Obédience : NC | Loge : NC | Date : NC |
Les Origines du rite et des constitutions Mes Frères, quel est le
lien qui nous unit ? C'est la franc-maçonnerie. Qu'est ce
que la franc-maçonnerie ? C'est une alliance universelle
d'hommes éclairés, réunis pour
travailler en commun au perfectionnement spirituel, moral,
matériel et intellectuel de l'humanité. Ces mots,
ces phrases, sont ceux que nous apprenons tous par cœur
durant notre apprentissage. Au commencement, à la
sortie de l'âge des cavernes, dès qu'il se trouva
des hommes pour extraire la pierre, au moyen de la construction ils
élevèrent des murs et posèrent dessus
un toit pour s'abriter. Dès cet instant, l'ARCHITECTURE
était née. L'Architecture est la mère
de toutes les civilisations. Elle est la condition première
car sans elle, nulle pensée créatrice ne peut
prendre forme. Cette inspiration émane directement du Grand
Architecte de l'Univers et elle en est l'expression humaine. Dans sa
forme originelle et de part sa source, elle justifie sa
prééminence sur les autres arts pour faire
entendre et comprendre ce qu'était la vie et les aspirations
des peuples qui bâtissaient. Assujetti aux rudes
épreuves du service sur le chantier, le postulant se voit
astreint aux tâches les plus basses et soumis aux railleries
de la part de ses aînés. Tout est mis en
œuvre pour éprouver sa volonté et le
dissuader d'intégrer la confrérie. S'il parvient
à faire preuve de patience et de stoïcisme, il sera
accepté et subira les épreuves de l'initiation.
Une fois admis, outre l'application au métier, une conduite
irréprochable sera exigée de lui ainsi que le
strict respect des lois de la confrérie. « Un maçon est obligé par sa tenure d'obéir à la Loi morale, et s'il comprend bien l'Art, il ne sera jamais un athée stupide ni un libertin irréligieux ». (Art 1 des Anciennes Obligations). Des querelles virent le jour entre Francs Maçons appartenant aux confréries et les autres, maçons grossiers, appartenant aux corporations et n'ayant pas eu accès aux Arcanes du Métier, n'entendant pas l'utilisation du compas, de l'équerre et de la règle. Elles ne servirent qu'à creuser le fossé entre eux. Les Confréries de Francs Maçons apparurent en Occident aux environs du 10ème siècle sans que cette période puisse être vraiment retenue comme authentique. Dans « LA
FRANC-MACONNERIE, HISTOIRE ET INITIATION »,
Christian JACQ nous rapporte la légende suivante,
tirée du Manuscrit « Cooke »
: « Durant le 10ème
siècle vivait en Angleterre un roi du nom de ATHELSTAN. Ce
roi régna jusqu'aux environs de l'An 940. Ce serait sous son
règne que Saint Alban fit construire par des
maçons la ville qui porte son nom. L'un des fils du roi
prénommé Edwin voulant faire partie des
constructeurs, il devint géomètre et
Maître d'œuvre après avoir franchi
toutes les étapes de l'Initiation Maçonnique. Elu
Grand Maître, il aurait fondé à York la
première Grande Loge et réunit une
Assemblée Plénière en 925 ou 926,
assemblée qui devait ensuite se tenir tous les ans et qui de
nos jours fait partie de nos Traditions ». Le premier aurait répondu : « Je gagne ma vie », le deuxième « Je taille une pierre », le troisième, « Je construit une cathédrale ». Seul celui-là aurait été un Initié. Le 16ème siècle voit les non maçons entrer en Loge. Dans les débuts, se ne sont pas encore des intellectuels ni des philosophes mais plutôt des hermétistes. Ces « Maçons » dits « Acceptés » seront de plus en plus nombreux dans les Ateliers. Cette période de la fin du 16è et du début du 17ème verra la venue des bourgeois, puis celle des prêtres et des nobles. La réaction en sera que les Opératifs et les Manuels quitteront les Loges et la fracture se fera entre les Francs Maçons et les Compagnons. Frères utérins d'une même mère « LA CONNAISSANCE » ayant œuvré pour