Obédience : NC | Loge : NC | Date : NC |
Médite,
travaille et tu trouveras ;
nous sommes tous des orpailleurs Dans
une île du Rhin, vivait un pauvre
orpailleur solitaire qui, malgré la douleur du
décès de sa femme et le départ
sans mot dire de son fils, poursuivait son labeur en lavant et tamisant
inlassablement le sable pour en extraire quelques fines paillettes
d’or.
Paillettes qu’il réservait secrètement
au retour, tant espéré, de ce fils
unique. Au cours d’une nuit, alors qu’il
pêchait dans le fleuve, une tempête se
déclara. Il dut relever prestement ses filets. Quelle ne fut
pas sa surprise de
remonter emprisonnée ainsi, une jeune ondine qu’il
s’empressa de vouloir garder
auprès de lui. Mais devant les suppliques de cette
dernière, il préféra lui
redonner sa liberté. « Cela
te
portera chance lui dit-elle avant de
disparaître ». Il reprit son
travail et quelques jours plus tard, alors qu’il rentrait
dans sa maisonnette,
il découvrit une lumière plus
éclatante, sentit une odeur de soupe revigorante
et aperçut près de l’âtre
trois personnes : Son fils, la femme de son fils
désormais marié, et leur tout jeune enfant. Il
pleura de joie, courut vers la
rive pour remercier l’ondine en criant son bonheur
retrouvé. L’ondine fit un
saut furtif et disparut à jamais dans les flots.
L’orpailleur vécut ainsi,
heureux avec les siens, jusqu’à sa mort. Dans
sa solitude, l’orpailleur avait le temps de
méditer. Le courage de croire dur comme fer au retour de son
fils, il le
nourrissait par son travail. C’est ainsi en
méditant et en travaillant qu’il
trouvait la force de tenir et d’espérer. Il savait
faire le tri en lui-même,
entre les bonnes et les mauvaises pensées, entre les actions
futiles et les
actes essentiels. Il existe quelque part pour chacun de nous une
ondine,
messagère de la parole essentielle. La démarche
initiatique nous offre cet
atout majeur de pourvoir, par la méditation et le travail,
orpailler grains de
sables et pépites pour chercher ce que la
franc-maçonnerie nous propose de
trouver. Elle est notre ondine messagère de la parole
essentielle. Au
sortir du cabinet de réflexion le postulant
pourrait faire sienne cette phrase de Delille : « J’ai
médité longtemps, assis sur les tombeaux non pour
y
chercher dans la mélancolie le secret de la mort mais celui
de la vie » Car
en fin de compte, il s’agit bien de cela.
Par cette longue méditation dans la terre, par ces postures
de régression
fœtale et de renaissance à nouveau, il
s’agit bien d’extirper la vie en
puissance de l’être en devenir, au-delà
de l’apitoiement passif d’une mort
annoncée. Le
préfixe medi suggère l’introspection
dans
l’être par lui-même, en son milieu, une
sorte d’inspection intérieure. Méditer
c’est faire de ceci ou cela une réflexion profonde. Pour
les hindouistes il s’agit d’une
concentration sans effort du mental sur un objet unique :
image mentale,
phrase répétée (mantra), partie du
corps, émotion, sensation, son. Autant
d‘objets de concentration protecteurs de l’esprit. Les
chrétiens pour leur part considèrent la
méditation comme une réflexion sur un sujet
d’ordre spirituel ou religieux. Sous
une forme cabbalistique, Bouguénec
reprend l’étymologie latine
meditari
c'est-à-dire association aux exercices de
l’esprit, y ajoute le cogitare de
Cicéron, pour signifier le fait de « préparer,
travailler, exercer » selon
l’interprétation suivante : Le
préfixe ME c’est le moi de l’homme, la
syllabe DI c’est Dieu la lumière dont
l’homme doit accompagner sa méditation. MEDI
signifie donc le milieu du moi en
