Obédience : NC | Loge : NC | Date : NC |
Caïn, mon frère !
De qui suis-je le frère ? Vénérable
maître, mes frères, vous qui constituez cette
respectable loge, suffit-il
d'avoir été initié, d'être
Franc-maçon, d'en être heureux, pour
reconnaître
comme frère, (comme sœur), d'autres personnes ? La
réponse est oui, fût-ce au péril de ma
vie, selon les anciennes obligations. Il
n'empêche que je ne me sens pas du tout le frère
de certains maçons que les
prisons accueillent, de quelques-uns qui règlent leurs
problèmes de personne
par justice, maçonnique parfois. Je
connais quelques frères qui ont fait confiance à
d'autres et le regrettent
amèrement. Ceux
qui font référence à la bible se
souviennent de la première relation
fraternelle établie par Caïn après la
naissance d'Abel (Genèse chapitre 4) ! L'homme,
Adam, est façonné avec la poussière de
l'adamah, la terre. Adam
est le "veilleur" de la terre. Il engendre avec Eve Caïn, puis
Abel. Caïn
interroge YHWH : "Suis-je le veilleur de mon frère ?" Dans
la descendance de Caïn, nous trouvons Toubal-Caïn qui
aiguisait tout soc de
bronze et de fer. Caïn assure par sa descendance l'histoire
des hommes qui
partent à la conquête de l'univers ; il est le
père, criminel, des bâtisseurs,
des nomades, des musiciens, des forgerons. En
quoi un F M, un homme, peut-il se reconnaître dans ce
récit qui met en scène le
premier des aînés et le premier des cadets ? Abel est le premier frère du volume de la loi sacrée ! Caïn
est le premier cultivateur, Abel est le premier éleveur. Tous
les deux attendent d'être reconnus, dans ce qu'ils sont, par
YHWH. Le
problème de la famille est posé. Deux
enfants ont des occupations, des intérêts
différents, le sentiment de leurs
différences les pousse à se tourner vers
l'autorité dont ils attendent une
reconnaissance, une justification. J'écarte
les explications sociologiques, historiques ou religieuses. Je
retrouve 2 hommes face à une autorité
élue, je revis leurs rivalités, leur
jalousie. Je constate le drame. Si
notre vision de ce drame est réductrice, Adam et Eve sont
les parents du bon et
du méchant, du juste et de l'injuste. YHWH
interdit la vengeance sur Caïn, il renouvelle l'interdit de la
vengeance sur
Lamek, son fils.
Pour
recevoir une identité, Caïn et Abel tentent
d'établir la communication avec
Dieu par l'offrande sacrificielle du produit de leur travail. Ils
proposent le premier sacrifice de la bible. Les
problèmes techniques d'un sacrifice sont posés. Je
n'aborde pas cet aspect du problème. Le
premier sacrifice est un échec sanglant. Le
sacrifice assure la médiation entre l'humanité et
Dieu dans le volume de la loi
sacrée. Il
procède de la distance entre Dieu et l'homme, il n'est pas
lié au péché ni à
une forme de culpabilité. L'homme
manifeste, par le sacrifice, le besoin fondamental de se relier
à la source de
la vie. Caïn
et Abel veulent rendre hommage à Dieu, ils manifestent leur
soumission à
l'autorité divine. Chacun
prépare son sacrifice à sa façon.
Caïn apporte les fruits de la terre, Abel des
morceaux d'animaux. "En
bon père" Dieu réagit aux offrandes, son regard
se pose sur Abel, il
ignore Caïn ! Dieu
tranche, trie, sépare. Il
choisit.
