La Bible, le
Livre à lire
entre les Lignes
Cette planche, voilà
bien longtemps que je désirais la concrétiser,
mais fige en statue de sel, mes idées sont
restées des années alignées,
inorganisées.
Paradoxe dans le titre, paradoxe dans la démarche. Comme
vous l'avez sûrement deviné, ce Livre n'est qu'un
Livre : La Bible. Ce qui est déjà une trilogie :
BYBLOS est la ville où fut trouvé le premier
livre. Et si je vous invite à aller au-delà du
texte c'est qu'il m'est apparu comme un écran cachant
l'essentiel.
En préambule, je voudrais préciser trois choses :
La première : j'ai cantonné ma
réflexion à l'Ancien Testament car il est le plus
ancien texte des trois religions monothéistes et leur tronc
commun.
La seconde : mon étude ne peut être que
parcellaire, l'oeuvre est immense, il serait impossible de
l’embrasser toute.
La troisième : bien que de culture juive je ne suis pas
contre Dieu, mais sans Dieu même s'il existait.
Athée privatif, je ne suis pas contre Dieu mais je n'ai pas
jugé nécessaire de l'inscrire comme
paramètre dans mon éthique. Et je ne cherche pas
à servir d'exemple. Je visite cette « Terra
Incognita » en explorateur, objectif :
lever du doigt un coin du voile qui cache toute religion, gnose ou
n'importe quel déisme.
Tout d'abord il n'existe pas un seul texte mais des textes ou bien ce
qui est le plus vraisemblable c'est le même texte qui
évolue au cours du temps et qui se modifie comme se modifie
imperceptiblement une langue au cours des siècles. Mais au
contraire de la langue qui s'enrichit en se transformant, le texte
sacre devient plus obscur et incohérent avec les coupes
sombres qui l'ont taillade au décours de bouleversements
dogmatiques.
Nous devons considérer le texte comme l'on
considère le rêve en psychanalyse.
C'est-à-dire que la réalité
même du rêve a moins d'importance que le
commentaire de l'analyse. Ce qu'il en dit évolue au cours du
temps.
Volontairement, j'ai limité mes recherches et le discours de
ce soir à des
« événements »
de la bible qui se laissent scruter à la lumière
des dernières données scientifiques et qui ont
valeur universelle, c.a.d., que l'on pourrait comparer avec des valeurs
mystiques d'autres civilisations.
En premier lieu la Genèse. Ou la cosmogonie de certaines
philosophies, le BIG-BANG des astronomes. Ensuite l'aventure d'Adam et
d'Eve, Eden face aux théories de l'évolution.
Dans la plupart des versions, la bible débute par la
création du ciel et de la terre par Dieu.
Pour une des Genèse les plus anciennes que j'aie pu
consulter, en Araméen, heureusement traduite, car pour moi
c'était de l'hébreu, le commencement de tout
n'est pas un commencement mais l'irruption de la présence
divine dans un état préexistant.
« Au début tout
n'était que TOHU et BOHU ».
Une excursion vers le lexique, nous apprend que TOHU et BOHU
étaient les monstres du désordre.
Dieu apparaît comme un organisateur plutôt qu'un
créateur.
Dans la tradition orale de la Kabbale même son de cloches, si
j'ose dire, la raison de l'existence, c'est que Dieu a
désiré voir Dieu. Ainsi, il y avait une
non-existence antérieure, de laquelle il est dit
littéralement : « Le visage ne
regardait pas le visage ». Dieu aurait
retiré le Tout Absolu d'un endroit, l'aurait en quelque
sorte contracté, pour permettre l'apparition d'un
vide dans lequel pourrait se manifester le miroir de l'existence.
Deux remarques, l'une physique et l'autre philosophique.
D'abord la remarque philosophique. Il est question de miroir de
l'existence et non de l'existence en soi. Il est question souvent du
reflet des choses rarement des choses elles-mêmes. Voila qui
rappelle le mythe de la caverne de Platon et qu'il ne faut pas prendre
la réalité pour son ombre.
En ce qui concerne la remarque de physique astronomique, la contraction
puis l'expansion du réel, cela sonne agréablement
à l'oreille des coupeurs de BIG--BANG en quatre.
