Le
Labyrinthe
3° degré symb. du
REAA
Le
labyrinthe élément complexe, mythique dont le
foisonnement semble rebelle à
toutes explications ; grottes, souterrains, volutes
intestines, courbure
de coquillage, système auditif, voilà quelques
exemples pour les labyrinthes
naturels, mais il faut aussi prendre en compte que
l’imagination humaine n’a
jamais cessée de les aménager, de les reproduire,
de les réinventer : en
architecture, en chorégraphie, en mosaïque, en
peinture etc …
Fondamentalement,
d’un point de vue formel de l’écriture
secrète, constituée par le labyrinthe,
dont le tracé, caractérisé par un
degré plus ou moins complexe, répond
TOUJOURS, à une intention d’initiation dont la
sacralité n’est jamais absente.
Le ou
les labyrinthes, qui bien encore extrêmement vivants dans le
monde profane ou
dans certaines organisations initiatiques, semblent avoir disparu de la
FM , je vais donc tenter de montrer,
non seulement que ce symbole n’a pas
disparu de notre institution, mais
qu’il est vivant et visible à ceux qui savent
voir, notamment au 3° degré de
notre Rite, où ce symbole est plus que présent
avec la notion du CENTRE ;
Le
labyrinthe , étymologiquement, ce mot dérive du
Grec Labrys, qui désigne
une double hache, ou « palais de la double
hache », symbole qu’on
retrouve sur les monuments crétois.
En
règle générale il signifie un
tracé sinueux, avec des embranchements, des
impasses et des fausses pistes, destinées à
perdre ou à ralentir celui qui
cherche à s’y déplacer.
Le
labyrinthe est toujours orienté du point de
départ au point de retour, mais
attention celui-ci ne pouvant être identique à
celui-là ; le plus souvent
du point de départ vers un point essentiel qui est le CENTRE.
Entre
ces deux points, la voie peut-être UNE ou MULTIPLE, sachant
que les zones
obscures constituent la principale embûche.
C’est
en fait un peu l’image de notre
parcours initiatique, qui fait appel avant tout à la
réflexion et à la
Connaissance pour parvenir au but que nous nous sommes tous
fixé (du moins
je l’espère) .
C’est
une figuration du Centre Initiatique, les chemins et les voies
initiatiques
sans issue indiquent les difficultés et les
échecs qui attendent les frères sur
le chemin de l’initiation.
Le ou
les labyrinthes représentent des obstacles infranchissables
qui protégent le
noyau central, ce dernier étant, pour nous, la chambre du
milieu, où se
retrouvent les véritables initiés. On y
accède avec difficulté, on en sort,
plus encore, difficilement, il nous faut donc un fil d’Ariane
pour retrouver
l’entrée.
On
notera que, dans un certain sens, le Maître Maçon
bénéficie de grands
privilèges : en étudiant les voies
secrètes de la nature, il établi la
liaison entre le monde terrestre, celui d’en bas et le monde
divin, celui d’en
haut.
Par
voie de conséquence, il se soustrait à la notion
Espace/Temps, chère à
Hermès Trismégiste.
Tantôt
circulaire, carrés ou hexagonaux, mais obéissant
toujours à un tracé
géométrisé, ils ont tous un
dénominateur commun qui est d’accueillir au CENTRE
de leur tracé, l’image de l’Architecte
bâtisseur, ce qui, à mon avis, démontre
le lien existant entre les labyrinthes et les rites des
bâtisseurs des
constructions sacrées. Et là, je suis
sévère, on ne peut conférer la
maîtrise à
un frère qui n’a pas ou mal
appréhendé les deux degrés
précédents, car sans
aucun repère, il se perdra inévitablement, il
faut avoir conscience que nous
sommes dans un labyrinthe de progrès et de connaissance
acquis auparavant, et
même pour le frère
« averti », la
nécessité impérative de revenir en
arrière, de repartir depuis le début afin de
chercher la véritable voie
s’impose.
