GLNF | Loge : NC | Date : NC |
Rudyard Kipling Maçon
et Ecrivain Si tu peux
voir détruit l'ouvrage de ta vie Si tu peux
être amant sans être fou d'amour, Si tu peux
supporter d'entendre tes paroles Si tu peux
rester digne en étant populaire, Si tu sais
méditer, observer et connaître Si tu peux
être dur sans jamais être en rage, Si tu peux
rencontrer Triomphe après Défaite Alors, les
Rois, les Dieux, la Chance et la Victoire Tu seras un Homme, mon fils.
Partant du principe que c’est au cours des toutes premières minutes qu’un auditoire est attentif, j’ai fait le choix de commencer par cet écrit en me disant qu’au moins vous aurez écouté l’essentiel et en aurez apprécié le contenu. La
plupart d’entre vous l’auront reconnu,
d’autres, découvert, c’est le fameux IF
– SI en français, de notre F∴ Rudyard Kipling, dont
je vais vous parler ce soir. Après
une brève biographie – la plupart des
renseignements
concernant Kipling pouvant être trouvés facilement
– je parlerai de l’homme, du
maçon et de son œuvre, et ce afin de coller au
programme de notre V∴M∴ et je terminerai par
l’étude du
symbolisme à travers 2 de ses œuvres –
« L’homme qui voulut être
roi » et « Le livre de la
jungle » et ce afin de revenir à un
des piliers de notre rite : le symbolisme. Biographie Né
le 30 décembre 1865, en pleine époque
Victorienne, à Bombay,
inde britannique. Il est le fils aîné
d’un père pasteur protestant, directeur
d’une école d’art à Bombay et
d’une mère sans profession, fille, elle aussi
d’un pasteur protestant. A
l’âge de 6 ans il quitte les Indes, avec sa
sœur Trix pour se
rendre en Angleterre sous la tutelle du capitaine Holloway et de son
épouse à
Lorne Lodge et fait ses études à Westward Ho,
école réservée aux fils
d’officier servant dans l’armée des
Indes. Ecole à l’éducation rude avec
les
traditionnelles punitions corporelles. Kipling
évoquera plus tard cette période avec horreur, se
demandant non sans ironie si le mélange de
cruauté et d’abandon qu’il a subit
durant ce temps là n’aurait pas
précipité l’éclosion de ses
talents
littéraires. Fort heureusement, les vacances se passaient
chez sa tante
Georgiana et son mari le
peintre Edward
Burne-Jones, « un paradis auquel je dois en
vérité d’avoir
été sauvé »
dira t-il plus tard. En
1878 il rentre à l’United Service
Collège pour y préparer une
carrière militaire. Etudes peu brillantes ne lui permettant
pas d’obtenir une
bourse, ce qui l’amènera à retourner
aux Indes où son père lui trouve un
emploi, en 1882, dans la gazette « Civil
and Military Gazette »
de Lahore que Kipling appellera
plus
tard « ma première
maîtresse, mon premier amour ». En
1886 il publie son premier recueil de poésie
«
Départemental Ditties » et de 1886
à 1887 il publiera une quarantaine de
nouvelles qui seront rassemblées dans « Simples
contes de collines »
en 1888, il a 23 ans. Rejoignant
le Pioneer, grand frère de la gazette, il publiera 41
nouvelles dont certaines étaient déjà
des mini romans, dont une des plus connue
« L'Homme
qui voulait être Roi » En
mars 1889, après avoir vendu ses droits d’auteur
et reçu 6
mois de salaire en guise de préavis de licenciement, il
quitte les Indes en
direction de San Francisco, rédigeant des nouvelles pour The
Pioneer qui seront
rassemblées dans le recueil « From
the sea », puis entre à
Londres où va débuter sa carrière
littéraire. En
1892 il épouse Carrie Balestier, de 3 ans son
ainée et
s’installe à Torquay sur la côte du
Devon où il écrira nouvelles sur nouvelles.
