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Danse et Initiation La danse dit
Xénophon n'est pas de ces sujets faciles et accessibles
à tous, elle touche aux
régions les plus élevées de toutes
sciences rythmiques, géométrie, philosophie
surtout, physique et morale puisqu'elle traduit les
caractères et les passions.
Elle est encore moins étrangère à la
peinture et à la plastique : les actes de
l'homme intéressent parfois le corps, parfois
l'intelligence, tandis que la
danse occupe l'un et l'autre : elle affine l'esprit, exerce les
membres,
instruit et charme les yeux, l'oreille et l'âme
...» Cette
difficulté
qu'évoque le philosophe grec m'est apparue comme une
vibrante réalité dans
l'étude de ce sujet. En effet, sa complexité, due
à la multiplicité de ses
manifestations s'étendant sur plusieurs
millénaires, diverses ethnies et
civilisations, la grande diversité de ses implantations
géographiques ainsi que
la richesse de ses traditions offrent à notre investigation,
notre réflexion et
nos méditations, une immensité et une
plénitude digne des plus grandes oeuvres
de l'humanité. La Mythologie
nous rapporte que Terpsichore entraînait le
cortège des Muses ... Cette vision
poétique nous suggère, peut-être, une
reconnaissance de l'antériorité de la
danse par rapport aux autres formes d'expression de l'Art, son
universalité et,
pourquoi pas, sa supériorité ! ... Cette
conception confirmerait la thèse de
tous les grands spécialistes : ethnologues,
archéologues ou historiens de
l'Antiquité, scientifiques, chercheurs et
exégètes des textes anciens, qui
affirment que les origines de la danse remontent aux sources les plus
anciennes. «Avec la
création de l'Univers, disait le poète Lucien,
naquit à son tour la danse qui
symbolise l'union des éléments : la ronde des
étoiles, les constellations des
planètes reliées aux autres astres fixes, l'ordre
et l'harmonie de tous les
éléments, reflètent la danse
originelle du temps de la création». On trouve les
traces de la danse dès les premiers âges de
l'Histoire, et, bien sûr, de la
Préhistoire, mais ici n'est pas le propos d'entrer dans le
détail de tous les
vestiges qui témoignent de son existence, de sa pratique et
de sa pérennité. La constante
préoccupation de l'homme a toujours
été de concilier la faveur des forces
mystérieuses dont il soupçonnait le pouvoir dans
l'au-delà avec la réalité
concrète. Il se rendit bien vite à
l'évidence qu'il était soumis à des
forces
supérieures à la sienne et
indépendantes de sa volonté : le soleil
l'éclairait,
le chauffait, le feu le brûlait, le tonnerre l'effrayait,
l'eau le suffoquait,
etc ... Tous ces éléments exerçant sur
lui une action puissante et
irrésistible. Et nous trouvons là, les premiers
gestes instinctifs, essentiels
et primordiaux de la vie courante. Le geste, langage muet, inscrit dans
l'espace,
étant l'une des premières manifestations de
l'homme, où se termine le geste et
où commence la danse ? Je pense que la
danse née de l'élan naturel, instinctif et
raisonné d'exprimer les divers
sentiments et sensations de l'homme, commence réellement
à partir du moment où
le geste est ordonné : elle est donc, au départ,
une manifestation de la
volonté, elle nécessite, par
conséquent, une participation de l'Esprit.«Un
mouvement du corps est donc une conséquence d'un mouvement
de l'Ame». C'est l'esprit qui
commande la matière. Platon disait à peu
près la même chose : «Le mouvement est
l'essence et l'idée même de l'Ame». La danse,
expression individuelle ou collective d'un état affectif, se
manifeste par des
gestes du corps ordonnés, unissant le son, le rythme, et le
mouvement. Elle
s'exprime dans le désir instinctif de libérer les
tensions psychologiques dans
le jeu des jambes qui produit les mouvements rythmiques, dans les
battements de
mains, les claquements de cuisses et les piétinements ; aux
premiers âges de la
danse, le corps humain était lui-même l'instrument
de production des sons. Tout, pour ces
hommes, était occasion de danser : Joie, chagrin, amour,
terreur, aube, mort,
naissance, etc ... le mouvement de la danse leur apportait un
approfondissement
d'expérience. Dans cette danse, l'imitation des sons et des
mouvements observés
autour d'eux, et, notamment, l'expression involontaire du mouvement par
le son
et le geste, précédait toute combinaison
consciente et articulée de son et de
danse. Avant que la
danse ne s'épanouisse en un rite religieux
délibéré, elle est une
libération
rythmique d'énergie, un acte d'extase, mais aussi, le moyen
naturel pour
l'homme de se mettre au diapason des puissances du Cosmos. Ce n'est que
très
progressivement, sous l'influence des cultes officiels, que la danse,
d'abord
expression spontanée du mouvement, se transformera en un
système fixe de pas et
d'attitudes. Et, pourtant, sous quelque forme qu'elle se
présente, le but de la
danse est toujours d'approcher la divinité. En tant qu'acte
de sacrifice, par quoi l'homme s'en remet à Dieu, la danse
est abandon total de
soi. Ainsi le corps, à travers tout l'éventail de
ses expériences, est
l'instrument de la puissance transcendante ; et cette puissance, la
danse la
saisit directement, instantanément et sans
intermédiaire. Le corps est
ressenti, dans sa dimension spirituelle, comme le canal par
où s'opère la
descente du Tout-Puissant. L'émancipation de l'homme par
rapport à son Dieu
s'opère par l'imitation de celui-ci : «L'homme,
s'identifiant aux Dieux devient
à son tour Créateur ...» LE
SYMBOLISME DU CORPS HUMAIN La danse est
chose sérieuse, et, par certains aspects, chose
très vénérable, selon Paul
Valéry. Toute époque qui a compris le corps
humain ou qui a éprouvé, du moins,
le sentiment du mystère de cette organisation, de ses
ressources, de ses
limites, des combinaisons d'énergie et de
sensibilité qu'il contient, a
cultivé, vénéré la danse.
