Obédience : NC | Site : http://pagesperso-orange.fr/chacamclejo | 14/11/2003 |
Les Grenades Vénérable
Maître et vous tous mes Frères en vos
Degrés et
Qualités. Lorsque
j’étais enfant, mon père achetait une
grenade à Noël. A l’époque
c’était un fruit exotique rare et cher ! Et Papa
de
nous dire : "lorsque j’étais enfant nous avions
une orange comme cadeau de
Noël, et c’était un fruit exotique rare
et cher !". La boucle se ferme... Je ne savais pas que je retrouverai un jour ces grenades sur le chemin de ma quête spirituelle et symbolique. Noël, solstice d’hiver, jour le plus court, naissance du Christ, période de la Fête juive des lumières "Hannouka"... La grenade dont nous mangeons les graines, afin qu’elles renaissent, mystères d’Éleusis! Alternance de l’hiver, et du printemps /été. Les temps changent, mais les cycles se suivent et se perpétuent ! fleur de grenadier Tout
d’abord quelques définitions de la grenade : La grenade,
l'un des plus anciens fruits connus,
est originaire de Perse. Elle est récoltée depuis
très longtemps dans toutes
les régions entourant la Méditerranée.
Elle était notamment emportée dans les
caravanes traversant le désert où son jus
désaltérant était très
apprécié. Le
fruit peut atteindre une dizaine de centimètres de
diamètre. Il contient de
nombreuses graines de la taille d'un grain de maïs,
enveloppées d'une pulpe
rose grenat, juteuse, sucrée et
légèrement acidulée. Elles constituent
environ
52 % du poids total du fruit. La récolte a lieu avant la
maturité complète du
fruit qui se traduirait par un éclatement de celui-ci. Les
producteurs
reconnaissent généralement que le fruit est
mûr lorsqu'en tapant dessus, il
émet un son métallique. fruit en préparation Grenadier. La
hauteur du grenadier, Punica
granatum (en hébreux. rimmon,
en sanscrit, il est darimba,
qui a donné leur nom à des villages et des villes
d'Orient ) varie de 3.50 m. à
4.50 m. ou davantage. Les feuilles sont oblongues, entières,
glabres, opposées.
Les rameaux présentent parfois quelques épines.
Les pétales, généralement.
écarlates, émergent d’un grand calice
épais. Le fruit, de la grosseur d’une
orange, à la pelure rouge, coriace, contient de nombreuses
graines, dont
chacune est enserrée dans une pulpe rouge vif. La pulpe a
une saveur
rafraîchissante. Le grenadier se rencontre à
l’état sauvage en Afrique du Nord
et en Asie Occidentale. Aux temps bibliques., la culture du grenadier
était
très répandue en Terre Promise deux beaux fruits à
maturité La grenade
(Punica granatum), originaire des zones
méditerranéennes, se présente comme un
fruit rond, de la grosseur d'une petite
orange, et recouvert par une épaisse peau ferme et
brillante, de couleur rouge
sombre à maturité. Quand on coupe la grenade en
deux, on découvre une multitude
de graines sombres, rangées dans des "loges"
délimitées par des cloisons épaisses.
Chacune de ces graines est entourée d'une
épaisse couche moelleuse, d'un joli rose translucide. C'est
cette pulpe qui
constitue la partie comestible de la grenade (elle
représente environ 55 % du
poids total du fruit). La saveur de la
grenade, douce et légèrement
acidulée, est la résultante d'un
équilibre harmonieux entre deux de ses
constituants : les glucides ou sucres, d'une part, et les acides
organiques,
d'autre part riche par la vitamine C, qui atteint 20 mg aux 100 g (une
teneur
très supérieure à celle de la plupart
des fruits ). vue des grains rubis
Déjà
Hippocrate recommandait le jus de la grenade
contre la fièvre et comme fortifiant contre la maladie. Les
prophètes anciens
prédisaient même que la grenade nettoyait de
«Satan et des accès mauvais » pour
une période de 40 jours. Aujourd’hui, nous
utiliserions plutôt les termes de
substances toxiques et de déchets que nous accumulons dans
nos cellules
graisseuses. Ce sont bien
les graines rouges qui sont
comestibles et la pulpe blanche qui est toxique et indigeste, son
amertume me
rappelle le serment prêté sur la coupe
d’Aloès lors de la cérémonie
d’initiation au 1er deg.’.. Enfin, essayons
d’oublier la signification
guerrière de la grenade, cette bombe porte sans doute le nom
du fruit du fait
que ce dernier lorsqu’il est trop mûr tombe de
l’arbre et explose en libérant
les grains sur le sol. Il faut bien
constater que les FF.’. ne portent
pas beaucoup d’intérêts aux grenades. 1/
tableau de
loge, rituel Il
n’est pas fait mention des grenades dans le
rituel, seul le tableau de Loge laisse deviner les grenades. C’est
le seul symbole qui évoque le règne
végétal
sur le tableau de Loge, et les correspondances entre la forme du fruit,
l’aspect extérieur et la couleur de ses graines,
sa place dans l’Antiquité
n’est pas un hasard comme nous le verrons tout à
l’heure ! C’est
aussi le seul symbole qui soit comestible ! Sur le tableau
de Loge les colonnes B.’. et J.’.