Nous allons aborder ici quelques notions difficiles à
appréhender pour une simple vision humaine. Celles des
dimensions et de la forme de l'univers. En fait peu de postulats
permettent de s'y retrouver.
Premier et dernier postulat : la lumière et donc toute
perception se déplace en ligne droite.
Deuxième notion prouvée elle par Einstein, le
trajet de la lumière peut être infléchi
par tout corps pesant, des étoiles par exemple. Pour
simplifier, c'est comme le parcours sinueux des sondes spatiales qui
profitent de la gravité des planètes pour
à leur proximité reprendre de la vitesse comme la
pierre d'une fronde.
En fait nous pouvons nous imaginer une portion d'univers comme un drap
tendu aux quatre coins par quatre personnes. Une autre personne
disposant quelques galets sur le drap, créant ainsi des
déformations de la toile. La seule manière de se
déplacer, c'est le plan du drap avec des creux au voisinage
des astres.
Un trou noir étant un trou profond qui piège la
lumière. Comme une balle de golf arrivant à son
but.
On peut contourner le dogme de la vitesse de la lumière. On
sait que la gravité a une influence sur
l'écoulement du temps, elle le ralentit.
Deux horloges atomiques, l'une au niveau de la mer l'autre dans un
satellite finissent par diverger dans leur affichage.
On peut donc proposer que dans un trou noir la lumière
parcourt toujours 300,000km/s mais que sous l'influence de la
gravité immense le temps s'est presque
arrêté.
Il y a aussi la notion d'horizon d'événements
mais là on y serait encore demain.
Extrapolons à l'univers entier, sa masse est telle qu'elle
crée à grande échelle une courbure
régulière.
Nous pouvons maintenant donner une image en pâture
à notre imagination avide.
Celle d'un ballon en caoutchouc que l'on peut gonfler.
Maintenant faisons deux constatations : la 1ère, l'univers
n'est que le caoutchouc du ballon, la 2ième, en allant
toujours devant soi, on revient au point de départ.
De plus il est prouvé que le ballon se gonfle. Pourtant les
corps célestes semblent garder leurs positions respectives.
Comment cela est-il possible ?
Supposons que nous ayons dessiné au feutre des figures
géométriques sur la surface de caoutchouc. Le
ballon se tendant, les formes se distendent également et
leurs distances relatives sont les mêmes.
Autre point inhabituel à préciser : qu'y a t-il
dans le ballon ? Et à l'extérieur qu'y a t-il? Eh
bien il n'y a rien, cela n'existe pas. Le ballon crée la
réalité au fur et à mesure qu'il se
gonfle.
Nous voici donc en totale compatibilité avec la vision du
monde de la première Kabbale. L'esprit divin se retire pour
laisser la place à la matière.
Revenons à Einstein et à sa théorie
générale de la relativité. Il n'a pas
pu aboutir. Il cherchait une unicité à toutes les
forces qui contrôlent l'Univers, du plus petit objet aux plus
grandes galaxies en passant par le temps. S'il avait réussi,
cette équation primordiale et unique, comment se serait-elle
appelée ?
Probablement Dieu, l'Etre Suprême, le Grand Architecte de
l'Univers.
Au fond Einstein était très mystique, ce qui peut
expliquer l'orientation de son oeuvre. La théorie des
« quanta »
de Max Planck qui laisse objectivement une part d'inexpliqué
n'a pas été encore mise en défaut. Par
principe, plus on connaît un objet dans son apparence et ses
dimensions moins on sait ou il se trouve et réciproquement.
C.A.D. que si on connaît sa trajectoire nous ne pouvons plus
définir l'objet.
Ces deux grandes théories en parties antagonistes
laissent-elles supposer qu'Einstein croyait au ciel et que Planck n'y
croyait pas ?
A ce point de mon exposé, permettez-moi de vous faire part
de ma réflexion personnelle en ce qui concerne les
théories. La dernière chassant à grand
fracas et dans la honte la précédente.
Dans ce dessein, je vais vous raconter une anecdote.