C'est pourquoi il ne serait pas concevable d'évoquer
quelque geste qui soit, sans approfondir le symbolisme de l'organisme
dont il
est l'émanation : Le corps Humain dans sa dualité
: matière-Esprit. Et là,
nous
sommes encore dans le domaine du concret et du plus
mystérieux à la fois, du
plus lié dans une fondamentale unité ; ce
merveilleux instrument, certainement
la plus belle création du Grand Architecte de l'Univers,
autour duquel
gravitent tous les efforts de pensée des savants, des
philosophes et des
théologiens depuis toujours, pour tenter d'en percer le
mystère. Le corps humain,
disait Léonard de Vinci, comme tous ceux qui ne se bornent
pas à ne considérer
que l'extérieur des choses, est construit aussi
rythmiquement que l'est un
monde ... Ceci est d'autant plus vrai que le rythme est dans tous les
mouvements. Lamennais, dans son livre sur «L'Art et le
Beau», affirme que la
danse est le mouvement rythmique du corps ; Lamartine parlait
d'harmonie. «
A
travers le rythme, il y a le nombre, qui est l'expression
intérieure du rythme
et c'est justement parce que le rythme est partie intégrante
de la création et
lui a donné sa formule au sortir des mains de celui qui est,
lui-même, le
Nombre et l'Harmonie, que tous les Grands Initiés, et plus
particulièrement
Pythagore, ont étudié dans le Nombre tous les
secrets du Monde, aussi bien intérieur
qu'extérieur ». Parmi les
nombreuses interprétations symboliques du corps humain, il
est certain que le
dessin de l'Arbre des Séphiroths est
celui qui nous révèle le mieux la
structure spirituellement la plus élevée de
l'être humain, chaque partie du
corps correspondant aux dix énergies divines qui nous sont
révélées par le
livre du Zohar. Devant une voie aussi difficile, je
me contenterai
simplement d'évoquer les grandes lignes du schéma
traditionnel que l'on
retrouve un peu partout, à savoir : la
verticalité et l'horizontalité, ces deux
oppositions complémentaires. L'axe vertical
est la voie par où monte et descend la puissance
transcendante, l'axe
horizontal représente les forces
créées à travers lesquelles elle se
manifeste.
C'est la croix statique, point d'interaction du microcosme et du
macrocosme.
L'anatomie humaine, avec sa sextuple orientation dans l'espace,
possède en son
centre, un septième point situé à
l'intersection des deux axes : c'est la
«caverne du cœur». La subdivision
de cette croix statique produit la croix dynamique, ou roue du
mouvement, qui
symbolise le pouvoir que possède l'homme de s'orienter et de
se mouvoir dans
l'espace, le mouvement cyclique étant rendu possible par
l'interaction des
contraires. L'homme,
étant
appelé à s'insérer et à
agir dans les dimensions de l'espace et du temps, a de
nombreuses combinaisons possibles dans les positions du pied, du bras,
de la
tête et du corps, à l'intérieur de ses
coordonnées spatiales. Cependant, malgré
la multitude des potentialités, il s'avère que le
nombre de figures utilisées
depuis le début de l'humanité, est relativement
restreint. En effet, en
étudiant l'évolution de la danse et de son
esthétique à travers les âges, j'ai
remarqué, entre autres exemples, une analogie incroyable
entre deux documents
distants de plusieurs millénaires : Ci-dessous, une fresque
égyptienne de la
Sixième Dynastie (vers 2 400 ans avant J.-Christ),
représentant une danse
extatique en l'honneur de la déesse Hathor, et, le
croirait-on, un tableau de
Seurat du début de notre siècle, illustrant des
danseuses de Cancan ! ...(
L'attitude de leur lancer de jambe, pratiquement identique ayant
pourtant une
signification et une connotation diamétralement
opposée : la première étant une
représentation rituelle et sacrée les ethnologues
assurent que le lancer de
jambe en l'air est l'antique figure d'un rite de fertilité
accompli par les
femmes et qu'ont pratiqué maintes races), la seconde,
totalement profane,
émanation d'une source de plaisir. Ceci prouve que l'usage,
en réalité, n'a
retenu qu'un petit nombre de figures, parmi toutes celles
proposées. L'on
pourrait aussi comparer un piétinement pesant et
obstiné de certaines danses
Primitives à la démarche des danses d'Asie, d'un
sourcil mobile à une hanche
flexible, d'une main éloquente à un orteil nu,
chaque partie du corps est
vivante ... LES PREMIERS
GESTES ET PAS : DÉPLACEMENT-GIRATION-SALTATION LA MARCHE EN
ROND (SYMBOLE DU
CERCLE) Une des
particularités de l'homme, par rapport à
l'espèce animale, réside en sa
verticalité.
