| Obédience : NC | Loge : NC | Date : NC |
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Le coq « Le coq chante
à midi, signe d'un
temps de paradis »
A en juger par les dictons
et
expressions populaires, le coq météo, macho,
grivois ou autre a donc toujours
intéressé nos ancêtres. Le coq est
connu comme emblème de fierté et comme celui
de la France. Mais c'est une notion récente sans valeur
symbolique fondée sur
le double sens du mot « gallus » qui signifie
à la fois coq et gaulois. Les
Romains en ont fait un jeu de mots
et c'est là
l'origine du coq
gaulois. Pendant la 1ère guerre mondiale le coq deviendra
l'un des symboles de
la France.« Rentrez vos poules, mon coq est lâché » « La maison est foutue quand le coq se tait et que la poule caquette » « Avoir des mollets de coq » « Rouge comme un coq » « Etre comme un coq en pâte » Quant au mot « coq », il trouve son étymologie dans une racine celtique : Kog (k.o.g) qui signifie rouge. Le coq est un symbole universel : on trouve sa présence dans toutes les civilisations. Les vertus qu'on lui prête sont innombrables. Si vous le rencontrez au moment précis où il lance son cocorico, faites un vœu, il sera exaucé. Même s'y l'on y croit pas, cela fait toujours plaisir. Il est l'emblème touristique du Portugal. C'est à la suite d'un crime commis à la fin du moyen âge qu'est né ce curieux spécimen de coq-souvenir, décoré de cours rouges, de fleurs, de rondelles de légumes. On avait arrêté, malgré ses dénégations, un pauvre étranger qu'on voulut pendre. Sur le chemin de la potence, il vit son juge occupé à festoyer d'un coq rôti. Il s'écria : « aussi sûr que je suis innocent, ce coq chantera à l 'instant où on me pendra ! ». Effectivement quand la corde se tendit, le coq rôti se dressa sur ses ergots et lança un cocorico sonore. Le coq n'est pas qu'un simple gris-gris. Il possède aussi des pouvoirs de guérison. Selon St Ambroise, son chant allège les souffrances des malades, rend confiance aux désespérés. Dans la religion chrétienne, il incarne le Christ annonçant la venue du jour nouveau de la foi. St Grégoire voyait en lui un modèle du bon prêcheur car il bat ses flancs avec ses ailes (signe de pénitence) avant d'élever la voix. Quant aux 3 cris du coq lors du reniement de St Pierre, ils mettent en garde contre toute présomption. En Islam, le prophète disait du coq : « le coq blanc est mon ami, il est l'ennemi de l'ennemi de Dieu ». Pour les Chinois, le coq est le symbole du courage et de la force vitale : 2005 est l'année du coq et ce signe réapparaîtra dans 12 ans. En littérature, nombre d'ouvrages de La Fontaine, d'Edmond Rostand, lui ont été consacrés. Dans le roman de Renart, Chantecler sortira toujours à son avantage de ses multiples aventures bien qu'il soit la dupe attitrée de goupil qui ne cesse de le mettre dans des situations dangereuses ou ridicules. Le coq a inspiré aussi bon nombre de peintres. Les coqs de Lurçat et de Chagall sont mes préférés. Lurçat est essentiellement symboliste. Sur ses tapisseries, les symboles répétés sont ceux du coq annonciateur de la lumière et du soleil, symbole de vie. Le coq est fier, dominateur, coloré et puissant. Chez Chagall, il matérialise un principe viril et solaire. La présence du coq dans ses tableaux est tantôt monumentale : elle constitue l'image même du tableau, tantôt elle s'insère dans la composition comme un motif secondaire. Rimsky-Korasakov lui consacra un opéra : le coq d'or. Cet opéra traduit un conte oriental de Pouchkine, satire de l'absolutisme tsariste. Que vient faire ce coq dans l'absolutisme tsariste? Ce coq est en or et magique : il veille sur le royaume et avertit par son cri du danger ennemi. Il mettra fin à la vie du tsar cruel et injuste au 3ème acte de l'opéra. Ce conte : histoire ? légende ? ou réalité ? j'en retiendrai la vigilance. ( Faire circuler les photos ) ( extrait du coq d'or à la colonne d'harmonie : l'hymne au soleil ) Pourquoi ce travail sur le coq ? Ne pensez pas mes SS\ que je voue une admiration particulière à ce gallinacé. Le coq qui retient toute mon attention est celui du cabinet de réflexion. Lors de mon passage dans le cabinet de réflexion, je fus tout de suite interpellée par les décors noirs, les sentences inquiétantes et les symboles de cet endroit. Je détaillai tout ce qui m'entourait. Le coq, l'avais-je vu ? sans doute mais je ne m'en suis plus souvenue par la suite. Or, quand j'y réfléchis aujourd'hui, ce symbole était l'un des plus apaisants puisqu'il annonçait la lumière que j'allais recevoir. J'ai donc décidé de lui consacrer ce travail. A mon retour à la terre, le mercure était sur la table avec le soufre et le sel. Le mercure est utilisé par les alchimistes pour obtenir de l'or et aboutir à la pierre philosophale. Or, pour nous, Franc-Maçons, cette pierre philosophale n'est autre que la recherche d'une transmutation de l'homme qui fera de lui un homme nouveau. C'est l'image du coq qui évoque le principe mercure. Dans l'antiquité, il était consacré à Hermès qui guidait l'âme des défunts vers une nouvelle naissance dans l'autre monde, que les Egyptiens nommaient Thot et les Latins Mercure. Le coq chante avant même le