sont représentées coiffées par 3
grenades entr’ouvertes. Il est fait
allusion ici à la construction du
Temple de Salomon dont on trouve la description dans la Bible au livre
des Rois
: 1 Rois 7:20 Les
chapiteaux placés sur les deux colonnes (étaient
entourés de deux cents
grenades) en haut, près du renflement qui était
au-delà du treillis; il y avait
aussi deux cents grenades rangées autour du second
chapiteau. 2 Rois 25:17 La hauteur
de l’une des colonnes était de dix-huit
coudées, et il y avait au-dessus un
chapiteau de bronze dont la hauteur était de trois
coudées; autour du chapiteau
il y avait un treillis et des grenades, le tout de bronze; il en
était de même
pour la seconde colonne avec le treillis. 2 Chroniques 3:16 Il
fit des chaînettes (comme celles qui étaient) dans
le sanctuaire, et les plaça
sur le sommet des colonnes, et il fit cent grenades qu’il mit
dans les
chaînettes. En comparant
avec le tableau de Loge, on constate
qu’il n’y a plus que 3 grenades par colonne et non
plus 200 ! En fait la
Grenade est sans doute la pomme d’Adam
et Ève et on retrouve cette "pomme à grains" dans
de nombreux
passages de la Bible. Il faut presque toujours sous-entendre la grenade
lorsqu’il est fait mention d’une pomme dans les
mythes et dans les usages
populaires qui se rapportent au mariage. Pendentif
en forme de grenade Date
: entre le XIVème et le
XIIIème siècle avant J.C La Bible nous
dit que les grenades devaient
figurer sur les vêtements du Grand Prêtre (Ex.
28,33) : "Sur
ses bords, tu feras des grenades de
pourpre violette, de pourpre rouge et de cramoisi éclatant,
et parmi elles, des
clochettes d’or : une clochette d’or, puis une
grenade, une clochette d’or puis
une grenade, tout autour." Constatons que
sur cette décoration, certains
éléments sont visibles, d’autres
audibles ! Les grenades, de couleur pourpre
violette, de pourpre rouge et de cramoisi éclatant, attirent
l’attention mais…
elles ne laissent voir que leur enveloppe extérieure, et non
ce qui est
important : les grains cachés et serrés sous
l’écorce du fruit.
L’intérieur de
la grenade est voilé, comme l’est la
tempe sous le voile (Cant. des
Cant. 4,3). Aussi la grenade représente-t-elle la Torah
écrite qui voile
la Torah orale et la protège sous le
corps de ses lettres. C’est
pourquoi à la synagogue,lorsque le rouleau de la Torah
est recouvert de
son manteau,on coiffe les deux montants qui supportent le parchemin (on
les
appelle arbres de vie) avec des grenades en argent
artistement
travaillées sous lesquelles s’agitent quatre
clochettes. Ces clochettes,
que l’on entend, que l’on écoute (Shéma
Israël, écoute Israël),
représentent la Torah orale, celle qui
dévoile le texte écrit, niveau par niveau, qui en
extrait la substantifique
moelle, qui permet d’arriver à son plein entendement,
à son entière
compréhension. Creusez,
fouillez, bêchez, ne laissez nulle
place où la main ne passe et repasse disait
le laboureur de La Fontaine à ses
enfants. Ce pourrait être la devise
des rabbins kabbalistes qui mettent en oeuvre toutes les forces de
l’intelligence humaine pour arriver à boire du jus
de grenade comme dirait le
sage roi Salomon (Cant. 8,2). Selon eux, il faut combiner
l’intelligence
comparative (binah) avec la sagesse (hokhmah)
pour arriver à la
connaissance (daat), couronnement des relations
possibles entre l’homme
et Dieu. Comme les
Grands Prêtres étaient censés avoir
atteint ce niveau spirituel de boire du jus de grenade en utilisant Binah,
Hokhmah et Daat, la
grappe aux trois grenades est devenue
l’emblème de la Grande Prêtrise. Et on
la retrouve sur les mosaïques des
fouilles archéologiques faites dans le quartier sacerdotal
de Jérusalem. 2/
la grenade
c’est la loge ! En effet,
observez les grains serrés les uns
contre les autres, chaque grain a plusieurs facettes, chaque facette en
contact
avec les grains voisins, tous les grains se ressemblent mais ils ne
sont pas
identiques! Des membranes les compartimentent comme sur nos
col.’.col.’.! Ainsi
le parallèle avec les FF.’. est aisé.