J'essaie
de comprendre. Première
difficulté, le produit de la terre est-il soumis
à l'homme et à ses enfants,
les animaux sont-ils soumis à Dieu ? Les
formes du travail sont-elles différenciées ? Des
travaux seraient-ils plus
noble que d'autres ? Le travail est-il admissible à la
gloire ou, devons-nous
glorifier certaines formes de travaux ? Autre
difficulté, Caïn ne se révolte pas
contre Dieu ; Caïn est en colère. Il
ne tourne pas sa colère contre Dieu, il n'est pas en
colère contre lui. Le
sentiment de la colère doit s'exprimer. Abel
ne sera plus perçu comme un frère mais comme le
rival. Cette
rivalité ouvre la porte aux forces de la mort. Comment
vivre un choix ? Caïn
choisira, comme ses parents avaient, avant lui, en Eden, choisi. Adam
fut confronté au désir d'être comme
Dieu, il devait apprendre à maîtriser
l'usage de la liberté. Caïn
reçoit cet héritage, il devra, en plus, dominer
tous les problèmes des
inégalités, maîtriser le
désir d'être comme l'autre, ce qui engendre la
jalousie.
Accepter
la vie, c'est accepter une place, travailler à
l'amélioration de son sort,
donner à l'autre une chance d'améliorer son sort.
Opter
pour la mort, c'est vouloir prendre la place de l'autre. La
solution du partage n'est pas abordée dans l'instant par
Caïn. L'échec
du sacrifice est-il préparé par l'interdit de
l'arbre de vie ? Attention,
nous voulons éviter le piège de la
fatalité, qui n'est pas une catégorie
biblique ; l'interdit du meurtre n'a pas encore
été prononcé ; Dieu n'a pas
encore été mis en accusation. Le
choix de Caïn le conduit à singer sa victime, le
cultivateur devient un nomade,
un errant. L'homme
destiné à véhiculer la vie devient un
pourvoyeur de la mort. Le sacrifice provoque l'explosion de la violence. Lorsque
l'homme détruit son frère, lorsque l'homme ruine
la société par laquelle il
vit, il ne sait plus entrer en contact avec cette part de
lui-même que
j'appelle Dieu. YHWH
ne bénit plus l'homme, c'est l'homme qui devra
bénir Dieu ; l'homme se livre
aux forces de la mort. Caïn,
et l'humanité qui se réfère
à lui, cherchera ce qu'elle a perdu, le contact
direct avec la parole divine. La parole substituée
régnera aussi longtemps que
l'homme ne sera pas en contact de proximité avec l'homme,
son frère, de l'homme
avec lui-même ; je ne saurais être en contact avec
l'autre tant que je n'aurai
pas commencé à entrer en contact avec moi. En
voyant dans notre frère un souffle insignifiant, nous le
supprimons, et nous
retirons le souffle qui permet la parole.
Dans
les animaux malades de la peste, La Fontaine mettait dans la bouche du
Renard
qui s'était fait l'avocat du roi l'expression, sotte
espèce, pour qualifier les
moutons qui étaient dévorés par le
lion. Les
bandes dessinées des années 50 montraient le bon
blanc qui règne sur la tribu
nègre incapable de se gouverner. Je
mets, un peu mais pas trop, à l'écart les
problèmes de la relation avec la
femme.
En
salle humide, celui-ci parle des maîtresses, celles avec
lesquelles on couche.
En
loge, cet autre parle de la femme qui pourrait être
qualifiée de légère,
d'autant plus qu'elle était princesse de Galles, de la femme
qui pourrait être
une sainte…
La
mère et la prostituée relient au ventre ; nos
tabliers cachent, parfois, les
problèmes de base. Nos choix révèlent
des choix de vie. Quel est mon droit de
qualifier des femmes dont la vie, manipulée par les
médias, ne m'est pas
connue. Est-il
infamant d'aimer et d'être aimé(e) ? Est-il noble
de justifier par une action
caritative des gouvernements qui détruisent
l'humanité ? Une
femme divorcée aurait-elle moins de droits qu'un homme
divorcé ? John
Kennedy serait-il l'homme de toutes les turpitudes parce qu'il
couchait, selon
les médias, avec Marilyn Monroe ? François
Mitterrand, l'homme aux vies
multiples, aux enfants cachés
révélés, selon les médias,
est-il un homme léger
? Femme
et sœur, les deux termes sont incompatibles pour de trop
nombreux frères. Les
femmes en loge constituent un autre problème, je ne l'aborde
pas dans une loge
masculine. Eve,
la première mère, nous pose un
problème, son fils premier né lui permettrait de
dire qu'elle a donné la vie ! Elle
déifie la maternité ; voilà encore une
difficulté. Caïn,
en bon fils, est le produit de sa mère ; Abel, son
frère, est le miroir dans
lequel il voit son reflet. Caïn lit dans ce miroir la
réussite de l'autre, il
découvre son échec. Il est incapable d'accepter
ce qu'il est, d'offrir ce qu'il
est. Il
est incapable de trouver dans l'autre ce supplément qui
permet d'être mieux à
soi, d'être à l'autre comme à soi. Caïn
est reconnu par sa mère, cela ne suffit pas. Tant
que l'homme ne se reconnaît pas, le peut-il, il se tourne
vers une
reconnaissance d'autrui. Dieu
ne punit pas Caïn, Dieu ne parle pas de faute ou de
péché ; Dieu sait que
l'homme ne sait pas veiller sur lui, il fera le travail, il deviendra
son
veilleur. Il lui avait offert le jardin d'Eden, il l'avait
protégé ensuite par
des tuniques de peau, après le meurtre d'Abel, il sera le
veilleur de l'homme,
de tout homme.
