Les
Colonnes J\
& B\
Je vais vous rendre compte,
dans ma planche, de mes modestes
recherches sur les 2 Colonnes ornant le Tapis de Loge au grade d'AA\
en
particulier et décorant l’entrée du
Temple Maçonnique en général.
Tout d'abord pourquoi avoir choisi ces Colonnes plutôt qu'un
autre élément du
Tapis de Loge?
1 - parce qu’elles sont le premier symbole que nous
rencontrons en pénétrant
dans le
Temple ;
2 - parce qu'elles représentent la dualité
régissant l’homme et le monde ;
3 - parce qu'elles nous préparent à la
découverte du nombre 3.
Je vous propose le cheminement suivant:
1 - rappel et commentaires de la description biblique
2 - les Colonnes et la bi-polarité
3 - les Colonnes et la Mer de bronze
4 - Colonnes et hindouisme
5 - les Colonnes et le parcours de l’AA\
1 – Rappel et commentaires de la description biblique
Les Colonnes J\
& B\
sont mentionnées dans la Bible au 1er livre des
Rois, chapitre 7, versets 13 à 22:
« Verset 13 : Le roi Salomon avait fait venir de Tyr Hiram,
ouvrier en airain,
fils d’une veuve de la tribu de Nephtali et d’un
père tyrien »
Hiram est phénicien et est en contact avec la triade divine
phénicienne
Melqart, Astarté et Baal. Hiram connaît donc les
magnifiques temples que son
homonyme, le roi Hiram, a fait ériger en l’honneur
de Melqart, Astarté et Baal.
Melqart est la puissance tutélaire de la cité de
Tyr et deux piliers ornent
l’entrée du temple qui lui est
consacré.
« Verset 14 : Il était rempli de sagesse,
d’intelligence et d’habileté pour
faire toute espèce d’ouvrages en airain. Il se
rendit donc auprès du roi
Salomom et il exécuta tout le travail.»
Hiram est un expert dans son domaine, c’est un «
architecte ».
« Verset 15 : Il fabriqua 2 colonnes d’airain ; la
première avait 18 coudées de
hauteur, et un cordon de 12 coudées mesurait la
circonférence de la seconde. »
Qu’est-ce qu’une colonne ? Le mot vient du latin
columna et du grec columen,
c’est ce qui s’élève, un
soutien, un pilier. Les colonnes se retrouvent dans le
totem des indiens d’Amérique et dans
l’arbre de vie égyptien. Elles relient le
haut et le bas. Elle sont un pont entre ciel et terre.
L’airain est une appellation ancienne du bronze, un alliage
de cuivre et
d’étain ou d’argent. Si
l’argent est communément associé
à la Lune, la
mythologie grecque associe l’étain à
Jupiter, le roi des dieux et le cuivre à
Vénus, déesse de l’amour.
L’airain unit donc symboliquement des
éléments
complémentaires, la chaleur de Jupiter et le froid de la
Lune, la vie
extérieure et la vie intérieure, les mouvements
ascendants et descendants, le
principe Bois et le principe Eau de la tradition chinoise. Il est
symbole
d’incorruptibilité,
d’immortalité et d’inflexible justice.
« Verset 16 : Il fondit 2 chapiteaux d’airain pour
les placer sur le sommet des
colonnes : la hauteur d’un chapiteau était de 5
coudées, et la hauteur de
l’autre était également de 5
coudées. »
Une hauteur totale de 23 coudées pour chaque colonne et son
chapiteau. 2 plus
trois font 5, le chiffre de l’homme. 23 multipliés
par 2 font 46. La valeur des
lettres hébraïques composant le nom
d’Adam donne aussi 46. L’inverse de 46,
c’est 64 comme le nombre de cases du pavé
mosaïque, comme la valeur des lettres
hébraïques du mot Eden.
« Verset 17 : Des treillis en forme de réseaux,
des festons en forme de
chaînettes décoraient les chapiteaux
placés au sommet des colonnes ; il y avait
7 festons pour chacun des 2 chapiteaux. »
7 est le nombre parfait et symbole de l'abondance divine, il est aussi
selon la
Bible le nombre du châtiment, de la purification et de la
pénitence. Il est
aussi attribué à Satan qui s'efforce de copier
Dieu, se faisant le singe de
Dieu. Ainsi la bête infernale de l'Apocalypse (chapitre 13,
verset 1) a sept
têtes. 7 est également le symbole de vie
éternelle chez les Égyptiens: il
représente un cycle complet, une perfection dynamique. Pour
nous, 7 MM :.
rendent la Loge juste et parfaite…
« Verset 18 : Hiram fit passer autour de ces treillis deux
rangées de grenades
pour orner chacun des chapiteaux qui surmontaient les colonnes.