On peut discerner aussi dans l'infinité
des grains l’image d'un ensemble "d'êtres tous
semblables en apparence,
venus frapper un jour à la porte du temple, et tous
différents dans la
recherche et l'expression de la Vérité." Irène
Mainguy nous dit : "Le
premier symbole végétal proposé
à
l'apprenti est le fruit du grenadier. La grenade se présente
sous une forme
unitaire, arrondie, qui renferme dans son écorce une
multitude de grains
contenant une pulpe d'un rouge vif et transparent. Chaque grain de
grenade est
séparé par une membrane résistante et
transparente qui forme des cloisonnements
entre chacun. La grenade en tant que symbole peut être
assimilée à la
Franc-Maçonnerie. Les alvéoles peuvent
être comparées aux loges maçonniques,
avec leur caractère spécifique propre. Les
graines sont solidaires les unes des
autres, comme soudées les unes aux autres. Bien qu'il existe
une multitude de
loges de sensibilités différentes, elles ne
forment qu'un tout, un ordre
universel. Ce n'est pas sans difficulté que l'on
désolidarise un grain de
grenade, de même que ce n'est pas sans peine qu'un membre
d'une loge
disparaît." C’est
peut-être aussi le symbole de la solidarité
universelle des Francs-Maçons serrés au coeur de
leurs LL.’. les uns contre les
autres. O. WIRTH
écrit à propos des grenades: "...ces
fruits aux grains symétriquement
rangés rappellent la famille Mac.’. dont tous les
membres sont harmonieusement
reliés par l’esprit d’ordre et de
Fraternité " Les
Phéniciens et les Romains faisaient figurer
les fleurs et les fruits du grenadier dans leurs
cérémonies religieuses. Il est
cité deux fois dans l'Odyssée par
Homère sous le nom de roa ou roia. On raconte
aussi que lorsque le fameux colosse grec Milon de Crotone serrait dans
sa main
une grenade, aucun homme ne pouvait desserrer sa main ni
abîmer le fruit ! Flacon
en forme de Grenade Nouvel
Empire approx. de 1425 à
1390 avant J.C. 3/
la grenade
symbole de fertilité La grenade est
un fruit symbolique. Les Chinois y
voient la prospérité et l'abondance, les Arabes
la richesse et la fertilité. Lorsque le
fruit est très mûr il se craquèle et
ressemble à une vulve ouverte, la multitude de ses graines
évoque aussi la
fertilité prometteuse de lendemains radieux. Certains y
voient la fécondité
tels O. Wirth : "les
fruits de la grenade symbolisent la
fécondité du binaire par opposition à
la stérilité de l’Unité. Ils
ont mûri sur
un arbre analogue à celui de la connaissance du bien et du
mal. Un seul pépin
de grenade goûté par Proserpine enchaîne
à Pluton la fille de Cérès " ou encore
Irène Mainguy : "La
grenade est aussi et par continuité un
symbole de richesse, tout d’abord ces grains qui imitent les
rubis, ensuite
cette multitude et enfin cette fécondité qui en
découle. Par
ses pépins (ou grains) la grenade symbolise
la vie, les possibilités infinies de la vie, sa
capacité de renouvellement et
de fécondité. Elle peut être
considérée comme symbolisant les richesses
cachées
pour la multitude, tout comme l'exotérisme voile
l'ésotérisme aux yeux des
profanes. La saveur de ses graines rouges, enfermées sous
une écorce amère,
fait penser à la Connaissance
ésotérique que tout initié ne peut
atteindre
qu'après s'être affranchi de toutes les
épreuves de la voie initiatique. Le
rouge est symbole de chaleur et de lumière, chez les Grecs,
comme dans l'Inde
et en Égypte où la couleur rouge
désignait l'amour sanctificateur et
régénérateur." Un
peu de mythologie : Perséphone(
ou Proserpine chez les Romains est la
déesse des Enfers et la femme d'Hadès. Perséphone Fille de
Déméter et de Zeus, Perséphone porte
aussi le surnom de Coré. A l'insu de
Déméter, Zeus l'avait promise à son
frère
Hadès. Tandis que la jeune femme cueillait un jour des
fleurs dans la campagne
en compagnie de ses amies et des nymphes insouciantes, elle
aperçut un beau
narcisse dont elle s'approcha et qu'elle cueillit. A cet instant, le
terre
s'entrouvrit, Hadès sortit de la crevasse et enleva sa
nièce sur son char.