un même but « LE PERFECTIONNEMENT » dans le respect d'une même Règle, « LA TRADITION ». Ce ne sera que quelques siècles plus tard que de timides rapprochements auront lieu. En 1535, l'Evêque de Cologne Monseigneur HERMAN estime que le destin des constructeurs est menacé et qu'il faudrait de nouveau définir le rôle de la Francs Maçonnerie par rapport aux grands problèmes du temps. Pour cela, il provoque la réunion de Cologne où des délégations de Francs maçons viennent des toutes les capitales européennes. Leur premier travail devra être une charte où sera affirmée l'antiquité de l'Institution et son originalité. Décision sera prise de conserver les signes et les mots rituels, le patronage de Saint Jean étant toujours de mise. Cette charte stipule qu'une Loge désirant initier un profane doit obligatoirement comprendre 7 Frères, placés sous la direction d'un Maître. Ainsi, les bases de l'ordre sont conservées dans leur ensemble. En 1599 Des documents maçonniques Administratifs comme les Procès-verbaux de la Loge Saint Mary's Chapel à Edimbourg, sont connus. (Le premier procès-verbal d'une initiation daterait du 9 Janvier 1598). Le nouvel initié ayant pour nom Alexandre CERBIE. Les Loges étant fixées dans les villes, elles deviennent plus accessibles aux profanes. La Tradition étant conservée par des Artisans, souvent se sont eux qui dirigent les Loges. C'est sans doute pour cela que la maçonnerie dite « ECOSSAISE » est considérée comme la plus respectueuse des idéaux primitifs. L'année 1688 aurait vu la création à Saint Germain en Laye d'une Loge fondée par le Roi Jacques II Stuart, alors en exil en France. C'est cette première Loge fondée en 1688 qui aurait introduit la maçonnerie écossaise détentrice des Rites les plus anciens, inspirés des initiations de Bâtisseurs et de la Tradition Templière. 1717 marques la naissance de la Franc Maçonnerie moderne ou « SPECULATIVE ». Un pouvoir maçonnique centralisateur est constitué ; une Logé Mère s'arrogeant la toute puissance législative. En 1718, le Grand Maître PAYNE demanda aux Frères d'apporter en Grande Loge toute pièce d'archives concernant la Fraternité, et à plusieurs reprises au cours de tenues trimestrielles de Grande Loge, plusieurs documents lui furent présentés. En 1721, Payne put soumettre un
règlement contenant 39 articles ainsi que les textes dont il
s'était servi. 29 Septembre 1721. Une tenue de Grande Loge
chargea le Révérend ANDERSON de
« mettre en ordre dans une nouvelle
méthode » les Anciennes
Constitutions. a) La Maçonnerie comme fondement des Arts Libéraux. Ce trait de pensée s'appuie sur l'Universalité de l'Architecture qui fait appel à l'ensemble des Arts Libéraux et sur le fait que, d'après la Genèse : (Chapitre 4, 17). Je cite : « Caïn connu sa femme, qui conçut et enfanta Hénok. Il devint un constructeur de ville ». Si je lis bien, l'invention de la maçonnerie précéda et prépara peut-être l'invention des autres Arts Libéraux, le trivium (Grammaire, rhétorique, dialectique) et le quadrivium. (Arithmétique, géométrie, astrologie et musique) Poursuivons notre citation. Nous lisons : (Genèse 4, 18-19). « A Hénok naquit Irad, et Irad engendra Mehuyaël, et Méhuyaël engendra Métushaël, et Métushaël engendra Lamek. Lamek prit deux femmes ; le prénom de la première était Ada et le nom de la seconde Cilla et encore : (Genèse 4, 22) : Cilla enfanta TUBAL-CAÏN ; il fut l'ancêtre de tous les forgerons en cuivre et en fer ». b) Les « Patrons»
du métier de Bâtisseur. Les « Patrons »
cités en référence dans le manuscrit
REGIUS daté de 1390, sont remplacés dans la
rédaction du manuscrit Cooke par la
référence aux « Patrons
Testamentaires » du Métier,
Testamentaires par référence à
l'Ancien Testament. Ces 'anciens patrons' étaient : SEVERIN,