Ses premières aspirations dans le domaine du mouvement,
furent le déplacement,
la saltation et la giration. Le principe essentiel du
déplacement est contenu
dans la marche : nous la retrouvons partout et à toutes les
époques et
civilisations qu'elles soient primitives ou
évoluées, profanes ou rituelles. Huit mille ans
avant J.-C., une scène gravée dans la grotte
d'Addaura, près de Palerme,
représente la plus ancienne figuration de danse en groupe :
La marche de sept
personnages autour de deux centraux, formait une ronde allant de la
gauche vers
la droite comme celle des astres : le Soleil et la Lune. Faut-il y voir
une
danse cosmique ? C'est, en tous cas, une préfiguration de
celle qu'exécutaient
les prêtres en Egypte, quatre millénaires plus
tard. «Au moment où la nuit
commençait à pâlir et que
s'éteignaient les astres dont la danse céleste
était
l'image même de la nature, à l'aube, les
Prêtres rangés autour de l'Autel,
dansaient majestueusement, et leur ronde simulait le Cercle du
Zodiaque. «Alors
commençait la danse de l'Etoile du matin, et ce ballet
symbolique, contemporain
de la naissance de l'astronomie, enseignait aux enfants de l'homme, par
le
mouvement figuré des planètes, les lois qui
régissent le cycle harmonieux des
jours et des saisons» ... Cette danse
astronomique, faisant partie de l'initiation aux Mystères
d'Isis, n'était pas
la seule pratiquée par les Egyptiens : les prêtres
de Memphis et de Thèbes
dansaient aussi autour du Boeuf Apis. L'on trouve bien d'autres
manifestations
de danse en cercle, à des époques bien
différentes. Citons, par exemple : la
danse Mystique des Druides, qu'ils interprétaient en nombre
impair, glorifiant
les astres. Et puis, il y a toutes les marches en forme de procession,
avec des
parties chorégraphiques : telles, les pleureuses, sorte de
coryphées, qui
accompagnaient les funérailles, ou celles que les
bas-reliefs des temples nous
retracent, comme à Louxor, où des danseurs
à massue ou à boomerang figuraient
le cortège de la visite qu'accomplissait le Dieu Amon,
venant de Karnac, ou ces
prêtres-danseurs, dits «Mouou» que l'on
voit depuis l'Ancien Empire, IIIème
millénaire avant notre Ere, relayer les danseurs de
cortèges funèbres pour
aider les morts dans leur initiation à la vie intemporelle.
Plus près de nous,
les marches traditionnelles des pèlerins étaient
considérées, par certains,
comme des danses : Il suffit d'observer le chemin en forme de
labyrinthe comme
il en existe dans certaines cathédrales, pour s'apercevoir,
comme à Chartres,
qu'en suivant son tracé, avec ses angles droits et ses
formes géométriques,
l'on obtient réellement des pas.