Caïn
n'est pas un méchant ; les hommes qualifient les hommes. Dieu
ne distribue pas la récompense au juste, pas plus qu'il ne
punit le méchant. Il
attend une demande de l'homme. Caïn
fait connaissance avec Dieu sur le mode négatif, il
détruit la vie de son
frère. Il devra travailler au face à face avec
lui, avec l'autre. Le
péché dans la bible, c'est la rupture de la
relation, c'est la destruction de
celui que je refuse d'écouter. Le
péché dans la vie, c'est de prendre à
l'autre ce qui appartient à tous pour
m'assurer ce qui m'est inutile ; c'est de faire croire à
l'autre, que mon
système législatif le protège alors
qu'il me protège dans mes exactions vis à
vis de lui. Pour
pouvoir tuer l'autre, abuser autrui, ne faut-il pas que j'ai,
déjà, tué en moi
la vie ? Dieu
ne condamne pas les fils pour les pères, ni les
pères pour les fils ; chacun
supporte le châtiment de ses crimes. Chez
tous les hommes, l'instinct du mal est puissant ; l'homme est un
être qui doit
choisir la liberté, qui doit permettre
l'égalité, qui doit développer la
fraternité.
Caïn
a pris pour lui toute la terre, il veille la terre ; il ne veut rien
partager,
rien donner. L'initié
travaille à l'ouverture du cœur, il se
différencie de l'animal. Il devient
incapable de tuer pour le plaisir, pour satisfaire sa jalousie, sa
vengeance. Qu'est ce qu'un frère ? La
relation fraternelle est difficile, elle mérite donc
d'être chaperonnée. Je
n'ai pas la prétention de vous apporter la bonne
réponse, je cherche quelques
éléments que je partage avec vous. Le
droit d'aînesse reposait sur la
nécessité de préserver le domaine
familial ; il
s'est exercé au mépris de la veuve et de la
fratrie. Le
patriarche attribue ses biens au fils choisi. Nous
admirons Salomon, l'histoire l'implique dans des conflits sanglants
contre ses
frères. Les
histoires de frères qui se détruisent pour une
femme, par rivalité, sont
nombreuses. La
fraternité biologique est une notion construite. De
même que nous parlons de
père biologique ou nourricier, nous pouvons parler de
fratrie biologique et de
fratrie privilégiée. Dans
le courant du volume de la loi sacrée, la notion de
frère est une notion plus
large que de nos jours. Dans
la parenté, certains sont appelés
frères ; des personnes de même rang social,
de même fonction utilisent le mot frère. L'Egyptien
qualifie ainsi toute personne qu'il aime. Le
sage, le juge, le prophète en appelle à la
fraternité pour apaiser les
querelles des tribus. Les frères sont coalisés,
ils font des pactes de
non-agression.
