La
fraternité
maçonnique, source d'harmonie ?
L’évolution
rapide des techniques de la communication et des microprocesseurs
modifie en
profondeur les comportements de notre société
occidentale. Les décideurs
politiques paradoxalement sont aujourd’hui perplexes devant
l’avenir et ne
savent pas comment interpréter les tendances sur le long
terme. De même les
entrepreneurs économiques doivent moderniser de plus en plus
vite l’outil de
production sous peine de disparaître et souvent sans
connaître les raisons
profondes de cette adaptation. Ce besoin de modernisme, comme nous le
verrons
plus loin n’est pas sans conséquence pour
l’emploi, ni sur le comportement des
travailleurs qui ont beaucoup de peine à s’adapter
à ces changements.
Nous
assistons dans le domaine des télécommunications
à une véritable révolution
grâce au réseau INTERNET qui autorise de
communiquer du texte, des photos ou
même des films vidéo dans le monde entier aussi
facilement qu’un coup de
téléphone. Ainsi un laboratoire de recherche
pourra transmettre instantanément
les résultats de ces travaux, ou encore faire la promotion
d’un produit
spécifique ou d’une nouvelle technologie, voir
même diffuser des textes
d’origines douteuses afin d’égarer les
concurrents.
Ainsi,
des associations religieuses et des
sectes pourraient aussi utiliser ce réseau afin de publier
plus largement leur
catéchisme dans le but d’améliorer le
recrutement.
En
l’absence d’une politique de contrôle,
qui à l’heure actuelle n’existe pas et
qui sera très certainement difficile à mettre en
oeuvre, nous pouvons affirmer
que le temps est arrivé pour réaliser des
arnaques par diffusion d’images
mensongères. Quelles seront alors les
conséquences sociales, car n’oublions pas
que les nouvelles techniques créatrices d’images
virtuelles posent
inéluctablement le problème du vrai et du faux.
Jusqu’à aujourd’hui, le
processus d’enregistrement des informations dans la
mémoire obéissait à des
rythmes d'assimilation qui permettait l’expression
d’un sentiment caractérisé
par une volonté : j’aime ou je n’aime
pas et d’une conséquence
réalisée par: « j’ai
envie ou je n’ai pas envie » et
qui débouchaient généralement sur une
action exprimant la totalité du moi intérieur.
Qu’en sera-t-il lorsque les
références mémorisées
n’exprimeront plus une cohérence naturelle ?
Au-delà
du problème de conscience que nous traiterons à
travers le langage symbolique,
nous constatons que la transmission quasi instantanée de
l’information, et la
progression fulgurante de la puissance des ordinateurs a
augmenté
considérablement la productivité. Ainsi, par une
meilleure connaissance du code
génétique de l’homme, il est
raisonnable de penser que la médecine préventive
permettra d’augmenter substantiellement
l’espérance de vie. La pyramide des
âges en sera alors profondément changée
et personne aujourd’hui ne peut savoir
qu’elles en seront les conséquences sociales ?
Dans l’industrie, par contre les
gains de productivité ne seront pas très
favorables aux travailleurs vu que la
plupart des activités manuelles seront remplacées
par la robotique et la
gestion assistée par ordinateurs. De nombreux postes de
travail disparaîtront
et l’école devra fournir des hommes capables de
comprendre cette technicité. En
aura-t-elle les moyens?
Enfin,
la transmission du savoir par la mise en commun des
activités et des hommes
sera différente, vu que la durée de vie des
techniques se raccourcit. D’autre
part il sera toujours plus nécessaire de détruire
pour mieux vendre car la recherche
scientifique met constamment sur le marché de nouveaux
produits beaucoup plus
performants et à moindre prix. Une des
conséquences est que les hommes âgés ne
pourront plus transmettre leurs expériences aux jeunes qui
débutent leur
carrière faute de moyens financiers.
La
société se retrouvera alors toujours plus
morcelée en groupes sociaux professionnels aux
intérêts souvent antagonistes,
ce qui pourrait à terme déboucher sur des choix
politique et industriels
beaucoup plus directifs.
Pour
gérer une telle situation, il s’agira de mettre en
place des structures
instituant une plus grande solidarité entre les actifs et
les personnes sans
emplois ou retraitées, mais qui aura le courage
d’initier ces changements?
Est-ce que nos vieilles démocraties européennes
sont toujours adaptées aux
évolutions brutales de la société
économique?
Peuvent-elles
encore être représentatives
des intérêts de l’ensemble de la
population ou sont-elles déjà
inféodées par
les groupes de pression économiques?
Dans
les années 1950, les gains de productivité des
secteurs
primaires et
secondaires ont été intégralement
transférés dans le tertiaire.
