GLDF | Loge : Conscience et Fraternité - Orient de Paris | Date : NC |
Ce qui est en haut est
comme ce qui est en
bas... Nous qui partageons fraternellement ce
repas de St jean
d’hiver, imaginons quelques instant ce que pouvait
être l’émoi ressenti par nos
ancêtres réunis aux fonds des grottes autour
d’un feu pour ce même partage. L’obscurité, la
profondeur des lieux, le feu, l’eau de
ruissellement, la joie des naissances, la peur de la mort…,
à y réfléchir, nous
ne faisons que poursuivre le cycle en nous assemblant pour partager
l’émotion
de la vie. La
F:.M:.se réfère à la Tradition,
c’est
à dire à cet enseignement particulier issu de
l’expérience des générations
et qui se
poursuit inlassablement sans qu’il soit possible
d’en
trouver la trace exacte ou l’origine. De l’émotion et
du rêve à la magie, de la magie à la
religion et à la philosophie. En
cette occasion particulière de la St Jean d’hiver,
je vous
propose de changer de dimension et de nous transporter dans le temps et
dans l’espace.
Je
vous invite à porter notre regard au-delà du
plafond de
cette salle, par delà la grotte de nos ancêtres
pour
partager l’interrogation du ciel à la recherche
des
étoiles. Au solstice d’hiver les
jours sont les plus courts et ils vont bientôt grandir. C’est la victoire du soleil
sur la nuit, de la lumière sur les
ténèbres. C’est le renouveau du cycle. De
tout temps, l’homme s’est imaginé et
ressenti comme
partie intégrante de l’univers et de ses cycles,
en
relation avec lui par une étrange alchimie. C’est dans un texte
alchimique que je vous invite à la réflexion et
au voyage immobile. Je vous cite le texte de la Table
d’Emeraude dont l’origine remonte semble-t-il au VI
ème siècle : « Il est vrai,
sans mensonge, certain et très véritable ; Ce
qui est en bas est comme ce qui est en haut et ce qui est en haut est
comme ce qui est en bas ; par ces choses se font les miracles
d’une seule chose. Et comme toutes les choses sont et
proviennent
d’UN, ainsi toutes les choses sont nées de cette
chose
unique par adaptation. Le
Soleil en est le père et la Lune la mère. Le vent
l’a porté dans son ventre. La terre est sa
nourrice et son
réceptacle. Le Père de tout, le
Thélème du monde universel est ici. Sa force ou puissance reste
entière, si elle est convertie en terre. Tu sépareras la terre du
feu, le subtil de l’épais, doucement, avec grande
industrie. Il
monte de la terre et descend du ciel et reçoit la force des
choses supérieures et des choses inférieures. Tu
auras
par ce moyen la gloire du monde et toute obscurité
s’enfuira de toi. C’est la force, forte de
toute chose, car elle vaincra toute chose subtile et
pénétrera toute chose solide. Ainsi le monde a
été crée. De cela sortiront
d’admirables adaptations, desquelles le moyen est ici
donné. C’est
pourquoi j’ai été nommé
Hermès
Trismégiste, ayant les trois parties de la philosophie
universelle. Ce que j’ai dit de
l’œuvre solaire est complet. » Le
cycle de la vie, la lumière succédant aux
ténèbres, la vie et la mort sont de
l’essence
même de notre recherche. Pourquoi avons nous
été initiés ? Pour donner un sens à notre
vie ! Pour cela il faut emprunter un chemin. Et sur le chemin de la vie, nous avons
plus de chances de nous perdre que d’arriver à bon
port. Devant
l’ignorance de notre destin, il est nécessaire de
se
souvenir de l’enseignement universel pour dresser des bornes
et
des repères afin de progresser sans encombre, pour essayer
de
comprendre s’il existe un plan et à quel endroit
il se
trouve. Intégrer la formule
« Ce qui est en bas est comme ce qui est en
haut… » c’est diriger son pas
et son regard vers autre chose que le quotidien et ses apparences : C’est
se situer, se connaître en parcourant cet axe vertical et en
prenant conscience d’appartenir à
l’univers et
à l’humanité. C’est se connaître
pour connaître les autres ; C’est accepter
d’être esprit et matière, ange et
démon, vin et pain. C’est ressentir les saisons
et leurs cycles. C’est se plier aux exigences
de la nature sans renoncer à
l’améliorer. C’est accepter la
fatalité de la mort comme une opportunité de
renaissance spirituelle. C’est partager chaque moment
de bonheur par ce qu’on en connaît le prix. C’est redouter
l’immobilité et le désespoir. C’est franchir le point bas
du solstice en se disant qu’il ouvre sur une nouvelle
ère. Nous sommes ici pour
célébrer cette victoire du soleil sur les
ténèbres.
Pour glorifier cette victoire par le
travail accompli et nous féliciter de celui à
entreprendre. Pour partager le pain qui nourrit
l’homme mais aussi le vin qui libère
l’esprit. Pour
former cette communauté fraternelle et ressentir ce
frémissement à l’évocation
de nos anciens. Mes F\,
au sein de cette chaîne unissant les hommes depuis
l’origine des temps, réjouissons nous
d’avoir eu le
privilège de percevoir la lumière de
l’initiation. Réchauffons nos
cœurs au plus profond de l’hiver ; buvons ! J’ai dit. Christian Car\ |
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