Obédience : NC | Loge : NC | Date : NC |
ou cahiers des trois grades symboliques du Rite Ancien et Accepté Quoiqu’en disent les détracteurs de la Maçonnerie Écossaise, il n'en est pas moins constant que les loges de ce rit sont généralement répandues dans tous les états de l'Europe et de l'Amérique, et que le rit d'Hérédo obtient une préférence marquée sur le rit moderne. Il paraît constant encore que si tous les ateliers écossais continuent de se distinguer par le zèle de leurs ouvriers, par l'éclat qu'ils n'ont jusqu'à présent cessé de mettre dans leurs travaux, ce rit sera, dans peu d'années, universellement suivi. Plusieurs maçons instruits se sont communiqué les diverses dissemblances qu'ils ont remarquées dans le cours de leurs longs voyages; c'est pour les faire cesser désormais, et pour obtenir une plus grande uniformité dans la manière de donner les grades symboliques, qu'ils les publient bien rectifiés, sous le titre de Guide des Maçons Écossais. Des correspondances sont établies, dans toutes les langues, pour que les loges, quelques contrées qu'elles habitent, puissent se procurer ces cahiers; et des mesures sont prises pour que les exemplaires ne soient confiés, pour le débit, qu'à des Maçons qui se soient acquis le plus haut degré d'estime et de considération, afin d'éviter que ce Guide des Maçons Écossais n'éprouve une publicité aussi scandaleuse que celle qu'on donne journellement aux Cahiers du rit Français, sous le titre de Régulateur du Maçon. Guide des maçons Ecossais. Apprenti. Ouverture. « Le vén\ frappe alors trois coups de maillet à égale distance, ensuite se tournant vers le premier diacre, ils font mutuellement le signe guttural. Le vén\ donne à ce premier diacre le mot sacré tout bas à l'oreille, pour ouvrir la L\ d'app\ maç\ du rit écossais ». Le premier diacre le porte au premier surv\, qui l'envoie par son diacre au second surv\, lequel, après l'avoir reçu, frappe un coup de maillet, et dit : Vén\ tout est juste et parfait. Le vén\ ôte son chapeau et dit : Vén\ - Au nom de Dieu et de Saint-Jean d'Écosse, la L\ d'apprenti est ouverte. Il n'est plus permis à aucun frère de parler, ni de passer d'une colonne à l'autre sans en avoir obtenu la permission; de s'entretenir de questions politiques ou de controverse, sous les peines que commandent les statuts généraux de l'ordre. À moi, mes frères. Tous font le signe gutt\ et l'applaudissement. Le vén\ dit : Vén\ - Prenez place, mes frères. (Il ajoute:) T\ C\ F\ secrétaire, veuillez nous donner lecture de la planche tracée des travaux de la dernière tenue. Il frappe et dit : Vén\ - Attention, mes frères. La lecture finie, le vén\ frappe ; Les surveillants répètent. Vén\ - Frères premier et second surv\, annoncez sur vos colonnes que si quelques frères on des observations à faire, la parole leur est acquise. Les deux surveillants frappent un coup. Le premier dit : Ier S\ - Vén\, le silence règne sur les deux colonnes. On donne la sanction d'usage sur les conclusions du F\ Orat\. Vén\ - Frère Me\ des cérémonies, veuillez vous transporter dans les parvis du temple, pour vous assurer s'il s'y trouve des frères visiteurs. Le maître des cérémonies va et revient rendre compte entre les deux surveillants, va remettre sur l'autel les certificats des frères visiteurs, et retourne leur tenir compagnie. Le vén\ envoie le F\ grand expert tuiler les visiteurs, et un autre expert pour prendre leur signature, afin de la vérifier avec celle de leurs certificats. Vén\ - F\ couvreur, annoncez au Me\ des cérémonies qu'il peut présenter les frères visiteurs. Le F\ Me\ des
cérémonies frappe. Les surv\ l'annoncent.
Vén\ - Donnez-leur l'entrée du temple. Debout et
à l'ordre, mes frères. Le Me\ des
cérémonies les place entre les surveillants.
Vén\ - Debout et à l'ordre. Le vén\
fait les questions suivantes : Vén\ - Elle vous est acquise. Frère Me\ des cérémonies, conduisez ce frère à la place qui lui est destinée. (Il l'y conduit). Si le frère visiteur est un officier d'une mère-loge, ou député près d'elle, un grand élu de la voûte sacrée, ou subl\ prince de Royal-Secret, il est reçu à la porte avec cinq étoiles, les maillets battants, et on le fait passer sous la voûte d'acier; avec trois étoiles si c'est un vénérable. Le vén\ complimente les visiteurs, et leur fait porter un houzé. Reception. Le vén\ demande ensuite au F\ trésorier s'il est satisfait ; et s'il ne l'est pas, il lui dit : Faites votre devoir. Le trésorier se rend auprès du profane, lui demande les frais de sa réception ; il revient ensuite en loge, et dit : Je suis satisfait. Vén\ - Frère expert, retournez vers le profane ; préparez-le, et amenez-le, à la porte du temple, au frère Me\ des cérémonies. L'expert va le retirer de la chambre des réflexions, lui bande les yeux, lui ôte ses métaux, le met en chemise depuis la tête jusqu'à la ceinture, le sein gauche à découvert, le genou droit nud et le soulier gauche en pantoufle. Le Me\ des cérémonies ayant reçu le candidat, donne un grand coup à la porte du temple. Les deux surveillants le répètent alternativement, et le premier surveillant dit, d'une voix forte : Ier S\ - Vénérable, on frappe à la porte du temple en profane. Vén\ - Voyez qui est-ce, mon frère, et quel est le téméraire qui ose troubler nos augustes travaux. Le F\ couvreur pose doucement la pointe de son glaive sur la poitrine du candidat, la tourne de côté de peur de le blesser, et tâche de lui faire sentir le froid du fer, en disant d'une voix élevée : F\ C\ - Quel est cet audacieux qui vient forcer l'entrée du temple ? Me\ C\ - Arrêtez, retenez votre glaive, c'est moi, F\ exp\, qui présente un profane à cette respectable loge. Vén\ (forçant la voix). - Mes frères, armez-vous de vos glaives; un profane est à la porte du temple. Frère Me\ des cérémonies, quelle indiscrétion de vous présenter ici avec un profane ! Que prétendez-vous ? Que demandez-vous ? Me\ C\ - Qu'il soit admis parmi nous. Vén\ - Comment a-t-il osé l'espérer ? Me\ C\ - Parce qu'il est né libre et de bonnes mœurs. Vén\ - Puisqu'il est né libre et de bonnes mœurs, demandez-lui son nom, le lieu de sa naissance, son âge, sa religion, sa qualité civile et sa demeure actuelle. La porte doit être entr'ouverte d'un de ses battants ; le Me\ des cérémonies et le candidat sont en dehors; un expert ou couvreur en dedans, pour rendre les réponses au second surv\, celui-ci au premier surv\, et ce dernier au vénérable. Le secrétaire les transcrit dans son procès-verbal. Vén\ - Faites - le entrer. Pendant qu'il entre, le frère terrible lui pose la pointe de son glaive sur le sein, et la lui fait sentir. Vén\ - Que sentez-vous ? Que voyez-vous ? Prof\ - Je ne vois rien, mais je sens la pointe d'une arme. Vén\ - Apprenez que l'arme dont vous sentez la pointe, est l'image du remords qui doit déchirer votre cœur, si jamais vous devenez parjure envers la société dans laquelle vous désirez avoir le bonheur d'entrer; et que l'état d'aveuglement où vous vous trouvez, symbolise celui où est plongé tout homme qui ne connaît pas les sentiers de la vertu, dans lesquels vous allez commencer à marcher. Demande. Que demandez-vous,
monsieur ? Vén\ - Puisqu'il est ainsi, je ne réponds plus de vous. Frère terrible, entraînez ce profane hors des parvis du temple, conduisez-le par où doit passer tout mortel assez téméraire pour se présenter dans cette auguste enceinte. On lui fait faire deux ou trois tours dans le parvis. On ouvre doucement les deux battants ; on place le cadre vis-à-vis; on ramène le candidat, qui doit être devant et très-près du cadre de papier, et on exécute l'ordre du vén\. Vén\ - Précipitez ce profane dans la caverne. Deux frères le poussent avec force, et deux autres le retiennent sur leurs bras entrelacés. On referme les deux battants avec force, et on observe pendant un instant le plus grand silence. Le F\ terrible conduit le candidat entre les surv\, et reste à côté de lui. Le vén\ frappe un coup de maillet, et dit : Vén\ - Conduisez le récipiendaire auprès du second surv\, et faites-le mettre à genoux. Profane, prenez part à la prière que nous allons adresser en votre faveur à l'auteur de toutes choses. Priere. Daigne, ô grand architecte ! Daigne, je t'en conjure, protéger les ouvriers de paix que je vois réunis ici ; échauffe leur zèle; fortifie leur âme contre la lutte fatigante des passions ; enflamme leurs cœurs de l'amour des vertus, et décide leurs succès, ainsi que celui de ce nouvel aspirant, qui désire participer à nos mystères augustes. Prête à ce candidat ton assistance, et soutiens-le de ton bras puissant au milieu des épreuves qu'il va subir. Amen. Demande. Profane, en qui mets-tu
ta confiance ? Vén\ - Puisque tu mets ta confiance en Dieu, suit d'un pas hardi la main qui te guide, et ne crains aucun danger. L'expert le fait lever, le place entre les colonnes, et on doit garder le plus profond silence. Le vén\ frappe. Les surveillants répondent. Tous s'asseyent en silence. Question. Demande. Croyez-vous en un
Être suprême ? Vén\ - Cette croyance, qui fait honneur à votre cœur, n'est pas seulement le partage du philosophe, elle est aussi celui de l'homme sauvage ; dès qu'il peut s'apercevoir qu'il existe, il sent qu'il n'existe pas par lui-même ; il demande son père à toute la nature, et le silence de cette nature muette est ce qui l'amène aux pieds de l'ordonnateur des mondes. C'est à lui qu'il rend hommage par les cérémonies les plus puériles et les plus ridicules. Demande. Qu'entendez-vous par le