Aujourd’hui,
nous sommes à l’aube d’une profonde
restructuration
du tertiaire sans
compensation dans un secteur quaternaire qui reste à
créer. C’est tout le
dilemme de notre époque que de réinventer en
permanence
des équilibres afin que
personne ne soit oublié sur la route, mais qui est vraiment
intéressé par ce
problème ? L’enseignement dans nos
universités ne
fait référence qu’aux
améliorations
du produit, de la productivité et de la gestion des gains
financiers. Les
sociologues sont depuis longtemps déjà
considérés par le milieu politique comme
de braves farfelus qui dénoncent périodiquement
les
dégâts causés dans le corps
social, mais ils sont peu écoutés et ils ont
beaucoup de
peine à faire valoir
leurs idées auprès des responsables
d’entreprises
ou des décideurs.
Notre
société survit dans un climat de guerre
économique
engendré par sept cent
million d'individus qui doivent satisfaire à
satiété leurs envies de
consommation sous peine de rejoindre les autres six milliards qui
resteront
forcément cantonné en deçà
du seuil de
pauvreté afin d’éviter
d’insurmontables
problèmes de déchets et de consommation
d'énergie.
Qui gérera ce problème? Ne voyons-nous
pas déjà se dessiner une sorte d’aide
humanitaire
déculpabilisante et hypocrite
financée par les pays riches pour maintenir le statut quo ?
En
même temps, de
grandes zones de libre échange se créent afin de
favoriser le commerce et la
libre circulation des personnes. Les frontières
disparaissent
pour les citoyens
membres de ces zones mais se ferment hermétiquement pour
tous
les habitants des
pays en voie de développement. Une grande injustice est en
marche, elle
s’appelle intolérance. Le monde se disloque et les
armées naissent. Chez les
plus démunis la lutte est dictée malheureusement
par les
dogmes religieux qui
institutionnalisent le terrorisme comme voie de libération.
La
force brutale
aveugle répond à l’injustice des
marchés.
Quelle tristesse !
Ne
sommes-nous pas aujourd’hui déjà comme
un aveugle qui demande son chemin à un
collègue qui a perdu sa canne ?
Mais
encore resterons-nous toujours des consommateurs ? Aurons nous encore
envie
demain de résoudre nos tensions existentiels par un achat ?
Choisirons-nous
toujours un supermarché comme lieu de méditation ?
Pour
éviter un dérapage vers des interrogations
perverses, la société a mis en place
tout un arsenal de miroirs tels la publicité, la flatterie,
la vanité, le goût
du lucre, le désir de paraître, le jeu de la
carotte (qui n’est rien d’autre
qu’une course effrénée à
l’obtention d’un pouvoir hypothétique
pour nous amener
naturellement vers notre niveau d’incompétence),
la considération et la
reconnaissance sociale par le compte en banque, etc.
Aujourd’hui
déjà de nombreuses personnes vivent sans domicile
fixe, car l’obtention d’un
appartement est liée à une clarté
financière définie par le système
bancaire. A
ce jeu nous sommes jeté un jour, repris le lendemain sans
considération de la
dignité humaine. Il semble que tout est mis en place pour
que le niveau de
conscience soit asservi au consumérisme. En effet, pour
perdurer notre société
libérale doit à tout prix séduire le
consommateur, l'encourager à vivre des
instants paradisiaques dans des temples d’objets inutiles,
à réinventer des
envies de destruction, car casser c’est acheté
à nouveau. Bref, notre société
veut qu’on l’aime, qu’on la courtise,
qu’on la caresse du regard et qu’on la
séduise. Le mariage est accomplit au caisse du
supermarché, la nuit de noce
lors de l’ouverture des paquets et le divorce lorsque
l’objet devenu inutile
est jeté sans considération aucune dans la
poubelle. Aujourd’hui, elle ne
maîtrise pas encore bien les fiançailles, demain
elle fera de nous les valets à
gants blancs payés au rabais pour une sieste
éphémère.
Dans
ce contexte, nous comprenons bien que toute idée qui
contrarie la philosophie
économique est combattue fortement par un arsenal de lois
qui protège le
produit souvent mieux que l’homme. Il y a encore 50 ans cette
bête économique
n’était en fait qu’une machine au
service du bien être de l’humanité et
n’avait
pas encore pris conscience de son pouvoir. A cette époque,
plusieurs scénarios
étaient possibles, car il existait une dialectique
permanente qui favorisait la
création de concepts alternatifs. Aujourd’hui,
l’homme n’est plus
l’entrepreneur du concept, il ne fait que s’adapter
en perdant son âme.
Dans
ce marais économique morose, que devient le
franc-maçon? Qu’en est-il de ses
idéaux confronté à la dure
réalité de la concurrence ? Quel est le
rôle de la
fonction initiatique aujourd’hui ? Que sera-t-elle demain ?
Enfin la fraternité
maçonnique, source d'harmonie peut-elle être
vécue dans sa plénitude et
apporter cette joie intérieure dans un monde si
bouleversé. Voila, quelques
questions auxquels nous essayeront de répondre plus loin.
Existe-t-il
une fraternité en dehors de la maçonnerie et
qu’elles en sont ses
particularités ?