Si
on voulait donner une image à ces propos, je dirai que la
Maçonnerie est comme
le vent, l’initiation comme les voiles, les frères
comme les marins.
Si
nous faisons l’effort de nous mettre sous
« le bon vent » alors que
d’autres n’apprennent pas les
« bons nœuds », ils
resteront en rade,
pendant que d’autres découvriront des terres
inconnues.
Le
Maître doit s’enfoncer au Centre de la Terre, il
doit aller au centre
ténébreux, là où se trouve
la pensée transformatrice, celle où se trouve la
vérité disparue, qui va renaître et
reparaître.
Je ne
développerai pas cette thèse, car il faudrait
aborder des grades maçonniques
au- dessus du 3°degré.
D’une
part, je n’en ai pas les compétences, et ce
n’est ni le moment, ni le lieu.
L’élévation
(ou l’exaltation, comme certains disent (1), à la
maîtrise illustre
parfaitement les relations entre
l’homme et le Cosmos.
Les
lois du symbolisme traditionnel expliquent et font vivre ce qui
paraît sans
valeur .
Alors
surgit le sens secret de l’initiation, car il est de notre
devoir de comprendre
que la fonction de Maître-Maçon, consiste
principalement à maintenir une
enveloppe humaine avec des principes de vie, de spiritualité.
Le
Maître-Maçon doit devenir un médiateur
entre la terre et le ciel ; il doit
agir aussi bien sur le temporel que sur le spirituel.
Thème
qu’on retrouve dans
l’ésotérisme chinois :
l’homme étant symbolisé entre le
terre et le ciel.
N’oublions
pas que selon les Livres sacrés de toutes les religions,
l’homme est un initié
dès l’origine ; Adam est en communication
avec Dieu, il participe de son
esprit, de sa connaissance.
Par
cette Tradition, l’humanité rayonne à
partir d’un foyer primordial
unique : L’ANCÊTRE EST
UNIVERSEL … et c’est peut-être
lui, le Centre
du Cercle, que nous cherchons et auquel nous voulons inconsciemment
ressembler.
Par
contre la Connaissance diverge de ce point de vue, elle
s’altère au cours des
siècles.
L’initiation
tente de nous faire retrouver cette source où la
compréhension était alors
totale.
Les
figures des labyrinthes, indissociables des rites religieux mais aussi
des
maçons opératifs sont encore présents
de nos jours dans des organisations
compagnonniques.
On en
comprend mieux la raison profonde, lorsque par chance, on peut assister
à une
cérémonie compagnonnique où on peut y
voir la Chaîne d’Alliance.
J’en
tiens quelques explications d’un vieux compagnon, qui sans
trahir de secrets,
ma honoré de son expérience en la
matière.
La chaîne
d’alliance est un peu différente de
notre chaîne d’union et pour
certains, « plus magique »
encore. « L’ANCIEN »
se place au Centre, tandis que les Compagnons (« Pays »
ou
« Coterie »),
bras entrecroisés, mains nues et unies, forment
un cercle parfait autour de lui et se mettent en mouvement dans le sens
sinistrorsum,
qui correspond, ici, à celui du sens de la
Terre. L'Ancien figure
alors ce » moteur immobile »
qui est comparable au « moyeu
de la Roue » qui est capable de mettre en
mouvement une force
véritablement impressionnante, ce CENTRE
autour duquel tout s’ordonne et
prend « sa »
place. Le spectacle d’une chaîne
d’Alliance
est, paraît-il, profondément émouvant,
il est accompagné de chants et dégage
une impression extraordinaire de fraternité,
d’Union et de Force, à laquelle on
peut difficilement résister. Cette notion de moyeu est
également développée
chez les orientaux par la notion de VIDE CENTRAL dans lequel nous
devons être,
nous FM, lorsque nous sommes en tenue.