A dater de cette époque et jusqu’en 1908, il se
rendra avec sa famille chaque
année en Afrique du Sud où il rencontrera Connan
Doyle le père de Sherlock
Holmes et Baden Powel qu’il aidera à
créer le scoutisme dont il sera un membre
dirigeant. C’est à cette époque
qu’il écrira le fameux livre « Kim »
connu de tous les scouts du monde. En
1894 sortira « le Livre de la Jungle »
et
en1895 « le second Livre de la Jungle ». Au
sommet de sa gloire dans la première décennie du
XX° siècle,
il reçoit en 1907 le prix Nobel de Littérature
« en raison de la
puissance d’observation, de
l’originalité d’invention, de la vigueur
des idées
et du remarquable talent narratif qui caractérisent les
œuvres de cet écrivain
mondialement célèbre » En
1910 sortira « Rewards and
fairies » qui contient
le poème « If » que je
vous ai lu en préambule. En
1915, il perd son fils, alors lieutenant, à la bataille de
Loos ce qui lui fera écrire « Si
quelqu’un veut savoir pourquoi
nous sommes morts ; dites lui : parce que nos
pères ont menti. » Kipling
écrira jusqu’en 1930 et
s’éteindra le 18 janvier 1936, à
70 ans et ses cendres reposent aujourd’hui dans le Poet’s
Corner de
l’abbaye de Westminster. KIPLING
LE MACON Henri
Carr a écrit à son sujet :
« tout son amour
pour la maçonnerie figure dans ses écrits, il
était un créateur de l’image
humaine, son
tempérament l’empêchait
d’apprendre son rituel par cœur mais
il aurait défendu avec autant de fougue le plus pauvre de
tous aussi bien que
le plus riche ; il adorait l’homme et par-dessus
tout l’être humain sans
aucun préjugé de race, de croyance, de
nationalité, tout ceci pour lui n’avait
aucune importance ; la maçonnerie pour lui devait
être pratique, elle
devait amener les hommes à se rapprocher. Et au travers de
ses ouvrages, il
aimait par-dessus tout faire comprendre l’esprit spirituel le
sens initiatique
de l’ordre. » Je pourrai
arrêter là mon paragraphe. En
1885, certainement grâce à une dispense du Grand
Maître de
District, car il n’était pas encore majeur, il est
proposé dans la Loge
« Espoir et
Persévérance » n° 782
à l’O\
de Lahore Penjab. Cet
atelier travaille toujours à l’heure où
je vous parle. Il
écrit dans « Un peu de
moi » - « je
fus
initié parce que la loge avait besoin
d’un bon secrétaire ;
mais je ne le fus pas, j’ai quand même
aidé
mes FF∴ surtout par mon père qui, en tant
qu’artiste, décora les murs du temple
avec les légendes du Roi Salomon. Là, je fis la
connaissance d’autres hommes
avec d’autres conceptions philosophiques » Initié
le 5 avril 1885, élevé au second degré
le 03 mai 1886 et
à la Maîtrise le 06 décembre 1886. Il a
vingt ans et dès lors il allait
répandre les idées maçonniques
à travers le monde. Sa
loge bleue n’avait que 25 à 30 membres et la
population
maçonnique du Penjab était de 650
maçons pour 20 loges. Il y avait peu
d’anglais dans ces loges car la garnison anglaise
n’a jamais dépassé l’effectif
de 75 000 hommes pour une population de 350 millions
d’âmes. Il écrira
plus tard : « je suis
rentré en maçonnerie
présenté par un
Indou, initié au second degré par un
mahométan, au troisième degré par un
anglais et notre tuileur était un juif indien » Toute
cette période allait le marquer profondément. Les
liens
fraternels qu’il devait avoir avec des FF∴ de
toutes race, de toute croyance
allaient lui permettre de développer sa conception de
l’amour fraternel et
toute son œuvre sera consacrée au dogme
maçonnique : croire en l’homme et
à son amélioration. Sa
rencontre, en Afrique du Sud, avec Baden Powell, va lui
permettre de concrétiser les théories
maçonniques en les mettant au service de
la jeunesse afin de l’aider à
s’épanouir et de la préparer
à devenir des hommes
respectueux de l’effort, de la fraternité, du don
de soi et de l’amour du
prochain, le tout à la gloire de Dieu. C’est
la lecture du
livre de la jungle qui inspira à Baden-Powell ce mouvement
qu’il nommera
ensuite "scoutisme" : à la fois une
démarche spirituelle,
initiatique (à base de jeux de pistes,
d’épreuves, de serment) et
essentiellement fraternelle, une véritable
éducation à la fraternité
concrète
et non "spéculative". - connaissance par la méthode symbolique - engagement solennel par serment devant ses pairs - idéal altruiste - perfectionnement de l’homme (du petit au grand) En
1922, il crée à Saint Omer une Loge de la Grande
Loge
Nationale Indépendante Régulière pour
la France et les colonies françaises,
aujourd’hui notre G\L\N\F\.