mot vertu ? Réponse. (On le laisse répondre.) Vén\ - C'est l'opposé de la vertu... C'est une habitude malheureuse qui entraîne vers le mal ; et c'est pour jeter un frein salutaire sur l'élan impétueux de la cupidité ; c'est pour nous élever au-dessus des vils intérêts qui tourmentent le faible profane ; c'est pour calmer l'ardeur fiévreuse des passions que nous nous rassemblons dans ce temple. Là, nous travaillons sans relâche, pour accoutumer notre esprit à ne se déployer qu'à de grandes affections, et à ne concevoir que des idées solides de gloire et de vertu ; ce n'est qu'en réglant ainsi ses mœurs sur les principes éternels de la saine morale, qu'on parvient à donner à son âme ce juste équilibre de force et de sensibilité qui constitue la sagesse, ou plutôt la science de la vie. Mais ce travail est pénible ; c'est cependant celui auquel vous serez obligé de vous livrer, si vous persistez dans le désir que vous avez manifesté de vous faire recevoir maçon. Vous apportez peut-être ici des idées bien différentes, si ce n'est qu'après les idées grossières et mensongères d'un vulgaire ignorant que vous vous présentez ici. Si travailler constamment à votre perfection morale vous paraît un ouvrage au-dessus de vos forces, vous pouvez vous retirer. Demande. Persistez-vous dans le
dessein de vous faire recevoir maç\ ? Le premier sera un silence absolu sur tout ce que vous aurez pu entendre et découvrir parmi nous, ainsi que sur tout ce que vous entendrez, verrez ou saurez par la suite. Le second de vos devoirs, et qui fait que la maçonnerie serait le plus sacré des liens, quand elle ne serait pas la plus noble, la plus imposante et la plus respectable des institutions ; ce devoir, qui tient à l'essence de notre être, c'est, comme je vous l'ai dit, de combattre les passions qui déshonorent l'homme et le rendent si malheureux ; pratiquer les vertus le plus douces et les plus bienfaisantes ; secourir son frère, prévenir ses besoins, soulager son infortune, l'assister de ses conseils et de ses lumières... Et ce qui serait dans un profane une qualité rare, n'est dans un maçon que l'accomplissement de ses devoirs. Chaque occasion d'être utile dont il ne profite pas, est une infidélité ; chaque secours qu'il refuse à son frère est un parjure ; et si la tendre et consolante amitié a aussi son culte dans nos temples, c'est moins parce qu'elle est un sentiment, que parce qu'étant un devoir, elle peut y devenir une vertu. Le troisième de vos devoirs, et dont vous ne contracterez l'obligation qu'après avoir été reçu maçon, sera de vous conformer en tout aux statuts généraux de l'ordre, aux lois particulières de cette loge, et de vous soumettre à tout ce qui vous sera prescrit au nom de cette respectable assemblée, dans laquelle vous sollicitez la faveur d'être admis. Maintenant que vous connaissez les principaux devoirs d'un maçon, vous sentez-vous la force, et avez-vous la résolution inébranlable de les mettre en pratique ? R. Oui, monsieur. Demande. Consentez-vous
à jurer ? Le frère sacrificateur apporte une coupe où il y a de l'eau, et regarde quand le vén\ lui fera signe pour donner à boire à l'aspirant. Il doit avoir aussi un peu de bitter dans une bouteille, qu'il verse quand le récipiendaire a bu une grande partie de l'eau. Vén\ - Répétez avec moi votre obligation. Je m'engage au silence le plus absolu sur tous les genres d'épreuves auxquels sera livré mon courage. Si je dois fausser mon serment et manquer à mes devoirs ; si l'esprit de curiosité me conduit ici, (le V\ fait signe de lui donner la coupe) je consens que la douceur de ce breuvage (on verse le bitter) se change en amertume, et que son effet salutaire tourne contre moi en poison subtil. (On lui fait boire ce qui reste dans la coupe). Le vén\ frappe un grand coup, répété par les surveillants, et dit : Vén\ - Que vois-je ! Monsieur, j'aperçois en vous quelque altération. Votre conscience démentirait-elle les assurances de votre bouche ? Et la douceur de ce breuvage serait-elle déjà changée en amertume. Éloignez le profane. On le reconduit entre les surveillants, et on le fait asseoir. Vén\ - Monsieur, si vous avez eu dessein de nous tromper, ce mal n'est pas sans remède pour vous, il vous est encore loisible de vous retirer. J'écarte cependant l'idée affligeante que vous vous rendiez jamais indigne de l'opinion que nous avons conçue de vous ; mais je ne puis vous le taire plus longtemps : pour entrer dans notre société et pour nous assurer de la réalité de votre vocation, il vous reste de grandes épreuves à subir. Vous avez sans doute entendu parler de la rigueur de ces épreuves dans le monde profane, mais quelque idée que vous vous en soyez formées, celles qui vous attendent les surpassent encore. Pensez-y, monsieur, le moment approche, et une fois engagé dans les épreuves, vous ne serez plus le maître de vous y soustraire... Si vous ne vous sentez pas la force de les supporter, demandez à vous retirer, il en est temps encore. Il répond qu'il persiste. Le vén\ frappe un coup de maillet, répété par les surveillants, et dit d'une voix forte : Vén\ - Frère terrible, emparez-vous de ce profane ; faites-le asseoir sur la sellette des réflexions. Le frère terrible s'en empare avec violence, lui fait faire une pirouette, et le fait asseoir sur la sellette des réflexions. Vén\ - Qu'il soit livré à sa propre conscience; que l'obscurité qui couvre ses yeux, que l'horreur d'une silencieuse solitude soient ses seuls compagnons. On fait le plus grand silence. Après un instant, le vén\ continue : Vén\ - Avez-vous bien réfléchi, monsieur, aux conséquences de votre démarche ? Je vous avertis pour la dernière fois, que, quoique nos épreuves soient toutes mystérieuses et emblématiques, elles n'en sont pas moins terribles, et telles que beaucoup y ont succombé. Prononcez donc vous-même votre arrêt… Voulez-vous retourner dans le monde profane, ou persistez-vous à vous faire recevoir maçon ? Il répond : Oui, monsieur, je persiste. Le vén\ frappe un coup de maillet, que les surveillants répètent, et dit : Vén\ - Frère terrible, emparez-vous de ce profane, et faites-lui faire son premier voyage. Faites vos efforts pour le ramener sans accident. Le frère terrible lui fait faire son premier voyage, et le ramène entre les surveillants. Dans ce premier voyage, le conducteur frappe trois coups sur l'épaule du second surv\, qui se lève, et dit Qui va-là ? Le F\ terrible répond : F\ T\ - C'est un profane qui
demande à être reçu maçon. On le reconduit entre les deux surv\. Le second surv\ frappe et dit : IIe\ S\ - F\ premier surv\, le
premier voyage est fini. Le premier surv\ frappe, et dit : Vén\ - Eh bien, Monsieur, comment vous trouvez-vous de ce premier voyage ? Le récipiendaire répond. Vén\ - Monsieur, nos épreuves, comme je vous l'ai dit, sont mystérieuses et emblématiques ; qu'avez-vous remarqué dans ce voyage ? Quelles réflexions morales vous a-t-il fait faire : enfin, sous quel emblème s'est-il présenté à votre imagination ? On le laisse répondre ; ensuite le vén\ lui donne l'explication suivante : Vén\ - Ce premier voyage, monsieur, est l'emblème de la vie humaine, le tumulte des passions, le choc des divers intérêts, la difficulté des entreprises, les obstacles que multiplient sous vos pas des concurrents empressés à vous rebuter. Tout cela est figuré par le bruit et le fracas qui ont frappé vos oreilles, et par l'inégalité de la route que vous avez parcourue. Demande. Voulez-vous tenter les
hasards du second voyage ? Vén\ - Frère T\, faites-lui faire le second voyage. On fait les mêmes cérémonies qu'au premier ; on s'arrête au premier surv\ comme on a fait au second. Les surv\ annoncent que le second voyage est fini. Vén\ - Vous avez vaincu bien des difficultés, c'est un heureux présage pour la suite de vos épreuves. Celles dont vous êtes sorti ne sont rien en comparaison de celles qui vous restent à faire. Vous devez recueillir en ce moment toutes les forces de votre âme, si elles ne sont déjà épuisées. Si, contre toute attente, vous veniez à succomber dans ce terrible et dangereux voyage, nous gémirions sur votre sort, nous plaindrions votre infortune, et regretterions amèrement que tant de zèle, tant de constance, n'eussent pas eu plus de succès. Faites faire le troisième voyage. On fait les mêmes cérémonies qu'aux deux autres voyages. On s'arrête cette fois au vén\, et on fait les même questions et réponses. Vén\ - Qui va
là ? Vén\ - Vos voyages sont heureusement terminés, et je ne saurais trop louer votre courage ; mais qu'il ne vous abandonne pas : vous n'êtes pas encore au terme de vos travaux ; ceux que vous avez à faire, quoique d'un autre genre, n'en sont que plus difficiles. L'ordre dans lequel vous sollicitez d'entrer, pourra peut-être exiger de vous que vous versiez jusqu'à la dernière goutte de votre sang. Si vous vous sentez le courage de vous offrir en holocauste, vous devez lui en donner l'assurance autrement que par des promesses verbales ; c'est par votre propre sang, versé aujourd'hui, que toutes vos promesses doivent être scellées. Y consentez-vous ? Réponse. Oui, monsieur. Vén\ - Frère chirurgien, faites votre devoir ; proportionnez cependant l'étendue du sacrifice à l'état de force où est cet aspirant. La loge, au surplus, s'en rapporte à votre sagesse et à votre prudence. On prend les attirails comme si on voulait le saigner. On le pique avec un cure-dent ; et quelqu'un, avec une cafetière dont le tuyau est très-petit, verse de l'eau en petit filet sur la piqûre. Quand cela est fini : Vén\ - Chaque pas que vous avez fait dans la carrière que vous avez entreprise a été marqué par des succès, et vous avez jusqu'à présent triomphé de tous les obstacles ; mais vous n'êtes pas encore à la fin de vos épreuves. Tout profane qui se fait recevoir maçon cesse de s'appartenir ; il appartient à un ordre qui est répandu sur toutes les parties du globe. Et pour que la maçonnerie facilite un maç\ d'être reconnu pour tel, en quelque lieu qu'il porte ses pas, et quelle que soit la différence des langues, il existe dans toutes les loges de l'univers un sceau chargé de caractères hiéroglyphiques, connu des seuls vrais maçons, lequel, après avoir été rougi au feu et appliqué sur le corps, y imprime une marque ineffaçable. Consentez-vous à recevoir cette empreinte glorieuse, et à pouvoir dire en la montrant : Et moi aussi, je suis maç\ ! On souffle une bougie, et on lui applique le côté chaud sur le bras. Vén\ - Voici, monsieur, le moment de mettre en pratique le second de vos devoirs. Nous avons dans cette loge des maç\ malheureux, des veuves et des orphelins que nous assistons journellement ; je vais députer auprès de vous