A Florence, à la Renaissance et comme partout ailleurs, on
expliquait le fait qu'aspirant dans un tuyau, l'eau si trouvant,
montait, par cette affirmation péremptoire donc
définitive « La Nature a
horreur du vide ». Ce qui nous
paraît aujourd'hui comme une énormité
avait force de Loi puisque jamais mise en défaut. Et les
plus belles fontaines avaient vu le jour grâce à
ce principe.
Seulement ce jour-là les fontainiers essayaient d'aspirer
l'eau à plus de 10.33 m de profondeur et la Nature se
refusait à combler le vide restant.
Il fallut bien essayer de comprendre ce qui se passait.
Découvrir la pression atmosphérique et construire
des pompes foulantes pour franchir ses limites.
Comme dans la théorie des ensembles, la théorie
scientifique n'est-elle que cette ligne enfermant des points de
même nature qui ne sont que des faits similaires simulant une
seule famille ? Un jour une brebis galeuse est découverte
hors du giron de la théorie. Celle-ci perd sa
crédibilité. Une autre théorie
apparaît, plus large, qui annexe
l'étrangère, l'exotique.
Les théories ont-elles deux fonctions ? La
première, de nous offrir de façon
précaire un mode de calcul tout à fait pratique
et réel. La deuxième, de nous rassurer, en nous
faisant croire que le monde est décryptable.
Pour les kabbalistes, le monde est en effet décryptable, car
Dieu se contractant pour permettre au réel de se
répandre a laissé une signature en toutes choses.
Ce signe divin réside dans les proportions des solides qui
composent l'Univers, et dans les nombres qui permettent de calculer
leurs dimensions. Certains de ces sombres se trouvent investis des lors
d'une fonction qui dépasse la simple utilité de
calcul et de dénombrement d'ou l'abondance des nombres d'Or,
de nombres maléfiques, des nombres
bénéfiques.
De l'Ancien Testament au Nouveau, des nombres se répondent
en écho. 7 plaies d'Egypte et 7 pêchers capitaux.
Ici Isolement purification de 40 ans, 40 jours pour les
évangiles.
C'est également Dieu qui a donné les dimensions
et les directives pour la construction des temples qui sont
sensés être une réplique en
réduction de l'Univers. Non seulement est une
réplique de son architecture mais également une
réplique de sa création. C'est donc en
espace-temps qu'il faut décrire. Et les piliers des temples
égyptiens, du temple de Salomon, et par voie de
conséquence de nos propres temples ne servent pas seulement
à soutenir le toit
ou la voûte étoilée. Ils jalonnent le
trajet qu'a emprunté l'éclair de la
création ou si vous préférez, ils sont
les témoins du BIG-BANG. Ces piliers, au nombre de 10, sont
à la fois réceptacles d'énergie de
l'éclair originel, vertus et nombres. Leurs noms sont entre
autres :
Sagesse, beauté, miséricorde, rigueur. Trois sont
utilisés au rite écossais pour encadrer le
tableau de la loge.
Ils sont plus connus sous le nom de SEPHIROT, ensemble ils constituent
l'arbre de vie. Cet arbre remarquable, comme ses semblables, se tient
debout. Et la Lumière le matin vient évidemment
de l'Orient. Au matin du magicien elle vient d'en haut : les piliers
deviennent des échelons. Entre BOAZ et JAKIN, nous sommes en
bas, la lumière qui vient de l'autre
côté d'au-dessus et non de l'Est semble nous
inviter en éclairant la première marche
à refaire en sens inverse le trajet initial de la
création afin d'accéder à quelque
connaissance.
L'arbre ne nous cachera pas la forêt, car tout naturellement
nous allons faire quelques pas dans le jardin d'Eden.
Mous arrivons ici à un point de notre lecture du Livre qui
exige toute notre attention, en effet le texte est censure, caviarde,
certaines lignes sont même entièrement blanchies.
Nous soupçonnons que dans le vaste interligne il y a eu
quelque chose.
Quand il est question de la création de l'homme, il est
écrit : « Dieu créa
l'homme à son image. Mâle et femelle il les
créa. »
Plus loin, il est à nouveau question de la
création de la femelle à partir de
la côte d'Adam.
Pourquoi cette répétition ? Pourquoi la femme
a-t-elle été sortie deux fois du néant
? Une fois égale de l'homme, une fois
inférieure.