»
Pour Oswald Wirth, les grenades sont les signes de
l’amitié parce que le
rangement symétrique des graines fait songer à la
famille maçonnique dont tous
les membres sont harmonieusement reliés par
l’esprit d’ordre et de fraternité.
Dans la mythologie grecque, Perséphone mange le
pépin de grenade comme Eve
croque la pomme, c’est donc aussi le fruit
défendu.
« Verset 19 : Les chapiteaux qui surmontaient les colonnes,
dans le portique,
figuraient des lis de 4 coudées de hauteur. »
Le lis est synonyme de blancheur, de pureté,
d’innocence mais aurait aussi des
vertus aphrodisiaques. Pour Angelo de Gubernatis, l’odeur du
lis est un mélange
de miel et de poivre. Dualité quand tu nous
tiens… La forme toutefois rappelle
le nombre 3.
« Verset 20 : Les chapiteaux placés sur les 2
colonnes s’élevaient
immédiatement au-dessus d’un renflement qui
précédait les treillis ; 200
grenades disposées sur 2 rangs entouraient les 2 chapiteaux.
»
200 correspond à la lettre hébraïque
"resch", elle-même associée au
20ème arcane du Tarot: le Jugement, c'est-à-dire
le bouleversement et
l'antagonisme.
« Verset 21 : Hiram dressa les colonnes dans le portique du
temple. Il dressa
la colonne de droite et la nomma Jakin ; puis il dressa la colonne de
gauche et
la nomma Boaz. »
On peut se poser la question de savoir par rapport à quel
axe la Bible situe la
droite et la gauche. D’est en ouest ou d’ouest en
est ? La question ne semble
pas avoir de réponse clairement tranchée, cela se
traduit aujourd’hui par des
emplacements des colonnes différents selon les rites. Ce qui
semble sûr,
par-contre, c’est que les colonnes soient placées
à l’extérieur du temple de
Salomon.
Les dimensions du Temple mentionnées dans la chronique
d’Ezéchiel – chapitre 41
combinées à deux rectangles solsticiaux et
à un peu de trigonométrie permettent
de calculer que les deux colonnes se trouvent à 1.4
coudée du mur frontal.
Jakin vient de Jah Iachin, Jéhovah et signifie
qu’il établisse, qu’il
affermisse. La Colonne J :. symbolise le soufre,
l’énergie expansive ; elle est
masculine, rouge.
Boaz signifie avec force, dans la force, en lui la force. La Colonne B
:.,
c’est le mercure, la réceptivité,
l’assimilation et la gestation ; elle est
féminine, blanche ou noire.
« Verset 22. Au sommet des colonnes était un
ouvrage en forme de lis. Ainsi fut
achevé le travail des colonnes »
2- les Colonnes et la bi-polarité
La Colonne J\
s’identifie avec le soufre des alchimistes, elle symbolise le
foyer générateur, l’énergie
expansive qui, de l’intérieur, exerce son
influence
sur l’extéreur. Elle est donc masculine, elle
éveille l’idée de lutte,
d’action
stabilisatrice. Le nom qu’elle porte signifie
stabilité – fermeté ou encore
«
il établit, il fonde ».
Mais, de même que le mercure s’oppose au soufre et
le calme à l’impétuosité, la
Colonne J\
se complète par la Colonne B\.
Celle-ci signifie initiatiquement
« en lui la force » ; force n’est pas ici
synonyme de violence, elle évoque au
contraire l’irrésistible puissance du travail
persévérant que nul obstacle ne
rebute, le travail sage et pondéré, qui est le
seul que puissent apprécier et pousuivre
avec fruit les maçons.
La correspondance alchimique de B :. est le mercure qui marque
l’influence de
l’extérieur sur l’intérieur. B\
est le symbole de la réceptivité passive, de
l’assimilation, de la rectification et de la gestation,
phénomènes qui
précèdent la naissance de la Lumière
et qui sont caractéristiques de la
féminité. Celle-ci conserve et
perpétue ce que la masculinité sème,
établit ou
fonde.