Après
avoir
évoqué la marche comme premier
élément du mouvement collectif, son
déplacement
et sa signification à travers quelques exemples, son
prolongement et le
symbolisme du sens giratoire, ceci nous amenant directement
à explorer la
giration, en tant que technique particulière, amenant
à l'extase. Saint
Ambroise, Evêque de Milan au IVème
Siècle, s'exprimait ainsi : «Et tout comme
l'acte physique de la danse dans le tournoiement éperdu des
membres, donne au
danseur le droit de prendre part à la ronde
sacrée, de même, le croyant qui
s'abandonne à l'extase de la danse Spirituelle, acquiert le
droit d'entrer dans
la ronde universelle de la création». Dans la grotte
dite des «Trois Frères», une figure
gravée et peinte de l'époque
néolithique,
situe la première manifestation d'un homme, indiscutablement
en action de
danse, dont l'abbé Breuil, qui l'a découverte, a
relevé les particularités
suivantes : La position de cet homme prouve qu'il exécute un
mouvement de
giration sur lui-même, réalisé par un
piétinement de plain-pied, or, la
constitution anatomique des hommes de cette époque
étant, selon les
spécialistes, analogue à la nôtre, les
effets psychosomatiques de ce
tournoiement sont ceux que chacun peut expérimenter : la
perte du sens de la
localisation dans l'espace, le vertige, une sorte de
dépossession de soi-même,
une extase au sens étymologique du mot. Il faut
remarquer, comme une analogie éloquente, que partout dans le
monde et à toute
époque, y compris la nôtre, les danses
sacrées par lesquelles les exécutants
veulent se mettre dans un état «second»
où ils se croient en communion directe
avec un esprit, se font par tournoiement. Les chamans, les
lamas, les derviches tourneurs, les exorcistes musulmans, les sorciers
africains, tournent sur eux-mêmes dans leurs exercices
religieux qui les mènent
à un état de transe provoquée par la
danse comme «tournoie», le danseur des Trois
Frères. LE
CHAMANISME Pour le chaman,
c'est par une technique archaïque de l'extase pratique,
c'est-à-dire voulue,
qu'il entre en transe, et c'est seulement à ce
moment-là qu'il peut entrer en
communication avec les esprits et entreprendre son voyage cosmique. Il
ne le
fait pas par souci métaphysique, ni par désir
personnel ou par amour de Dieu,
mais par la volonté d'obtenir des résultats
concrets, par exemple : la guérison
d'uchaman (à la fois chef, sorcier, médecin et
premier danseur), est la communion
avec les forces qui animent la nature. Le premier
élément de la danse chamanique (le chamanisme
n'étant pas une religion), est un
tournoiement autour d'un centre. Ce tournoiement permet de s'identifier
ou de
s'intégrer au Cosmos et de reproduire le mouvement des corps
célestes. Les
circumambulations rituelles veulent imiter le cours apparent du soleil.
Il ne
fait pas de doute que ces mouvements circulaires sont cosmiques, leur
nombre
d'abord le prouverait : 3-7-9, chiffres sacrés chez les
Altaïques se rapportent
aux 3-7-9 planètes et aux 3-7-9 étapes de
l'Univers du Ciel. L'ISLAM
: LES DERVICHES TOURNEURS ET LE SOUFISME Quant aux
derviches tourneurs, nous retrouvons les mêmes principes
évoqués précédemment.
Pénétrant plus profondément dans
l'étude du Soufisme, nous découvrons qu'il
existe de nombreuses analogies avec notre Ordre : Si l'on regarde
attentivement
le plan schématique d'un Sama-Khana, c'est-à-dire
le lieu où se réunissent les
Derviches, il y a bien des affinités avec nos Temples,
chaque officiant ayant
une place bien déterminée et orientée,
sous l’œil vigilant du Cheikh, leurs
déplacements étant réglés
d'une façon très précise. Nous
retrouvons les termes
de Vénérable Maître, de
daître, de Frères, etc ..., il y a plusieurs
étapes
dans la vie du Derviche, avant et après son noviciat, il y a
aussi plusieurs
degrés dans la pratique du Samâ. Le Samâ
est interdit aux hommes qui sont
dominés par les passions de leur âme et c'est par
l'ascèse qu'ils parviendront
à les maîtriser. Pour le
derviche, le fait de tourner indique l'adhésion de l'esprit
à Dieu par son
mystère et son être. Le mouvement circulaire de
son regard et de sa pensée,
ainsi que la pénétration par lui des
degrés existants, sont autant
d'éléments
qui constituent l'état d'un «Chercheur de
Vérité». Ces sauts du derviche
indiquent qu'il est attiré du degré humain vers
le degré unique et que les
Etres acquièrent de lui des effets spirituels et des appuis
lumineux. Lorsque
son esprit a dépassé les voiles et atteint les
degrés de la rectitude, il
découvre sa tête. Quant il est
séparé de ce qui n'est pas Dieu et est
arrivé à
Dieu Très-Haut, il retire une partie de ses
vêtements ... Il est
absolument impossible de traiter toutes les danses ayant un
caractère sacré,
symbolique ou rituélique qui enrichissent l'histoire des
peuples et il faut
comprendre que je fus obligé de faire un choix. Cependant,
il est intéressant
de constater qu'il existe toujours, à la base de la
recherche de ceux qui les
pratiquent, malgré une origine très
différente et souvent fort éloignée,
les
mêmes aspirations : le détachement des
contingences humaines et matérielles
vers la spiritualité, l'évasion de la Terre pour
le Cosmos, la recherche du
Divin, de l'Identité Suprême, l'Unité
... rejoignant ainsi en haut de la Pyramide
tout ce que nous apprenons en Maçonnerie au fil de notre
évolution dans le
chemin de la Connaissance. LES
DANSES SACRÉES ORIENTALES : CAMBODGE ET CHINE Les danses
orientales, en ce sens, sont très significatives, ayant
toujours à la base un
caractère sacré. C'est pourquoi,
parallèlement, il faudrait étudier aussi leurs
religions, tellement ces deux entités sont indissociables.
