilibre entre la matière et l'esprit. Et pourquoi pas, malgré tout ce qui vient d'être dit, trois taus ? taus, équerres, maillet en forme de tau....symbolique du trois qui revêt deux aspects selon que l'on la qualifie de ternaire…distribuée par trois, ou de trinitaire…dans laquelle il y a trois éléments. A partir du triangle, figure
géométrique élémentaire,
les pistes ne manquent pas…en L\ 3 pas, 3 coups, delta,
triple acclamation, 3 grandes lumières, 3 piliers, 3
mousquetaires etc… De même l'ordre complexe de la
L\ met-il en évidence des aspects spécifiquement
triangulaires : Le 7 et sa symbolique au troisième grade,
cette progression du nombre symbolique évoquant probablement
la progression de la connaissance maç\. Sept rendent la L\ juste et parfaite. CONCLUSION La dignité demeurant attachée au Passé Maître, crée, dans les Obédiences qui la reconnaissent, un groupe d'hommes dont la responsabilité initiatique et morale est accrue, ce qui ne peut avoir que d'heureux effets pour le maintien et la sauvegarde de la Tradition maç\, but vers lequel doivent tendre aujourd'hui plus que jamais tous les maç\. M\ M\ Bibliographie René GUILLY : Notes sur la
cérémonie ésotérique
d'installation des Maîtres de Loge. Le symbolisme.
N°353 Juillet Septembre 1961 |
3003-D | L'EDIFICE - contact@ledifice.net | \ |