Le
thème de la fraternité sert souvent à
démontrer le rôle de la violence, la
nécessité de poser son identité, de
comprendre l'identité de l'autre. La
séparation est un thème normal, elle permet la
survie des frères séparés. La
distance permet de résoudre des difficultés de
vie. Jacob
résume l'un de ces thèmes ; du fait de sa
gémellité avec Esaü, il doit trouver
son identité, il engage une démarche initiatique
qui lui permettra de recevoir
une identité qui le différencie de son jumeau. Les
thèmes sont aujourd'hui classiques ; la veillée
solitaire, la nuit, la
rencontre, l'initiation, le changement de nom. Abel
est cet autre qui n'a pas été acquis. Il
naît sans reconnaissance, sans droit,
aucune parole ne l'accueille, aucune parole ne se réjouit de
sa présence. Il
est celui qui vient après moi, il est l'autre ; je ne lui
accorde pas sa place,
je refuse de partager mon droit à l'être. Le
Vénérable peut bien partager la flamme de sa
bougie avec les surveillants, sans
que cette flamme ne meure ni décroisse, si je partage mon
droit à l'être,
l'autre pourra aussi le partager. Si
je suis Caïn, je refuse de partager le droit à la
vie ; je refuse de partager
l'espace, le temps, la nourriture, la reconnaissance de
l'autorité. Je
détruis l'autre qui ose mettre mon existence en question. Je
suis la jalousie.
J'accuse
Dieu de n'avoir pas fait son travail. Chaque
jour, les méfaits de l'humanité s'accumulent,
chaque jour, l'homme interpelle
Dieu, il l'accuse de non-assistance. Caïn
est un bon modèle, il transforme son histoire personnelle en
tragédie, il porte
accusation contre Dieu. YHWH
ne s'adapte pas à l'attente de l'homme et surtout pas aux
idées
anthropomorphiques que nous plaquons sur le Tout-puissant. Dieu
ne sauve pas Abel. Caïn
est maudit, la terre cessera d'être féconde pour
lui, il sera errant et
fugitif. La
malédiction lui permet de reconnaître la
gravité de son acte. La
souche de Caïn est censée avoir disparu au
déluge. L'humanité
ne descend pas de Caïn ; Abel est assassiné avant
d'avoir assuré sa
descendance. L'humanité
a son origine dans Seth, le troisième frère ;
elle reçoit pour mission de
réparer la mort d'Abel ! Notre
humanité reçoit comme office la
réparation des méfaits des autres ! Toute
l'humanité prend place sous le signe de la violence, du
meurtre de l'innocent.
Nous devons répondre à la question
posée par YHWH "où est Abel ?"
Nous
devons refuser le choix d'être soit bourreau soit victime. Caïn
affirme que l'autre est de trop dans le monde, il vomit la haine, il
digère la
jalousie qu'il transforme en violence. La
réponse d'Abel détruit l'humanité. Nous
ne pouvons laisser la place libre aux violents, à la
violence ; nous devons
défendre la vie menacée avant qu'il ne soit trop
tard. La
justice nous donne la vie, puisqu'elle permet à l'autre de
vivre dans sa
différence. La
tolérance unilatérale accorde des garanties aux
malfaisants. La
descendance de Seth reçoit pour mission
l'espérance. Nous
devons espérer que nous saurons recevoir la vie en partage.
Celui qui n'exerce
pas la justice vis à vis de son frère rejette la
vie en partage, il hérite de
la violence, de la mort. Une vie dédiée
à soi se détruit, de même qu'une vie
dédiée uniquement à autrui. La
solution est apportée par le nouveau testament, amour de
soi, amour d'autrui,
amour de Dieu. Le
sage kabbaliste affirme que l'homme ne doit pas oublier la terre et les
hommes.
Il
condamne celui qui se tourne vers Dieu, méprisant la
création et la créature. Caïn
est le fils d'Adam ; l'homme qui s'est rendu complice de la faute
originelle,
qui a su accuser Eve de l'avoir induit en tentation. Ils
sont beaux les hommes d'Eve, ils écrasent tout sentiment
pour se protéger ; ils
acceptent la responsabilité partielle de leurs actes, ils
refusent de se
reconnaître coupables.
