Obédience : NC | Loge : NC | Date : NC |
La Fraternité Maçonnique, Mythe ou Réalité ? La force d'une association réside
essentiellement dans la cohésion de ses membres. Plus ils
sont unis, et plus ils sont puissants. En maçonnerie,
l'union n'est point l'effet d'une discipline imposée, elle
ne peut naître que de l'affection que ressentent les
initiés les uns pour les autres. Il est de la plus haute
importance de contribuer par tous les moyens à resserrer les
liens qui unissent les Maçons. La fraternité implique les notions de
tolérance, d'affection, et aussi dans une certaine mesure :
de charité, d'indulgence, de fidélité
et de communion. Les liens ainsi créés vont nous
rapprocher les uns des autres. Nous ne serons plus des
étrangers car nous aurons pris le temps de nous
connaître. Mais cela ne suffit pas pour faire de nous des
frères. Il nous faudra faire preuve d'humilité,
car les différences apparaîtront et il faudra bien
les accepter pour aller de l'avant dans l'échange de
relations fraternelles. Les accepter sans les juger, car les jugements
prennent souvent un caractère définitif, et
toutes choses
« définitives »
créent des limites qui ont pour effet de réduire
la liberté de chacun. Cette disponibilité soudaine vis-à-vis de personnes venues d'ailleurs et que nous avons acceptées comme frère est génératrice de sentiments de bien-être. Ces sentiments sont sécurisants et nous font réaliser que tous les hommes, quels qu'ils soient et d'où qu'ils viennent sont nos frères. Les Stoïciens de l'antiquité l'avaient bien compris. En condamnant l'esclavage, ils reconnurent la communauté d'origine des hommes et leur participation à l'universelle raison. Les Chrétiens, en associant fraternité et charité, ont développé le coté sentimental de la fraternité. Plus sélective et élitaire : la chevalerie moyenâgeuse, avec la « Fraternité d'armes », a mis en exergue les liens tissés par ceux qui ont lutté pour la même cause. Il s'agissait d'un engagement à se défendre l'un l'autre envers et contre tout, à se garder une foi inviolable et à tout faire pour mériter cette foi. Ce dernier exemple est frappant car il fait état d'une fraternité absolue et sans limites. Cette fraternité-là serait-elle un mythe ? En Maçonnerie, nous avons l'habitude de
donner une mesure à toutes choses et à refuser
les dogmes. La fraternité Maçonnique est bien une
réalité mais elle a, comme toute manifestation,
ses propres limites. La loge sera ce que nous en ferons, chacun est responsable de ce qu'elle deviendra par sa propre participation positive ou négative. Agir pour l'intérêt de tous, travailler individuellement pour tenter de créer un idéal de vie. Il faut apporter pour recevoir, continuellement se remettre en question pour conserver le caractère initiatique de notre démarche, se souvenir que notre fierté est de créer l'unité dans la diversité et pour ce faire, utiliser le langage du coeur, persévérer dans notre démarche et ne pas oublier que nous avons des outils pour nous aider à rechercher la vérité. Le rayonnement de la loge dépendra de notre volonté de persévérer dans la recherche de la connaissance, afin d'être présent sur la scène de l'action. Rester humble, agir sans passion, ne pas démolir, mais transformer et construire, ne pas mal juger, mais aimer, agir pour le bien de tous. Nous hériterons de la loge que nous construirons, nous hériterons du monde que nous construirons... Pour agir dans cet esprit, la fraternité doit demeurer notre acte de foi afin de donner un sens à notre démarche. De la participation active de chacun des Frères dépend l'importance de la notion de réalité qui caractérise les relations fraternelles établies au sein de l'atelier. |
3023-I | L'EDIFICE - contact@ledifice.net | \ |