Tout simplement par ce qu'il y a eu 2 femmes et que peu de textes font
état de la première. Que le paragraphe la
concernant a été supprimé. Les phrases
se raccordent mal et laissent transparaître la supercherie.
Il est possible de retracer la brève histoire de cette
première femme qui n'était pas Eve et se
prénommait Lilith. Egale de l'homme, elle prit
bientôt tant d'indépendance qu'il fallut
s'en débarrasser et l'envoyant dans les abîmes de
la mer.
Deuxième essai, voici Eve, inférieure
désormais ce qui arrange bien le patriarcat. Quoique,
certains traducteurs pointilleux avec l'araméen ont
découvert que Dieu n'avait pas sorti Eve de la
côte d'Adam mais l'avait mise à son
côté.
Ensuite il a fallu quatre mille ans à la femme pour obtenir
son émancipation et encore pas partout.
Maintenant, comme Eve, succombons à la tentation du serpent.
Au jardin d'Eden, il y avait 2 arbres remarquables. L'arbre de vie que
nous avons déjà admiré. Et l'arbre de
la connaissance dit l'arbre au serpent, également l'arbre de
la tentation.
Revenons donc à la tentation. On nous dit textuellement que
Dieu avait interdit à Adam et Eve de goûter les
pommes de l'arbre de la connaissance : la connaissance est aussi la
11ème SEPHIRA ou sphère d'énergie
apparaissant en filigrane sur l'arbre de vie. Cet arbre de vie bien
qu'ayant ses racines posées sur le jardin d'Eden n'en
faisait pas partie intégrante. Ses branches montaient
jusqu'au ciel. Le conseil du serpent n'était pas si mauvais
car consommer la pomme de l'arbre de la connaissance permettait
d'accéder directement à l'arbre de vie de vie et
donc de remonter à Dieu. Il y avait donc une sorte de
passerelle.
Qu'arriva-il donc à ce couple
désobéissant ? Ils furent chasses du paradis
terrestre, ils durent travailler et surtout ils devinrent mortels. Un
ange leur barra le retour vers l'Eden avec une
épée flamboyante car s'ils avaient pu consommer
les fruits de l'arbre de vie l'immortalité leur
était définitivement acquise.
Que faut-il comprendre en vérité ?
Peut-être que cette connaissance qu'Adam et Eve ont obtenue
ne concerne que leur état de mortels. Mortels ils
l'étaient déjà comme les autres
animaux qui peuplaient non l'Eden mais tout simplement la Terre. Ils
ont simplement eu la révélation que, bien que les
jours s'écoulent dans l'insouciance, égaux
à eux-mêmes, un jour, ils mourraient. C'est ce qui
fait toute la différence entre un animal ressemblant
à l'homme et
l'homme lui-même.
Non, ils n'ont pas été chassés d'un
lieu beni. La rivière serpente toujours au même
endroit. Les oiseaux chantent toujours aussi juste. C'est dans leur
tête qu'il fait noir. C'est seulement cette certitude de la
mort et l'angoisse qu'elle génère qui est le
moteur d'une activité intelligente qui ne se
résume pas à de pulsions instinctives
innées comme boire, manger, se reproduire.
Cette connaissance est une déchéance qui
paradoxalement élève au-dessus des autres
vivants.
Vercors dans son livre « Les animaux
dénaturés »
évoque ce passage de l'animal à l'homme, cette
étincelle qui fait toute la différence. Et quand
il parle d'animal dénaturé, il ne s'agit pas
d'être perverti mais d'être
démarqué de la nature.
Voici donc l'homme, il a froid. Il a pu couvrir son corps de peaux de
bêtes. Mais il a les os transis jusqu'a l'âme, et
personne ne pourra le réchauffer. Il est loin le souvenir du
paradis perdu.
Il n'y a plus de réponses aux questions. Et les questions
reviennent inlassablement.
Elles ne sont que 3 et torturent les croyants et les incroyants. Les
mystiques et les athées. Les profanes et les
Francs-Maçons.
Ces questions ont leur fondement dans la certitude de la mort.
« Qui suis-je, d'ou vins-je, ou
vais-je ? »
Ne nous leurrons pas, chacun à sa façon essaye de
remplir le vide que la nature ne comble pas. Beaucoup se reproduisent.