un frère, à qui vous direz à voix basse ce que vous destinez au soulagement de ces infortunés ; car il faut que vous sachiez que les actes de bienfaisance des maçons, n'étant point des actes d'ostentation et de vanité propres à enorgueillir celui qui donne, comme à humilier celui qui les reçoit, doivent toujours être ensevelis dans le secret. Frère aumônier, approchez-vous du candidat, et qu'il vous fasse part, à voix basse, de ses intentions ; vous viendrez de même m'en rendre compte en secret. (Si l'offre est généreuse.) Vén\ - Je n'en attendais pas moins, monsieur, de votre bon cœur. La R\ loge, par mon organe, vous en témoigne toute sa reconnaissance. Vous pouvez aussi compter sur celle des malheureux dont vous allez contribuer à adoucir le sort. (Si l'offre est modique.) Monsieur, le denier de la veuve, donné de bon cœur à l'indigent, est aussi agréable au grand Architecte de l'Univers, que le serait la pièce d'or d'un riche. Votre don est reçu et accepté avec la plus vive reconnaissance. Vous allez bientôt, monsieur, recueillir le prix de votre fermeté dans vos épreuves, et des sentiments si agréables au grand Architecte de l'Univers, ceux de la pitié et de la bienfaisance que vous venez de manifester. Frère Me\ des cérémonies, remettez le candidat au frère premier surv\, afin qu'il lui apprenne à faire le premier pas dans l'angle d'un carré-long ; et vous le ferez parvenir à l'autel des serments, pour prêter son obligation. Le vén\ frappe, et dit : Vén\ - Debout et à l'ordre, mes frères ; le nouvel initié va prêter le serment redoutable. Répétez avec moi votre obligation solennelle. Obligation. Le récipiendaire baise trois fois la Bible. Le frère Me\ des cérémonies reconduit le candidat entre les surv\, ou plutôt dans les pas perdus. On éteint les lumières sans bruit; on place à l'entrée de l'orient deux terrines pleines de résine, une de chaque côté. Un frère échevelé se couche au milieu, la face à terre, comme s'il était mort. Tous les frères s'arment de glaives nuds ; ils sont debout, les glaives dirigés vers le candidat. Le vén\ descend du trône, et se met à côté ; il frappe trois coups de maillet. Au premier coup de maillet, le maître des cérémonies dénoue le premier nœud du mouchoir. Au deuxième coup, le deuxième nœud. Au troisième, le troisième et dernier nœud. Vén\ - Ces clartés pâles et lugubres sont les feux sombres qui doivent éclairer la vengeance que nous réservons aux lâches qui se parjurent. Ces glaives dirigés contre vous, sont portés par autant d'ennemis irréconciliables prêts à les plonger dans votre sein, si jamais vous étiez assez malheureux pour violer vos serments. En quelque lieu de la terre que vous osiez vous réfugier, aucun ne pourra vous servir d'asile ; vous porterez avec vous le signe de votre crime. Le bruit de votre réprobation vous y aura devancé avec la rapidité de l'éclair. Vous y trouverez des maç\ ennemis du parjure, et la punition la plus terrible vous y attend. Frère Me\ des cérémonies, remettez-lui son bandeau. On fait sortir le candidat, puis on allume toutes les bougies, de manière que le brillant de la loge fasse contraste avec le sombre où elle était. On a soin de remettre le bandeau au candidat, dans le parvis du temple ; et sur l'ordre du vén\, tous les frères s'arment de glaives qu'ils dirigent vers le candidat lorsqu'on le fait rentrer, mais la pointe baissée. Vén\ - Frère premier surv\, vous, sur qui repose une des colonnes de ce temple, maintenant que le courage et le dévouement de cet aspirant l'ont fait sortir victorieux de ce long combat entre l'homme profane et l'homme maçon, le jugez-vous digne d'être admis parmi nous ? Ier\ S\ - Oui,
très-vénérable. On laisse alors tomber le bandeau à ses pieds. Tous les frères doivent avoir la pointe de leurs glaives dirigée presqu'à ses pieds, et avoir le visage serein et amical. Vén\ - (avec douceur) Que l'appareil de ces glaives cesse de vous effrayer... Ils ne sont plus dirigés contre vous... Nous avons reçu vos serments ; nous les croyons sincères... Le jour heureux de la confiance et de l'amitié s'est enfin levé pour vous... Ne voyez plus en nous que des frères, que des amis dont vous avez fait la conquête, et qui sont prêts à voler à votre secours, à se servir de leurs épées pour la défense de votre vie et de votre honneur. Le vén\ frappe. Tous les frères quittent leurs épées, et restent debout et à l'ordre. Vén\ - Frère Me\ des cérémonies, conduisez ce nouvel ami au trône. Lorsqu'il y est parvenu, il met un genou en terre; le vén\ lui pose la pointe de son glaive sur la tête, et dit : Vén\ - À la gloire du grand Arc\ de l'Univ\, et sous les auspices d et par les pouvoirs qui m'on été confiés par cette resp\ loge, je vous reçois et constitue app\ maç\ du rit écossais ancien et accepté, et membre de cette resp\ loge. Le vén\ frappe trois coups égaux sur la lame de son glaive. Le néophyte se relève, et le maître des cérémonies le conduit à la droite du vén\, qui, en le revêtant du tablier, lui dit : Vén\ - Recevez ce tablier, que nous appelons habit ; il vous donne le droit de vous asseoir parmi nous, et vous ne devez jamais vous présenter en loge sans en être revêtu. Le vén\ prend des gants d'homme, et dit : Vén\ - Ne souillez
jamais la blancheur éclatante de ces gants, en trempant vos
mains dans les eaux bourbeuses du vice ; ils sont le symbole de votre
admission dans le temple de la vertu. Vén\ - Ceux-ci sont destinés pour celle que vous aimez le plus, persuadé qu'un maçon ne saurait faire un choix indigne de lui. Mon frère, les maçons ont pour se reconnaître entre eux, des mots, des signes et des attouchements. Le signe se fait, etc. Ce signe vous rappelle le serment que vous avez fait, et la punition qui est attachée à sa criminelle infraction. L'attouchement se fait, etc. Le mot sacré est, etc. Il n'y a pas de mot de passe. Vous devrez donner le mot sacré au F\ gardien du temple, chaque fois que vous y entrerez. Mon frère, la maçonnerie est connue dans tout l'Univers, quoiqu'elle soit divisée en deux rits, qu'on distingue par rit ancien et rit moderne. Néanmoins ils reposent sur les mêmes bases, sur les mêmes principes. Nous travaillons sous les rit ancien ou écossais, parce qu'il est la plus pure essence de la maçonnerie, parce qu'il est le même qui nous a été transmis par les premiers fondateurs de l'ordre. Voici actuellement les mots, signes et attouchements du rit moderne, etc. Le vén\ embrasse trois fois le néophyte, et dit : Vén\ - F\ grand-expert, voulez-vous bien recevoir les mots, signes et attouchements du néophyte. L'expert les reçoit, et dit au F\ second surv\, qui le dit au F\ premier surv\, et celui-ci au vén\. Ier\ S\ - Très-vén\, les mots, signes et attouchements sont justes et parfaits. Le vén\ engage le récipiendaire à aller s'habiller, et à revenir ensuite. En rentrant en loge, le F\ Me\ des cérémonies lui montre à frapper à la porte en apprenti, lui fait faire la marche, le conduit à la pierre brute, où il le fait travailler en apprenti. Vén\ - F\ Me\ des cérémonies, conduisez ce F\ entre les deux colonnes. (En s'adressant au néophyte,)-Très-cher frère, ce jour est pour vous un jour de faveur et de grâce. Prenez place à la tête de la colonne du sud; elle est celle que vous occuperez dans ce grade. Méritez, par votre assiduité à nos travaux, et par la pratique des vertus maçonniques dont vous vous êtes imposé l'obligation, et dont vos frères vous donneront les premiers l'exemple ; méritez aussi de pénétrer plus avant dans nos mystères, et de recevoir les faveurs que la loge ne refuse jamais à ceux qui savent s'en rendre dignes. Le vén\ frappe ; les surv\ répètent ; il dit : Vén\ - Debout et à l'ordre, mes frères. FF\ premier et second surv\, avertissez les FF\ qui décorent vos colonnes, que je vais proclamer le néophyte comme membre de ce R\ atelier. Les surveillants répètent. Vén\ - Je proclame, pour la première fois, le F\ N… comme apprenti maç\, et comme membre du R\ At\ de N... En conséquence j'invite mes frères à le reconnaître à l'avenir en cette qualité, et à lui prêter secours et assistance dans tous les cas où il pourrait en avoir besoin. Les surv\ répètent cette proclamation, qui est faite trois fois. Après la troisième, le vén\ dit : Vén\ - Réjouissons-nous, mes frères, de l'acquisition que la loge vient de faire d'un nouveau F\, et d'un nouvel ami. Il fait faire les signes et applaudissements d'usage. Le F\ maître des cérémonies, ou le récipiendaire lui-même, répond par les mêmes signes. On couvre les remercîments. Le vén\ engage le F\ orateur à gratifier la loge de quelque morceau d'architecture, s'il en a préparé. Le vén\ fait demander sur les colonnes, par les surv\, si quelqu'un a des propositions à faire pour le bien de l'ordre en général, ou celui de l'at\ en particulier. Le sac des propositions circule. Le tronc de bienfaisance circule. L'orateur doit assister aux deux dépouillements. Le F\ secrétaire donne lecture de l'esquisse des travaux. Vén\ - Frères premier et second surveillants, annoncez sur vos colonnes que si quelques frères ont des observations à faire sur l'esquisse des travaux du jour, la parole leur est accordée. Les surv\ annoncent, et retournent le rapport. Vén\ - (Il frappe, et dit :) Debout et à l'ordre, mes frères. Rendons grâces au G\ A\ de l'Univers des travaux de ce jour. Priere. Le vén\ frappe un coup, et continue par les questions suivantes : Cloture Le vén\ donne au premier diacre le mot sacré tout bas à l'oreille, pour fermer la L\ d'app\ maç\ du rit écossais. Le premier diacre le porte au premier surv\ ; celui-ci le donne au second diacre, qui va au second surv\ ; ce dernier dit : IIe\ S\ - Tout est juste et parfait, vén\. Le vén\ ôte son chapeau, et dit, après avoir frappé trois coups : Vén\ - Au nom de Dieu et de Saint-Jean d'Écosse, la L\ d'apprenti maçon au rite écossais ancien et accepté, est fermée. À moi, mes frères. Tous font le signe gutt\ et la batterie d'usage. (NOTA. Lorsque les travaux finissent de bonne heure, le vén\ fait l'instruction ci-après, avant de fermer la loge.) Instruction. Réponse.
