Obédience : NC | Loge : NC | Date : NC |
Position
de l’équerre et du compas,
sur l’autel des serments A
notre admission en
loge, nous apprenons que le travail de l’apprenti commence
par le silence et
finit par la méditation. Nous sommes conviés
à étudier, à découvrir nos
défauts
et à essayer de les corriger. Une
fois ce parcours terminé avec l’aide du
F\ 2ème surveillant, nous
passons à une étude plus
approfondie du rituel, l’étoile
flamboyante nous est révélée. Nous
sommes amenés alors à en découvrir ses
secrets. Puis
nous entrons dans la chambre du milieu, à
reculons, le dos tourné vers l’orient. Dans le
silence profond et l’obscurité,
nous sommes seul, face à nous même avec nos
faiblesses, nos regrets et nos
victoires, le chemin n’a pas toujours
été facile, nous aspirons à
l’absolu mais
n’avons trouvé que le relatif. Pourtant nous avons
travaillé pour essayer
d’atteindre la lumière, un certain
découragement, nous envahit. Avons-nous bien
œuvré pour mériter cette
élévation ? Dans cette
pénombre, nous sommes
subitement témoin d’un spectacle
émouvant, nous sommes en présence d’un
cercueil où gît un corps inanimé, celui
de notre maître HIRAM , situé tout
comme nous, entre l’équerre et le compas. Tous les
FF\ portent le deuil
et sont silencieux, quelle situation inconfortable ! se
trouver entre ces
deux outils si différents, l’un fixe
l’autre mobile, comment les utiliser sans
les heurter ? Pourquoi les avoir associés dans
notre symbolisme, peut-être
pour ne pas faillir à la règle qui veut que tous
les extrêmes s’attirent ? Pour
les « non initiés »,
l’association de l’équerre et du compas,
représente la
« Franc-maçonnerie ».
Dans la plus part des civilisations, l’équerre
renvoie au carré, symbolisant un monde matériel
imparfait, tandis que le
compas, lui, appelle le cercle
« parfait », l’univers
de l’esprit, de
l’idée. Passer d’un instrument
à l’autre, marque son changement
d’état. Le pont
établi entre ces deux outils symbolise bien la
démarche
maçonnique globale des trois premiers degrés. L’équerre
et le compas, cependant ne se
suffisent pas à eux-mêmes, ils se trouvent
associés au
« V\L\S\ »,
livre, appelant l’idée d’un principe
créateur qui revêt une valeur non pas religieuse,
mais symbolique
d’une cosmogénèse. L’équerre,
outil fixe, rigide,
et donc passif, qui donne l’angle droit, rend les corps
carrés. Idéal pour préparer la pierre
brute et la rendre cubique, outil qui
délimite un espace, espace terrestre, en ordonnant la
matière. L’équerre,
qui dans la hiérarchie des offices,
est la marque du M\, le bijou du V\M\,
unit dans un
symbole unique l’égalité du niveau et
la rectitude de la perpendiculaire. Elle
nous rappelle que nos pensées doivent être aussi
rigoureuses dans leur forme
que dans nos propositions afin qu’elles servent utilement
à la construction de
notre temple intérieur. Elle représente, en un
sens, l’action de l’homme sur la
matière et, dans un autre sens l’action de
l’homme sur lui-même. Elle
reste l’outil essentiel du maçon.
« Pierre brute »
à notre
initiation, nous apprenons à ordonner et à
tailler notre nature, elle est donc
le symbole par excellence de l’équilibre et de la
rectitude morale. Contrairement,
le compas est mobile et dynamique
donc actif, Dessiné
sur le tapis de
loge, présent sur l’autel des serments, il est
l’acteur essentiel dans les
rituels, il mesure le chemin parcouru par l’apprenti
maçon sur la voie
initiatique et indique par sa position le degré
où travaille la loge. Il
symbolise l’une des « trois grandes
lumières » de la
franc-maçonnerie
en association avec l’équerre et le livre.