Il s’agit de la Loge N° 12 dont il trouva le nom
« les Bâtisseurs des
Cités Silencieuses » en rapport
avec les
Français et les Anglais chargés, comme lui,
d’entretenir les cimetières
militaires du Nord de la France – Rappelons que son fils a
été tué et enterré
en France lors du premier conflit mondial. Mettant
en pratique le fait de laisser les métaux à la
porte du
temple, il refuse, par 2 fois la plus haute distinction que le roi
d’Angleterre
voulait lui remettre, argumentant que la seule distinction
qu’il souhaitait
recevoir était le sentiment de faire son devoir. En
1925, il fonde une nouvelle Loge en Angleterre portant aussi
le N° 12. Ainsi
que nous pouvons le constater, au travers de ses écrits,
Rudyard KIPLING n’a jamais cessé de
véhiculer l’idéal maçonnique
à travers le
monde. Et au-delà des messages clairs, se trouvaient les
messages codés que
seule la connaissance du symbolisme pouvait aider à
déchiffrer. C’est
l’objet du paragraphe à venir LE
SYMBOLISME DANS L’ŒUVRE DE KIPLING Ainsi
que j’ai pu le dire en préambule c’est
au travers de 2
œuvres que nous allons déchiffrer la lescture
cachée de notre auteur. Tout d’abord : « L’homme qui voulut être Roi » Aux Indes, Daniel Dravot et Peachy Carnehan, deux amis britanniques, anciens militaires, francs-maçons et surtout aventuriers déterminés et peu scrupuleux, caressent un rêve fou : entrer au Kâfiristân (un pays légendaire où aucun Européen n'a mis le pied depuis Alexandre le Grand) et en devenir les rois. Ils offrent leurs services comme « conseillers militaires », aidant un village puis un autre à triompher de leurs ennemis pour s'en faire des alliés. Lorsqu'au cours d'une bataille Dravot reçoit une flèche en pleine poitrine mais continue à se battre, les indigènes le croient immortel. En fait la flèche a été arrêtée par une cartouchière, sous la tunique rouge de Dravot, où elle est restée plantée. Plus tard, leurs exploits étant parvenus aux oreilles du « grand-prêtre », ils sont convoqués dans la « ville sainte » de Sikandergul. On découvre sur la poitrine de Dravot la médaille maçonnique que lui avait offerte Kipling, dans laquelle les indigènes reconnaissent un symbole gravé dans une pierre qu'ils attribuent à Alexandre le Grand (« Sikander »). Dravot prend son rôle au sérieux: il rend la justice, entreprend de « moderniser » le pays avec l'aide de Carnehan, et se voit à la tête d'un empire. Les mois passent et Peachy Carnehan songe à quitter le pays en emportant sa part du fabuleux trésor de Sikandergul. Mais Dravot, qui entretient des rêves de grandeur, est décidé à rester et à faire son métier de roi. Ayant décidé, contre l'avis de son ami, de prendre femme pour fonder une dynastie, il jette son dévolu sur la belle Roxanne. Mais Roxanne, comme ses compatriotes, craint qu'une mortelle ne puisse survivre au commerce d'un dieu, et quand Dravot la prend dans ses bras pour l'embrasser devant la foule de ses sujets elle le mord jusqu'au sang. Il apparaît alors que Dravot n'est, après tout, qu'un homme. Dravot, Carnehan s'enfuient, poursuivis par la foule Dravot et Carneghan sont pris. Dravot est exécuté. Carnehan est crucifié mais survit et il est libéré. Il repart en Inde, où il retrouve Kipling à qui il montre la tête de Dravot, qu'on lui a permis d'emporter, encore ornée de la couronne du Kâfiristân. Le binôme Carnehan/Dravot représente les 2 visages d’une même et seule personne. Lorsque l’histoire réclame leur division, c’est une sorte de séparation d’une seule personnalité, et lorsqu’ils se rejoignent à nouveau, l’individu est réuni. La moitié de lui, comme la moitié de nous même dans bien des cas, est en proie à cette maladie qui gagne beaucoup