Dieu ou Dieu dans notre milieu. Quand au suffixe TER, qui exprime le
trois,
nous y retrouvons les trois éléments essentiels
de la vision complète des
choses pour : Matière, Esprit, Science. Les trois
initiales sont les 3
lettres-mères de l’hébreu et de
l’alphabet français. Oui l’esprit est au
milieu, car il allie la Matière à la Science,
puisqu’il les incorpore. Mais
dans ME-DI-TER ces trois éléments vitaux de la
Co-Naissance se placent en DI-EU
qui est le milieu de toutes choses. D’une
façon plus générale, la
méditation est une
pratique développant l’attention et la
concentration et ayant pour but de
préparer l’aspirant à cette
méditation. Il s’agit d’apaiser le
mental, de
développer notre faculté de concentration pour
faciliter l’accès à la
connaissance de SOI pour faire émerger la paix en SOI. Il
est intéressant de noter qu’il existe dans
les techniques de méditations deux groupes : les
techniques dites de
concentration sur un objet imaginé et visualisé
et les techniques dites de
présence utilisant un élément du
méditant : respiration, sensation etc.… Ces
techniques s’opposent pour certains, se
complètent pour d’autres. Pour ma part,
re-contextualisées dans la démarche
initiatique elles forment un tout qui correspond assez bien
à ce que l’on doit
entendre par méditation. La
technique de concentration par visualisation
« suit, nous dit
Hertzschuch , un mouvement
transcendantal
et dynamique qui s’élève de notre
condition dissipée pour atteindre l’union et
la concentration au-delà du monde
sensible » « De
leur côté « les
techniques de présence quant à
elles s’efforcent de nous incarner et de nous faire prendre
conscience de ce
qui est ici et maintenant ». Le
premier terme de l’injonction correspondant
au titre de ma planche « Médite »
me paraît se satisfaire volontiers de la
complémentarité de ces deux
techniques. Prendre conscience de ce qui est ici et maintenant dans
l’horizontalité et s’élever
pour atteindre l’union et la concentration au-delà
du monde sensible en fixant par exemple son attention sur la
perpendiculaire
évoquée plus haut. La
méditation propose une expérience apaisante « hors du mental
discursif » précise
Hertzschuch qui nous mène à la
lucidité. Il ajoute : « La
méditation nous aide à accepter et vivre
pleinement et
consciemment ce que nous sommes et même nos
émotions négatives ». Le
processus de régression-renaissance que nous
vivons dans le cabinet de réflexion, fonde à
s’exprimer, une méditation
active : de présence et de visualisation, sans
tabou. La régression dit
Jung : « est une
étape
indispensable à toute progression, c’est une
aspiration vers la renaissance et
la transformation » Méditation
active de Présence par la prise de
conscience de l’état de nudité
physique, psychique et morale dans lequel nous
nous ressentons. Méditation
active de Visualisation par la
nécessité de saisir le plus de messages possible
parmi ceux proposés à nos sens
dans le cabinet de réflexion. Messages qu’il nous
faudra sans cesse reprendre
pour les décoder. « Cent
fois sur le
métier remettez votre ouvrage » Seule
une méditation précédée
d’une
concentration rigoureuse et d’une attention forte, peut
permettre de rédiger au
mieux le testament spirituel et philosophique requis. Elle active
également
notre capacité à imprimer le maximum des signes,
symboles, objets, sentences
présents dans le cabinet de réflexion. L’acte
de méditer constitue une phase
incontournable de la démarche de connaissance. Sa pratique
fluidifie le rapport
spirituel avec nous-même, les autres et le monde qui nous
entoure.