La
fraternité naît de l’amour des autres et
exprime un désir d’union
réalisé par
l’intelligence du coeur. Sa qualité
d’action est fonction du niveau de
conscience des membres de la communauté, mais aussi de
l’attitude personnelle
de chacun d’eux. D’une manière
générale, son principe formateur est la
reconnaissance acceptée et sans jugement de la
diversité comme valeur d’union.
Le deuxième principe est que chaque membre doit vivre sa
vérité sans faux
fuyant et exprimer son sentiment d’union par une attitude
évolutive dans le
sens du Vrai. Cela présuppose une attention de tous les
instants et une rigueur
personnelle qui demande beaucoup de courage et
d’abnégation.
A
ce stade de l’analyse, il est nécessaire de fixer
une sorte de référence de la
reconnaissance et d’en déterminer les valeurs.
Dans le monde profane, celle-ci
se limite à l'acceptation d’un statut
d’appartenance corporatif ou associatif
et mis à part, les associations familiales et religieuses,
les valeurs
n’expriment que la volonté
d’appartenance. Toutefois un club de boule n’aura
pas le même recrutement qu’une association de
défense des droits de l’homme ce
qui signifie que la substance même de l’association
détermine souvent la
qualité fraternelle, mais elle reste le plus souvent
mentalisée et émotive
parce qu'elle découle du droit d’appartenance et
reste étroitement associée aux
statuts de la société et à son
règlement interne dont, le but premier est de
codifier et normaliser le comportement des membres. La
qualité associative
reste donc d’origine purement statutaire et d’une
façon générale le règlement
des conflits donne la priorité à la gestion de la
faute et non à la dignité de
la personne. Dans ce contexte, la fraternité est normative,
réductrice,
égotique et possessive.
Comment
peut-on alors qualifier une telle relation de fraternelle? Pour
répondre à
cette question, il faut se mettre dans la peau d’un homme qui
a une très
mauvaise audition depuis la naissance et à qui on demande
s’il entend bien.
Comment le saurait-il? Il répondra qu’il vous
comprend parfaitement bien et il
a raison. Tout est donc relatif, y compris le vécu
fraternel, mais en tant que
franc-maçon, je sais qu’il existe une autre
fraternité vécue par l'intelligence
du coeur et que j’ai reçue en entrant dans la
chaîne d’union lors de mon
initiation, je ne jetterai pas la pierre à celui qui
n’a pas été initié, car
à
l’instar de cette homme mal entendant, il ne comprend que ce
qu’il entend. Mon
devoir est de ne pas juger sa réponse, mais
d’être encore plus disponible afin
de l’aider s’il le demande. Cette attitude de celui
qui sait par rapport à
celui qui ne sait pas est la clé de
l’intégration éventuelle d’un
nouveau
membre dans une communauté partageant l’amour
fraternel, car tout au long du
chemin de la vie, nous rencontrerons des amis que nous saurons guider
vers la
Lumière en les aimant parce qu’ils respirent le
même air que nous et en les
respectant parce qu’ils sont nous, ici et maintenant, par la
vie qui les
habitent.
Enfin,
en aucun cas, mon attitude consistera à expliquer, car la
fraternité maçonnique
est à la fois universelle, personnelle et incommunicable
entre non initié. Elle
fait partie intégrante des plans supérieurs donc
indifférenciée et non
formulée. Ce ne sont plus les hommes qui parlent
à travers elle, mais elle qui
parle à tous les hommes qu’elles que soient leurs
qualités. L’initié est celui
qui sait, sa responsabilité est immense
aujourd’hui, car ce qu’il doit
communiquer ne pourra passer à travers un réseau
informatique. Il sera de plus
en plus marginalisé parce que
considéré par la société
comme un être
improductif et perturbateur. Ne sera-t-il pas celui qui va donner du
temps au
temps, c’est à dire s’affranchir des
rythmes de la production pour s’intéresser
à l’équilibre des concepts et
à la sauvegarde de l’homme? Ne sera-t-il pas
aussi celui qui va intégrer la modernité avec la
tradition en confrontant les
valeurs symboliques des sciences antiques au monde de demain.
Comme
nous le voyons, le chantier est immense et le travail difficile, mais
au milieu
des grabats, les Maçons continueront inlassablement
à tailler leur pierre afin
de la placer à l'endroit définit par le G\ A\ D\
L\ U\.
Le
grand Oeuvre s’accomplira parce que
l’architecture de l’édifice reste
présent chez tout ceux qui font voeux
d’humilité, de silence, de
persévérance et qui sont animer d’une
volonté sans
faille afin de rassembler ce qui est épars. C’est
à ce prix que le regard
pourra se tourner vers le Haut et écouter les harmonies
célestes. La fraternité
est dans son essence composée aussi en Haut, elle vient du
Beau mais comme elle
est perçue en Bas, nous devons faire l’effort de
rechercher son sens caché, sa
portée perdue en quelque sorte.
Rappelons
quelques notions importantes sur le sens de l’initiation.
Etre
initié, c’est
accepter de mourir à la vie profane pour renaître
dans la
Lumière. C’est aussi
comme l’a écrit Hermès,
« la
création d’une âme par
elle-même ».