lever du soleil. Ainsi est-il symbole de vigilance. Sa deuxième fonction essentielle est celle de triomphateur sur les puissances des ténèbres et d'annonciateur de la Lumière initiatique que va recevoir la récipiendaire. Vigilance : du latin vigilantia, habitude de veiller, surveillance attentive et soutenue. Dans la parabole des 10 vierges de l'Evangile selon Matthieu, le Seigneur répondit aux vierges insouciantes « veillez donc car vous ne savez ni le jour , ni l'heure ». Dans la vigilance, il y a donc une notion de continuité, de mobilisation constante. C'est une conscience qui refuse de s'assoupir : « une conscience toujours éveillée » comme le dit le philosophe Kolakowski. Dans la parabole, c'est bien un appel à la vigilance active, symbolisée par l'huile de la lampe. Bien comprise, la vigilance conduit à l'anticipation de l'action, à la mobilisation de la volonté et des énergies. Elle est donc bien, active. En loge, les Officières se doivent d'être vigilantes : elles ont un plateau à assurer et à assumer. Je ne développerai pas le rôle de ces officières, je livrerai simplement quelques réflexions personnelles. La Vénérable Maîtresse sur laquelle tout repose : la bonne marche de la Loge, son climat, l'attention portée aux SS\, la capacité à anticiper certaines situations « afin que règnent la Concorde et la Fraternité », l'Oratrice, reprenant les propos de la S\ conférencière et les différentes interventions, doit en faire une synthèse qui doit inciter les SS\ à aller plus loin, la Secrétaire qui lit la planche tracée des derniers travaux, planche qu'elle a résumée en veillant à ne pas déformer le message délivré, les 2 Surveillantes auxquelles est confiée l'instruction des AA\ et des CC\ : vigilance à dispenser un enseignement objectif, empreint de rigueur et de bienveillance pour guider les SS\ sur le chemin initiatique, la trésorière au rôle ingrat mais qui se porte garant de la survie de la Loge, l'Hospitalière qui doit savoir donner et faire abstraction de ses propres états d'âme, l'Experte qui veille à la bonne exécution du rituel, d'ailleurs sur son sautoir figure l'oeil, symbole de vigilance. Avec la canne de la M\ des Cérémonies et son épée, elle constitue un triangle ouvert pour l'appel des forces lors des invocations d'ouverture et de clôture des travaux. L'experte et la M :. des cérémonies ont également la lourde responsabilité d'ordonnancer les cérémonies d'initiation et les passages de grades, afin que les récipiendaires les vivent au mieux. Et enfin la Couvreuse. Pour elle, je reprendrai une phrase des 5mn de la Couvreuse . Je cite : « pendant toute la durée de la Tenue, la Couvreuse veille à son Egregore, ce mot ne vient-il pas du grec qui veut dire « veiller » ? Précédemment, j'ai dit que la vigilance était active : elle repose donc sur une action. Or cette action émane aussi des SS :. de l'atelier, au travers de leurs travaux, de leur questionnement. C'est par elles que la vigilance de la Vénérable M\ et des Officières peut s'exercer ; chaque maillon de la loge est nécessaire à créer l' Egregore. La vigilance pour les Officières et les SS\ de la Loge ne se limite évidemment pas qu'à ces comportements, il y en a bien d'autres qui la nécessitent mais pour moi, ceux que je viens d'énoncer me paraissent essentiels. Mais n'oublions pas que le propre de la vigilance est le rappel constant du devoir-être envers le monde. Nos rituels , nos symboles contribuent à faire de nous, Francs-Maçons, des citoyens plus éclairés, donc plus vigilants à rassembler ce qui est épars et à poursuivre au dehors l'ouvre commencée dans le Temple. La vigilance est accompagnée du mot persévérance sur la banderole du cabinet de réflexion. Pour la définir, je ne la tirerai pas du dictionnaire mais de l'épître de Jacques. Je livre à votre réflexion les différentes traductions. « Quand vous butez sur toutes sortes d'épreuves, pensez que c'est une grande joie. Car l'épreuve produit en vous la persévérance ». « Dans toute épreuve, la foi éprouvée forge la résistance. Résistez jusqu'au bout, vous parviendrez au but. » « Prenez de très bon cour toutes les épreuves par lesquelles vous passez sachant que le test auquel votre foi est soumise, produit de l'endurance » « Quand vous êtes en butte aux épreuves, l'épreuve de votre foi produit la patience. ». Pas facile d'appliquer ces paroles quand on est confronté aux épreuves ! La persévérance peut donc se définir comme l'endurance et la résistance face à l'épreuve, la patience et la continuité dans l'effort, le courage face aux doutes ( même si certains doutes sont bénéfiques) face aux déceptions, face au renoncement. Et comme les piliers soutiennent notre temple, Vigilance et Persévérance soutiennent nos savoir-être dans et hors du Temple. Je rattacherai la vigilance au pilier Sagesse et la persévérance au pilier Force. Le pilier Beauté viendra parfaire l'action conjuguée de ces 2 vertus. Le coq représente donc pour moi le symbole de la vigilance et de la persévérance mais pour vous mes SS\ et mes FF\, peut-être vous renvoie-t-il à d'autres symboles ? J'ai dit, Vénérable Maîtresse |
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