Si nous
sommes dans ce vide, nous devenons fondamentalement NEUTRE, nous
pouvons
écouter l’autre sans aucun à priori,
sans aucun préjugé. Nous pouvons être
le
grain de blé qui tombe de l’épi
gorgé de la Lumière des autres.
Après
ces
explications plus que sommaires et rapportées, revenons
à notre sujet, il est
établi qu’il existe, trois types de
labyrinthes :
- Le GREC
où, on ne peut s’égarer dans ce
labyrinthe, on va de l’entrée au centre, et du
centre à la sortie. Au centre se trouve le Minotaure, on ne
sait pas où on va arriver et ce qu’il va se
passer ; il faut donc un fil d’Ariane pour en sortir
ou comme il est indiqué au 1°degré une main charitable.
- Le
MANIERISTE, ce labyrinthe est déjà plus
compliqué, il n’existe qu’une sortie,
mais on peut se tromper, de plus il y a des impasses.
- Le RHIZOME,
ce dernier est infini, chaque chemin peut en croiser un autre, il
n’y a pas de sortie, pas de centre, pas d’espace
délimité, le Rhizome est flou, donc non
défini.
On
notera que le labyrinthe du roman le « Nom
de la Rose »(2) est
un labyrinthe Maniériste et
celui où
vit Guillaume est suggéré comme un Rhizome, mais
les labyrinthes suggérés, ici,
sont uniquement mentaux.
Par
contre, la marche du futur Maître, qui doit enjamber le
cadavre d’Hiram, qui se
trouve à ses pieds, en partant de la tête pour se
terminer en équerre oblique,
est à mes yeux non pas une marche achevée, comme
on pourrait l’imaginer, mais
un Rhizome « physique », qui va
petit à petit, se transformer en
Rhizome spirituel, car il doit d’une part, renoncer
à tout ce qui est
inférieur, matérialiste, atavisme, à
tout ce qui menace de l’asservir, pour
essayer d’approcher le Divin.
Le
labyrinthe qui nous invite dans notre cheminement initiatique est en
fait la
synthèse du GREC , parce qu’il nous faut un fil
d’Ariane pour espérer arriver a
l’aboutissement et du MANIERISTE, parce qu’il
existe qu’une seule sortie, mais
tout en restant prudent, car on peut se tromper et déraper
dangereusement de la
voie initiatique à la voie mystique et enfin en constatant
que ce labyrinthe
est à la fois spatial et mental.
- MAIS
QU’ELLE EST LA VERITABLE FONCTION DU LABYRINTE ?
- QUEL EST
L’ENJEU DE SES PEREGRINATIONS ?
- On peut dire,
sans risque de se tromper, que c’est un symbole, mais aussi
le support d’un mythe.
- Pour Jacques
Attali(3) c’est un mode de communication, un langage avant
l’écriture.
- Pour certains,
ils peuvent avoir différentes fonctions ;
concrètes ou abstraites, ésotériques
et spirituelles, en faisant appel à des paraboles,
à des images ou à des symboles, plus
qu’à la culture religieuse ; cela par
nécessité plus que par volonté de
cacher les choses.
- Les labyrinthes
servaient, semble-t-il de calendrier annuel (4). Toutefois, cette
affirmation est sujette à caution.
- Le labyrinthe
peut conduire de l’éphémère
à l’éternité, du profane au
sacré ; dans ce symbole on retrouve, depuis
l’Egypte ancienne et la Crète les mêmes
constances sociales : tombes, labyrinthes, voyages, qui sont
aussi présent en maçonnerie.
- Il peut
également représenter un parcours comme celui de
la Pénitence,
qui doit être parcouru, à genoux, tout en
récitant des prières et des psaumes, afin
d’obtenir la rémission de
péchés.
- Il
peut-être le parcours initiatique qui va permettre la
transformation du MOI, au centre du même labyrinthe et qui
trouvera sa confirmation à la fin du voyage. La sortie du
labyrinthe marquera la victoire du spirituel sur le
matériel. En fait, c’est le sens de la
résurrection » d’Hiram.