L’architecturation de soi même, passe au 1er
degré par la volonté de
réaliser son moi (lieu de l’identité
personnelle) en le différenciant de l’ego
(cet adolescent à éduquer), premier pas pour
passer de la nature
à l’essence. Le
lexique psychologique nous dit à ce
sujet : « Les
comportements
dans l'ego nous laisseront à long terme un vide profond et
nous isoleront des
autres, et les comportements dans l'essence, à long terme
également, nous
donneront une joie intérieure profonde et nous
réuniront à tous les êtres qui
existent par l'amour et l'intelligence qui nous empliront grandement
à ce
moment » Il
s’agit pour nous d’édifier notre
véritable
identité individuelle en atténuant les
écarts douloureux de l’ego, substitut
d’un « moi »
peu à peu
déconnecté de notre
réalité. Ce bornage du chemin, cette voie du
milieu
réalisatrice, mène à
l’essence par l’assumation du cycle mort-naissance (mort au monde profane, naissance à
nouveau)
pour atteindre à l’unité sujet objet,
à l’union avec Dieu G.A.D.L.U. Nous
augmentons, par la médiation, notre
capacité à visualiser nos pensées,
bonnes ou mauvaises, sans cristalliser sur
elles, soit un orgueil extrême soit un manque
d’estime de soi. Nous
dépassons ainsi le stade du jugement et
de la culpabilité. Le Franc-Maçon fait des
apports mais ne juge pas. Le
Franc-Maçon a des devoirs mais n’a pas de
contraintes. Par
analogie, on peut dire qu’il convient de
désensabler
nos idées, de les tamiser, de les laver de toute scorie, en
somme de les
orpailler pour extraire, tel l’alchimiste, le subtil de
l’épais, en rassemblant
les pépites éparses, traduction noble du « fuir
le vice et pratiquer la vertu ». La
méditation déclenche le vide en soi, cette
vacuité naturelle ouvrant le réceptacle du Tout
à recevoir et à vitaliser. Le
Serpent Vert du Conte de Goethe, se retrouve
à moment donné, dans un sanctuaire aux
côtés de la statue d’or pur
d’un roi
vénérable, enveloppé d’un
simple manteau et la chevelure ceinte d’une couronne
de chêne. Soudain
le roi se met à questionner le
serpent : Des cavernes où l’or demeure, répondit le serpent. Qu’y a-t-il de plus beau que l’or ? dit le roi La lumière. Qu’y a-t-il de plus agréable que la lumière ? La parole. Je
vous laisse méditer ce questionnement Par
le voyage de la terre, le postulant retrouve
cette matrice janusienne, à
la fois
rassurante tel le ventre maternel et dévorante tel le
tréfonds ténébreux de
notre conscience qu’il nous faut orpailler pour
renaître. Orpailler
c'est-à-dire, séparer par lavage et tamisage
l’or, des sables. Cette première
descente en soi-même, cette « axatation »
vers le
bas, premier travail avec la perpendiculaire, demande, comme le
rappelle
Fontaine « de travailler
en soi, de
se retravailler jusqu’au-delà des
frontières des pays connus ». Cette
introspection dans le giron terrestre
amorce, de facto, le travail sur notre propre psychisme ;
travail mû par
une méditation dans notre for intérieur.