J\
et B\
sont le complément l’une de l’autre et
sont indissociablement
liées ; elles font du terme « deux », du
binaire, le principe fondamental,
essentiel de l’existence du monde sensible et de la vie du
genre humain. Elles
correspondent aux antithèses suivantes : sujet-objet,
agent-patient,
actif-passif, positif-négatif, mâle-femelle,
père-mère, donner-recevoir,
agir-sentir, esprit-matière, soleil-lune, abstrait-concret.
Les colonnes symboliques rappellent les obélisques couverts
d’hiéroglyphes qui
se dressaient devant les temples égyptiens. On les retrouve
dans les deux tours
du portail des cathédrales gothiques. Ce sont les colonnes
d’Hercule qui
marquent les limites entre lesquelles se déplacent
l’esprit de l’homme. Le
domaine de ce qui nous est connu a pour image le voile
d’Isis, tendu entre les
deux colonnes. Ce rideau nous dérobe la vue de la
Réalité vraie, qui se
renferme dans le mystère de l’Unité.
Nous sommes là le jouet de Maya, la déesse
de l’Illusion ; la Vérité
soulève le voile de Maya dans la carte de tarot
intitulée « le monde ».
Pour se défaire de son influence, l’homme aspirant
à la liberté ne doit
accorder qu’une valeur relative aux entités
antagonistes que nous imaginons. Le
Vrai et le Faux, le Bien et le Mal, le Beau et le Laid se rapportent
à des
extrêmes qui n’existent que dans notre esprit. Ce
sont les bornes factices du
monde qui nous est connu, nous sommes séduits par les
reflets chatoyants du
voile d’Isis. Ce voile suspendu entre les colonnes du Temple
en masque l’entrée
et doit être soulevé par le penseur qui veut y
pénétrer. L’Initié,
après avoir
subi les épreuves et reçu la lumière,
laisse ce voile derrière lui. Il se tient
alors entre les deux colonnes, debout sur le pavé
mosaïque, une autre
représentation du binaire.
Deux est le nombre de l’esprit, du discernement, qui
procéde par analyse en
établissant des distinctions incessantes, sur lesquelles
rien ne saurait se
baser. L’esprit qui s’obstine à
poursuivre dans cette direction se condamne à
la stérilité du doute systématique,
à l’opposition impuissante, à la
contestation perpétuelle. Ce Binaire est celui de
Méphistophélès, le
contradicteur qui toujours nie. Le maçon sait conjurer le
démon après l’avoir
évoqué car l’Unité radicale
ne se dédouble à ses yeux que pour se
reconstituer
trinitairement. Deux révèle Trois et le Ternaire
n’est qu’un aspect plus intelligible
de l’Unité.
3 – les Colonnes et la Mer de bronze
On considère souvent que J\
et B\
se suffisent à
elle-mêmes, qu’elles sont
seules. En fait, elles sont complétées par un
troisième élément à
l’extérieur
du temple.
Hiram réalise également la Mer de bronze, vasque
contenant 40.000 litres d’eau
pour les ablutions des prêtres. Il est intéressant
de voir que cette vasque est
soutenue par 12 bœufs, répartis en 4 groupes de 3,
orientés vers les 4 points
cardinaux.
12 est le nombre de ce qui est achevé, qui forme un tout, un
ensemble
harmonieux et parfait. Dans les civilisations judaïques et
orientales antiques,
il correspond à la plénitude, à
l'achèvement et à
l'intégralité d'une chose.
Pour le psychanalyste René Allendy, il exprime
l'idée que l'Univers forme un
tout associé à l'idée de
différenciation – c’est 10 + 2.
12 représente la manifestation de la Trinité aux
quatre coins de l'horizon - 3
x 4, comme les 3 groupes de 4 boeufs.
Mais est-ce que les bœufs de la Mer de bronze sont bien des
bœufs ? Est-ce
qu’il ne s’agit pas plutôt
d’une résurgence du culte du Taureau, proscrit par
Yahvé ? Salomon bâtit un temple à la
gloire de l’Eternel, celui-là même qui a
défendu à Moïse d’adorer des
dieux de métal fondu (Exode 34, verset 17) et il
fait reposer l’instrument de purification des
prêtres sur le dieu Taureau !