Cet
acte de création est en définitive
l'accès de
l’informulé au formulé. Dans
l’espace sacré du Temple, le
Vénérable
Maître crée et constitue le
récipiendaire franc-maçon. Il le place en fait
sur un
chemin accepté et voulu
par le postulant qui va ainsi prendre conscience à son
rythme de
la réalité et
de sa spiritualisation.
J.
-L. Henderson dans les”Mythes primitifs et
l’homme moderne” écrit que:
"chaque humain a originellement un sentiment de
totalité, c’est à dire
un sens très fort et très complet du Soi, le soi
étant constitué de la totalité
psychique faite de la conscience et de l’océan
infini de l’âme sur lequel elle
flotte. C’est de ce soi, que se dégage la
conscience individualisée du moi, à
mesure que l’individu grandit le moi doit constamment revenir
en arrière pour
rétablir la relation avec le Soi, afin de conserver sa
santé psychique"
Ainsi
l’essentiel du processus initiatique
n’est rien d’autre que la quête du Soi
afin de mieux retrouver sa totalité.
Dans ce contexte la tenue maçonnique n’est
qu’un moyen, tandis que le but est
la prise de conscience par l’éveil.
Accéder
à ce Soi n’est pas chose facile et la
période de maturation peut être parfois
longue surtout, quand le langage symbolique, qui est
l’alphabet du processus de
réitération n’est pas toujours bien
assimilé. Mais c’est le seul langage que
connaît malheureusement notre psychisme. Il faut admettre que
l’homme moderne
est plongé dans un savoir très rationnel et
qu’il a davantage développer
l’esprit d’analyse que son intuition.
La
conséquence est que notre civilisation moderne vit dans
l’angoisse, qu’elle a
perdu contact avec la Nature qui est pourtant sa seule
véritable ressource
traditionnelle. L’homme est ainsi divisé,
morcelé. Au-delà de la rationalité qui
a permis de nombreuses découvertes scientifiques et par
conséquent d’améliorer
le niveau de vie des gens dans les sociétés
occidentales, l’homme a perdu son
contact avec l’Irrationnel. Il est
déséquilibré par un cerveau gauche
hypertrophié, mais il continue malgré tout son
chemin dans cette impasse. Il ne
rencontrera alors que des psychologues et psychiatres qui
géreront à sa place
ses angoisses existentielles.
Cette
voie est parfois suffisante mais souvent incomplète pour
tous ceux qui
recherchent un sens à leur vie La
franc-maçonnerie reste alors une possibilité
d’évolution car grâce à
l’initiation le candidat devient l’égal
de l’homme
traditionnel. Il accorde de nouveau de l’importance aux
messages d’en Haut en
cherchant à comprendre leurs sens symboliques.
La
fraternité naît comme nous l’avons dit
plus haut de l’amour des autres, mais
elle est aussi étroitement liée aux concepts de
liberté et d’égalité. Ces
trois
mots forment un ternaire. Les deux premiers termes liberté
et égalité sont en
fait opposés et signifie que la liberté sans
limite crée le désordre et
l’égalité crée
l’injustice. Nous voyons qu’il est
nécessaire de trouver un
équilibre entre ces deux forces, lequel est
réalisé grâce à la
fraternité.
Ainsi, une relation duale trouve sa résolution naturelle et
harmonique dans un
troisième terme qui n'exclut pas les deux premiers mais qui
les associe en
formant un ternaire.
La
représentation symbolique du ternaire est souvent le
triangle
dont la surface
est inscrite dans un cercle. Le cercle symbolise
l’Unité
qui inclut le Tout et
le Rien, car son tracé est lié au nombre pi,
irrationnel
et transcendantal. La
règle qui définit l’Harmonie
primordiale du
ternaire est une vieille
connaissance de la géométrie. En effet
à partir de
n’importe quel point à
l’intérieur
d’un triangle équilatéral, la somme de
la longueur
des perpendiculaires
abaissée sur chacun des côtés est
égale
à la hauteur du triangle et quel que
soit l’endroit où est situé le point.
Cette
relation remarquable montre à quel
point la représentation ternaire des trois concepts de
liberté, d’égalité et de
fraternité sous la forme d’un triangle
équilatérale suppose de celui qui
l’accepte une attitude humaniste, une capacité au
renoncement et au sacrifice
et enfin, une éducation civique. Nous voyons bien
là les
bases structurelles
ésotériques d’une
société
démocratiques que les francs-maçons de
l’époque ont
mis en oeuvre en participant à la rédaction des
constitutions américaine et
suisse. Il s'ensuit que les actes sociaux qui ne sont que
l’étage supérieur de
notre force créatrice sont réglés dans
des
équilibres respectant, comme nous le
verrons plus tard à la fois la vie sous toute ses formes et
surtout l’homme
vivant symbole du Haut sur cette terre.