Derrière le Me\, où je frappai de même,
et fis encore les mêmes réponses. Loge de table ou de banquet. Disposition de la loge. La salle où se fait le banquet doit être située de façon qu'on ne puisse rien voir ni entendre de dehors. La table, autant que faire se pourra, sera en fer à cheval. La place du vénérable est au sommet, et celle des surveillants aux extrémités. Le frère grand-orateur se place en tête de la colonne du sud, et le frère secrétaire en tête de celle de l'ouest; l'est est occupé par les F\ visiteurs, ou par des officiers de la loge, s'il n'y a pas de vis\. Excepté les cinq officiers qu'on vient de désigner, personne n'a de place marquée, si ce n'est dans le cas où il y aurait des visiteurs décorés de grades supérieurs, et que l'est serait occupé par eux. On placerait les autres visiteurs en tête des colonnes. Le pain s'appelle pierre brute ; le vin, poudre forte (blanche ou rouge) ; les bouteilles et carafes, barriques ; les verres, canons ; l'eau, poudre faible ; les liqueurs, poudre fulminante ; les bougies allumées, étoiles ; les serviettes, drapeaux ; les assiettes, tuiles ; les plats, plateaux ; les cuillers, truelles ; les fourchettes, pioches ; les couteaux, glaives ; le sel, sable ; le poivre, sable jaune ; les aliments, matériaux ; les mouchettes, pinces ; les chaises, stalles. Quand chacun a pris sa place, il est à la volonté du vénérable de porter la première santé avant de mastiquer, ou d'attendre qu'on ait mastiqué le potage, ou tel autre instant qu'il juge à propos. Quand il veut porter la première santé, il frappe un coup de maillet ; à l'instant les frères servants sortent de l'intérieur du fer à cheval, et se retirent à l'occident. Il en est de même à toutes les santés. Tout le monde cesse de mastiquer. Le frère M\ des cérémonies est ordinairement seul en dedans du fer à cheval, et vis-à-vis du vénérable, pour être plus à portée de recevoir ses ordres et de les faire exécuter : quelquefois il est placé à une petite table entre les deux surveillants ; le frère maître des cérémonies se lève et le vénérable dit : Vén\ - Frères premier et second surveillant, faites-vous assurer si nos travaux sont bien couverts. Chacun des surveillants s'assure de la qualité maçonnique de tous les individus qui sont sur les deux colonnes, en jetant les yeux sur eux, et les reconnaissant pour maçons. Le second surveillant dit au frère premier surveillant : IIe S\ - Je réponds de ma colonne. Le premier surveillant dit : Ier S\ - Très-vén\, le frère second surv\ et moi, nous sommes assurés des frères qui sont sur les deux colonnes. Le vénérable dit : Vén\ - Je réponds aussi de ceux qui sont à l'est. Frère couvreur, faites votre office. Pendant ce temps-là les frères se décorent de leurs cordons ; il n'est pas nécessaire d'avoir de tablier. Le frère couvreur va ôter la clef de la porte, qu'il ferme ; et, dès ce moment, personne n'entre ni ne sort plus. Le second surveillant avertit le premier que les travaux sont couverts ; celui-ci le dit à haute voix au vénérable, qui frappe un coup de maillet, et dit : Vén\ - Mes frères, les travaux, qui étaient suspendus, reprennent vigueur. (NOTA. Si, avant de passer au banquet, on les avait fermés, il faudrait les ouvrir de nouveau.) Les frères premier et second surv\ répètent l'annonce ; après quoi le vén\ dit : À l'ordre, mes frères ! Première sante. On se lève ; le drapeau est sur l'avant-bras; les frères décorés de hauts grades, le mettent sur l'épaule, et on est à l'ordre. (Si la table est en fer à cheval, les frères qui sont dans l'intérieur, restent assis.) Vén\ - Frères premier et second surveillant, voulez-vous bien annoncer sur vos colonnes que la première santé d'obligation est celle de Sa Majesté et de son auguste famille ; nous joindrons à cette santé, des voeux pour la prospérité de ses armées. C'est à une santé aussi précieuse pour nous, que je vous invite à faire le meilleur feu possible. Je me réserve le commandement des armes. Les frères premier et second surv\ répètent l'annonce. Quand l'annonce est faite, le vénérable dit : Vén : - Attention, mes frères ! ; La main droite au glaive! ; Haut le glaive! ; Le salut du glaive ! ; Le glaive dans la main gauche ! ; La main droite aux armes ! ; Haut les armes ! ; En joue ! ; Feu ! ; Bon feu ! ; Le plus vif de tous les feux ! ; En avant les armes ! ; Un, deux, trois ! ; Un, deux, trois ! ; Un, deux, trois ! ; En avant ! ; Un, deux, trois ! ; La main droite au glaive ! ; Haut le glaive ! ; Le salut du glaive ! ; Le glaive au repos ! Ensuite on applaudit par la triple batterie et le triple houzzé. Après quoi le vénérable dit : Vén\ - Reprenons nos places, mes frères. Les surveillants répètent l'annonce. Tant que les travaux restent en vigueur, il est bien permis de continuer à mastiquer, mais on doit le faire en silence. Seconde sante. Vén\ - Frères premier et second surv\, invitez, je vous prie, les frères de l'une et de l'autre colonne à se disposer à charger et aligner, pour la seconde santé d'obligation. Les frères surveillants répètent l'annonce. Vén\ - Chargeons et alignons, mes frères. Les surveillants annoncent que tout est chargé et aligné, comme ci-dessus. Vén\ - Frères premier et second surveillant, la seconde santé d'obligation que j'ai la faveur de vous proposer est N\... (Cette santé est celle de l'autorité maç\ sous laquelle on travaille.) Nous y joindrons enfin nos voeux pour la prospérité de l'ordre en général. Invitez, je vous prie, les frères de l'une et de l'autre colonne, à se joindre à moi pour faire le feu le plus maçonnique et le plus fraternel. Les surveillants répètent l'annonce. On tire la santé ; on y applaudit comme à la première. S'il y avait quelques-uns des frères dont la santé été tirée, vénérables de loges, députés de loges, etc., ces frères ont dû ne pas tirer la santé, et se tenir debout ou assis. Quand l'applaudissement est fini, ils demandent à remercier tous ensemble ; l'un d'eux portant la parole. Pendant ce remerciement, les frères restent debout. Lorsqu'après avoir tiré la santé, ils ont fait leur applaudissement, la loge couvre cet applaudissement, qui est commandé par le vén\. Quand tout est terminé, le vénérable frappe un coup de maillet, et dit : Vén\ - Mes frères, reprenons nos places. Alors il est le maître de suspendre les travaux, ou de les laisser en vigueur. Troisième sante. Si les travaux sont suspendus, le premier surveillant prie le vénérable de les remettre en vigueur ; ce qu'il fait en ces mots : Vén\ - Mes frères, à la réquisition du frère premier surveillant, les travaux qui étaient suspendus reprennent vigueur. Les surveillants répètent l'annonce. Après cela, le premier surv\ frappe un coup de maillet, qui est répété par le second, puis par le vén\, et dit : Ier S\ - Très-vén\, voulez-vous bien faire charger et aligner, pour une santé que le frère second surveillant, le frère grand-orateur et moi, aurons la faveur de proposer. Le vén\ fait charger et aligner, comme aux précédentes santés. Quand il est informé que tout est en règle, il dit : Vén\ - Frère premier surv\, annoncez la santé que vous voulez proposer. Ier S\ - C'est la vôtre, très-vénérable. Debout et à l'ordre, glaive en main, mes frères. La santé que le frère second surveillant, le frère grand-orateur et moi, avons la faveur de vous proposer, est celle du très-vénérable qui dirige les travaux de cette respectable loge, et celle de tout ce qui peut lui appartenir: nous vous prions de vous joindre à nous pour faire le meilleur feu possible. Le second surveillant répète, et dit : IIe S\ - La santé que le frère premier surv\, le frère grand-orateur et moi, avons la faveur de proposer, etc. L'orateur répète la même annonce. Le frère premier surv\ dit : À moi, mes frères ! et commande l'exercice, ou en défère le commandement au second surv\, comme il le juge à propos; il fait l'applaudissement et le houzzé. Pendant cette santé, le vén\ est assis : tous les frères sont restés debout et à l'ordre. Quand le vén\ a remercié, le premier surv\ dit : Ier S\ - Par respect pour le vén\, les applaudissements ne seront pas couverts. Chacun reprend sa place. Le vén\ suspend les travaux quand il le juge à propos, ou les laisse en vigueur. Quatrième sante. Cinquième sante. Sixième sante. Septième et