Si la mer de bronze sert à purifier, à laver le
corps, les Colonnes J\
et B\
ne servent-elles pas à purifier l’âme ?
Ou bien ont-elles pour fonction de
dissiper les pertubations cosmiques ? Quel est l’effet de
leur bi-polarité sur
notre esprit, sur notre âme ?
Voilà quelques pistes que je me propose de suivre lors
d’un prochain travail de
dégrossissage de ma pierre brute.
4 – Colonnes et hindouisme
Le Temple de Salomon est divisé en 3 lieux essentiels en
relation aussi bien
avec le macrocosme ou monde cosmique qu’avec le microcosme ou
monde individuel
:
- Le Vestibule (Oulam), relié à la Terre et au
corps humain, est inondé par la
lumière du jour.
- Le Saint Lieu (Hikal), associé à
l’Atmosphère et l’âme humaine,
reçoit la
lumière du jour réfléchie.
- Le Saint des Saints (Debir), représentant le Ciel ou
l’Esprit, est plongé
dans l’obscurité.
Sur les 2 côtés du Vestibule se tiennent les
Colonnes J\
et B\,
disposées
le long d’un axe « vertical » qui a son
équivalent tant dans le macrocosme que
dans le microcosme.
L’axe du microcosme : il symbolise la voie spirituelle suivie
par celui qui
entend s’élever et atteindre la pleine
réalisation. Cette direction, appelée
sushumnâ, s’étend depuis la base de la
colonne vertébrale à la couronne de la
tête et se prolonge au-delà. Le long de
sushumnâ se trouvent les chakras,
centres subtils de l’individu. Leur éveil
successif correspond aux différentes
étapes vers la pleine réalisation. Le passage
d’un état à un autre consiste
toujours en une mort au cycle précédent et une
naissance au cycle suivant. Ce
processus d’initiation a symboliquement lieu dans la caverne
cosmique. Les
principales étapes sont :
- la naissance physique
- la deuxième naissance au domaine des
possibilités subtiles de
l’individualité
humaine. C’est une
ré-génération psychique produisant un
être humain centré.
Elle correspond à l’initiation aux petits
mystères, accessibles par la porte
des hommes.
- la troisième naissance est d’ordre spirituel.
Elle donne accès au domaine des
possibilités supra-individuelles à travers la
porte des dieux. C’est
l’initiation aux grands mystères.
En franchissant la porte des hommes, l’être humain
pourra accèder à l’état
d’être primordial, intermédiare entre
l’homme ordinaire et l’Etre spirituel. A
moins d’avoir atteint la
ré-génération psychique
complète, il repassera la
porte des hommes et se retrouvera dans un nouveau cycle du monde
manifesté.
Pour passer du monde individuel au monde spirituel, il empruntera la
porte des
dieux et quittera définitivement la caverne cosmique,
c’est le but ultime de
l’initiation.
L’axe du macrocosme : la sphère céleste
et l’horizon sont des représentations
des mondes céleste et terrestre. Ils sont reliés
par un axe vertical dénommé
axe du monde. Le point associé au soleil levant se
déplace le long de l’horizon
en direction du nord terrestre quand le soleil de midi
s’élève vers le nord
céleste. Inversement, quand le soleil de midi descend vers
le sud céleste, le
point du soleil levant glisse le long de l’horizon en
direction du sud
terrestre. La phase ascendante est associée à la
voie des dieux (dêva-yâna) et
la descendante à la voie des ancêtres
(pitri-yâna).
La phase ascendante, allant du solstice d’hiver au solstice
d’été en direction
du Nord céleste, correspond à la voie de la
clarté ; la phase descendante,
menant du solstice d’été au solstice
d’hiver en direction du sud céleste,
s’apparente à la voie obscure. La
Bhagavad-Gitâ dit bien : « feu, lumière,
jour, lune croissante, semestre ascendant du soleil vers le nord sont
les
signes lumineux qu mènent à Brahma ;
fumée, nuit, lune décroissante, semestre
descendant du soleil vers le sud sont les sombres signes de la voie du
retour
au monde manifesté ».
