Lumière
reçue, lumière donnée
J'ai quitté ma place au
Nord face aux fenêtres du Midi qui m'abreuvent de
lumière pour rejoindre les colonnes, et faire face
à l'Est pour vous parler de cette même
lumière.
Au commencement, Dieu créa les cieux et la terre.
La terre était informe et vide : il y avait des
ténèbres à la surface de
l'abîme, et l'esprit de Dieu se mouvait au-dessus des eaux.
Dieu dit : Que la lumière soit ! Et la lumière
fut.
Dieu vit que la lumière était bonne ; et Dieu
sépara la lumière d'avec les
ténèbres.
Dieu appela la lumière jour, et il appela les
ténèbres nuit. Ainsi, il y eut un soir, et il y
eut un matin : ce fut le premier jour.
Genèse 1.
Dans le ventre maternel j'étais en quelque sorte dans les
ténèbres, ce n'est qu'à ma naissance,
mon premier jour, après la mort de cette vie interne au sein
de ma mère, après les souffrances communes de
l'accouchement que je reçus la lumière ; cette
lumière qui au premier degré n'était
peut-être que le néon de la chambre, je ne l'ai
pas reçue consciemment, ou du moins je n'en ai plus
aucun souvenir. Au fil du temps et des
évènements, mes interrogations, mes
réflexions sur la vie, la mort, qui ? comment ? pourquoi ?
après ? plus matures se sont
imprégnées de spiritualité et j'ai
fait le choix de vous rejoindre mes frères, le ventre de
maman était devenu cabinet de réflexion-
où je suis mort encore une fois-, les souffrances de
l'accouchement : mes voyages initiatiques. Mais au bout du tunnel le
bandeau est tombé et la franc-maçonnerie m'a
donné la lumière. Là j'en ai
gardé tous les souvenirs. La lumière
reçue ce jour était très intense et je
ne l'ai pas assimilée d'emblée, aujourd'hui les
effets de cette photosynthèse permanente m'interrogent, me
rassérènent, me libèrent, m'ont permis
de faire plus ample connaissance avec moi-même et sont
devenus ma quête.
Cette lumière, cette science de l'âme, cette
sapience nous ne faisons que la réfléchir et
c'est là je pense notre rôle essentiel.
L'initiation conduit à la recherche de la
lumière, ne sommes nous pas ses fils ?
Les traités alchimiques dont je cite un extrait et l'analyse
d'un adepte, font une grande place au sujet, je cite :
« Il est de la nature de la
lumière de ne pouvoir paraître à nos
yeux sans être revêtue de quelque corps, et il faut
que ce corps soit propre aussi à recevoir la
lumière ; là où est donc la
lumière, là doit être aussi
nécessairement le véhicule de cette
lumière. Voila le moyen le plus facile pour ne point errer.
Cherche donc avec la lumière de ton esprit, la
lumière qui est enveloppée de
ténèbres, et apprends de là que le
sujet le plus vil de tous selon les ignorants, est le plus noble selon
les sages. » (extrait d'un texte original
datant de 1666)
Cette phrase est toute de cabale. Décryptons-là :
il est évident que la lumière est le signe de la
Pierre, l'astérie qui resplendit au firmament du Ciel
chimique. Il ne peut s'agir que du Soufre rouge qui oriente la Pierre
et lui procure sa forme. Le corps est le Sel des Sages et la Toyson
d'or tout à la fois. En un mot, c'est le Mercure des
Philosophes qui sert d'enveloppe au Soufre ou qui représente
sa couverture. L'esprit figure le Mercure philosophique qui est le
milieu propre à conjoindre cette lumière et ce
corps. Les ténèbres renvoient à la
noirceur inaugurale, première couleur que l'artiste doit
apercevoir, gage de la réussite de son projet.
Et si le grand ouvre des alchimistes n'était en soi que la
révélation de la lumière ?
L'arbre puise ses forces de ce qui est en bas par ses
racines et de ce qui est en haut par la lumière, aussi nos
anciens avaient-ils coutume de s'adosser au tronc d'un grand
chêne le plus longtemps possible afin de capter ce courant
d'énergie et se régénérer.
Il me plaît à penser que certains grands
initiés parviennent à cette faculté et
sont tout aussi généreux que nos grands arbres.
Une modeste analyse personnelle fait apparaître une
similitude lumineuse entre les chakras, les séphirots l'aura
ainsi que l'auréole divine représentant
différents courants de connaissances spirituelles dans leur
représentation de la lumière.
Le 7e chakra semble avoir une correspondance avec
Kéther le premier des 10 séphirots de la cabale
appelés d'ailleurs tous deux : Couronne,
elle est l'expression de notre harmonie, c'est le point où
affluent les énergies cosmiques, son
élément est la lumière
intérieure, elle se situe au sommet de la tête et
est associée au cerveau ainsi qu'à la
boîte crânienne. À ce niveau de
conscience nous sommes connectés à toute
l'humanité. Le premier chakra, signifiant racine, base ou
support nous met en contact avec la pulsion de vie, et la couronne avec
la pulsion de mort. La couronne permet à chacun
d'accéder à la lumière. C'est l'esprit
humain, l'amour, la conscience.