Plus encore prient. D'autres font de la politique, du syndicalisme,
écrivent, tournent des films, tracent des planches dans les
loges.
Ah ! Ne pas mourir tout à fait !
Tout ne tient même qu'en un seul mot. Pour vous le confier,
je vais vous divertir un instant, relâcher votre attention et
vous conter une légende :
Il y avait au Moyen-Âge, dans le vieux ghetto de Prague, un
rabbin fort éclairé qui sut rester sur le fil
étroit qui sépare l'autorise de l'interdit. Il
connaissait bien la Kabbale et son sens cache. Et il savait lire entre
les lignes de la Bible.
Il avait compris l'enseignement :
« Si tu peux, essaie de comprendre comment
les choses sont arrivées. Mais surtout ne singe pas le
Grand-Oeuvre. »
C'est toute la différence entre la face blanche de la
Kabbale qui donne les clefs de la connaissance et sa face noire qui
ramène les démons du fond des abîmes de
notre imaginaire.
C'est pourquoi, les Musulmans ne voulant pas plagier Dieu ne
dessinent pas de figures humaines. C'est pourquoi le mot
inscrit dans le triangle, ne veut surtout pas nommer Dieu.
YHVH pourrait être interprété par : 'Je
serai celui qui sera'.
Donc, ce fameux rabbin voyant que ses correlégionnaires
subissaient des exactions de la part des soldats tchèques
décida de créer un Golem.
Il rassembla de l'argile, lui donna forme humaine, et pour l'animer lui
dessina sur le front un mot sacre.
Aussitôt le Golem se remplit de vie. Invincible, il
protégea les habitants du ghetto et remplit
également de menus travaux domestiques du rabbin.
Le rabbin avait transgresse la Loi puisqu'il est interdit refaire
l'oeuvre de Dieu. Aussi des la paix revenue, il désira faire
retourner sa créature à la poussière.
Le Golem s'y refusa car il avait fini par se prendre vraiment pour un
homme. Le rabbin dut ruser car le Golem était bien
décidé à vivre sa vie.
Le Rabbi, alors, effaça la 1ère lettre du mot
sacre inscrit sur le front du Golem.
Celui-ci aussitôt s'effondra sur lui-même et il
n'en resta plus qu'un peu de terre.
Le mot sacre était « EMETH »,
la Vérité, l'impalpable.
En enlevant la première lettre le mot devenait
« METH », ce
qui veut dire « mort ».
Il n'y a vraiment qu'un pas qui sépare le sommet du savoir
de l'abîme et du néant.
Il faut vraiment peu de choses pour qu'un être de chair et de
sang se réduise à un légume si on lui
retire le souffle sacre qui l'anime.
Nous sommes tous des Golems. Nous croyons nous, plus que cela et un
grain de sable détruit l'édifice provisoire que
nous avions pris pour l'image de Dieu.
J'en arrive à la fin provisoire de cette planche.
Il n'y aura pas de conclusion. Bien évidemment, chacun
tirera la sienne suivant sa propre trajectoire.
Quelques lignes de force perdureront à notre divagation de
ce soir. Peut-être ?
Et un enseignement peut émerger des textes sacres
même si on n'est pas croyant.
- Le premier point, c'est qu'il est primaire de chercher dans des
contradictions l'occasion de rejeter en bloc les textes sacres.
- Le deuxième point c'est que le mysticisme essaie d'apaiser
l'angoisse de la mort et c'est peut-être sa
finalité.
- Le troisième point, c'est que les vraies questions sont
peu nombreuses. Et que les poser est plus important que d'attendre une
réponse.
Je finirai pourtant par deux réponses.
La 1ère a une question que vous ne me poserez
peut-être pas. Non je ne crois pas plus en Dieu
après avoir écrit cette planche.
La 2ème réponse, je l'ai trouvée dans
le songe de Jacob. Jacob avait rêvé d'une
échelle qui montait au ciel et que parcouraient des anges
pour se hisser vers la lumière. L'étonnant
c'était que les anges, bien qu'ailes, gravissaient les
degrés un à un. Cela soit un exemple pour notre
quête initiatique.
J'ai dit.
G\ C\
|