Que ce soit en
Chine, au Japon, à Bali, à Java, en Birmanie ou
au Cambodge, elles sont, pour
nous européens, très hermétiques, et
nous ne pouvons en saisir le véritable
sens. Leur
particularité, par rapport aux normes occidentales,
réside en leur caractère
statique, dont les positions, à l'opposé des
nôtres, sont concentriques,
c'est-à-dire repliées vers
l'intérieur. Notons que, si les rondes
évoquées
précédemment étaient toutes, en
Occident, orientées dans le sens des astres,
allant de gauche à droite - comme c'est le cas en loge
bleue, lorsque le
Vénérable Maître et les deux
Surveillants procèdent à l'allumage des Trois
Colonnes, lors de l'ouverture des travaux, en Orient, elles tournent
dans le
sens contraire. Statiques, mais pas figées, ces danses ont
tout de même un
mouvement, bien qu'il se manifeste d'une manière
inhabituelle pour notre oeil. La danseuse
animée d'une sorte de frisson dans le repos, semble craindre
de «déplacer les
lignes» pour parler comme Baudelaire. Elle se
déplace par modulations
discrètes, ces mouvements n'étant que des
transitions pour passer d'une pose à
une autre. Je ne parle évidemment pas des danses de combat
qui sont des
exceptions. Si nos danses
sont, par essence, exécutées par les pieds et
avec les jambes, chez
l'Asiatique, au contraire, les pieds n'assument pas un rôle
prépondérant, étant
d'ordinaire nus et collés au sol. Par contre, les bras, les
mains, la tête, le
buste entier, toujours en mouvement, même dans la station de
repos, prennent,
ici, une part immense. La flexibilité des bras, des poignets
et des doigts,
avec leurs multiples combinaisons, compose un aspect frappant du
système asiatique,
dans un langage minutieusement fixé et codifié.
Ce langage, sans perdre son
sens symbolique, devenant simplement messager d'une beauté
décorative pour le
non-initié. Ayant eu
l'occasion de voir le Ballet Royal Cambodgien, je fus frappé
par la concentration
de ces danseuses Khmères : Presque immobiles, telles des
fresques des Temples
d'Angkor, expressives en des gestes savants, doigts
retroussés, genoux ployés,
taille et cou doucement infléchis, l'extrême
lenteur du déroulement, l'extrême
hiératisme des gestes, laissaient présumer un
symbolisme profond, totalement
inconnu pour le profane que j'étais. Pour arriver
à
ce degré de perfection, ces jeunes filles, choisies parmi
l'aristocratie,
passaient par plusieurs phases d'évolution allant de
l'apprentissage jusqu'au
jour de l'ultime cérémonie où elles
subissaient une véritable initiation.
Présentées toutes jeunes aux monitrices, les
petites filles poudrées et
fardées, munies de bouquets de fleurs tressées,
étaient soumises d'abord à
l'approbation du Souverain, faisant devant lui le Salut Ancien,
l'Anjali
Indien, les mains jointes à la hauteur du visage. C'est un jeudi
que commencera l'apprentissage, jour faste, placé sous la
protection du Génie
de la danse. Dès lors, pendant des années, de
longues séances scandées par la
baguette de rotin seront consacrées à des
exercices d'hypertension des bras,
des mains et des jambes, dont la signification dépasse de
beaucoup la volonté
d'assouplissement. La
désarticulation permet seule à la danseuse de
s'évader des gestes humains et
d'accomplir des évolutions mythiques : coudes en dehors,
mains retournées,
jambes dans la position de «l'envol», ce n'est pas
acrobatie gratuite, mais
imitation des êtres surnaturels. Lorsque les monitrices
jugent que leurs élèves
ont acquis l'habileté désirée, elles
les préparent à l'importante
cérémonie qui
feront d'elles de vraies «Lokhon», danseuses
consacrées, danseuses
professionnelles. Je passerai sur
certains détails, pour aller vers l'essentiel. D'abord par
groupes restreints, elles dansent sous des masques. Chaque geste ayant
une
signification codifiée,
stéréotypée. Attitudes presque
immobiles, maintenues en
suspens, équilibres difficiles, ici statique et dynamique
s'opposent, mesures,
silences et points d'orgues s'enchaînent. Rien de plus
savant, de plus concerté
que cette expression de la danse. Rien de plus conventionnel que ce
langage,
quintessence du langage par le geste, et pour cause : C'est la
pantomime de
l'Irréel et rien n'y doit être exprimé
selon les normes humaines ... L'INDE
: LE BARAT-NATHYAM - CIVA ET KRISHNA L'origine de la
danse hindoue se perd dans la nuit des temps, mais elle
était toujours, depuis