Toutefois on peut se poser la question :
« En sort-on comment ? »
- Il a
été établi que les
premières représentations du labyrinthe datent du
paléolithique, mais aussi du néolithique.
- Avec une telle
antériorité, une question peut effleurer certains
esprits ; que recèle le labyrinthe ?
- Est-ce le mort
redoutable des hypogées égyptiens ?, le
Trésor interdit ? ou au contraire le Graal ou la
Pierre Philosophale ?
- Enfin, nous avons
tous conscience qu’aujourd’hui la
spiritualité est de plus en plus
dévorée par le profane. Si certains plantaient un
miroir au centre du labyrinthe, ceux-ci ne
réfléchiraient rien d’autre que cette
enveloppe charnelle, qui est en fait leur propre labyrinthe,
c’est à dire la prison qui ne cesse de les hanter
et dans laquelle, ils rentrent à l’instant
où ils croient en sortir.
J’en
profite pour vous inviter, mes frères, à
réfléchir sur la démarche de
Dédale,
ce génie, qui à force de réflexion
arrive à maîtriser la TECNE
(c .a.d. la technique ) qui lui permet d’atteindre
la maîtrise du Monde.
Celui
qui inspira à Ariane, fille du roi Minos, la non moins ruse
(le fil), qui
permit à Thésée, après
s’être défait du monstre de retrouver
son chemin.
Celui
qui confectionna pour lui même et pour son fils, Icare, des
ailes qu’il attacha
avec de la cire.
Malheureusement
on est obligé d’y voir une « science
sans conscience », car à
chaque problème de ses maîtres, il est un
auxiliaire qui trouve une solution à
leur problème, mais aussi une nouvelle solution au nouveau
problème que
celle-ci provoque ; par exemple : La cire
des ailes d’Icare qui
est une solution pour s’échapper du labyrinthe,
qui est lui même une solution
pour enfermer le Minotaure, qui est lui même le fruit
conséquent de la vache en
bois faite pour Pasiphaé.(5)
Alors
que nous FM, notre démarche est « science
et conscience »,
c.a.d. conscience de notre propre existence, conscience de se
connaître et pour
se connaître, il faut commencer par
s’étudier, notre réflexion
doit-être une
introspection, qui doit-être le fait, pour une conscience, de
s’observer
elle-même.
Travail
abordable, d’autant plus qu’une haute
densité intellectuelle n’est pas requise.
En
fait, on demande au cœur ce que l’œil ne
peut voir, sachant que l’introspection
n’est qu’une ouverture de l’esprit et ...
non une fracture du crâne.
Contrairement
à ce que quelques uns pensent, l’initiation ne
réside pas le texte, quel qui
soit, mais dans la culture du cœur. Alors, rien
n’est plus
« occulte » ni
« secret » parce que
l’intention des initiés
n’a jamais été de cacher, au contraire.
Le
Maître doit aller au fonds des choses et se souvenir que les
Hermétistes
allaient chercher à l’intérieur de la
Terre, la Pierre cachée, il doit savoir
que ce sont dans ces profondeurs, qu’il retrouvera la Parole
Perdue et qu’à
force de descendre, il arrivera au Centre du Cercle, là
où resplendit la
LUMIERE .
L’emplacement
du carré long, pavé de dalles noires et blanches
que nous appelons aussi pavé
mosaïque, qui doit en toute logique se situer à
l’entrée du Temple et sur
lequel nous devrions marcher, est à peu près
l’emplacement qu’occupent les
Labyrinthes dans les Eglises.
Cet
emplacement indique les difficultés de
l’œuvre initiatique et la
nécessité d’un
fil d’Ariane pour parvenir au but.(6)
On
peut, également évoquer :
- La
voie royale, celle de celui qui parvient à la
plénitude de l’initiation,
- La
vois initiatique, active, longue, laborieuse,
- La
fausse voie qui n’aboutit à rien.
