L’Exclamation
Ecossaise
Vénérable
Maître et vous tous mes frères en vos grades
et qualités
Ce
soir je vais vous parler de l’histoire véridique,
et
authentique de l’exclamation écossaise
Ceci
se passe en 1716 ( bien avant Ménilmontant ) dans le comtat
Venaissin et
particulièrement Avignon, qui fut ( vous le savez)
jusqu’en 1792 enclave
papale, donc hors du territoire national français.
Les
Ecossais, les vrais écossais, (eh oui ! avec kilt,
calot, et tout et tout
le reste) venaient d’arriver dans la bonne ville
d’Avignon en compagnie
du prétendant au trône des Stuart.
C’était la bonne et vieille
garde Ecossaise comme chacun sait.
Il
furent chargés de garder le pont d’Avignon (vous
savez ! celui à qui il
manque des arches ! ). A cette époque le pont
était entier
Les
péages existaient déjà, ce qui est
peut être inutile de rappeler, mais un
rappel historique est souvent nécessaire car il n'y a rien
de
nouveau sous le soleil comme le dit l'ecclésiaste qui
n'était pas écossais lui!
Il
fallait payer son écot (sa cote part) pour aller
d’Avignon en France et
inversement (traverser le Rhône vers
Villeneuve LEZ Avignon).
Arrive
un de ces anciens bateliers du Rhône comme on en rencontrait
autrefois, le garde Ecossais lui demande oseille, oseille, oseille
.(oseille écrit en très vieil
écossais ozaï..) ( il lui
répète trois fois car l’homme
était un peu sourd de
l’oreille il compris d’ailleurs
oreille ! oreille
Il
faut ici ajouter une précision importante, ce mot
oseille en
français, désignait aussi bien une plante bonne
à faire la soupe ( d’où
l’écot,
exigé lors des agapes ), mais aussi populairement une
tromperie (
expression : « il veut nous la faire
à l’oseille » ce qui
n’a
rien à voir avec la soupe )
Ajoutons
que dans la vieille, très, très vieille
langue écossais, mais alors
très très vieille ! il traduisait
surtout une exclamation
de la part de ceux
qui n’avaient pas un radis. (
ce n’était pas une
acclamation !
parole d’écossais dur du radis)
Ce
terme traduit d’ailleurs ( et d’ici) plusieurs
choses ; la
plante connue pour sa racine que l’on mange crue ( ce qui
n’a rien à voir avec
celle du Rhône) en langue d’Occitanie (
libre) c’était des
rameaux entrelacés dans une claie pour abriter des
vaches, et en vieil
écossais pauvre « ne pas avoir de
pécule » ( en un mot sans cela
c’est une autre expression); Et chacun
connaît le coté un peu
thésauriseur et pingre des écossais
d’Ecosse!
Cela
dit le vieux batelier du Rhône un peu sourd, jetant
son chapeau en l’air
et tapant du pied lui répondit ( c’est ce con
rapporte ) : «
A bas la cagnotte ! sans peur vivra
»,( peut être
« sans père vivant »
ou « sapeur vivra »on
ne sait plus) ce qui fut traduit en vieil
écossais par :
« à bas la calotte
semper vivat »
car le garde avait vu le chapeau à bas.
Il
faut ajouter qu’en langue d’Oc le mot
calota désigne aussi bien
le béguin qui fut autrefois une petite
coiffe s’attachant
sous le menton par une bride ( d’où
l’expression la bride sous le cou), c’est
aussi une passion amoureuse, ainsi qu’un terme (qui
n’est pas une
fin en soi) désignant le
prépuce,( ce qui la met en relation avec
la circoncision ) mais c’est aussi un groupe de
personnes formant une
sorte de clan, ou de club comme on en rencontre
encore chez les
écossais anciens qui n’acceptent pas
n’importe qui, de plus ce terme sert
aussi à désigner la fiente
attaché aux poils des animaux ou à
celui des calots( on ne sait pas si le chapeau du vieux batelier en
avait …)
Par
contre l’histoire précise
qu’un jour tous les écossais,
après avoir bu( beaucoup…ne dit –on pas
boire comme un écossais ?),
non pas du whisky, mais du bon vin de France ( de Châteauneuf
du Pape pour être
précis) se mirent à faire une
ronde sur le pont d’Avignon, non pas
en chantant les paroles folkloriques que l’on
connaît, mais en
criant , gueulant, levant la gigue haut, gesticulant braillant
très fort :
« oseille
oseille, oseille sans peur vivra»
jetant leurs calots en l’air ils
s’exclamèrent : « à bas la calotte »
et
tapant du pied (gauche), ce qui devait arriver! arriva une
arche
s’écroula ?
Eh
oui depuis ce jour le pont fut amputé, de sa « royale
arche » (eh oui
d’où toutes ces
expressions et termes que l’on
connaît…..
Car
il ne faut pas croire ceux qui disent que c’est une crue du
Rhône qui emportât
une partie du Pont. Ce ne sont pas non plus les écossais qui
l'emportèrent, non
plus. Ce n’est pas exact .non ! non !
non ! ne le croyez
la véridique histoire. est celle là .
Depuis
tous les francs maçons de France de
Navarre et d’ailleurs reprirent
dit-on ce qui devint l’exclamation écossaise.
Exclamation prononcée par celui
qui est depuis devenu le trésorier de la Loge et qui criait
en fin de
tenue ( à
l’époque) : Oseille,
Oseille oseille ! (
invitant les écossais radins
à payer leur écot) les autres FF
désorientés ( ceux du grand Dez
Orient) excédés et
réactionnaires ajoutèrent : A bas
la cagnotte »
afin de ne pas trop thésauriser ;
depuis cette exclamation devint chez eux par substitution de
,mots
au lieu de abat la calotte ( c'est
à dire le chapeau ) devint
« à bas la cageotte »
exclamation sans aucun sens commun ….
Vous
connaissez la suite
Tiré
des Archives de la Bibliothèque du musée
Guillemets à l’Orient de
Parenthèse
Bernard
du R E Gard le 5 août 6005
PS
: pour mémoire la mairesse d'Avignon a
essayé de faire reconstruire les
arches manquantes, les Ecossais radins ont toujours refusés,
car sur le pont
d'Avignon on n'y danse plus en rond, mais on y fait des ronds sur le
dos des
touristes...comme quoi tout n'est pas perdu, même
pas l'honneur
Publié
dans : FRANC
MASSONS
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