GLNF |
Loge : Saint Jean du Mont de Mars |
21/03/2012 |
Le
Pavé Mosaïque
ou « La Lumière existe grâce à l’ombre qu’elle crée » 5 minutes de Symbolisme La Construction du Pavé Mosaïque : La description de la Loge nous indique que le sol est, je cite, « constitué par un carrelage noir et blanc. Lorsqu’il est exécuté autrement il y a lieu d’incorporer au milieu un « Carré Long » réalisé par un assemblage de carreaux noirs et blancs alternés ». Fin de citation. Dans ce dernier cas, il occupe une part importante dans notre rituel puisque nous tournons autour, il accueille le tableau de Loge de même que les trois colonnettes, nous sommes assis au tour pour nos travaux... Ce qui m’a interpellé en réfléchissant sur ce sujet, c’est que, loin d’être un carrelage posé sur le sol, le Pavé Mosaïque est fait de blocs cubiques comme la Pierre Taillée se trouvant dans cette Loge. J’y vois de ce fait que chaque pierre, quelle soit blanche ou noire, quelle que soit la Force, positive ou négative qu’elle représente, a été taillée, sculptée, travaillée, puis assemblée de la même façon, avec rigueur, pour former ce Pavé. J’y vois que chaque sentiment, de la spiritualité du Blanc ou de la matérialité du Noir, a été conçu et taillé avec la même conviction et que ces deux Forces opposées sont assemblées dans un équilibre parfait. Le Cheminement spirituel : Je vois ce Pavé Mosaïque comme une « voie romaine, une Voie Royale » un chemin menant vers la Lumière et vers l’Orient, moi-même, sur ma colonne, me trouvant au Nord. Je pense qu’il y a plusieurs façons de prendre ce Chemin de Lumière : Je commencerai par le Chemin du profane, « l’homme ne travaillant pas sur lui-même », qui cheminera symboliquement sur ce Pavé en rencontrant tour à tour les vices et les vertus, les chaos émotionnels d’une vie agitée, heureux et malheureux, et pourra tourner en rond comme dans un labyrinthe, attiré tour à tour par les forces noires et blanches... Puis il y a Les Chemins des Initiés, qui passeront sur « La Voie du milieu » ou la Voie Moyenne de Gautama, pour faire référence au Premier Bouddha à avoir évoqué ce principe, qui a d’abord vécu comme Prince, dans la luxure avant de risquer la Mort par trop d’austérité. Alors, je parle bien de différents Chemins des Initiés car c’est à chacun, à son rythme, dans ses possibilités d’avancement, aidé d’autres Frères, que nous pouvons voir passer nos défauts, marcher sur ces lignes de jonctions, ces joints invisibles unissant les deux Forces opposées et par là même, trouver Notre Voie personnelle qui mène de l’autre côté de ce Pavé, vers l’Orient. Regarder les vices, les fuir et les laisser passer sans vouloir les combattre, regarder vers la Lumière, vers un Soi, au plus profond, (je n oublie pas que le miroir de l’initiation m’a montré mon pire ennemi), cheminer sur ces jonctions, entre noir et blanc, comme dans un labyrinthe des émotions pour y faire bon ordre… Ce sont ces dualités qui rendent possible toute évolution, prise de conscience, cheminement, passant tour à tour par les épreuves, puis l’apaisement, avant de prendre une « Voie » plus lumineuse, une troisième direction. Comme le cheminement de l’initiation commence dans le Noir quasi total, avec une toute petite lumière dans le Cabinet de Réflexion, puis le vacarme des premières épreuves vécues toujours dans le Noir sous le bandeau avant que la Lumière ne nous soit rendue, la Force constructive qui nous fait avancer ne peut se faire sans contrastes. De même que le noir ne peut être visible que s’il est éclairé, les paves blancs ne peuvent réfléchir la lumière que parce qu’une Lumière arrive dessus. Sans Lumière pas d’ombre, sans ombre pas de Lumière. C est justement en faisant preuve de discernement, d’analyse, de travail sur soi-même que nous pouvons trouver ce Chemin Intérieur, entre ombre et lumière, pour nous trouver et rayonner ce que nous sommes. Voilà ce à quoi me fait penser, ressentir, vibrer, le Pavé Mosaïque, fait de noir et de blanc, comme d’ailleurs nos vêtements et nos tabliers d’apprentis. Car je pense que nous portons sur nous le noir et le blanc comme un rappel constant de nos dualités à combattre. J’ai dis Vénérable Maître. J\ P\ C\ |
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