Obédience : NC | Loge : NC | 21/11/2011 |
La
Lumière aux 3 degrés
Les travaux en
tenue
débutent à midi plein, symboliquement quand le
soleil est au zénith. C’est
l’instant symbolique où la Lumière
connaît sa plénitude, l’instant virtuel
où
la Lumière pénètre au plus profond des
ténèbres, c’est le moment unique et
passager où la lumière a vaincu les
ténèbres.La Lumière est apparue aux Apprentis, elle a éclairé les Compagnons, puisse-t-elle illuminer les Maîtres ? C’est aussi à ce moment là que le Vénérable Maître de la Loge, lequel se tient à l’orient, lieu où le néophyte est appelé à chercher la vraie lumière, ordonne l’ouverture des travaux maçonniques de la Loge. Au fur et à mesure de l’avancement des travaux, la lumière va se déplacer vers l’Occident, lieu des ténèbres. La tenue prendra fin à minuit plein, temps symbolique où la lumière n’éclaire plus les ténèbres. Jean nous dit « je suis la lumière qui luit dans les ténèbres ». Il s’agit de cette lumière qui balise notre chemin, qui nous montre la direction. Elle est celle de l’étoile qui indique aux peuples, aux nations, aux hommes, la direction de la vérité et du devoir. La nuit n’existe plus puisque nous ne la voyons plus, attirés que nous sommes par cette lumière que nous savons être notre objectif. Les voyages de l'initiation vont des ténèbres à la lumière, les voyages du Compagnon se déroulent en pleine lumière, les voyages du futur Maître se font à nouveau dans la pénombre. La lumière symbolise les influences célestes et spirituelles, elle constitue une grande partie de l’enseignement initiatique car elle est censée se dévoiler sous ses différentes aspects, au fur et à mesure du cheminement dans la voie. Elle est aussi création des cycles de mort et de renaissance, de lumière croissante et décroissante entre solstice d’hiver et solstice d’été. Du cabinet de réflexion à la maîtrise, la Franc-Maçonnerie nous trace la voie de la quête de la lumière mais son symbolisme est toujours inséparable de celui des ténèbres. Alors, notre quête maçonnique ne vise-telle pas à rechercher en nous la lumière et à sortir des ténèbres comme le rituel d’initiation mène le postulant à en sortir progressivement pour l’amener graduellement à sa découverte. Le néophyte est devenu « fils de la lumière » . Le compagnon aborde le cycle du travail, s’instruit dans la matérialisation d’un rituel tourné vers l’exercice de la profession de bâtisseur. Le 2ème grade n’est que le stade imparfait dans la recherche de l’illumination. Ce second stade dans son symbolisme dépendant du nombre 5 et de l’étoile flamboyante oriente le maçon vers la légende de la mort et de la renaissance d’Hiram. Ayant prouvé son innocence du crime dont on le soupçonne, il mériterait à cet instant d’être admis dans la Chambre du Milieu et de recevoir le grade de Maître, recueillant ainsi la récompense de son travail. Mais comment recevoir cette récompense alors que la Loge est plongée dans les ténèbres et que la Lumière a disparu ? Le Temple est noir, symbolisant la mort, la mort de nous-mêmes. Et, contrairement aux précédents voyages de son augmentation de salaire, il ne pourra achever ce voyage seul. « Le Maître est retrouvé ! Il reparaît aussi radieux que jamais ! » En faisant revivre Hiram dans le nouveau Maître grâce aux 3 petites lumières en Sagesse/Force/Beauté, ayant reçu la lumière spirituelle, il pourra la relayer, la transmettre et la répandre. Le Franc-Maçon se doit de rechercher cette lumière du 1er jour, la lumière éternelle du cœur et de l’esprit pour trouver la vérité, la vérité sur lui-même. La lumière intérieure c’est le logos, c’est la pensée, c’est la parole divine d’où émane l’action créatrice. L’homme est venu chercher la lumière, il veut aller au-delà de son savoir profane et veut se diriger vers la connaissance. Notre cheminement maçonnique comporte trois phases distinctes, consacrées successivement à la découverte, à l'assimilation puis à la progression de la lumière. Ces 3 phases sont représentées par les 3 degrés : Apprenti, Compagnon puis Maître, qui correspondent à la triple mission des maçons, consistant d'abord à rechercher, pour posséder ensuite, et pouvoir finalement répandre la Lumière. Cette lumière spirituelle opposée aux lumières propres dont l’homme profane s’enorgueillit et dont la lumière physique est le symbole, c’est la nécessité de renoncer à ces lumières, du moins à cet orgueil et à cette confiance excessive, que symbolise le bandeau et qui figure les ténèbres dans lesquelles erre le profane imbu de son propre savoir. Au contraire, le compagnon, éclairé par l’étoile flamboyante est invité à les cultiver mais dans un esprit d’humilité en ne se laissant jamais aveugler . Quant au vénérable maître, il se tient à l’Orient pour éclairer la loge, lieu spirituel à l’origine de la lumière. De même, la marche aux 3 degrés, nous conduit, elle aussi à la recherche de la lumière. L’Apprenti en avançant par trois pas en ligne droite, emprunte le plus court chemin pour aller vers la lumière, qui se trouve à l’Orient mais il lui faudra d’abord s’arrêter, dans l’ombre, sur la colonne du nord. Le Compagnon lui, va faire ses pas dans la continuité de ceux de l’Apprenti, mais il peut voyager seul et dans son parcours, il suit la lumière des fenêtres de la colonne du midi qui éclairent son chemin . La lumière se rapporte directement à notre quête initiatique, à notre quête du Graal, qui commence le jour de notre initiation et se termine au moment précis où nous poserons définitivement à terre nos outils, le jour de notre passage à l'Orient éternel. Ce chemin est toujours orienté à sens unique, de l’équerre vers le compas, de la matérialité vers la spiritualité, de l’ignorance des Ténèbres vers la Lumière de la connaissance. Tout Franc Maçon est un éternel chercheur de VÉRITÉ...éclairée par la LUMIÈRE. J’ai dit C\ J\ |
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