dernière sante. Tout le monde se lève, donne un bout de son drapeau à ses voisins, à droite et à gauche, prend de même un bout des leurs, et les tient de la main gauche, ce qui n'empêche pas de tenir de la même main le glaive. Les frères servants font, avec les surv\, la même chaîne, le frère maître des cérém\ étant au milieu d'eux. Alors le vénérable dit : Vén\ - Frères premier et second surveillants, la dernière santé d'obligation est celle de tous les maçons répandus sur la surface de la terre, tant dans la prospérité que dans l'adversité. Adressons nos voeux au grand Architecte de l'Univers, pour qu'il lui plaise secourir les malheureux, et conduire les voyageurs à bon port. Invitez, je vous prie, les frères de l'une et l'autre colonne de s'unir à nous, pour porter cette santé avec le meilleur de tous les feux. Les surveillants répètent. Alors le vénérable entonne le cantique de clôture, dont on ne dit communément que ces deux couplets, et tous les assistants font chorus. Frères et compagnons, Le vénérable dit : Vén : - Attention, mes frères ! ; La main droite au glaive ! ; Haut le glaive ! ; Le salut du glaive ! ; Le glaive dans la main gauche ! ; La main droite aux armes ! ; Haut les armes ! ; En joue ! ; Feu ! ; Bon feu ! ; Triple feu ! ; En avant les armes ! ; On reprend deux fois les deux derniers vers. Un, deux, trois ! ; Un, deux, trois ! ; Un, deux, trois ! ; En avant ! ; Un, deux, trois ! ; La main droite au glaive ! ; Haut le glaive ! ; Le salut du glaive ! ; Le glaive au repos ! (On le repose doucement sur la table.) On applaudit, et on chante trois fois la dernière reprise. Le vén\ frappe un coup de maillet, que répètent les surv\, et fait faire lecture de la planche des travaux du banquet, demande les observations et fait applaudir; puis il fait demander s'il n'y a pas de propositions intéressantes pour le bien de l'ordre en général, et pour celui de la loge en particulier. S'il s'en trouve, on les écoute, et on y statue si elles sont courtes ; sinon, on les renvoie à la première assemblée. Ensuite le Vén\ fait aux surv\ les trois questions suivantes : Vén\ - Frère premier surv\, quel âge avez-vous ? Réponse. Trois ans,
vén\. Guide des maçons Ecossais. Compagnon. Ouverture. Ier S\ - Très-vén\, c'est de s'assurer si tous les FF\ ici présents sont compagnons. Le vén\ frappe un coup, et dit : Vén\ - Debout et à l'ordre, mes frères. Tous les frères se tournent vers l'ouest. Vén\ - Frères premier et second surv\, assurez-vous si tous les membres ici présents sont compagnons. Les surv\ parcourent chacun leur colonne, à commencer par le dernier, pour prendre les signes, attouchements et mots de passe de chaque frère. Quand ce travail est terminé et que les surv\ sont rendus à leur place, le premier surv\ dit au vén\ : Ier S\ - Tous les frères ici présents sont compagnons. Le vén\ se lève, se met à l'ordre de compagnon, envoie le mot sacré de comp\ au premier surv\, en lui faisant dire qu'il ouvre la loge de comp\ maç\. Le premier surv\ envoie le deuxième diacre le porter au second surv\, qui dit : IIe S\ - Tout est juste et parfait, vén\ Le vén\ frappe trois coups répétés par les surv\, et dit : Vén\ - À moi, mes frères ! Il fait le signe, la batt\, l'acclamation, et dit : Vén\ - Au nom de Dieu et de Saint-Jean d'Écosse, la loge de comp\ est ouverte ; il n'est plus permis à aucun F\ de parler, ni de passer d’un col\ à l'autre sans en avoir obtenu la permission. F\ secrétaire, veuillez nous donner lecture de la pl\ de nos derniers travaux de comp\. La lecture terminée et la sanction à la pl\ donnée : Vén\ - Frère Me\ des cérémonies, veuillez vous rendre dans les parvis du temple, et assurez-vous s'il n'y a pas de visiteurs. Le F\ Me\ des cérémonies exécute l'ordre, et lorsqu'il est rentré, il fait son rapport. Réception. Me\ C\ - C'est moi, qui conduit un app\ qui demande à passer de la perpendiculaire au niveau. Le second surv\ le répète au premier, qui le dit au vén\. Les demandes et réponses passent successivement du couvreur au second surv\, et de celui-ci au premier surv\, qui les répète au vén\, et le frère secrétaire les inscrit. Vén\ - Comment a-t-il osé parvenir à recevoir ce grade ? Me\ C\ - Parce qu'il est né libre et de bonnes mœurs. Le vén\ frappe, et dit : Vén\ - Faites-le entrer en app\, et placez-le entre le col\. Lorsque le cand\ est entré : Vén\ - Frère second surv\, qui commande le col\ des app\, celui qui demande à passer de la perpendiculaire au niveau a-t-il fait son temps, et les frères de sa col\ sont-ils contents de lui ? IIe S\ - Oui, vén\. Vén.·. - Tous les frères consentent-ils à son avancement ? Tous les membres étendent la main droite.Le vén frappe, et dit au candidat : Vén\ - Sans affecter, mon frère, de vous faire valoir comme une grâce particulière celle que vous fait aujourd'hui cette resp\ L\, en vous faisant passer aussi rapidement à la deuxième classe de ses ouvriers, je ne dois pas vous taire que dans les temps primitifs, il fallait travailler pendant cinq années, sans interruption, à la col\ des apprentis ; mais nous n'abrégeons pas ce terme à tous les sujets indistinctement, et ceux qui, comme vous, mon frère, en sont exempts, doivent la regarder comme une faveur qui les invite à s'en rendre dignes, et à mériter, par la suite, que cette loge ouvre les trésors ineffables de sa récompense. Nous nous flattons que vous ne négligerez rien pour remplir notre attente et justifier la faveur de cette L\. Demande. Qui vous a
procuré, mon frère, l'avantage d'être
maçon ? Le maître des cérémonies lui met dans la main gauche un maillet et un ciseau, le prend par la main droite, et lui fait faire le tour de la loge. De retour en ouest, il dit : Me\ C\ - Frère second surveillant, le premier voyage est fini. Le second surv\ le dit au premier, et celui-ci au vén\. Vén\ - Mon frère, ce premier voyage figure le temps d'une année qu'un compagnon doit employer à se perfectionner dans la pratique de la coupe et de la taille des pierres, qu'il a appris à dégrossir comme apprenti, à l'aide du maillet et du ciseau. Cet emblème vous démontre que telle perfection que puisse avoir un apprenti, il est encore bien éloigné de finir son ouvrage ; que le brut des matériaux consacrés à la construction du temple qu'il élève au grand Architecte, dont il est la matière et l'ouvrier ne sont pas encore enlevés, et qu'il ne peut se dispenser du travail dur et pénible du maillet, et de la conduite précise et attentive du ciseau fidèle ; qu'il ne doit jamais s'écarter de la ligne qui lui a été tracée par les maîtres. Donnez-moi le signe d'apprenti. (Il le donne.) Demande. Que veut dire ce signe ? Le voyage fini, le vén\ dit : Vén\ - Mon frère, ce second voyage vous annonce que pendant la seconde année, un maçon doit acquérir les éléments pratiques de la maçonnerie, c'est-à-dire, l'art de tracer des lignes sur les matériaux dégrossis et dressés, ce qui se fait avec la règle et le compas. Mon frère, donnez l'attouchement d'apprenti au F\ premier surv\. (Il le donne.) Le premier surv\ frappe, et dit : Ier S\ - L'att\ est juste, vén\. Le vén\ frappe, et dit : Vén\ - Frère Me\ des cérémonies, faites faire à cet apprenti son troisième voyage. On lui met dans la main gauche une règle, et il soutient, appuyé sur l'épaule gauche, une pince ; on le conduit, et on fait l'annonce comme aux deux premiers voyages. Vén\ - Mon frère, ce voyage vous figure la troisième année d'un apprenti, pendant laquelle on lui confie la conduite, le transport et la pose des matériaux travaillés ; ce qui s'opère avec la règle et la pince. La pince, au lieu de compas, est l'emblème de la puissance qui ajoute à nos forces individuelles les connaissances pour faire et opérer ce que, sans leurs secours, il nous serait impossible d'exécuter. Demande. Qu'entendez-vous, mon
frère, par maçonnerie ? Le candidat a les mains libres. Le maître des cérémonies tient la pointe d'une épée sur le cœur du candidat ; celui-ci l'y tient fixée avec le pouce et l'index de la main droite. Il lui fait faire le tour, et on annonce qu'il est terminé, comme aux autres voyages. Vén\ - Ce cinquième et dernier voyage désigne que, suffisamment instruit des pratiques manuelles, l'apprenti doit employer cette dernière année à l'étude de la théorie. Apprenez de là, mon frère, qu'il ne suffit pas d'être dans les sentiers de la vertu pour pouvoir s'y maintenir ; il est des efforts puissants à faire pour acquérir la perfection... Suivez donc la route que l'on vous a frayée, et rendez-vous digne d'être admis à la connaissance de travaux maçonniques plus élevés. Donnez au frère grand-expert la parole sacrée d'app\ (Le candidat la donne.) Le frère grand-expert dit : Le mot est juste, vén\. Vén\ - Frère Me\ des cérémonies, faites faire au candidat son dernier travail d'apprenti. Le maître des cérémonies lui met dans les mains un maillet, avec lequel il le fait frapper en apprenti sur la pierre brute, et annonce lorsque ce travail est fini. Vén\ - Frère Me\ des cérémonies, amenez le candidat au pied du trône, et faites-le marcher à l'ordre d'apprenti. Le frère maître des cérémonies exécute l'ordre du vénérable. Le candidat étant arrivé à l'autel : Vén\ - Considérez cette étoile mystérieuse, et que jamais elle ne s'écarte de votre esprit ; elle est l'emblème du génie qui élève aux grandes choses ; elle est aussi le symbole de ce feu sacré, dont le grand Architecte de l'Univers nous a doués, aux rayons duquel nous devons discerner, aimer et pratiquer le vrai, le juste et l'équitable. Le delta que vous voyez tout resplendissant de lumière, vous offre deux grandes vérités, et deux sublimes idées. Vous voyez le nom de Dieu comme source de toutes les connaissances et de toutes les sciences ; il s'explique symboliquement par géométrie. Cette science sublime a pour base essentielle l'étude approfondie, les applications infinies des triangles sous son emblème véritable. Toutes ces vérités mystérieuses se développent à vos yeux par gradation, et à fur et mesure de votre avancement dans notre art sublime. Le maître des cérémonies fait mettre le candidat à genoux. Le vén\ frappe et dit : Vén\ - Debout