Méditation individuelle mais non
solitaire, tant il est vrai qu’en plaçant le
postulant, « dans cette
caverne au sein de la terre, lieu de
sa mort au monde profane »,
l’expert, par sa seule présence et la
promesse de ne pas le laisser indéfiniment croupir,
suggère au postulant qu’il
n’est pas seul dans l’épreuve mais que
ce voyage initiatique s’effectuera dans
une forme de bienveillance collective. Le
travail sur les symboles porte à
l’approfondissement des représentations que nous
avons sur le monde et les
êtres qui nous entourent. Il les remet en perspective, en
révisant la
perception parfois déviée voire souvent
incomplète que nous en avions, afin
d’en restituer la fonction structurante dans la
pensée et l’action de la voie
initiatique. Cette
modification du psychisme de l’initié,
ayant pour but de le libérer en tant qu’individu,
constitue une des composantes
du travail symbolique. L’initié va
s’ouvrir à la médiation de
l’autre, l’autre
extérieur et l’autre intérieur,
détendre ses tensions contraignantes, accentuer
son écoute active enrichie par le silence imposé,
se rendre disponible aux
frères et enfin commencer à faire le tri,
l’orpaillage des différentes
personnalités parcellaires qui l’habitent,
constituant chacune, une pierre de
l’édifice à construire. Ce
travail sur soi induit une pédagogie de
l’initiation, sous tendue par l’enseignement
symbolique de la loge. Cet
enseignement s’ordonne par la motion des mythes, des symboles
et des rites,
théâtralisés au sens noble, par les
voyages et les épreuves rituels. Ce
travail s’enrichit par l’usage actif du
symbolisme, instruit par les surveillants respectifs et les
maîtres. Chaque
loge à sa couleur, son inclination, sa
partition. L’une mettra en avant le
cérémonial, l’autre le sentiment
religieux ; Celle-ci la rigueur rituelle, celle-là
l’investigation
symbolique ; Certaines enfin l’idéal
citoyen. La
maçonnerie est universelle et non uniforme.
Chacun doit y trouver le compte de sa propre quête, bien
au-delà d’une unité de
pensée dogmatique. Les
ouvriers sont contents et satisfaits
lorsque, leur travail accompli, ils trouvent un sens à leur
quête et que ce
sens a germé sur les vertes mousses de leur humus
intérieur. Travailler
sur les symboles nous dit Fontaine « c’est
faire que les symboles nous
travaillent ». Le travail symbolique
chasse l’épais et restitue le
subtil, l’essentiel. Cette mise à nu, ce « ni
nu ni vêtu », ce
dépouillement des métaux nous impose une
humilité avec nous-même, que
l’aveuglement du bandeau sur les yeux ne suffit pas
à faire oublier. L’apprenti,
véritable pierre d’angle de son
temple intérieur, fondation de la loge, possède
une expérience individuelle
dont les contenus associent son histoire personnelle consciente et le
bagage
constitué des représentations et des
idées primordiales de l’inconscient
collectif. Déjà en lui se confrontent les notions
de Un et de Tout. La
perpendiculaire évoquée plus haut est parmi
d’autres, une des représentations
archétypiques de la descente en soi. Les nombres :
le 1 le 2 le 3
manifestés sous différentes formes dans la loge,
représentent les archétypes de
l’unitaire, du binaire et du ternaire, principes fondamentaux
considérés comme
préexistant à l’être, inclus
dans son bagage archaïque inconscient. Une des
plus grandes gageures du travail en loge pour l’apprenti, va
consister par
analogie et comparaison, à donner un sens aux symboles qui
l’entourent en
plongeant en lui-même pour retrouver ces contenus enfouis,
résolvant ainsi leur
signification. L’énergie
réactualisée des mythes va structurer
l’égrégore
symbolique pour prendre forme et donner un sens aux outils,
décors, symboles de
tout acabit qui l’entourent. Ainsi personnalisés,
ces matériaux symboliques
vont se rassembler dans une totalité harmonieuse
structurante et
architecturante, pour laquelle chaque pierre ainsi
« recensée »
prendra la place qui lui revient par nature et par essence. Le
terme travail regroupe à la fois, par son
étymologie liée au tripalium (sorte
d’instrument à trois pieds pour aider à
la délivrance des animaux) une
notion de souffrances, de contention et par évolution
sémantique, une notion de
transformation de l’insignifiant à quelque chose
qui fait sens. Le travail a
une fonction vitale pour l’initié. C’est
une production d’énergie
œuvrière
donnant forme à l’informel, procurant un sens
à quelque chose, fondant une
intention et conduisant à une finalité. Du
dernier travail profane du
postulant : la rédaction de son testament
philosophique, au premier
travail d’apprenti du nouveau frère maillet et
ciseau en mains, se déploie
ainsi un chaînage allant des signes parlant à la
raison, aux symboles qui
parlent à l’être tout entier. Le
tablier et les gants, premiers insignes
maçonniques du travail, protègent le
maçon des éclats de la pierre brute.