SEVERE, CARNOPHORE et VICTORIN. Puisque je cite à nouveau Tubal-Caïn en temps que « patron » des forgerons, il me paraît nécessaire de rappeler que beaucoup considèrent les « Opératifs » originels comme ayant été des orfèvres en la matière, que se soit en matière d'architecture, de taille de pierre et de sculpture. Or si nous analysons le terme « orfèvre », qu'y trouvons-nous ? Tout d'abord le préfixe « OR », du Latin Aurum, métal noble et précieux, et ensuite le suffixe « FEVRE », qualificatif vieux français, qui s'est fait 'patronyme' et a pris les formes de « FAVRE ». « LEFEVRE » ; « FABRE » ; « LEFEBURE » avec un V\ ou avec un B\ ou même les deux, le V\ s'étant transformé au moment de la révolution pour devenir un U\. Toutes ces formes d'un même mot variant selon la région d'origine et qui signifient « FORGERON ». Le tout réuni établissant le qualificatif de « FORGERON DE L'OR ». Bien qu'étant placé sous le patronage de Saint Eloi, il est quand même l'expression d'un travail du métal, comme il se trouve exprimé avec Tubal-Caïn pour la franc-maçonnerie dans le manuscrit Cooke. c) Les 2 COLONNES de LA CONNAISSANCE. Toujours selon le Cooke, ces 2 Colonnes étaient destinées à échapper au Déluge et dessus auraient été inscrites les connaissances propres aux Arts Libéraux, par opposition à Flavius Josèphe dans ces « ANTIQUITES JUIVES ». Reprises dans le Manuscrit REGIUS sur l'épisode de la Tour de Babel, les auteurs du Régius et du Cooke intègrent ces 2 colonnes dans leur texte en raison de leur analogie avec les 2 colonnes JAKIM et BOAZ du Temple de Salomon. Je cite : « Il dressa les colonnes devant le vestibule du sanctuaire ; il dressa la colonne de droite et lui donna pour nom : YAKIM ; il dressa la colonne de gauche et lui donna pour nom : BOAZ. Ainsi fut achevée l'œuvre des colonnes » (1 er Livre des Rois, 7, 21-22). Dans « le Cantique des Cantiques », hymne à l'amour attribué à Salomon, nous trouvons au 5ème poème : « Ses jambes sont comme des colonnes d'albâtre, posées sur des bases d'or pur ». Il est certain qu'alors Salomon ne parlait pas des colonnes du Temple, mais qui sait, peut-être La connaissance était-elle au bout. d) L'IMPORTATION DE LA MACONNERIE. Du chantier du Temple de Salomon, en Angleterre, via la France, cette importation exprimée dans le Cooke est une allégorie servant à signifier un fait bien connu de l'Architecture ; à savoir que l'Art Gothique des Cathédrales apparut en Ile de France avant d'être importé au 12ème siècle en Angleterre. Des textes existent, prouvant l'envoi d'architectes français aux 12 et 13ème siècle en Angleterre. Le manuscrit Cooke prouve que les maçons, principalement formés aux arts mécaniques, étaient également instruits et mêmes lettrés à l'égal des savants instruits des arts libéraux. 17 JANVIER 1723. Adoption du texte des « ANCIENNES OBLIGATIONS » comme Loi de la Maçonnerie par la G.L.d'Angleterre. Année 1728 : Création de la 1 ère G\ L\ D\ F\ « Mise en sommeil en 1767 ». 1894 Recréation de la G\ L\ D\ F\ La Constitution fut votée par l'Assemblée Générale des 10, 11, 12 Mai 1895, avec élection du Grand Maître et des Grands Officiers. Après l'histoire,
passons au Rite. La terminologie de ce mot a deux sens
différents selon qu'il est écrit avec un R
majuscule ou avec un R minuscule. Est appelé Rite avec une
majuscule, une branche particulière de la Franc
Maçonnerie. (Rite Ecossais Ancien et Accepté,
Rite Ecossais Rectifié, Rite Français). Est
appelé rite avec une minuscule, un acte
cérémoniel dont la forme a
été réglée à
l'avance en vue de sa finalité initiatique. Au grade
d'Apprenti, il suffit de se souvenir du moment où l'on
dépouille de ses métaux le futur
Frère. Dans un sens comme dans l'autre, le terme RITE ne
doit jamais être employé comme un synonyme de
« PRINCIPE ETABLI »
ou bien de « SYMBOLE ».