Par
l’utilisation du langage symbolique et de la loi
d’analogie, il est permis
d’associer tous les ternaires à celui du triangle
équilatéral ainsi, apprendre,
comprendre et vivre ou sur un autre plan Force, Sagesse et
Beauté, ou encore
Ame, Corps et Esprit sont analogiquement semblables. Tous les termes
d’un
ternaire sont aussi homologues entre eux, ce qui revient à
dire qu’il n’est pas
absolument nécessaire d’étudier leur
historicité. Ainsi Force, Ame et apprendre
sont homologues entre eux. Il suffit simplement de savoir
qu’ils sont tous le
premier terme d’une relation d’opposition et de
dégager le sens du triangle.
Nous voyons qu’il est possible de comprendre analytiquement
le langage
symbolique, mais cela n’est pas suffisant, il faut
qu’il soit vécu et intégrer
dans la personnalité afin que la volonté
permettant l'action puise ses racines
dans le coeur, source évidente de l’harmonie.
L’initiation maçonnique est une
clé importante de ce processus, car tout ce qui
s’accomplit dans le temple est
symbolique et totalement interdépendant. C’est par
la découverte du rapport des
valeurs symboliques que le niveau de conscience
s’élève.
L’initié
pourra toujours comprendre le triangle comme une figure
géométrique utile à la
trigonométrie et à la construction, mais un jour
le
triangle deviendra
ternaire, c’est à dire que les rapports des
côtés, angles et sommets seront lié
à son sens de gravité, lieu magique où
l’Unité est la clé de
l’informulé. La
pointe du compas pourra alors dessiner le cercle qui ouvre la voie de
la
transcendance. Du monde des idées, le ternaire mutera en
trinité et symbolisera
le G\ A\ D\
L\ U\.
Le processus de connaissance est maintenant vivant et il
enchaîne les
coeurs de tout ceux qui boivent à la même source
d’amour, lieu géométrique de
l’harmonie universelle sur cette terre.
Enfin
pour clore ce chapitre sur le langage symbolique, il est utile de
rappeler que
~la partie consciente d’un homme peut être
figurée sur trois axes représentant
les plans physiques, affectifs et mentaux. Ainsi la conscience peut
être
représentée par un parallélogramme
dont la dimension caractérise le niveau de
conscience.
D’autre
part notre psychisme est constitué
de trois niveaux Le premier étant celui du Moi, domaine du
Je et de la
conscience intérieure, le deuxième celui de
l’Inconscient siège des mémoires
actives ou en repos et le troisième, celui du Soi ou Ame,
siège du non formulé
qui englobe le Tout, et qui n’est pas perçu par
les deux premiers. Les symboles
sont les outils qui permettent le transfert d’informations du
Soi à la
conscience. Ils sont le révélateur de monde du
Haut et assurent donc cette
indispensable liaison, ce retour vers notre mer psychique commune comme
le
définissait Henderson sans lequel il n’y a pas
d’acceptation relationnelle dans
la diversité, pas d’amour inconditionnel, pas de
compassion.
Qu’en
est-il de la fraternité dans une loge maçonnique
et qu’est-ce qui la
différencie de celle d’une
société profane?
Une
loge est un microcosme de la société
civile. Tous les Frères ont des aspirations
différentes au vécu de la fonction
initiatique. Cette grande diversité est une richesse immense
car elle permet
une dialectique permanente par un dialogue serein et respectueux des
différences. Ainsi, les Maîtres dialoguent avec
les Apprentis et Compagnons
dans un esprit affectueux où les interrogations respectent
le niveau
initiatique, mais qu’en est-il du dialogue des
Maîtres entre eux? Et qu’en
est-il des attitudes de chacun d’eux vis à vis de
la souffrance d’un Frère
subissant un déséquilibre professionnel ou qui
nécessite une aide morale? Nous
allons tenter d’y répondre en cherchant avant tout
à définir le sens de
l'harmonie dans une loge et de son rapport avec la volonté
d’agir. Une loge est
symboliquement analogue à un homme. Elle a un corps
représenté par ses statuts
et règlement, une âme qui est la somme qualitative
de la conscience des FF\
et
un esprit fonction du vécu initiatique de chaque F\.
Nous
retrouvons à nouveau un ternaire dont nous savons que la
résolution est
idéalement située au centre du triangle. A ce
point précis, l’harmonie d’une
loge est évolutive c’est à dire que son
action est au service de l’ensemble des
Frère et en particulier du Frère en
difficulté car il suffit d’un seul
chaînon
faible pour que la résistance de la chaîne diminue.
Tout
déplacement du point central doit donc être suivi
d’une action de correction.
Elle est du ressort de chaque Frère qui a pris conscience du
changement
d’équilibre, mais
généralement la correction est faite dans un
premier temps
par le Vénérable
Maître avec l'aide du
comité directeur, puis ratifiée par le
collège des officiers et enfin
communiquée à la loge
plénière si les solutions n’ont pas
été trouvées
auparavant. En aucun cas le problème doit rester sans
action, car il
entérinerait un nouveau point, une nouvelle
référence en quelque sorte mal
située et non représentative de
l’Harmonie Universel. Cette volonté d'agir doit
être sans faille et peut parfois sembler gêner
certains FF\.