Déméter, folle de douleur, car elle ne savait qui
lui avait ravi sa fille,
partit à sa recherche et erra dans le monde pendant neuf
jours et neuf nuits. Au bout de ce
temps, Hélios, ému, lui apprit le
nom du ravisseur. Pour se venger, Déméter quitta
l'Olympe et cessa de faire
fructifier la terre. Inquiet alors sur le sort des mortels, Zeus envoya
Hermès
dans le monde des Enfers pour y chercher Perséphone et la
ramener à sa mère, à
la seule condition que, durant son séjour dans le monde
souterrain, elle n'eût
rien mangé. Hadès, devinant la ruse de Zeus,
donna à son épouse des grains de
grenade - 7-.Les larmes de Perséphone cessèrent
de couler. Mais juste au moment
où elle se mettait en route pour Éleusis, un des
jardiniers d'Hadès, du nom
d'Ascalaphos, témoigna qu'il l'avait vu cueillir une grenade
et en manger sept
grains. Hadès fut obligé d'accepter un compromis.
Perséphone ne resterait
auprès de lui que six mois et demeurerait l'autre
moitié de l'année auprès de
Déméter. Ascalaphos fut transformé en
hibou pour sa délation... La
légende de cette divinité est facile à
interpréter : Perséphone, enfermée
dans les Enfers, n'est autre que les grains
de blé, ensevelis sous terre durant l'automne et l'hiver. Au
retour du
printemps et durant l'été, à la
germination des plantes correspond le retour de
Perséphone auprès de sa mère, dont les
mystères d'Éleusis symbolisent le
caractère sacré. D'une manière
générale, Perséphone demeure avant
tout le femme
d'Hadès, la majestueuse reine des Ombres, la mère
des terribles Érinyes. Dans
les oeuvres d'art, elle atteste ce caractère redoutable que
lui ont attribué
les écrivains grecs. Sévère et grande,
assise sur un trône à côté de
son époux,
elle tient un flambeau et parfois un pavot, dont les vertus
soporifiques symbolisent
le sommeil annuel -- si proche de la mort -- de la terre. Les
mystères d’Éleusis, peut-être
sous l'influence
de l'orphisme, deviendront une religion de salut. Le mystère
central, dans
chacune de ces deux sectes, était celui de la mort et de la
résurrection,
symbolisées par la décomposition de la graine
dans la terre et sa réapparition
sous la forme d'un être vivant qui
s'élève vers la lumière. Le
même thème sera
repris dans l'Évangile (si le grain ne meurt ?). Les "rogations",
ces prières pour que le grain en mourant devienne fruit,
faisaient encore
partie du paysage spirituel des campagnes il y a quelques
décennies. Les
mystères d’Éleusis comportaient des
cérémonies
d'initiation complexes qui se déroulaient en deux temps. Les
candidats étaient
d'abord initiés aux petits mystères qui
étaient célébrés au
printemps dans le
faubourg athénien d'Agra. Ils participaient, six mois plus
tard, aux grands
mystères durant une dizaine de jours. Ils devenaient mystes
après avoir été
purifiés puis se rendaient en procession solennelle jusqu'au
sanctuaire, en
empruntant la Voie sacrée qui reliait Athènes
à Éleusis. L'initiation secrète
avait lieu à l'intérieur du sanctuaire, dans le
Télestérion. La Grande
Déesse Maternelle de la Terre, divinité
de la fertilité et déesse des
"Mystères d’Éleusis", compte parmi les
douze grands dieux olympiens. Fille de Cronos et de Rhéa,
elle donnera
naissance, par son union avec son frère Zeus, à
Perséphone (Proserpine).
Déméter (Terre Mère) sera
identifiée par les Romains à la déesse
italique du
blé Cérès après avoir
été identifiée, dans des temps
très anciens, à la déesse
égyptienne Isis, à la déesse
phrygienne Cybèle, et à sa propre
mère, Rhéa.