d’entre-nous, dès lors que nous accédons aux plus hauts postes, quels qu’ils soient, la folie des grandeurs et qui nous fait pensons que nous sommes des dieux – L’autre moitié est celle qui nous rappelle que nous sommes absurdes. C’est un des gros travaux que le maçon doit mener toute sa vie : lutter contre ses propres démons qui l’empêche d’être et le pousse à paraître. C’est vers une quête du Divin que se dirigent nos 2 aventuriers. Dans la ville de Sikandergul, Dravot va subir un rite initiatique, et dès que le grand prêtre va découvrir l’insigne maçonnique que porte Dravot sur sa poitrine, Dravot, dans l’inconscient collectif, ne va faire plus qu’un avec le Grand Architecte de l’Univers. Tel une divinité polythéiste, il arbore les attributs relatifs à sa qualité. Et pour ajouter à cela, Dravot prend pour emblème, la flèche qui ne l’a pas transpercé. Flèche qui est un symbole des échanges entre le ciel et la terre. En son sens descendant c'est un attribut de la puissance divine comme la foudre punitive, le rayon de lumière ou la pluie fertilisante. En son sens ascendant elle signifie la rectitude tout aérienne de sa trajectoire qui, défiant la pesanteur, réalise symboliquement un affranchissement des conditions terrestres. Dravot, comme le roi Salomon, rend la justice avec sagesse. Mais l’orgueil va vite reprendre ses droits ce qui lui coûtera sa couronne et sa vie. Ce livre est une véritable mise en garde contre l’attrait qu’à l’homme pour les métaux, que nous, maçons, devons chaque jour apprendre à nous débarrasser en travaillant sur notre pierre brute. Tel est le message que nous livre Rudyard KIPLING dans son livre. Et il est vrai que parler d’humilité, de simplicité, c’est très bien, mais le mettre en pratique et encore plus en maçonnerie qu’ailleurs, ça serait mieux. Comprenons-nous mieux le rituel lorsqu’on, est placé à l’Orient que sur les colonnes ? Personnellement j’en doute. Soyons et cessons de paraître, c’est sans doute un travail des plus difficile à réaliser, c’est pourquoi il est bon d’en relever le défit et la Maçonnerie nous aide à le faire. « Le Livre de la Jungle » Le
Livre de la Jungle
est un recueil de
nouvelles dont chacune raconte une histoire qui se passe dans la Jungle,
forêt de l’Inde où vivent des animaux
sauvages typiques du pays, ainsi que des
hommes. Les nouvelles se succèdent dans un ordre qui
n’est pas nécessairement
chronologique, et permettent de découvrir par
différents côtés la destinée
de
Mowgli petit d’homme, son
éducation, la vie sociale du monde des
animaux, et les lois de la Jungle auxquelles tous sont soumis, les
hommes aussi.
Certaines histoires ne font pas intervenir Mowgli.
Mowgli présente quelques particularités qui le
rapproche notamment d’en
autre héros britannique Peter Pan. L’un et
l’autre feront leur éducation hors
de l’univers des humains. Pour Mowgli ce seront les loups
(dans une relation
dialectique inverse cette fois : les hommes sont des loups
mais ici ce
sont les loups qui assurent l’humanité) suivi par
les autres animaux qui
assureront dans un processus graduel la formation du petit
homme : Akela,
Bagheera, Baloo, Kaa, Rama...Chaque animal va incarner une vertu, un
idéal à
imiter pour devenir un homme. Akela :
Loup, dit "
Le Solitaire ". Il a présidé, en tant que chef de
la meute, à l’adoption
de Mowgli dans le Clan. il
conserve dans l'obscurité toute l'acuité de sa
vision : voilà qui n'a certes
pas manqué d'exalter l'imagination fertile de l'homme, qui
en a fait un être
animé d'une lumière intérieure. Symbolisme :
Le
chef – Le sage – La connaissance. Bagheera :
Panthère noire,
c’est la spécialiste de la chasse, c’est
elle qui enseigne à Mowgli la chasse.