Qu’ils ne
prennent pas ombrages, car ils seront les premiers à
ressentir la douce chaleur
de notre amitié retrouvée.
Une
Loge obéit à la même logique
d’évolution qu’un F\.
Elle est donc
caractérisée
par un parallélogramme qui définit son niveau de
conscience. Plus celui-ci est
élevé et plus les informations entre le SOI,
symboliquement représenté dans
notre cas par 1’Egregore maçonnique nourrissent
l’amour fraternel et
qualifieront la fraternité. A contrario, si le niveau de
conscience est bas,
les activités s’exprimeront essentiellement dans
les
domaines proche du monde
profane. Cela pourrait entraîner à terme des
confusions
sur les véritables
objectifs de notre destin initiatique.
Une loge crée et constitue des francs-maçons
comme elle doit créer tous les actes qui permettent
à ceux-ci d’espérer se
perfectionner. Elle ne doit donc jamais ignorer ce qui l'alourdit et de
même
que nous nous levons ensemble à l’appel du
Vénérable Maître, de même
nous
cherchons ensemble à aider ceux qui souffrent et
à fortifier notre intuition
afin d'étendre notre champs de conscience
jusqu’à nos Frères passées
à l’Orient
Céleste qui sont notre inconscient collectif.
N’oublions pas les messages
qu’ils nous ont laissés ici Bas et continuons leur
oeuvre en nous rappelant que
tout ce qui est en Haut et aussi en Bas.
Nous
voyons mieux à ce stade de l’analyse ce qui
différencie une société profane
d’une société maçonnique,
c’est le souci permanent d’une qualité
relationnelle
au service d’une Harmonie universelle.
Aujourd’hui,
le monde profane se construit sur des valeurs mathématiques
qui sont du domaine
du premier degré. Ce monde a donc besoin
d’individus qui satisfassent son
existence par une fidélité à toute
épreuve. Dans ce monde-là comme dirait Brel,
c’est la possession d’argent qui est le principe de
reconnaissance accepté par
tous. Le sens de l'Harmonie et l’art du compromis sont
totalement incompatibles
avec la productivité. Les états
d’âme sont considérés comme
sans valeur et
pourtant chez nous en Maçonnerie, nous les recherchons
à travers nos rituels.
Que de différences constatées, que de
désillusions à venir et pourtant nous
devons vivre dans ce monde, réaliser notre destin et
travailler pour nourrir
notre famille.
Notre
chance en tant que F.’. M.’. c’est
d’être libre et de vivre pleinement notre
liberté dans une organisation acceptée et dont la
finalité est la recherche de
l’Unité. C’est dans un tel
état d’esprit que nous osons espérer
qu’un jour
notre Loge sera la société de demain et cet
espoir nous fait accepter de
paraître au lieu d’être. Mais ce qui est
important c’est de la savoir.
Face
à ces contradictions existentielles difficiles, le
franc-maçon doit avoir une
rigueur exemplaire. Confronté aux choix permanents du
pouvoir et
de la
compassion, il est nécessaire qu’il vive dans une
fraternité active et
chaleureuse afin que son action exprime toujours le sens du Vrai.
Recevoir des
coups dans le monde profane sera alors le juste prix d’une
démarche qui ira
souvent à rebrousse poil d’une
réalité
économique mais alors, oh! Combien sera
belle la récompense. L’âme
sublimée
l’entraînera dans les grandes plaines
d'où
viennent les senteurs de l’Orient, divins fruits
gorgés de
sucs paradisiaques
qu’il pourra partager avec ses Frères en lutte.
C’est alors que le monde
mécanique, bétonné, ordonné
et
emprisonné laissera place à la douce
réalité de
l’illusion. Seul mais avec Tous, il saura encore partager cet
instant de
bonheur par un silence souriant.
La
Fraternité maçonnique est fille de
l’harmonie. Elle se conjugue au féminin car
comme Vénus, déesse et planète de
l’amour, elle représente les actes de douceur
symbolisée dans nos Loges par la chaîne
d’union. La chaleur de nos mains est la
Force qui naît de notre coeur, elle diffuse entre nous jusque
dans les plans
subtils de notre inconscient afin de cristalliser la beauté
de cet instant.
L’enchaînement des mains est aussi
l’enchaînement des coeurs représentant
l’acte de création symbolique de
l’égrégore maçonnique. Dans
ce plan d’amour
Universel, les Frères de la loge se relient à un
espace-temps indifférencié
d’où émanent les volontés de
partage. Savoir donner, savoir recevoir et savoir
partager est le ternaire d’action de la fraternité
maçonnique. Selon la loi
d’analogie, partager est homologue à
fraternité qui trouve alors son plan
d’action à travers une volonté de
reconnaissance et d’action réciproque. La
boucle est bouclée et tel l’Ouroboros rien ne sert
à diviser, tout naît d’une
volonté unitaire sans début ni fin, car tout est
dans l’instant vécu. La
fraternité est vivante en nous, elle nous lie à
tout jamais à notre devenir
qu’il soit accepté ou non, c’est une
réalité intangible et c’est un devoir
de
la partager.
