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Le Temple

Tout d’abord une définition du temple : un édifice consacré au culte d’une divinité,
Un peu d’histoire, dans l’antiquité romaine, on appelait « temples » les édifices dont l’emplacement avait été déterminé par les augures et  qui avaient reçu une consécration par les pontifes.

Les temples de l’antiquité avaient le plus souvent la forme d’un carré long, il comportait un autel et la statue du dieu auquel le temple était consacré. Les prêtres seuls entraient dans ce sanctuaire.  Ces temples ne possédaient pas de fenêtre;  le jour venait de la seule porte d’entrée , mais l’intérieur était éclairé par des lampes.


Le premier temple construit sous le roi Salomon au 10ème siècle  avant Jésus Christ,  a été entièrement détruit par
NABUCHODONOSOR II en 586 av J.C.
Le second temple fut  construit au retour de la captivité des juifs à Babylone vers 536 av J.C. Il fut terminé le 12 Mars 515 av J.C.
Le temple d’Hérode fut une extension massive du second temple, y compris une rénovation du mont temple .
Elle fut inspirée par Hérode 1er LE GRAND vers 1900. Il fut anéanti lors de la prise de Jérusalem par l’empereur Titus. Il n’en reste aujourd’hui comme vestige, que le mur des lamentations.

Je ne peux parler du temple de SALOMON sans évoquer HIRAM ou maître maçon  HIRAM architecte, acheva tout l’ouvrage qu’il devait faire pour le roi SALOMON.  Ses ouvriers étaient répartis en trois classes : apprentis, compagnons et maître, chaque classe avait un mot de passe permettant de recevoir un salaire graduel.


Les travaux touchant à leur fin, trois compagnons désireux de s’attribuer les privilèges du maître se postèrent chacun devant une porte de temple ; le premier demanda le mot de passe au maître qui lui répondit qu’il n’était pas possible de l’obtenir ainsi, et qu’il fallait avoir la patience d’attendre le moment opportun. Le compagnon frappa alors l’architecte au cou à l’aide d’une règle , cette blessure symbolise la mort physique d’Hiram

Le deuxième compagnon ayant obtenu la même réponse porta sur le sein gauche du maître un puissant coup d’équerre, c’est la mort sentimentale .
Chancelant,  Hiram se dirige vers la troisième porte et se trouve confronté au dernier compagnon qui lui posa la même question, le coup de maillet  porté par ce dernier, acheva son agonie, cette troisième mort correspond à la mort mentale de l’architecte.
Alors, les meurtriers se demandèrent réciproquement la réponse du maître. Aucun d’eux n’avait pu l’obtenir. Comprenant  l’inutilité de leur crime, ils plantèrent à l’endroit ou ils avaient enseveli  HIRAM, un rameau d’acacia, arbre de vie, grâce auquel les envoyés de Salomon purent le retrouver.
Enfin,  lieu de réunion d’une loge maçonnique

C’est sur cette dernière définition que se terminera ma planche.

Le temple est le lieu ou se réunissent les frères et les sœurs et, ou se tiennent les travaux rituels. Les premiers maçons se réunissaient dans une grotte.
Le temple est un symbole d’une ampleur magnifique : celui du temple idéal à jamais inachevé, dont chaque maçon est une pierre, préparée sans hache ni marteau dans le silence de la méditation.

Sa conception, son agencement  et sa décoration obéissent à des règles symboliques précises.

Les instructions stipulent qu’il représente le temple de Salomon réédifié mystiquement affectant la figure d’un carré long, sa longueur s’étend de Lorient à l’occident, la largeur du nord au midi, sa profondeur va de la surface de la terre jusqu’au centre et sa hauteur comporte des coudées sans nombres du nadir au zénith (hauteur d’une coudée pour information est de 0,55m). Le temple est l’image du cosmos et c’est pourquoi ses dimensions ne peuvent être définies.
En effet, cette forme de carré long se prête parfaitement à la définition du temple ;  le temple, et la disposition intérieure représente le couloir ou le chemin qui mène de l’occident à l’orient, c'est-à-dire vers la lumière. Si le temple est réellement orienté dans le sens ouest-est, il se déplace  avec la terre et va à la rencontre du soleil.

Le temple, est un lieu sacré ou règne la Lumière.

Le vide spacieux, l’obscurité et le silence sont les éléments propres à produire une impression profonde.
Avant d’entrer dans le temple, les frères et les sœurs après avoir signés le livre des présences vont se réunir dans le parvis ou le vénérable maître va demander au maître des cérémonies de faire pénétrer par ordre de grade apprenti, compagnon, maître, officier :  en dernier le vénérable maître.

La porte du temple est ornementée de deux colonnes creuses aux chapiteaux ornés de lys et couronnées de grenades entrouvertes. Ces fruits aux grains symétriquement rangés symbolisent la famille maçonnique dont les membres sont harmonieusement reliés par l’esprit d’ordre et de fraternité.


La colonne de gauche porte le nom de BOAZ qui signifie  « dans la force » ou correspondant à la lune  et celle de droite porte le nom de JAKIN qui signifie « il établira » ou correspondant au soleil.

Ces deux colonnes marquent les limites du monde crée, les limites du monde profane, manière de pensée égoïste, et on entre dans un lieu de liberté, de tolérance, de fraternité, de justice et d’équité.
Dans le temple la place des offices.

A l’ORIENT lieu surélevé, qui représente le lieu d’où vient la vraie lumière celle qui éclaire nos travaux. Derrière le trône du vénérable maître, on trouve le delta lumineux symbole de la divinité, la lune et le soleil, les dignitaires et les vénérables visiteurs.

Les plateaux : du vénérable maître, de l’orateur et du secrétaire sont situés sur une plateforme surélevée de trois marches.
Plus bas les plateaux de l’hospitalier, en face le trésorier.

A l’OCCIDENT les plateaux du maître des cérémonies, du 1er et du 2ème surveillant.

Enfin au midi la colonne des compagnons, et au nord la colonne des apprentis.

Dans le centre 3 piliers disposés selon un tracé spécifique investit d’une valeur symbolique correspondant aux vertus : sagesse, force et beauté.

Sous ces piliers se trouve le tapis de loge requis pour le travail rituel du degré.

Le plafond du temple est en forme de voûte et celle-ci est constellée ; elle représente le ciel, la nuit, avec une multitude d’étoiles visibles. 

Une corde à nœuds entoure le temple au-dessous du plafond, le long des murs de l'orient, du nord et du midi.
En conclusion :

Je reprend la citation de William Preston : « Le temple de Salomon, si spacieux et magnifique, édifié par tant d’artistes célèbres… ». Elle prend alors tout son sens : par ses dimensions spirituelles et universelles, ses valeurs, notre temple-monde est infini et beau et nous en sommes tous les artistes bâtisseurs.


J’ai dit vénérable maître

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