ses débuts, une forme de culte, un moyen de communiquer avec
l'Esprit Suprême,
de s'unir à lui. Que ce soit dans
le Barat-Nathyam ou à travers les Dieux danseurs Civa ou
Krishna, dans toutes
les danses de l'Inde, s'inscrit en filigrane l'idée que le
Manifesté n'est que
le symbole du Non-Manifesté ; tout ce qui arrive dans le
temps a son équivalent
dans l'éternel et l'initié seul peut distinguer
ce qui les joint l'un à
l'autre. Pour le profane,
les mouvements du danseur peuvent être beaux et
stylisés, mais pour celui qui
saisit la signification des «Mudras» et les secrets
de l'Abhinaya», les doigts
effilés du danseur racontent l'histoire de la
création : Les battements du
tambour brisent le mur qui sépare le tangible du
mystère et le danseur devient
réellement un
«dévadàsa», un esclave de
Dieu qui révèle à chacun l'Ultime
Réalité. En Inde, lorsque
la Fête est dédiée aux Dieux, la danse
est prière. Pour les Hindous «le corps
qui danse est visité par Dieu», car, pour eux,
«l'âme n'est pas à distinguer du
corps». Dans l'expression de l'unité organique de
l'homme et de la nature,
l'Inde a fait de la danse de Civa, l'image la plus claire de
l'activité de
Dieu. Rodin, voyant un jour une image du Nataraja la déclara
la plus haute
conception sculpturale du corps en mouvement. Pour
délivrer
les âmes humaines de l'illusion, la danse de Civa a lieu au
Centre du Monde,
c'est-à-dire, le cœur de l'homme. Civa, le Grand
Yogi, le Seigneur du Monde est aussi Nataraja, le Roi de la danse. La
danse de
Civa a pour thème l'activité cosmique qui
crée et détruit l'Univers. LES
HÉBREUX Ayant
analysé,
trop succinctement, bien sûr, le symbolisme et le rituel des
danses sacrées
orientales et extrême-orientales, il convient d'aborder
maintenant les danses
des peuples qui sont à la source des origines liturgiques et
culturelles de
notre monde occidental. Pour nous,
imprégnés de civilisation
judéo-chrétienne, ce sont les Hébreux
qui, par les
textes bibliques, nous transmettent les premières
informations sur leurs rites
et leur gestuelle : accompagnement de la prière, adoration,
louanges, etc ... Contrairement
aux civilisations environnantes où les
représentations iconographiques, par les
fresques, les vases, et la statuaire, nous apportent la preuve exacte
des
figures et mouvements utilisés dans leurs danses, nous
n'avons, en ce qui
concerne les Hébreux, aucune attestation
archéologique, la loi religieuse
hébraïque interdisant formellement toute
représentation imagée. Ce sont donc,
par les écrits que nous pouvons nous faire une
idée sur les danses qui étaient
pratiquées et dont il est souvent fait allusion dans la
Bible : Dans le livre de
l'Exode (chapitre 15) relatant le passage de la Mer Rouge avec les
danses en
files conduites par Myriam la Prophétesse ; au chapitre 32,
les rondes sont
évoquées lorsque Moïse descend du
Sinaï trouvant le peuple en train de danser
devant le Veau d'Or, et, surtout, la fameuse danse de David, quasi-nu,
devant
l'Arche d'Alliance (Samuel chapitre 6- verset 5). L'on trouve aussi des
indications sur ce sujet dans les premiers livres de la
littérature rabbinique
et dans le Talmud en particulier. LA
GRECE Les Grecs ont
toujours tenu la danse en grande estime puisqu'ils lui
donnèrent le nom de «Nomos»
(règle, loi du corps, ou règle des mouvements du
corps), et qu'ils la
qualifiaient d'Art Divin. De sa naissance à sa mort, la
civilisation grecque
fut toute imprégnée de danse. A
Athènes, à Sparte, à
Lacédémone, elle était
regardée comme la science de tous les gestes, de tous les
mouvements, faisant
partie intégrante de l'éducation. Les
récits légendaires des Grecs placent tous
l'origine de leurs Danses et de leur art lyrique en Crète. C'est dans
«L'Ile Montueuse», selon le qualificatif
homérique, que les Dieux ont enseigné
la danse aux mortels, et c'est là que furent
réunis les premiers «Thiases»,
groupes de célébrants en l'honneur de Dyonisos.
Citons au passage que le geste
symbolique revêt en Crète une signification
particulièrement importante : en
général, on représente la danseuse
tendant le bras horizontalement, cassant
l'avant-bras au coude, en opposition, l'un vers le haut, l'autre vers
le bas ;
dans le premier cas, la paume est ouverte vers le ciel, dans l'autre,
vers la
terre. Toujours cette
relation Terre-Ciel, que l'on a remarqué chez les Egyptiens,
que l'on
retrouvera chez les danseurs dionysiaques, puis chez les Etrusques.