De
toute façon, le labyrinthe doit permettre uniquement
l’accès au Centre, par une
sorte de voyage initiatique et l’interdire à ceux
qui ne sont pas qualifiés.
Car ce
Centre que protège le labyrinthe est
réservé uniquement à
l’initié, à celui qui
a travers les épreuves de l’initiation se sera
montré digne d’accéder à la
révélation mystérieuse.
Il est
quand même important de noter que la voie initiatique,
décrite par René Guénon,
se divise en deux grandes étapes :
Que
nous
appelons par référence aux doctrines antiques,
les « petits mystères »
et les « grands mystères » ;
ces deux voies étant
complémentaires, la première étant
subordonnée à la seconde.
Il est
important qu’un Maître-Maçon connaisse
le chemin menant des « petits
mystères » au
« grands mystères »,
sinon sa démarche
risque de n’avoir pas beaucoup de sens.
Les « petits
mystères » auxquels appartiennent les
sciences traditionnelles, telles que
l’Alchimie ou l’Astrologie ont pour but de
rétablir l’homme dans l’état
qui
était celui de l’humanité aux origines
et que ce n’est qu’une fois parvenu au
Centre du Cercle que le Maître pourra accéder au
véritable domaine « spirituel »,
que les Soufies nomment « identité
suprême », Dante le « Paradis
céleste » et
Guénon « l’Homme
Universel ».
COMMENT
PARVENIR A CE BUT ?
Conscient
de
cette démarche, l’homme a imaginé des
moyens afin de recouvrir cette « valeur
primordiale » déchue au cours
des siècles.
Il a
imaginé des gestes rituéliques, une magie
incantatoire, propre à transcender
son être.
Puis,
il a désiré transmettre son
expérience, sa connaissance, car il a un besoin
impératif de continuité ; il doit
transmettre à celui qui lui en paraît
digne, investi de facultés le rendant apte à
cette prise de conscience.
L’initiation
est une valeur dynamique, qui permet au profane de se rapprocher de
cette
vision.
Nous
savons tous que la Maçonnerie a crée des
cérémonies rituéliques qui
reflètent les grandes lois de la nature ; elle
a institué le cérémonial de
« mort
et réssurection »
qui prend tout son sens au 3° degré du REAA et
ce sens, à nous de
l’explorer, de le découvrir.
Ce
thème se retrouve, pratiquement dans toutes les
Traditions, à l’image du Cosmos, il fait
renaître le « vieil
homme ».
Certes,
il faudra du temps
et
de la patiente,
pour arriver à ces découvertes, mais ne dit-on
pas qu’avec ces deux ingrédients,
les feuilles du mûrier se transforment en robe de soie.
Il
faut être conscient que lors de notre
élévations
au grade de Maître, la marche que nous exécutons,
pour être dédouané du meurtre
d’Hiram est conçue comme un prélude au
parcours labyrinthique :
On
doit avancer vers l’Est, par la marche de
l’Apprenti, puis entamer la marche du Compagnon et ensuite
les pas du Maître,
afin d’enjamber le cercueil pour se retrouver devant le
compas, qui nous invite
à entrer dans l’ordre cosmique, puisque sans
l’Equerre, il personnifie la
victoire de l’Esprit sur la Matière.
Et
là, nous sommes à l’entrée
d’un nouveau labyrinthe
qui dans un premier temps nous fera voyager de l’Occident
à L’Orient par le
Septentrion et de l’Orient à l’Occident
par le Midi, afin de découvrir le lieu
sacré où repose l’Architecte.
Cette
découverte s’annonce comme un autre labyrinthe
qui doit permettre uniquement l’accès au CENTRE,
par un nouveau voyage
initiatique.
D’ailleurs
n’est-il pas mentionné que les Secrets
Véritables perdus doivent –être
retrouvés au centre du Cercle ?