Lors de son initiation, le néophyte tient
une pointe de ce compas contre
sa poitrine, lieu symbolique de sa conscience, il doit lui rappeler que
cet
outil, symbole de
l’exactitude, est
placé ainsi pour régler ses pensées et
ses actions ce qu’il ignore à ce moment,
mais qu’il apprendra plus tard. Le
compas symbolise également « le chemin
de la vie », en dessinant un cercle, la pointe
traçante revient toujours à
son point de départ, ce n’est pas le centre de ce
cercle qui doit aller vers sa
périphérie, mais bien sa
périphérie vers son centre
c’est-à-dire sa conscience,
son cœur. C’est dans cet espace, que le
maître maçon doit rassembler tout ce
qui est épars en lui, il doit sans cesse aller de
l’équerre au compas et du
compas à l’équerre. Tout comme notre
M\ HIRAM, après la découverte de
son corps, le M\ Maçon est entre
l’équerre et le
compas en chambre du milieu, c’est dans cette
situation inconfortable, qu’il doit chercher la
lumière et surtout sa vérité
« connais-toi,
toi-même » Ceci
dit, entrons maintenant dans le vif du
sujet. Comme je l’ai déjà
énoncé plus haut, la position de
l’équerre et du
compas sur V\L\S\, indique
le degrés des travaux de
la loge. En effet,
au grade d’apprenti
l’équerre est Placée
sur le compas ouvert à 45°, nous pouvons
y voir là, la dominance de la matière sur
l’esprit, l’apprenti doit parfaire
son travail sur sa pierre en toute sincérité et
confiance….Au grade de
compagnon, l’équerre et le compas sont
entrecroisés, nous discernons là un
état
d’équilibre entre la passivité et
l’activité de ces deux symboles, le compagnon
commence à maitriser le rituel et a
déjà beaucoup dégrossit sa pierre,
c’est au
troisième grade, grade de maître que
l’équerre est placée sous le compas,
l’esprit a pris le pas sur la matière . La
position de l’équerre et du compas, nous
rappelle peut-être, l’étoile flamboyante.
Nous retrouvons là, formés par
les extrémités de ces outils, les cinq
branches de l’étoile qui éclaire nos
travaux au grade de compagnon. Nous
pouvons, aussi, imaginer que placée ainsi,
l’équerre capte en son centre la
lumière qui vient de l’orient, pour la renvoyer
vers le point central de
l’articulation du compas, qui lui, va la diffuser par ses
branches vers le midi
et le septentrion. Mais
pourquoi ces deux outils, sont-ils placés
ainsi, sur le V\S\L\ ? Je ne pense pas
qu’il faille chercher là, un symbolisme
quelconque. Ce livre, qui fait parti intégrante des trois
grandes lumières qui
éclairent le temple, n’est là que pour
rappeler au néophyte, tout d’abord lors
de son serment, puis aux FF :. Au travail pendant la tenue,
leurs
engagements, il est le reflet de la loi morale à laquelle
ils se sont engagés à
respecter, tant dans le temple, mais également en dehors de
celui-ci. Pourquoi le livre est-il ouvert au prologue de ST. JEAN « le baptiste ». ST. JEAN appelé aussi le « précurseur », dont la fête est au solstice d’été, véhicula tout au long de ses routes, amour, sincérité et tolérance, qualités que nous défendons. Nous pouvons également dire que le livre sacré, est la conscience du maçon. Il est la lumière de la vie, moyen de transition entre le verbe de vie et l’homme créé. Les
trois grandes lumières sont donc
indissociables et recréent l’unité
primordiale. Ce retour à la lumière de la
création, que le franc-maçon opère,
est sans doute le moyen de résoudre la
dualité de l’existence, du moins le temps de nos
tenues. La relation que nous
établissons entre ces trois objets, faisant d’eux
un tout, souligne notre
démarche, la guide et l’éclaire
effectivement. Nous
avons défini le compas comme l’esprit du
maître et l’équerre comme la
matière qu’il doit polir, c’est par la
position
même de ces deux outils, le compas ouvert à
45° sur l’équerre, son esprit ayant
la maîtrise sur sa matière, que la
maître devra en chambre du milieu,
maintenant s’évertuer à cultiver plus
son intellect, ses connaissances, sa
spiritualité, ses approches vis-à-vis des autres
et sa compréhension du monde
dans lequel il vit en dehors du temple. Cependant il devra continuer
à polir sa
pierre car la maîtrise passée, il restera toujours
des aspérités à niveler,
l’équerre est là pour lui rappeler. Ce
n’est que lorsqu’il aura compris tout le
sens du symbolisme de cette position, qu’il pourra parfaire
son
développement intérieur,
longue sera la
route avant d’atteindre les
premières lueurs de cette lumière tant
recherchée, que de travail sur lui même
devra-t-il accomplir, que d’obstacles devra-t-il franchir
dans la connaissance
et dans la recherche de sa vérité.
L’essentiel n’est-il pas d’avoir
l’ambition
et la volonté d’y arriver, c’est
à cela que le franc-maçon s’engage,
engranger
un maximum de savoir, d’amour et de tolérance,
pour mieux les diffuser autour
de lui. Voici,
donc, le compas, l’équerre et le
V\L\S\ «
Conscience », les trois grandes
lumières dont le franc-maçon
aura, tout
au long de sa vie maçonnique, recours pour avancer vers
l’absolu qu’il
recherche, mais qu’il n’atteindra
peut-être jamais. J’ai dit F\
R\ |
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