et à l'ordre, mes frères. Répétez avec moi votre obligation. Obligation. Il frappe trois coups égaux de son maillet sur le glaive. Le maître des cérémonies relève le candidat. Le vén\ lui rabat la bavette de son tablier, et lui dit qu'étant compagnon, il doit dorénavant la porter ainsi. Vén\ - Désormais, mon frère, vous devez travailler à la pierre cubique à pointe, et recevoir votre salaire à la colonne J\. Ce nouveau travail doit vous rappeler qu'un compagnon, destiné à réparer les défectuosités de l'édifice, doit employer tous ses soins, non seulement à cacher les défauts de ses frères, mais même à les en corriger par ses exemples et ses conseils. Je vais maintenant vous conférer les signes, les mots et les attouchements de compagnon. Le signe se fait, etc. L'attouchement se fait, etc. Le mot sacré est J\... (il ne se donne qu'en épelant les lettres.) Le mot de passe est S\... (il ne s'épèle pas, et se donne en entrant en loge.) Allez maintenant, mon frère, donner au frère grand-expert les signes, mots et attouchements, accompagné du maître des cérémonies, afin qu'il vous fasse reconnaître pour compagnon. Le frère Me\ des cérém\ et le candidat vont exécuter les ordres du vén\. Cela fini, le frère grand-expert annonce qu'ils sont justes. Vén\ - Frère Me\ des cérémonies, faites travailler ce F\ en compagnon, et montrez-lui la marche de ce grade. Le frère maître des cérémonies fait travailler ce F\, en lui faisant frapper trois coups égaux sur la pierre cubique à pointe ; lui fait faire le signe, la marche, et le fait asseoir sur la colonne destinée aux compagnons. C'est alors que l'orateur, ou le F\ qui occupe sa place, prononce le discours. Ensuite le F\ maître des cérémonies conduit le candidat entre les deux colonnes. Vén\ - Frères premier et second surveillants, annoncez sur vos colonnes respectives que nous allons applaudir à la satisfaction qu'éprouve la R\ L\ de compter désormais le frère N...parmi ses compagnons. Les surveillants font la même annonce. Le vén\ frappe, et dit : Vén\ - Debout et à l'ordre, mes frères. Tous les frères se lèvent : le vén\ fait le signe, la batterie et l'acclamation de compagnon, conjointement avec tous les frères. Le candidat remercie lui-même, ou prie le maître des cérémonies de le faire. On couvre le remercîment. Le sac des propositions est présenté à tous les frères par un frère expert désigné par le vén\. Le frère hospitalier fait également circuler le tronc de bienfaisance. Le produit en est constaté par le vén\ et le frère orateur ; et le frère secrétaire en fait mention sur l'esquisse des travaux du jour. Vén\ - Frères premier et second surv\, demandez aux frères qui composent vos colonnes, s'ils n'on rien à proposer pour le bien de l'ordre en général, et celui de cette resp\ loge en particulier. Les surveillants répètent l'annonce. Vén\ - Frère secrétaire, veuillez nous donner lecture de l'esquisse des travaux du jour. Du silence, mes frères. Le frère secrétaire lit son esquisse. Vén\ - Frères premier et second surveillants, demandez aux frères s'ils ont quelques observations à faire sur la rédaction de l'esquisse des travaux du jour. Les surv\ annoncent, et on statue sur les observations qui peuvent être faites, en la manière accoutumée. Cloture. Le vén\ frappe alors trois coups égaux de son maillet. Les surveillants les répètent. Le vén\ se tourne du côté de son diacre, lui donne le mot, la tête découverte, et se couvre. Le premier diacre va rendre ce mot au premier surv\. Le premier surv\ l'envoie par son diacre au second surv\. Le second surv\ dit : IIe S\ - Tout est juste et parfait, vén\. Le vén\ se découvre, et dit : Vén\ - Mes frères, au nom de Dieu et de Saint-Jean d'Écosse, la loge est fermée. - À moi, mes frères. Tous suivent ses mouvements, font le signe de comp\, et se retirent en paix lorsque le vénérable a dit : Vén\ - Les travaux sont fermés, mes frères, bénissons-en l'Éternel. (NOTA. Le vén\ fait l'instruction ci-après, avant la clôture des travaux, lorsqu'il le juge convenable.) Instruction. Guide des maçons Ecossais. Maître. Essentielle. Cette chambre ne doit être éclairée qu'avec une bougie jaune, et très-grosse. Un squelette parlant est de circonstance particulière, lorsqu'une loge est assez riche pour se le procurer. Cette pièce doit encore contenir des décombres, des outils et ustensiles brisés. La bonne contenance du frère préparateur ne contribue pas peu à rendre toute cette cérémonie plus imposante. On ne saurait trop le lui recommander. La loge doit être tendue en noir, parsemée de têtes de morts en blanc, avec des os en sautoir, et un sablier. Des larmes en argent doivent être placées par 3, 5 et 7. Neuf étoiles par trois à chaque lumière, éclairent la loge. Habillement. Titre en loge de maitres. Disposition de la chambre du
milieu. Guide des maçons Ecossais. Maître. Ouverture. T\ R\ - V\ F\ premier surveillant,
quel est le devoir d'un premier surv\ avant d'ouvrir la loge de
maître ? Ensuite les surveillants s'approchent du dernier frère, le premier le plus près de leur autel respectif ; ils le reconnaissent, et ainsi de suite jusqu'au premier, de manière que tous les frères présents soient reconnus par les mots, signes et attouchements du grade. Tous les frères dignitaires portant le cordon d'officier de la loge, ne sont pas tuilés. Cela terminé, le second surveillant en rend compte au premier, celui-ci au très-respectable, en disant : Ier S\ - Très-respectable, tous les frères ici présents sont maîtres. T\ R\ - Vén\
frère second diacre, où est votre place en loge
de maître ? Le très-respectable frappe trois coups égaux, qui sont répétés par les surveillants. Le T\ R\ se tourne du côté du premier diacre, lui donne le mot de maître, la tête découverte, et se recouvrant après. Le premier diacre va le rendre au premier surv\, qui, après l'avoir reçu, l'envoie, par le second diacre, au second surv\. Les diacres doivent toujours mettre beaucoup de dignité dans leurs fonctions. Lorsque les mots et signes lui sont parvenus, le second surv\ frappe un coup de maillet, et dit : IIe S\ - Tout est juste et parfait, très-respectable. Alors le T\ R\ se découvre, et tous les frères ensuite. T\ R\ - Vénérables maîtres, mes frères, au nom de Dieu et de Saint-Jean d'Écosse, la loge de maître maçon est ouverte; il n'est plus permis à aucun frère de passer d'une colonne à l'autre sans en avoir obtenu la permission de son V\ surveillant. À moi, mes frères. Il fait les signes d'apprenti, de compagnon et de maître, y compris celui d'horreur. Ces signes sont répétés par tous les membres. Après quoi, il dit : T\ R\ - Vén\ frères premier et second surv\, annoncez sur vos colonnes respectives que les travaux de la chambre du milieu sont ouverts. Toutes les formalités usitées dans les deux premiers grades sont également observées pour la lecture de la planche, pour l'entrée des visiteurs, et pour la ratification du consentement des maîtres en faveur du compagnon. Réception. Préparation du candidat. La reconnaissance faite, le premier surveillant dit : Ier S\ - T\ R\, le maître des cérémonies présentes à la R\ loge un compagnon qui a fait son temps, et qui demande l'initiation à la maîtrise. (On entr'ouvre la porte.) T\ R\ - (D'une voix forte.) Pourquoi le maître des cérémonies vient-il troubler notre douleur ? Nos gémissements auraient dû l'engager à écarter toute personne suspecte, et particulièrement un compagnon. Mes frères, c'est peut-être un de ceux qui causent notre douleur ? Armons-nous ! C'est peut-être la justice divine qui livre un coupable à notre juste vengeance ! Vén\ frère grand-expert, prenez avec vous le frère terrible ; faites-vous accompagner de quatre frères armés. (Élevant la voix.) Allez ! Emparez-vous de ce compagnon ! Visitez-le de la tête aux pieds ! Examinez surtout ses mains ! Parcourez attentivement ses vêtements ! Ôtez-lui son tablier, et apportez-le-moi comme le témoin de ses actions ! Enfin, assurez-vous s'il n'existe sur lui aucune trace qui pourrait déceler le crime affreux qui a été commis. On s'empare brusquement du candidat; on le visite, et on lui arrache son tablier. Le vén\ grand-expert rentre dans le temple, muni du tablier du compagnon, et il laisse le candidat en-dehors, entre les quatre frères armés, et la porte entr'ouverte jusqu'à l'admission du candidat dans le temple. Le vén\ grand-expert dit en rentrant : G\ E\ - Très resp\, j'ai accompli vos intentions et exécuté vos ordres, mais je n'ai rien trouvé sur le compagnon qui indique qu'il ait commis un meurtre... Ses vêtements sont blancs...ses mains sont pures, et ce tablier que je vous apporte, est sans tache. T\ R\ - (À tous les frères.) Vén\ frères, puisse le grand Architecte faire que je sois dans l'erreur, et que ce compagnon ne soit pas un de ceux que doit poursuivre notre vengeance ! Mais pour le recevoir parmi nous, nous devons prendre les précautions et les mesures les plus sévères, et faire les plus exactes recherches ; car, mes frères, si ce compagnon est innocent, il n'ignore sûrement pas le sujet de notre douleur! Aurait-il choisi un moment aussi dangereux pour se présenter ici, s'il était coupable ? L'artifice serait grossier, puisqu'il devrait craindre que