La
fraternité maçonnique est aussi fils de la
raison. A travers Mars, planète de
l’énergie et de Mercure, planète de
l’intelligence elle se veut dynamique,
entreprenante et communicative. Le coeur enflammé ne saurait
se consumer sans
des actes réfléchis et concrets. Le coeur est la
source de l’inspiration qui
arme alors notre volonté d’action. Identifier la
nature du déséquilibre est
important. C’est ainsi que nous mettrons tout en oeuvre pour
sauver notre Frère
en difficulté. Cette volonté est
d’ailleurs traduite en loge par un serment
exprimé d’une même voix par tous les
Frères présents lors d’une tenue
d'initiation au premier grade. Ce serment est la clé donnant
accès à l’action
fraternelle qui s'exprimera alors par la recherche constante
d’une solution au
problème identifié. Il ne doit pas avoir de
défaillance à ce niveau, car
l’énergie martienne et mercurienne peut
s’orienter vers le Haut ou vers le Bas,
comme de même, le triangle équilatéral
peut être exprimé pointe en Haut ou
pointe en Bas. Une Loge maçonnique est responsable de
l’orientation de son
triangle puisqu’elle est triangle elle-même.
C’est de l’action commune de tous
les Frères en faveur du maillon affaiblit que jaillira alors
l’inspiration
salvatrice et réparatrice. Tel est le sens de Mars et de
Mercure unis tous deux
dans une action concrète de reconquête de
l’harmonie. La fraternité nous engage
donc à une rigueur symbolisée par le signe
d’ordre, car de même que nous sommes
à l’ordre en franchissant la porte du temple, de
même nous sommes droit et en
marche au milieu des deux colonnes J:.
et B:. qui représentent dans cette
circonstance la relation duale donner
et recevoir; cette attitude volontaire vers des actions
concrètes trouve sa
source en nous-mêmes, vu que nous sommes après les
trois pas d’entrée dans le
temple le sommet d’un triangle
équilatéral symbolisant le partage et par
extension la fraternité. C’est de nous que
viendront les actions de corrections
et toute échappatoire provoquera des lésions
profondes dans l’égrégore. Nos
rituels en font mention et punissent l’inaction. Tel est le
sens du devoir en
Loge au service de la fraternité maçonnique afin
qu’il anime les coeurs de ceux
qui agissent dans le vrai pour le bien de celui qui souffre.
Nous
avons beaucoup parlé de la fraternité en Loge,
car c’est dans ce microcosme,
véritable Oeuvre du Haut exprimée en Bas,
à l’instar de Saint Jean véritable
initié sur cette terre que nous développons
l’Art Royal. Mais qu’en est-il des
actions du Maçon dans la vie profane? Comment doit-il vivre
son art sans
dévoiler les secrets ni les arcanes de sa foi
maçonnique.
Tout
au long de sa vie le maçon est confronté
à cette question:
Comment vivre son besoin d’équilibre et
d’amour dans la société civile tout en
acceptant les contraintes de la société
de consommation? Comment vivre sa sensibilité, son
désir de compassion sans
être marginalisé et reconnu comme un faible. Pour
mieux comprendre ce dilemme,
rappelons quelques lois élémentaires du monde
profane.
Aujourd’hui,
il faut gagner partout et toujours en acceptant le combat. La fin de la
lutte
est signifié lorsque la maladie s’installe,
lorsque l’incompétence
professionnelle est reconnue, lorsque
l’incompatibilité caractérologique
s’installe dans la hiérarchie, lorsque les amis de
toujours vous trahissent,
lorsque le stress amène le désordre et la
dépression, lorsque le visage se ride
et que la sagesse remplace
l’impétuosité enfin lorsque
l’indifférence de son
entourage crée l’angoisse
d’être rejeté. Le monde
économique est concurrentiel
ce qui entraîne une course à la
productivité et sa fonction première est
l’utilisation des individus les plus performants. Le concept
est donc sélectif
dans sa nature. Il n’y a pas de place pour celui qui ne sait
pas ou plus gérer
la baisse de performance, les incertitudes, les doutes, les
interrogations
existentielles. Sa règle première est de
consommer toutes les qualités dans le
seul but du profit puis de rejeter celui qui est
épuisé dans les mains de
l’état ou dans un corps social hors de la
réalité économique. Comme nous
l’avons identifié au début de cette
planche, la bête économique est autonome et
comme tout corps constitué cherche en permanence des
équilibres pour survivre.