Précisons
que le langage des gestes, la chironomie des Grecs était des
mouvements bien
codifiés qui n'employaient pas que les mains, mais aussi
tout le corps et qu'il
fallait toute une étude pour les déchiffrer. Les
plus grands auteurs ont écrit
ou parlé sur la danse : Xénophon, Socrate et
Platon, en particulier. Pour les
Grecs, la danse était principalement d'essence religieuse et
spirituelle, don
des Immortels et moyen de communication. LA
DANSE DANS LA LITURGIE CHRÉTIENNE Dans la liturgie
chrétienne et plus particulièrement dans les
cérémonies pontificales de
l'Eglise Catholique, toute inspiration des rituels pour les costumes et
les
mouvements du clergé découle du Temple de
Jérusalem. Les processions de
l'introït, l'aspersion des fidèles, l'encensement
de l'autel, entre autres,
sont réglés comme des chorégraphies. A cet effet,
nous pourrions rappeler que la prostration, lors de l'ordination
sacerdotale
qui permet aux futurs impétrants de
«dépouiller le vieil homme», selon
l'expression consacrée, pour renaître à
l'homme nouveau, n'est pas sans évoquer
la mort initiatique. Mais il ne s'agit là que d'une
interprétation des gestes
symboliques et non de danses réelles. Pourtant, elles
ne manquent pas de s'illustrer tout au long de la
chrétienté, malgré
l'interdiction du clergé condamnant, à de
nombreuses reprises, les Danses et
les Caroles dans les églises : Par le Concile de Vannes en
465, puis de Tolède
en 587, par la Décrétale du Pape Zacharie, puis
à Avignon en 1209, à la
Sorbonne en 1444, enfin le Concile de Trente en 1562, lors de la grande
remise
en ordre de l'Eglise. Toutefois, les
Pères de l'Eglise Primitive ne semblaient pas, au
départ, hostiles à la danse,
considérant même qu'elle existait au
début du christianisme comme faisant
partie des rites. Citons : la Chronique de Saint-Martial de Limoges,
indiquant
l'organisation d'une «Choréa»
en 1205, puis une autre pour le départ des
Croisés. Carole encore à Sens, le soir de
Pâques, autour du puits du cloître :
archevêque en tête, les dignitaires du Chapitre
dansaient intercalés avec les
enfants du chœur, etc.... Dans une optique
un peu différente, évoquons aussi les danses des
brandons, qui avaient lieu le
premier dimanche de Carême, autour de bûches
enflammées et celles de la
Saint-Jean, nous concernant davantage, où les
fidèles décrivaient de grandes
rondes autour des feux allumés en l'honneur de
l'Apôtre ; ces deux
manifestations ayant une origine commune : Les Palilies romaines,
fêtes
purificatoires et le même symbole : celui du feu. Danse du
feu, encore, que
relate le Père de Charlevoix dans le journal de son voyage
en Amérique
Septentrionale, interprétée par cinq ou six
femmes, côte à côte sur la
même
ligne, se tenant fort serrées, les bras pendants, qui
dansaient et chantaient
jusqu'à l'extinction du feu. Dans certains
pays, et notamment l'Espagne, on danse encore dans les
églises et surtout
autour d'elles, à l'occasion des fêtes
traditionnelles. Qui n'a pas entendu
parler des Pénitents Blancs de Séville, des
Confréries de Burgos ou de
Saragosse, dont les grandes exhibitions ont lieu au cours des
processions de la
Semaine Sainte. Il y avait aussi la danse en chaîne ouverte,
et celle en chaîne
fermée. Autre
survivance, l'étrange procession d'Echternach au Luxembourg,
qui a lieu le
mardi de Pentecôte. Païenne à son
origine, cette Fête fut transformée par les
Bénédictins qui lui assignèrent un but
précis : l'imploration de
Saint-Willibrod pour la guérison des épileptiques
et des malades atteints de la
danse de Saint-Guy ! .. C'est à
partir
du XIIème Siècle que la danse fut bannie de la
liturgie ; elle ne survivra que
dans les Danses Macabres, danse de la Mort contre la mort, à
une époque de
hantise de la famine, de la guerre et de la peste. Au temps de la Peste
Noire
(1349), se multiplieront, avec des danses convulsives, les
phénomènes de transe
et de possession, en dehors de quoi, ne se développeront que
des danses
profanes. LE MOYEN-AGE Au Moyen-Age, la
danse est présente à tout moment : les moresques
et momeries, les mascarades,
carnavals et défilés, le danseur y apparaissant
sous diverses formes : en
saltimbanque, jongleur, et même montreur d'animaux savants,
comme un simple
exécutant profane. En fait, si l'on
étudie plus profondément leurs mouvements et le
contexte dans lequel ils les
exécutaient, l'on s'aperçoit que ces
«gens du voyage», tels les Compagnons
Opératifs, étaient en possession d'un
véritable savoir ésotérique et
initiatique. Ils se reconnaissaient par des signes,
véritables mots de passe.