Une
fois parvenu au centre, le Maître ne peut
s’égarer, nous dit-on, mais il n’a
toujours pas réparé
la perte subie par la F.M., alors il fait
appel au GADLU pour l’assister dans ses efforts.
Après
ces réflexions, je me demande si du labyrinthe
rhizomique, qui sans espace délimité, sans
sortie, avec sa multitude de voies,
nous ne passons pas au labyrinthe maniériste, qui va nous
permettre d’aller à
la rencontre du Divin ?
Notre
fil d’Ariane se présentant sous le forme de la
CONNAISSANCE, sans oublier de bannir tout prosélytisme, tout
dogmatisme.
Et
puis ce Centre qui protège le labyrinthe
est réservé uniquement
à l’initié, à celui
qui au travers des épreuves de l’initiation se
sera montré digne d’accéder
à la
révélation mystérieuse, mais on doit
avoir conscience qu’une
fois arrivé à ce point de rassemblement, la
démarche ne
s’arrête pas là.
En
fait, on atteint, seulement le Centre du moment.
Avant
de terminé, j’ai fais un surprenant
constat : la Bible n’évoque jamais
l’existence de labyrinthes, si ce n’est
qu’indirectement, celui formé par les
murailles de Jéricho.
En
référence à ce passage du Nouveau
Testament, il est dit que Jésus guérit deux
aveugles, ce qui peut s’interprêtrerde
plusieurs façons, quand à la mienne, je
dirais : « Ne ressort-on pas
du labyrinthe dans lequel étaient plongés ces
deux aveugles, dans lequel nous
sommes tous plongés, avec
la
LUMIERE ? »
Personnellement,
je pense qu’il est important de savoir que la vie
n’est qu’un labyrinthe, qu’il
faut en avoir conscience, alors il faut chercher son centre qui
renferme le
secret caché, pour y parvenir, il faut prendre en compte
l’importance du
travail et de la persévérance pour atteindre
notre but, mais aussi de la
confiance en notre réflexion, pour ne pas tomber dans les
pièges de la mémoire.
De se souvenir des impasses, des chemins ne menant à rien,
des fausses voies et
surtout de garder la foi, car sans elle, nous ne pourrons jamais
vaincre les
TENEBRES.
Je
terminerai par une citation
de Mathieu VII, 13, 14 :
« Entrez
par la porte étroite, car large est la porte, spacieux est
le chemin qui mène à
la perdition ; mais étroite est la porte,
resserré est le chemin qui mène
à la vie et il en a peu qui le trouvent. »
J’ai
dis
Avitus
(1) Je ne suis pas du tout d‘accord avec ce terme,
l’exaltation est soit une gloire terrestre, soit
céleste. La première étant le
2° des 3 grades de gloire où les hommes demeurent
après le jugement final, la
seconde étant le plus haut des 3 degrés de gloire
que l’on puisse atteindre
après la vie.
Seul au R.E.R. lors de l’élévation au
grade de
Rose-Croix on peut prétendre à ce terme
à forte connotation religieuse.
(2) Que je connais, un peu, pour y avoir travaillé
dessus dans le cadre de la publication du
livre : »Mystère,
Esotérisme et Cinéma. »
(3) dans son livre « le chemin de la
sagesse »
(4) Le parcours se divise en 31 arcs de cercle, ce qui
représente les 31 jours par mois.
(5) Pasiphaé, femme du roi Minos avait demandé
à
Dédale de créer une vache en bois, en fait un
leurre pour qu’elle puisse
s’accoupler avec un taureau blanc. C’est ainsi que
naît le Minotaure, créature
hybride monstrueuse. Minos demanda à Dédale de
construire le labyrinthe pour y
enfermer le minotaure.
(6) Et là on retrouve la
complémentarité du labyrinthe
grec et du labyrinthe maniériste,
évoqué plus haut. |