Adam
s'abrite derrière la faute de sa femme, il n'assume rien, il
ne demande pas le
pardon ; la coupable, c'est l'autre, Eve, la tentatrice. Caïn
rejette son crime, il rend le destin responsable et coupable. Il
interpelle Dieu : "pourquoi m'as-tu laissé faire ?" Notre
orientation sera délibérée, j'ai le
choix entre la famille biologique et la
famille élue. De
l'une, et de l'autre, il est possible d'obtenir la paix. Dans
l'une et l'autre, par la proximité, il est possible de se
préparer aux
violences. L'homme
peut vivre comme Moïse et Aaron, ces deux frères
permettent à Israël de gagner
la terre promise. Pour
approcher d'une conclusion, je vais centrer la notion de
frère. J'ai,
par la biologie, deux frères. Des gênes nous
seraient communs, un sang, des
caractères familiaux ! Quoi d'autre ? Par
quelques liens initiatiques, je suis en contact avec des
sœurs et des frères. Je
vais préciser la notion de frère en
maçonnerie comme je la conçois. Est
frère, tout membre de la G L et des obédiences
par elle reconnues. On reste
frère, tant que la cotisation est payée, tant
qu'il est agréable d'être reçu
chez vous, tant que vous pouvez aider les solliciteurs. Cette
fraternelle me concerne peu ; j'observe, j'utilise. Est mon frère celui dont la présence est un plaisir. Pense-t-il
comme moi, vit-il comme moi ? Le problème n'est pas
là, sa présence fait la
fraternité ; sa présence m'apporte une chose qui
me permet d'espérer. Est
mon frère cet allemand qui fut soldat, il y a plus de 50
ans, qui combat
aujourd'hui pour une proximité entre les hommes, qui
espère. Il rêve d'hommes
qui se connaissent, qui ne veulent pas se battre parce qu'un ordre est
donné. Est
mon frère, cet écossais qui affirme que le bon
Dieu ne paie pas le chauffage ou
l'électricité, que toute chose a un prix, que la
dignité d'un homme ne s'achète
pas. Est
mon frère, cet autre, ce miroir de moi-même. Est
mon frère, cet autre que je ne comprends pas, dont le
comportement me fatigue
parfois ; ainsi, il me rappelle que je n'approche pas de la perfection,
que je
suis homme, et faible. Dans
la vie quotidienne, est mon frère, celui qui se bat pour
transformer le
surinvestissement qu'il a mis dans ses enfants en investissement
concret. Lequel
d'entre nous n'a pas espéré que ces enfants le
rendent fiers ! Est
mon frère, celui dont le regard prouve que ma
présence lui suffit. Est
mon frère, le malheureux pour lequel une parole, ma parole,
est nécessaire le temps
qu'il retrouve ses capacités. C'est de la fraternité au coup de cœur. Je
refuse une fraternité large, sans conditions. Je
me sens incapable de donner du frère de façon
définitive, demain sera encore un
jour. Nous
sommes tous frères, certes. Caïn
est mon frère ; la fraternité se
mérite. J'ai
dit, vénérable maître.
En
Grèce : La
notion de frère est peu utilisée ; les fratries
sont constituées par des
groupes religieux ou politiques. Les
fils d'Œdipe sont mis en scène par la
malédiction que leur père prononce. "Mes
fils se partageront mon héritage le fer à la
main" La
malédiction avait en Grèce un
caractère sacré, elle devait donc être
suivie
d'effet ; en bon fils, peu intelligents, Etéocle et Polynice
s'y conforment
dans la violence. Le
fratricide, en Grèce, se caractérise dans la
lutte entre des concitoyens qui
détruisent le bien commun. La
tendresse fraternelle est abordée avec les Dioscures, Castor
et Pollux. Les frères
et sœurs de Jésus : Trois
réponses sont possibles. Marie
et Joseph ont procréé, leur union charnelle a
produit une descendance. Les
sœurs et les frères de Jésus sont les
aînés issus de Joseph et d'un mariage
antérieur ; ces enfants pouvaient être plus
âgés que Marie. Les
frères et sœurs de Jésus sont des
parents. La
solution choisie correspond à des croyances, à
des orientations théologiques. |
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