Déméter préférera vivre sur
terre plutôt que sur l'Olympe, notamment à
Éleusis,
en Attique. Elle fondera les "Mystères Éleusis"
pour commémorer le
retour de sa fille Perséphone
célébré chaque année,
à l'automne. La légende de
Déméter consacre une large place à la
perte de sa fille Perséphone. En bref on peut
dire que la valeur sexuelle des Col\
et le caractère de la grenade qui évoque le
mystère de la Génération doivent
inciter le F\ M\ à
découvrir la vie, et la reproduction comme le
problème
le plus immédiat et le plus pressant qui nous soit
posé. 4/
la grenade
symbole d’humilité En effet, qui
devinerait que derrière cette écorce
rugueuse, dure, astringente et amère se cache une multitude
de grains rubis si
juteux et sucrés ? Pour J. Boucher
: "
L’écorce et la racine du grenadier
étant
toxiques la grenade nous montre les Francs-Maçons issus
d’un monde mauvais par
essence et cherchant à s’élever
à un état d’excelsion." Ainsi le dico
Ligou nous dit : "...isolés
dans une housse fragile, mais
pullulants dans l’enceinte des cités, les hommes
sont comme les grains de la
grenade, source jaillissante de vie et centre secret des
réalités éternelles.
Même si le passé dont ils émergent est
toxique comme les racines du
grenadier." Il faut donc
avoir la connaissance pour deviner
-derrière- ce qui est caché, n’est-ce
pas là notre méthode symbolique ?
N’est-ce pas là la démarche de
l’initié ? Voir au delà des apparences,
des
préjugés. 5/ la grenade symbole de
dualité ? ou comment
passer du binaire au ternaire ? En effet nous
avons vu que les racines et l’écorce
sont toxiques alors que les grains sont doux, juteux et
sucrés; que l’aspect
extérieur est dur, sec et rugueux alors
qu’à l’intérieur les grains
sont rouge
rubis, brillants; que la grenade apparaît dans le mythe de
Perséphone/Proserpine
et que cette dernière symbolise le cycle binaire de la
nature. Rappelons aussi
que ces grenades ornent les 2
colonnes B et J. Que
c’est aussi un fruit rond symbole du cosmos,
ses grains aux formes géométriques contrastant
avec cette forme extérieure.
Contenant et contenu sont à la fois un et multiple. Cette
dualité nous pousse naturellement à passer
du 2 au 3 et à voir en la grenade une naissance à
venir, celle d’un autre
grenadier ! Et de passer ainsi au ‘tout’,
à la nature, au cosmos. Enfin le
pédoncule de la grenade comporte 7 ou 9
incisions puisque la fleur possède 7 ou 9
pétales, magie des chiffres ! Conclusion Ce
qu’il y a d’extraordinaire avec la grenade
c’est son imprévisibilité, le
décalage entre sa forme et son aspect extérieur,
la forme de ses grains, comment ils se logent à
l’intérieur, le goût amer de sa
pulpe et sucré et acidulé de ses grains. C’est
aussi le symbole de la vie et de ses cycles,
donc de la nature qui figure ainsi sur le tableau de Loge. C’est
aussi une représentation de la Loge tout
comme l’oeuf. Je ne lui ai
trouvé que des qualités, j’ai
même lu
qu’en Asie, on affirme que c'est Bouddha qui a
créé le grenadier afin de
détourner de ses pratiques anthropophages une
déesse avide de chair humaine,
qui se contenta dès lors des grenades. Toutefois le
grenadier est aussi le symbole de la
mauvaise foi. Les Romains l'avaient découvert à
Carthage et le nommaient
"pommier punique" (Punica granatum) à
cause de l'attitude des
Carthaginois durant les guerres Puniques. Son nom latin de punica est
d'ailleurs lié à cet épisode, et Pline
affirme que les meilleures grenades
viennent de Carthage. Enfin
c’est aussi le symbole de l’indiscrétion
du
fait d’Ascalaphos qui dénonce
Perséphone.Mais je préfère conserver
ses aspects
symboliques positifs. Pour finir St
Jean de la Croix (?) donne une très
belle description symbolique des grenades: "Les
grenades représentent les plus hauts
mystères de Dieu, ses plus profonds jugements et ses plus
sublimes grandeurs.
Les grains de la grenade sont le symbole des effets innombrables des
perfections divines. Leur figure ronde exprime
l'éternité de Dieu qui n'a,
comme le cercle, ni commencement ni fin. Le jus de la grenade signifie
la
jouissance que l'âme a, par sa connaissance et par son amour,
de la nature et
des attributs de Dieu, et le contentement admirable qu'elle
reçoit de cette
possession." Remplaçons
Dieu par le G\A\de l’U\ et le
laïc que je suis adhère totalement à
cette citation ! Je mangerai encore des grenades et à chaque fois je penserai aux F\ M\ ! J’ai dit.C\ & T\ |
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