Eclats symbolisant nos vices et nos passions, l’ensemble de
nos imperfections.
Dans le régulateur du maçon, le
Vénérable Maître remet le tablier au
nouvel
apprenti en lui disant : « Mon
frère ce tablier dont vous serez toujours vêtu
en loge, vos rappellera
sans cesse que l’homme est condamné au travail, et
qu’un maçon doit mener une
vie active et laborieuse ». C’est
là le signe parlant à la raison. « La
blancheur éclatante,
nous dit la maçonnerie adonhiramite, rappelant
la pureté, l’état de
virginité virtuelle recouvré par le
néophyte, la candeur
de nos mœurs et l’égalité qui
doit régner entre nous ». Ce
sont là les
symboles parlant à l’être tout entier. La
méditation met en mouvement la fonction
laborieuse. Le travail ainsi pro-mu, produit le sens,
l’énergie de lien et
l’énergie de transformation fondant notre
recherche. Médite,
travaille et tu trouveras. La
méditation doit être
sérieuse : « Il
vaut mieux ne point méditer que
méditer sur des chimères »
nous dit Mallebranche ; Le
travail doit être éclairé : « Au travail, nous dit
Jules Renard
dans son journal, le plus difficile
c’est
d’allumer la petite lampe du cerveau ;
après ça brûle tout
seul » Et
tu trouveras. Trouver, trouver quoi et en fin
de compte est-ce le plus important ? Dans
un article anonyme l’auteur écrit en
condensé ceci : « Le
Symbolisme, s'offre à l'attention de l'Homme qui ne le
construit pas, ne
l'invente pas, mais le découvre. Ce qui n'exclut
évidemment pas qu'il utilise
le langage ésotérique pour tenter de transmettre
ce qu'il a découvert. Pour
paraphraser Baudelaire je dirais que « Le
génie de
cette
recherche est dans cette alchimie supérieure
qui change
les vices de
nature en
éléments
d'une destinée ». Notre
destinée d’initié consiste à
mettre en
œuvre notre recherche, à la baliser par le soutien
du rituel, à l’enrichir en
permanence par les apports de l’autre, à la porter
par les devoirs exemplaires.
Il s’agit comme je l’ai dit plus haut de travailler
et de se travailler. Ce
polissage continu entretient la recherche et apaise notre impatience
à trouver.
L’agencement des termes de l’injonction « Médite,
Travaille, et tu Trouveras ; Nous sommes tous des
orpailleurs »
correspond à la chronologie de notre temps
intérieur. Sans retour sur soi, sans
introspection, sans méditation préalable, le
travail ne peut être engagé et
accompli. Sans accomplissement de ce travail, selon
l’enseignement initiatique
et symbolique proposé, impossible
d’espérer trouver quoi que ce soit. Cette
injonction, forme dérivée du V.I.T.R.I.O.L du
cabinet de réflexion, rappelle
par ce « nous sommes tous
des
orpailleurs », le cycle laborieux,
lancinant et répétitif des sables
et des paillettes tournoyant dans la batée (la cuvette des
orpailleurs). Elle
nous remet à l’esprit la force de la foi
maçonnique qui doit être la nôtre.
Trouver est moins important que de déployer la
quête par dévoilements
successifs. Thomas
dans son évangile le dit mieux que
moi : Que celui qui cherche, Je
conclurai par ces trois vers tirés d’un
poème
intitulé « Les
Orpailleurs » : Nous
cherchons car c'est là notre sort, J’ai
dit Vénérable Maître |
3067-2 | L'EDIFICE - contact@ledifice.net | \ |