Même les scientifiques les plus sceptiques ont
admis que de chacun de nous émane une aura
composée d'un halo de lumière de
différentes couleurs qui ont d'ailleurs
été photographiées et qui
diffèrent pour chaque individu. Une thérapie
particulière à même vue le jour et
prétend guérir en intervenant sur l'aura. L'aura
appelée aussi auréa à
certainement un rapport avec l'auréole
représentant l'illumination divine des Saints.
Lors d'accidents graves de la circulation voire lors d'accidents
cardiaques des personnes ont plongé brièvement
vers la mort ; réanimées, à leur
retour ces victimes ont des récits qui diffèrent
mais toutes ont été frappées par la
lumière blanche et intense rencontrée de l'autre
côté. Nous en avons discuté entre
sapeurs-pompiers et médecins urgentistes, d'ailleurs ce
phénomène a été
expérimenté et à fait l'objet de
nombreux débats.
Ayant été pendant un temps l'adepte des
boîtes de nuit, je me permets de prendre l'exemple insolite
de la fameuse boule au plafond, vous savez cette sphère
à multiples facettes que nous sommes, cet
agglomérat de petits miroirs que chacune de nos
âmes représentent, reçoivent la
lumière par un faisceau dirigé, par un
énorme projecteur très puissant qui frappe la
boule tournoyante tel le grand architecte. Sur l'univers, et
par là même sur ses fils qui sont autant d'hommes
libres que de miroirs reflétant à l'unisson et
dans toutes les directions cette lumière, cette parcelle du
divin sur l'infini Cosmos représenté par la piste
de danse, illustration quelque peu inattendue pour exprimer le tout qui
est l'unité : La lumière.
Eh bien, dansez maintenant.
Lumière, mélodie des yeux, aurores
boréales, nébuleuses, feux follets, nature, art :
Les grands peintres se sont évertués à
traduire et à jouer avec la lumière, l'ouvre
devient vivante par la sensibilité avec laquelle l'artiste a
voulu rendre la lumière ; mais aussi un tableau n'est pas
figé pour qui sait en apprécier les
différentes mutations et ambiances qu'il subit et suscite,
selon le type, l'intensité et l'orientation de son
éclairage. L’humain ne se comporte t-il pas de la
sorte avec la lumière ?
Ne parle-t-on pas d'un homme éclairé, ou d'un
grand ténébreux…pour qualifier les
individus, dualité : oui dualité du genre humain
dualité aussi de l'univers, jeux d'ombre et de
lumières, le noir et le blanc du pavé
mosaïque mais aussi la mort, la vie, ...le mal, le bien. Cette
dualité habite chacun de nous, le dosage des deux
éléments dans des proportions variables fait de
nous des pervers, des saints mais heureusement aussi des
êtres équilibrés.
J'ai reçu la lumière parce que, par le biais de
la maçonnerie vous me l'avez donné.
-le jour de mon initiation.
-le bandeau tombé.
Vos épées tendues n'étaient points une
menace mais plutôt votre moyen de transmission, sortes
d'antennes émettant l'onde lumineuse à travers
vos épées, ondes que je perçois
aujourd'hui comme les reflets de vos âmes alliés
à votre intellect. Sur les 3 grandes lumières
j'ai prêté serment, puisse leur connaissance nous
éclairer longtemps.
Par le soleil chaleur, force et raison me furent transmis, par la lune
mon imaginaire fût comblé, le
vénérable maître enfin me les a
sublimées.
Parfois lorsque nous formons la chaîne d'union,
l'intensité de nos lumières si leurs ondes
vibrent sur une unique et même fréquence nous font
entrevoir le numineux allant jusqu'à produire
l'égrégore.
Je ne suis qu'un miroir, nous ne sommes que des miroirs, pendant que je
planche je vous envoie mon humble reflet de lumière que je
reçois du créateur, par vos interventions
complémentaires à votre tour vous me renverrez la
lumière et ensemble nous seront un.
J'ai été très réceptif
à une planche sur la vérité, la
vérité, et si c'était tout simplement
la lumière...
Au commencement était la Parole, et la Parole
était avec Dieu, et la Parole était Dieu.
Elle était au commencement avec Dieu.
Toutes choses ont été faites par elle, et rien de
ce qui a été fait n'a été
fait sans elle.
En elle était la vie, et la vie était la
lumière des hommes.
La lumière luit dans les ténèbres, et
les ténèbres ne l'ont point reçue.
Jean 1.
Lumière, intelligence du cour, lueur interne,
appelée aussi conscience : plus elle grandie, plus nous nous
améliorons, plus nous réfléchissons
nos lumières vers l'extérieur, vers l'autre.
J'ai dit vénérable Maître.
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