Elle agit déconnectée de la nature et prends des
décisions d’autant plus
brutale qu’elle se sent atteinte d’un cancer
généralisé et qu’il
n’y a aucun
médecin pour la soigner. C’est le Surmoi
égotique absolu qui est face à son
autodestruction. Les êtres naissent, grandissent et meurent
à l’instar des
sociétés. La nôtre a
déjà diagnostiqué son grand
âge
En
tant que maçon, nous assistons conscient mais impuissant
à cette évolution. Que
faire quand nous sommes si seul dans la société
politique et économique? Ils
sont rare les instants où nous reconnaissons un
Frère parmi ses collègues et
alors que se passe-t-il ? Au-delà de la joie de la rencontre
et du partage,
comment agir ensemble pour annuler voir modifier certaines
décisions contraires
à l’intérêt
maçonnique, mais en accord avec les objectifs de
l’entreprise qui
nous paye? Qui a la réponse à cette question?
Est-ce que l'ordre maçonnique
assumera les conséquences d’une
résiliation de contrat privé pour une juste
cause maçonnique? Ces interrogations expriment bien la
difficulté de trouver
une adéquation entre l’idéal
maçonnique exprimé par notre conscience et notre
volonté d’action dans le monde profane et les
conséquences pratiques des
actions entreprises. Dans nos Loges, nous cherchons le chemin de la
Connaissance et quand nous l’avons trouvé ce
n’est pas pour le quitter pour
celui du Jugement. Nous continuerons donc imperturbablement
à chercher l’acte
juste en équilibre entre les intérêts
profanes nécessaire à la vie familiale et
les exigences maçonniques, mais les
réalités du monde profane sont toujours
plus exigeantes et dévoreuse de liberté de
conscience et seule la pratique
active de la fraternité maçonnique
réduira les inévitables tensions
psychologiques. Nous ne sommes que 6 millions sur cette terre
c’est à dire un
pour mille de la population mondiale. Que pouvons-nous faire ? D'autre
part,
comment communiquer notre savoir en dehors de la maçonnerie?
Le maçon est un
homme libre qui aime partager sa vision du monde en pratiquant
l’esprit de
synthèse, parce qu’il a
intériorisé ceux de l’impulsion et de
l’analyse lors de
son initiation. Pour être compris, il a besoin de partager
ses doutes dans la
confiance et il ne pourra le faire qu’avec un autre homme
pratiquant l’esprit
de synthèse. La société civile ne
développe pas cette qualité, car elle veut
des individus asservis à son éthique
consumériste. Elle forme donc des
idéologues qui sont au service de cette cause et
qu’elle nourrit d’espoirs
matériels. Elle a davantage besoin d’homme de
réaction que d’homme d’action. Le
maçon est donc seul avec ses Frères.
Bientôt, sa philosophie sera décrite dans
le hand book des instituts universitaires psychiatriques comme une
maladie
psychique assimilable à une déviance
nécessitant une thérapie d’isolement.
J’espère que tous nos Frères
psychiatres sauront le moment venu s’opposer à
cette dérive.
Mais
qu’elles que soient les évolutions de la
société, le maçon restera un
entrepreneur de lui-même et aussi un salarié de la
Loge, car en recevant son du
auprès d’une des deux colonnes du temple, il
accepte de devenir riche de
l’amour des autres. Son rapport à l'argent est
profondément distinct de celui
du profane, car il aime être payé pour mieux aimer
ses Frères et pour
construire en respectant les équilibres naturels, ainsi il
connaît la vraie
valeur qui relie toutes les actions à
l’Unité, centre du cercle et lieu
géométrique de la diversité humaine.
Il ne se reconnaîtra donc pas dans les
attitudes impulsives et destructives qui enchaînent la
conscience à la
culpabilité mais au contraire il tentera d’en
comprendre les mécanismes à la
fois par la connaissance des détails mais aussi de leurs
origines. Il pourra
alors être cet homme de synthèse et trouver le
point d’équilibre qui deviendra
le vecteur d'une volonté farouche vers une action
d’intégration. Intégrer est
le maître mot, car personne ne sera oublié sur le
grand chemin qui mène à
l’Orient. C’est la récompense de la
liberté quoiqu’en disent les gourous de
l’économie.
C’est
parce que les Frères n’interrompent jamais leur
marche que la Maçonnerie
traversera aussi les époques les plus troublées,
les plus obscures et qu’elle
passera le témoin à la
génération suivante. Telle est notre mission
aujourd’hui, tel est aussi notre devoir d’affronter
les épreuves dans un esprit
serein, positif et dépourvu de passion. La
fraternité est dans cette optique le
ciment commun de tous les maçons du monde. Elle
émane de notre chaîne d’union
universelle et confortera toujours le coeur des Hommes sur cette terre.
Référence
bibliographique:
-
En quête de la
parole perdue. José Bonifacio
-
La voie
symbolique Raoul Berteaux
-
Dictionnaire
des sciences occultes, de l’ésotérisme
et des arts divinatoires Hervé
Masson
-
L’idée
Maçonnique. Essai sur une philosophie de la
franc-maçonnerie Henry
Tort-Nougues
-
Les symboles
maçonniques d’après leurs sources Patrick
Négrier
André M\ Frère
de la loge Fidélité et Prudence à
l’Orient de Genève
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