nos soupçons ne tournassent sur lui. Vén\ frères, en l'introduisant dans cette enceinte, nous l'interrogerons, et sans doute ses réponses nous apprendront ce que nous devons penser de lui… Êtes-vous de cet avis, mes frères ? Veuillez le manifester en la manière accoutumée. On lève la main. T\ R\ - Vén\ frère expert, garde des portes, puisque cette respectable assemblée est d'avis d'introduire le compagnon, demandez-lui comment il a osé espérer d'être introduit parmi nous ? La demande parvient comme à l'ordinaire, par le garde des portes, au second surv\ ; de celui-ci au premier, qui le rend au T\ R\. Le récipiendaire doit répondre: Par le mot de passe. Le garde des portes se retourne avec surprise, d'après l'équivoque de cette réponse présente, et dit au T\ R\ : Il répond, Par le mot de passe ! T\ R\ - (Avec étonnement.) Par le mot de passe ! Cette réponse téméraire me confirme mes soupçons... Comment peut-il le connaître ? C'est sans doute par suite de son crime. Voilà, vén\ maître, une preuve de son audace et de ses forfaits ! Vén\ frère premier surv\, veuillez bien aller examiner très-scrupuleusement le candidat. Après l'avoir examiné, il rentre, et dit : Ier S\ - T\ R\, son audace est extrême ; sa démarche annonce un raffinement de scélératesse. Il vient, j'en suis sûr, épier ce qui se passe ici, ou tromper notre bonne foi sous le masque de l'hypocrisie. Alors il l'examine de plus près ; il lui visite la main droite; en le repoussant, il lui dit : Ciel ! C’est lui. Il le saisit au collet, et lui dit d'une voix menaçante : Ier S\ - Parle, malheureux ! Comment donneras-tu le mot de passe ? Qui a pu te le communiquer ? Le Candidat répond : Mon conducteur le donnera pour moi, car je ne le sais pas. Le vén\ premier surveillant dit : Ier S\ - Très-respectable, le compagnon avoue qu'il ne connaît pas le mot de passe : mais que son conducteur le donnera pour lui. T\ R\ Faites-vous-le donner, vén\frère premier surveillant. Le cond\ donne le mot de passe au premier surv\, qui répond : Ier S\ - Le mot de passe est juste, T\ R\ T\ R\ - Faites entrer le candidat. (Le maître des cérém\ le fait entrer à reculons.) Que ceux qui le gardent ne l'abandonnent pas d'un instant... Qu'ils se placent avec lui à l'occident. Tous s'y placent. Le frère terrible tient le candidat par la corde. T\ R\ - Compagnon, il faut que vous soyez bien téméraire et bien indiscret de vous présenter ici dans un moment où tous vos camarades nous sont suspects, à bien juste titre. Les marques de douleur et de consternation que vous voyez sur nos visages, le deuil qui nous environne, ces tristes débris renfermés dans ce cercueil, tout doit vous peindre l'image de la mort; et encore si cette mort eût été l'effet du cours de la nature...nous nous plaindrions sans doute, mais nous n'aurions pas un crime à punir et un ami à venger. Dites-moi, compagnon, avez-vous trempé dans cet horrible attentat ? Êtes-vous du nombre des infâmes compagnons qui l'ont commis ? Voyez leur ouvrage. On lui montre le corps qui est dans le cercueil. Il répond : Non. On fait retourner le candidat du côté du T\ R\. Après qu'il est retourné, le frère qui était dans le cercueil, se lève doucement, de manière à n'être pas entendu ni vu par le récipiendaire. T\ R\ - Eh bien, faites voyager ce compagnon. Le maître des cérémonies prend le candidat par la main droite : le frère terrible le tient du derrière par la corde, et les quatre frères armés l'escortent, deux de chaque côté. De cette manière on lui fait faire le tour de la chambre du milieu; ensuite on l'amène derrière où à côté du T\ R\. Le frère maître des cérémonies prend la main du récipiendaire, lui fait frapper sur l'épaule du très-resp\. Celui-ci se retourne, et portant son maillet sur le cœur du candidat, il dit : T\ R\ - Qui va-là ? Le maître des cérémonies répond : Me\ C\ - C'est un compagnon qui a fait son temps, et qui demande à passer dans la chambre du milieu. Demande. Comment
espère-t-il y parvenir ? Obligation. Tous les frères répondent : Amen. Il baise trois fois la bible, et reste à genoux. Le T\ R\ le prend par la main droite, à l'att\ d'apprenti, et le tuile jusqu'au mot sacré de compagnon. Aussitôt qu'il l'a prononcé : T\ R\ - Levez-vous, frère J... Vous allez, mon frère, représenter le plus grand homme du monde maçon, notre resp\ maître Hiram, qui fut assassiné lors de la perfection du temple, ainsi que je vais vous l'apprendre. Tous les frères de la loge se réunissent autour du cercueil. Le vén\ frère second surv\ est au sud, armé d'une règle de 24 pouces. Le premier surv\ à l'ouest, armé d'une équerre, et le très-resp\ est armé de son maillet. Le Candidat et placé au pied du cercueil. Discours historique. Les travaux étaient immenses, et le nombre des ouvriers nécessaires leur étant proportionné, il avait fallu les distribuer en plusieurs classes, et leur affecter un salaire proportionné à leurs talents. Ces classes furent divisées en apprentis, en compagnons et en maîtres. Chacun de ces grades avait des signes et des mots pour se faire reconnaître, et recevoir le salaire de leur ouvrage et de leur peine. Les app\ s'assemblaient à la colonne B ; les compagnons à la colonne J, et les maîtres dans la chambre du milieu. Quinze compagnons voyant le temps presque fini, et qu'ils n'avaient pu obtenir les mots de maîtres, parce que leur temps n'était pas encore expiré, convinrent de les obtenir par force du R\ Hiram, à la première occasion, afin de passer pour maîtres dans d'autres pays, et en recevoir la paie. Douze de ces compagnons se rétractèrent, les trois autres, nommés Jubelas, Jubelos et Jubelum, s'obstinèrent dans leur dessein. Ces trois compagnons sachant qu'Hiram allait tous les jours à midi faire sa prière dans le temple, pendant que les ouvriers se reposaient, furent se placer à chacune des portes. Jubelas, à la porte du sud. Jubelos, à celle de l'ouest. Jubelum, à celle de l'est. Là, attendant le moment où Hiram se présenterait pour sortir. Hiram dirigea d'abord ses pas vers la porte du sud, où Jubelas lui demanda le mot de maître ; à quoi il répondit qu'il ne devait pas le recevoir de cette manière, qu'il fallait attendre avec patience que son temps fût fini ; qu'au surplus il ne pouvait le donner seul, qu'il devait être accompagné des rois d'Israël et de Tyr, aux termes de son serment, de ne le donner qu'avec eux assemblé. Jubelas, peu satisfait de cette réponse, lui donna un coup de règle de 24 pouces, au travers de la gorge. Ici le maître des cérémonies conduit le récipiendaire au second surveillant ; celui-ci saisit le candidat au collet et lui dit trois fois à voix élevée : Donnez-moi le mot de maître. Le récipiendaire répond à chaque fois : Non. Alors le second surveillant lui donne un coup de règle à travers le cou, et le maître des cérémonies le conduit au premier surv\. Le T\ R\ continue : T\ R\ - Le très-respectable maître Hiram s'enfuit à la porte de l'ouest, où il trouva Jubelas qui lui fit la même demande, et sur son refus, ce deuxième lui porta un coup violent avec une équerre dont il était armé. Le premier surv\ fait de même que le second, en donnant au récipiendaire un coup d'équerre sur le sein. Le candidat est ensuite conduit devant le très-respectable. T\ R\ - Hiram, ébranlé du coup, rappela ses forces, et se sauva à la porte de l'est : mais il y trouva Jubelum, qui lui fit la même demande que les deux autres, et qui, sur son refus, lui asséna un si terrible coup de maillet sur le front, qu'il l'étendit mort à ses pieds. Le très-respectable donne un léger coup de maillet sur le front du récipiendaire, et le pousse. Deux frères apostés exprès le soutiennent, et par leur force commune, ajoutent ce qu'il manque pour le renverser couché dans la bière ; et après l'y avoir étendu, on le couvre d'un drap mortuaire. En ce moment on allume les bougies. Le T\ R\ continue. T\ R\ - Les trois assassins s'étant rejoint, ils se demandèrent réciproquement la parole de maître ; mais voyant qu'ils n'avaient pu l'obtenir, et désespérés d'avoir commis un crime sans utilité, ils ne songèrent plus qu'à en dérober la connaissance. À cet effet, ils enlevèrent le corps d'Hiram, et le cachèrent sous des décombres, et dans la nuit ils le portèrent hors de Jérusalem, sur une montagne, et l'enterrèrent. Le R\ maître Hiram ne paraissant plus aux travaux comme à son ordinaire, Salomon fit faire les plus exactes recherches, mais inutilement. Lorsque les douze compagnons qui s'étaient rétractés, soupçonnèrent la vérité, ils se réunirent, et résolurent entre eux d'aller trouver Salomon, avec des gants blancs, comme le témoignage de leur innocence, et l'informèrent de ce qui s'était passé. Salomon envoya ces douze compagnons à la recherche de leur maître Hiram, leur ordonna, dans le cas où ils le trouveraient, de chercher sur lui la parole de maître, et leur observant que s'ils ne pouvaient pas la retrouver, elle était perdue, attendu qu'il n'y avait que trois personnes qui la connussent, et qu'elle ne pouvait être donnée que par ces trois personnes réunies, dont Hiram faisait partie. Il leur observa, en supposant qu'il fût mort, que pour l'avenir le premier signe et le premier mot qui seraient fait et prononcé en retrouvant