Cette gestuelle acquise de longue date était transmise par
les Maîtres dans la
plus pure tradition orale, dans le même esprit que dans la
Maçonnerie où le
cheminement initiatique est ponctué par des gestes rituels
et symboliques
propres à chaque grade. Quant aux danses
compagnonniques, elles relèvent des mêmes
principes. LE
BAROQUE Parti de
l'Italie sous la Renaissance, le centre d'intérêt
de la danse se déploiera
petit à petit vers la France, sous l'impulsion de Marie de
Médicis. Le baroque
italien et français renferme une foule de détails
qu'il serait intéressant
d'analyser, mais cela nous entraînerait trop loin. Le premier
chorégraphe de l'histoire du ballet, Balthazar de
Beaujoyeux, réalisa en 1581
le «Ballet Comique de la Reine», point de
départ des ballets de cour. Il
définissait le ballet comme une combinaison
géométrique de plusieurs personnes
dansant ensemble, dont le dessin des mouvements au sol, vu du haut des
balcons,
loggias ou estrades, représentant cercles,
carrés, losanges, rectangles ou
triangles. Ce symbolisme des formes et figures
géométriques, allait donner
naissance, un peu plus tard, au système classique. LE
SYSTEME CLASSIQUE Le
Système
Classique, appelé également Système
Occidental, en opposition avec l'Oriental,
vit le jour au XVIIème Siècle, sous le
règne de Louis XIV. C'est aux
alentours de 1660 que furent codifiées les cinq positions
fondamentales et les
pas de base de la danse classique, par Charles-Louis Pierre de
Beauchamp,
Premier Maître à Danser du Roi, et compositeur des
Ballets de sa Majesté. La
particularité de la danse classique, réside
principalement dans son principe
d'en dehors, dont le grand théoricien Noverre disait qu'il
avait été dicté
fondamentalement pour des raisons d'esthétique. Une autre
interprétation, plus intéressante, fait remarquer
que Terpsichore a son
beau visage tourné vers l'extérieur, comme les
cinq positions de pieds du
danseur académique. Ces positions forment
l'élément de base de la grammaire
chorégraphique, point de départ et
d'arrivée de n'importe quel pas ou
mouvement. Ainsi, le danseur doit se mouvoir et s'exprimer physiquement
et
techniquement au rebours du commun des mortels. L'élévation,
but
essentiel du système, se manifeste partout ;
combinée avec l'amplitude et le
parcours, c'est l'âme de la danse classique. Ce dessein de
fuite, d'envol, tout le proclame à nos yeux. Non seulement
les grands temps en
l'air, mais aussi les pas vifs et légers de la danse
à terre. En fait, c'est
tout le psychisme qui est orienté vers le haut :
l'immobilité même fugitive, à
la vérité, des positions de repos, parle un
langage identique : la noblesse, le
lyrisme des lignes déployées.
L'élévation de la danseuse sur la pointe (au
XIXième Siècle, en plein Romantisme), qui hausse
l'interprète vers le ciel, la
fluidité des ports de bras donnant l'impression de gestes
allant vers l'infini,
sont autant d'images évoquant la même aspiration. Abstraite
combinaison de formes mouvantes, géométrie dans
l'espace, architecture animée,
caractérisent ce système autonome et
«parfait», qui, peu à peu, s'est acquis
une extrême précision, condition de sa
beauté. Moins encore que les autres
arts, il n'admet la médiocrité, ni
l'à-peu-près, car, la moindre
déviation ou
bavure compromet immédiatement l'harmonieux ensemble. Nous l'avons
remarqué, la Nature a fourni à la danse et
à l'homme les Positions,
l'expérience lui a donné les règles.
Goethe n'a-t-il pas dit «Personne n'ose
danser à la légère sans avoir appris
selon les règles». Cette
description idéalisée, peut-être,
prouve tout de même que cet art, devenu par
son évolution dépouillée de tout
artifice inutile, monte vers l'abstraction la
plus pure et atteint l'esthétique parfaite de la
Beauté, retrouvant l'Univers
de la Spiritualité et des forces qui dominent la
Matière. Mais on ne peut y
parvenir qu'avec rigueur, méthode et connaissance, dont les
exercices dans leur
langage codifié mais hermétique, forment un
rituel que l'on ne cesse de répéter
quotidiennement Après ce
long
parcours, retraçant les diverses interprétations
du symbolisme «des Pas et des
Gestes Rituels à la danse» dans l'histoire de
l'humanité, il est temps de
conclure. Définie
par les
philosophes comme étant «L'Art des
Gestes» par excellence, la danse est, selon
Jean-Clarence Lambert : «L'incorporation
de la volonté de participer toujours plus activement
à la Vie de l'Univers et
de la nostalgie de dépasser la condition humaine dans
l'accomplissement d'une
métamorphose glorieuse ...» - Présence de l'esprit dans la chair et manifestation spirituelle, - Expression spontanée des émotions et des langages humains, - La danse est éternelle ! Gilbert
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