La religion catholique possède plusieurs liturgies
auxquelles la terminologie a donné le nom de Rite. En effet,
il y a le Rite Romain, le Rite Maronite des chrétiens du
Proche Orient, le Rite Orthodoxe des grecs et des slaves. Un Rite peut
donc se définir comme une présentation dont le
caractère le distingue des autres par la forme. Il est
impossible de citer tous les Rites et toutes les Religions. Par des
événements encore présents dans les
esprits et dans les chairs, nous avons eu à
connaître en Europe, une nouvelle guerre de religions. C'est
dire combien peut-être dure parfois, la coexistence de
différents rites. Qui veut venir en Loge vient, celui qui ne veut pas venir, reste. Si un Rite ne plaît pas ou s'il est mal vécu, liberté est d'en changer afin d'en pratiquer un autre. J'ai volontairement soustrait de mon travail, les vicissitudes ainsi que toutes les péripéties qui ont entourées l'établissement du Rite Ecossais Ancien et Accepté en France, ces dernières mériteraient à elles seules plusieurs planches, de très longues heures de lecture, et de jouer les rats de bibliothèque, afin de pouvoir consulter tous les écrits, Décrets, et Circulaires du Suprême Conseil de France, ainsi que les Archives du Grand Orient. Donc, je me contenterai juste de citer les plus pratiqués en France. Commençons par celui
que nous connaissons et pratiquons le Rite ECOSSAIS, ANCIEN ET ACCEPTE,
le Rite EMULATION, le Rite FRANÇAIS, Le Rite ECOSSAIS
RECTIFIE. Depuis 1938, existent à la Grande Loge de France
des ateliers qui travaillent au Rite rectifié. Le Rite français ou
Moderne. Rite pratiqué par le Grand Orient de France. La
plupart des ses Ateliers travaillent avec ce Rite. Il ne comprend que
sept degrés mais le Grand Collège des Rites
confère tous les grades de l'écossisme jusqu'au
33 è. Bien qu'étant cataloguée
« Obédience
irrégulière », la
Grande Loge de France et les Loges qui lui sont
fédérées, n'en travaillent pas moins
au Rite Ecossais Ancien et Accepté. D'autres Ateliers dans
d'autres Obédiences utilisent ce rituel mais parfois,
celui-ci ayant été 'adaptés' sur
différents points, il peut s'en suivre de notables
différences. « Celui
qui a reçu l'initiation dans une Loge
régulièrement constitué est un
maçon
« régulier » ». Nous sommes tous des ENFANTS DE LA VEUVE. Cette veuve est la Connaissance. Connaissance de Soi, connaissance des Autres, connaissance de l'Univers « CONNAIS-TOI TOI MEME ET TU CONNAITRAS L'UNIVERS ET LES DIEUX ». Nous disparaîtrons tous un jour, telle est la Loi de la nature et de la Vie. Hâtons-nous de nous connaître et de connaître les autres. Construisons maintenant afin que nos descendants n'est peut-être pas à le faire à leur tour, et s'ils devaient chercher, qu'ils trouvent et comprennent pourquoi nous cherchions et ce que nous tentions de construire : L'Homme et l'Humanité. Lorsque nous pénétrons pour la première fois dans un Temple maçonnique, nous ne savons pas très bien comment va se passer l'apprentissage. Evidemment, qui dit apprentissage, dit formation. Arrêtons- nous un instant sur le verbe Former. Il signifie que quelque chose va changer de forme, va se transformer. Donc, nous avons une matièLes Origines du rite et des constitutionsre. Que celle-ci soit végétale ou minérale, durant l'apprentissage, nous allons la façonner, tout d'abord comme le veut le Maître puis sans bien nous en apercevoir, nos mains et nos pensées vont agir selon notre cœur. Et bien cette matière qui insidieusement nous change, nous transforme, c'est le Rite. Il est à la fois actif et passif, présent actuel et passé futur. Le Rite est comme l'air qui nous entoure ; impalpable mais essentiel. Nous ne pouvons ni le voir, ni l'étreindre mais lui nous baigne. La première fois, nous ne saisissons pas tout. Nous faisons des gestes, nous prenons des attitudes sans bien saisir toutes leurs significations. Au fur et à mesure que le temps passe, nous sommes de plus en plus pénétrés par ce que nous vivons. En fait, la matière qui a évolué c'est nous. Je terminerai ici mon bref survol de l'histoire des origines, en souhaitant qu'il se rapproche le plus possible de la vérité historique, et qu'en même temps, il soit conforme à la beauté de la légende de notre confrérie. Si tel n'était pas le cas, veuillez m'excuser par avance des erreurs ou omissions que j'aurai pu faire. Au moyen âge, un ordre chevaleresque avait une très belle devise, qui malheureusement a disparu avec lui et les événements. Il s'agit de la devise de l'ordre des Pauvres Chevaliers du Temple de Salomon. Permettez-moi de vous la restituer en la visitant et en la rectifiant. Pas pour nous grande architecte. Pas pour nous. Mais pour le gloire de ton nom. J'ai dit. |
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