La porte des hommes est associée au solstice
d’été et la porte des dieux au
solstice d’hiver. L’angle formé par les
deux directions associées au lever du
soleil aux solstices d’hiver et
d’été dépend de la latitude
du lieu de
l’observateur. En prenant la valeur de cet angle pour
Jérusalem (56°) et en la
combinant avec les dimensions du Temple, on peut montrer que les deux
colonnes
indiquent exactement la position du lever du soleil aux solstices
d’hiver et
d’été.
La Colonne J\
serait ainsi associée à la porte des dieux et la
Colonne B\
à
la porte des hommes.
5 - les Colonnes et le parcours de l’AA\.
Lorsque vous m’avez reçu parmi vous, vous
m’avez soumis, après le cabinet de
réflexion, à 3 épreuves dans le Temple
: l’air, l’eau et le feu. Ces voyages
débutent et se terminent à l’Occident,
et, je me l’imagine, peut-être même
entre les Colonnes J :. & B :.. Elles représentent
la première porte à
franchir sur le chemin de la découverte de
soi-même ; elles sont le premier
symbole que nous rencontrons lorsque nous nous mettons à
l’ordre, lorsque nous
nous préparons au travail. Elles marquent symboliquement la
transition entre le
monde profane et l’univers des initiés, induisant
la transformation de celui
qui franchit cette limite.
Le symbolisme de la Porte est de tout temps présent dans la
tradition des
civilisations. Du toril, précédent
l’entrée des temples shintoïstes au
portique
grec, des Portes de pierre égyptiennes, dans les mastabas,
improprement
appelées “fausses portes” alors
qu’elles sont des portes de Vérité, au
jubé des
cathédrales, chacune de ces représentations est
une invite à tenter un passage.
Car c’est bien une incitation à changer de nature
que propose le symbole. A
savoir : oser franchir et passer dans une nature inconnue, oser
affronter un
monde invisible non exempt de dangers.
En F :. M :., celui que l’on est appelé
à
découvrir derrière la porte n’est
rien d’autre que soi-même,
c’est-à-dire
l’être vrai, dépouillé de
tout artifice
social, qui est en chacun de nous. Il arrive aussi, parfois, que
l’on ne sache
ou ne veuille reconnaître cet être, autrement dit
naître effectivement de
nouveau avec lui. Pourtant l’une des plus belles
significations
de la Porte est
peut-être l’homme lui-même. Car si
l’homme est
porteur de sa densité charnelle
bien concrète, avec tous les aléas que cela peut
comporter, il est également
fait d’une abstraction nommée âme qui
peut lui
permettre de se transcender. En
d’autres termes, de franchir en lui-même des Portes
successives de réalité et
de conscience.
Les Colonnes J\
& B\
me rappelent constamment que le binaire n’est
qu’apparence, que le monde, que la vie, que l’homme
ne sont pas uniquement
blancs ou noirs, pas uniquement vrais ou faux, pas uniquement bons ou
mauvais.
Les Colonnes me permettent de progresser car elles
m’indiquent la voie du
ternaire stabilisateur, la voie du delta lumineux. Père et
mère deviennent
enfant ; force et matière deviennent mouvement ; raison et
imagination
deviennent intelligence.
Je vous remercie fraternellement mes TT\
CC\
FF\
de m’avoir aidé à
franchir les Colonnes J :. & B :. et de m’avoir ainsi
donné la possibilité
d’ouvrir la porte de la première étape
d’un voyage que je ressens à la fois
difficile et passionnant. Je vous remercie de m’avoir permis
de redécouvrir la
joie d’apprendre, la difficulté de
l’effort et le plaisir à surmonter
l’obstacle. En tant qu’A :. et pour autant que vous
me donniez à nouveau la
parole, je serai heureux de vous faire part et de vous rendre compte de
la
poursuite des mes travaux sur la symbolique de la Porte. Ils porteront
sur
l’emplacement, le sens des Colonnes placées dans
notre Temple et sur leur
présence dans le monde contemporain : N’a-t-on pas
affirmé dans les colonnes de
la revue Alpina que les tours du World Trade Center étaient
les Colonnes J\
& B\
de l’Amérique ?
Vén\
M\
en Ch\,
mes TT\
CC\
FF\,
je vous remercie de votre
bienveillance. J'espère aujourd'hui avoir fait un premier
dégrossissage de ce
sujet et je me réjouirais de vos apports et
compléments.
J’ai dit, Vén\
M\
P\
P\
|