Obédience : NC | Site : http://www.avs-philo-ethno.org | 05/2006 |
Secret
- Sacré - Sacrifice
Notes brèves ... Je ne sais plus qui à dit : « Les paroles que tu n'as pas dites sont tes esclaves. Les paroles dites, deviennent ton maître ». La voix du silence. Le SECRET ? Le Dictionnaire Le Robert dit : Qui appartient à un domaine réservé; qui est impénétrable à cause du mystère qui l'entoure. „± ésotérique, hermétique; cryptique, occulte. Rites secrets. « Des mouvements furtifs, mystérieux. Ce langage secret forme en quelque sorte la franc-maçonnerie des passions » (Balzac). J’ajoute que le SACRE(E) : adj. (de sacrer ; sans racine), est un lieu, une personne, un objet sacré. Ne pas comprendre, ne pas être en mesure de maîtriser des forces surnaturelles. Ses forces appartiennent à un domaine séparé. Intangible par nature et inviolable, ils doivent, par leur révélation, inspirer crainte et respect. Le sacré est en opposition au profane. Le sacré peut être d'odre "spirituel", invisible, (généralement magico-religieux). Il peut être terrestre, visible, comme une montagne , un lac, une rivière, un humain ... (Voir aussi le Tabou et le Totem). Il y a une étroite similitude entre les mots « sacré » (sacratum) et « secret » (secretum) : il s'agit dans l'un et l'autre cas de ce qui est mis à part (secernere), mettre à part, d'où le principe secretum. Dans le même ordre d'idée, on trouve un même lien étymologique avec le sacrifice : sacrifier, c'est « sacrum facere », rendre sacré l'objet du sacrifice. Le SACRIFICE : n. m. (lat. sacrificium = sacrifice). Offrande au divin, en rite cérémonial, à Dieu ou aux divinités de ce qui nous est le plus précieux : notre vie, notre bétail, notre nourriture. Efforts volontairement produits, peine volontairement acceptée dans un dessein d'intercession ou d'expiation généralement religieux. Le sacrifice est un symbole du renoncement aux liens terrestres par amour de l'esprit ou de la divinité. Il est lié à une idée d'échange au niveau de l'énergie créatrice ou de l'énergie spirituelle. Dans l'Ancien Testament, le sacrifice symbolise la reconnaissance par l'homme de la suprématie divine. Pour les Grecs, il est symbole de purification, d'expiation, d'apaisement, d'imploration propitiatoire. Aussi, célèbre-t-il d'abord une victoire intérieure. Dans l’ancienne Rome, le sacrifice était une pratique rituelle courante. On sacrifiait en grande pompe (sacrifices d’État) ou sacrifice privées. Le sacrifice est toujours un « Transfert ». Un transfert d’une valeur temporelle à une entités spirituelle. Cette « valeur » temporelle peut être un animal, des objets de valeurs ou même des humains. La « valeur » de le victime temporelle sera toujours proportionnelle à la hiérarchie de « entités », en occurrence les ou les dieux que l’on veut rendre favorable. Tout sacrifice devait, dans la Rome ancienne, être « agréer » par la lecture interprétative de l’extipicine. (Lecture divinatoire des entrailles) d’un l’animal sacrifiée. Cet agrément n’était pas automatique. Par la négative, tout le processus pré-sacrifiel devait recommencer. La souffrance physique ou morale, qu'elle soit temporaire (une maladie, un malheur, une ascèse) ou définitive par la mort et sa transformation biologique et psychique, d'un être, d'un animal ou d'une chose ; est dans son essence, un enrichissement, une « épuration » ontologique (ontos = être logos = parole = science) sur le chemin de la perfectibilité de l'homme. (Sacrifice, Mortifications = les Martyres, les Calvaires, les Ascètes et l'Ascétisme). Alex von Saenger |
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