et en exhumant le corps de ce R\ maître, seraient substitués aux anciens signes et mot de maître. Ces compagnons ayant la promesse de Salomon d'être récompensés par la maîtrise, s'ils parvenaient au but de leur recherche, partirent, et se divisèrent en quatre bandes. Trois allèrent vers le nord, trois au sud, trois à l'ouest et trois à l'est. Une de ces quatre bandes descendit la rivière de Joppa : un d'eux s'étant reposé à côté d'une roche, il entendit de terribles lamentations par l'ouverture du rocher. Prêtant l'oreille, il entendit une voix qui disait : Oh ! Que j'eusse eu plutôt la gorge coupée, la langue arrachée jusqu'à la racine, et que j'eusse été enterré dans les sables de la mer à la basse marée et à une encablure de distance du rivage où la mer flue et reflue deux fois par jour, plutôt que d'avoir été complice de la mort de notre regretté maître Hiram ! Oh ! dit un autre, que mon cœur ait été arraché de mon sein, et jeté pour servir de proie aux vautours, plutôt que d'avoir été complice de la mort d'un aussi bon maître ! Mais, hélas! dit Jubelum : Je l'ai frappé plus fort que vous deux, puisque c'est moi qui l'ai tué ! Que j'eusse eu mon corps séparé en deux, une partie au midi, une autre au nord, et mes entrailles réduites en cendres et jetées aux quatre vents, plutôt que d'avoir été le meurtrier de notre respectable maître Hiram ! Ce compagnon, après avoir entendu ces plaintes lamentables, appela les deux autres compagnons; ils convinrent entre eux d'entrer dans l'ouverture du rocher, de se saisir des ouvriers, et de les transporter devant le roi Salomon; ce qu'ils exécutèrent. Ces meurtriers avouèrent à Salomon ce qui s'était passé et le crime qu'ils avaient commis, et témoignèrent le désir de ne pas survivre à leur forfait. En conséquence, Salomon ordonna que leur propre sentence fût exécutée, puisqu'ils avaient désigné eux-mêmes le genre de leur mort, et ordonna qu'il fût fait ainsi : Jubelas eut la gorge coupée. Jubelos eut le coeur arraché. Jubelos eut le corps coupé en deux parties, l'une fut jetée au nord, l'autre au midi. Salomon ayant ainsi vengé la mort du R\ maître Hiram-Abif renvoya les mêmes compagnons pour remplir leur première mission. Ces douze compagnons partirent une seconde fois, et voyagèrent pendant cinq jours sans rien trouver. Alors le premier surv\ passe à droite avec la moitié des maîtres, et le second surv\ avec l'autre moitié, et fait trois tours. Ensuite le premier surv\, s'adressant au T\ R\, dit : Nos recherches ont été vaines. Le T\ R\ continue : T\ R\ - Ces compagnons ayant rendu compte à Salomon de l'inutilité de leur recherche, il ordonna à neuf maîtres de faire une seconde recherche. Ceux-ci furent sur le mont Liban, et le deuxième jour, l'un d'eux, excessivement fatigué, voulut se reposer sur un petit monticule. Là, il aperçut des branches d'arbres nouvellement coupées et plantées dans la terre. Il les arracha, et vit par-là que la terre avait été fraîchement remuée. Après avoir sondé la fouille dans ses trois dimensions, largeur, longueur et profondeur, il appela ses camarades, et leur fit part de sa découverte. Ensuite ils se mirent à ôter la terre avec beaucoup de précaution, et parvinrent à trouver ainsi le corps de notre R\ maître Hiram, qui avait été assassiné ; mais n'osant, par respect, pousser leur recherche plus loin, ils recouvrirent la fosse ; et pour reconnaître le lieu, ils coupèrent une branche d'acacia, qu'ils plantèrent dessus, et se retirèrent vers Salomon, auquel ils firent leur rapport. Imitons donc nos maîtres, mes frères. Vous, vén\ frère premier surv\, partez à la tête de votre colonne, et n'épargnez rien dans vos recherches. Le premier surv\ fait quatre tours, et au milieu du cadavre, à droite, il soulève le drap, prend la branche d'acacia, la fait tenir au récipiendaire, et lui fait placer la main droite sur la poitrine, et vient en rendre compte au T\ R\, en disant : Ier S\ - T\ R\, j'ai trouvé une fosse nouvellement fouillée, où est un cadavre, que je présume être celui de notre très-resp\ maître Hiram, et j'y ai planté une branche d'acacia, pour reconnaître facilement l'endroit. Le très-respectable continue : T\ R\ - Salomon, pénétré de la plus vive douleur, jugea que ce ne pouvait être effectivement que son grand architecte Hiram. Il leur ordonna d'aller faire l'exhumation du corps, et de le rapporter à Jérusalem. Ces anciens maîtres se revêtirent de leur tablier et de gants blancs. Rendus au mont Liban, le deuxième jour, ils firent la levée du corps. Imitons donc encore nos anciens maîtres, et essayons ensemble, vén\ frères, d'enlever les restes de notre malheureux maître Hiram. Le très-respectable fait deux fois le tour du cercueil, en tête de tous les frères. Arrivé à la porte du sud, côté droit du candidat, il s'arrête, et retirant la branche d'acacia, il dit : T\ R\ - Nous voilà parvenus à l'endroit qui renferme le corps de notre respectable maître. Cette branche d'acacia en est le sinistre indice. La terre me paraît remuée depuis peu. Éclaircissons-nous affreux soupçons.Le très-respectable tire par gradation le drap qui couvre le récipiendaire. L'ayant découvert, et reconnaissant en lui notre respectable maître Hiram, il lève les deux mains au-dessus de la tête, par un mouvement de douleur, et les laisse tomber sur les cuisses en frappant des pieds, et dit trois fois : Ah ! Seigneur, mon Dieu ! Tous les frères font de même. T\ R\ - C'est bien le corps de notre respectable maître, mes frères : acquittons-nous du devoir douloureux que Salomon nous a imposé, en exhumant son cadavre respectable. Le second surveillant prend le premier doigt de la main droite, et dit B...en faisant un pas en arrière. Le premier surveillant prend le deuxième doigt de la même main, et dit : J..., la chaire quitte les os. T\ R\ - Vén\ maîtres, ne voyez-vous pas que vous ne pouvez rien faire sans moi. Joignez vos efforts aux miens, et nous viendrons à bout de tous nos desseins. Alors, le T\ R\ prend le poignet droit du récipiendaire, en faisant la griffe; les deux surveillants, chacun de leur côté, le secondent en soulevant le récipiendaire. Le T\ R\ met sa main gauche sur l'épaule du candidat. Les surv\ le prennent chacun au coude et par une épaule. Le T\ R\, en relevant le récipiendaire, lui dit à chaque oreille, Moh...(mot de maître). Il doit avoir pour cela pied contre pied, genou contre genou, ventre contre ventre, sein contre sein, la main droite bien griffée, la main gauche sur l'épaule droite, formant équerre. Le corps relevé, le mot donné, le T\ R\ remonte sur le trône. Le récipiendaire est en place à côté du maître des cérémonies. Chaque frère reprend sa place. T\ R\ - Frère maître des cérémonies, conduisez le récipiendaire à l'autel, pour y renouveler son serment. Debout et à l'ordre, mes frères, le nouveau maître va renouveler son serment. Les surveillants répètent l'annonce. Le maître des cérém\ fait mettre le récipiendaire à genoux. Serment. Proclamation. Le grand signe des maîtres est de lever les deux mains au-dessus de la tête, les laisser tomber sur les cuisses, en frappant en même temps des pieds, et en disant : Ah ! Seigneur, mon Dieu ! Il y a deux raisons pour ce signe. La première est que quand les compagnons virent leur maître mort, ils levèrent les mains de surprise, en disant : Ah ! Seigneur, mon Dieu ! La seconde, c'est quand Salomon dédia le temple au Seigneur, il leva les mains en disant : Mon Dieu ! Tu es au-dessus de toutes choses, j'adore ton saint nom. Le mot de passe est T..., qu'on
dit en se lâchant la main; mais aussitôt on se
donne la grippe, en se mettant aux cinq points de la
maçonnerie. On prononce le mot sacré par syllabes
à l'oreille. Ce mot est M\ H\ B\. L'attouchement se donne en
la manière suivante. Lorsque vous vous êtes fait
connaître comme apprenti et compagnon, vous demandez :
Voulez-vous aller plus loin. Si on vous répond
affirmativement, vous mettez votre main droite sur le sein gauche, le
pouce élevé et la main gauche sur la
tête, en formant une équerre. Alors on se prend
par la grippe de maître, en disant : Le T\ R\ embrasse trois fois le nouveau maître, et dit : T\ R\ - Vén\ F\ maître des cérémonies, allez présenter ce vén\ frère aux vén\ surveillans, pour se faire reconnaître en sa nouvelle dignité. Le maître des cérémonies exécute l'ordre. Lorsque le récipiendaire est reconnu, le second surv\ dit : IIe S\ - Tout est juste et parfait, T\ R\. T\ R\ - Conduisez ce vén\ frère entre les deux colonnes. Debout et à l'ordre ! Très-vén\ frères premier et second surveillants, avertissez les vén\ frères que nous allons nous féliciter des progrès du vén\ F\ N…, et invites les vén\ frères de l'une et l'autre colonne, à le reconnaître en cette qualité, à lui prêter secours et assistance, et à applaudir à son initiation au sublime grade de maître. Les surveillants répètent cette annonce. Le T\ R\ fait l'applaudissement ordinaire, puis chacun dit houzzé ! houzzé ! houzzé ! Le nouveau maître reçu répond, et le T\ R\ fait couvrir les applaudissements. Ensuite le T\ R\ fait l'instruction ci-après, et ferme la loge. Clôture. Instruction. Fin du cahier de Vénérable. |
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