Elle a acheté le droit de parole de Mowgli au rocher du
conseil avec un
taureau. Symbolisme : Courage et justice – Elle est
l’élément féminin
nécessaire à la vie. Baloo :
Ours brun, dit
le " Docteur de la Loi ", c’est lui qui enseigne les lois et
les
coutumes de la Jungle à Mowgli. Symbolisme :
Sagesse, justice.
L’ours doit donc aussi
être considéré comme celui qui initie.
L’ours est donc surtout le symbole de la
transition entre la pulsion animale et la maîtrise humaine. Bandar-Logs :
Singes, ce sont
des batailleurs, des vantards et des irréfléchis.
Ils n’ont ni lois ni chef.
Ils s’amusent au lieu de travailler. Ils habitent les Grottes
Froides et sont
terrifiés par Kaa. Ils ont enlevé Mowgli.
Symbolisme : Indiscipline, folie
mais aussi sens de l’imaginaire. Kaa :
Serpent, c’est un
animal a sang froid donc très différent et
méconnu. C’est avec lui que Baloo et
Bagheera délivrent Mowgli, prisonnier aux " Grottes Froides
"
Symbolisme : expérience, sens de
l’observation Raksha :
c’est la louve
qui a protégé et nourri Mowgli. Elle
l’a défendu contre Shere-Khan qui le
réclamait. Elle symbolise la mère Veuve. Ce qui
nous fait dire que Mowgli est
enfant de la veuve. Symbolisme :
Ténacité. La
jungle, à rapprocher symboliquement de la forêt,
incarnation
de la nature à l’état sauvage, lieu
d’épreuves et d’aventure où
l’individu est
confronté aux forces de la natures. Elle est le lieu de
rencontre avec
soi-même, avec sa propre peur à
dépasser les évènements. Elle est,
dans tous
les cas, un lieu de transition vers un autre état. Tout
comme le labyrinthe,
elle est le symbole de toute quête initiatique –.
En franchissant son seuil,
l’homme se trouve à l’orée de
son destin. Kipling ne pouvait l’ignorer Pour
en terminer avec le symbolisme dans le livre de la jungle,
il me faut vous parler du maître-mot dont il est souvent fait
mention dans le
Livre de la Jungle et agit presque comme une formule magique, assurant
la
protection à celui qui l’énonce. Ce
Maître-mot est « nous sommes du
même sang, toi et moi » Kipling
élargit de ce fait la fraternité non
pas seulement aux hommes mais à tous les
êtres vivants sur la terre. Comment
ne pas voir dans ces paroles permettant l’entraide entre
les espèces et les peuples de la jungle, des paroles de
paix, d’amour et de
fraternité? Mais ne serait-ce pas ce que nous
même, Franc Maçons cherchons à
développer et à essaimer ? C’est
en tous cas, en ce qui me concerne, une des facettes
de la FM que j’essaie de mettre en
pratique,
car de cette façon de penser découle
automatiquement des réactions de paix,
d’écoute et d’acceptation de
l’autre, des autres, sans préjugés ni
sentiment de
supériorité. C’est en regardant
l’autre comme un autre nous-mêmes que nous
arriverons à repousser le racisme, la haine et leur
cortège de guerres, de
meurtres, d’attentats et autres exactions.
Pour
conclure, tout comme j’ai ouvert ce travail avec un
poème
de Kipling, je terminerais avec Le
Testament de l’Initié - Rudyard Kipling
Je
ne suis qu’un homme parmi les hommes, Elle
remonte jusqu’au siècle d’Hiram, et
peut-être plus loin encore. On
trouve notre signe sur les papyrus que
l’âge a teinté d’ocre, sur les
feuilles où le calame a tracé les phrases les
plus belles qu’un être ait pu lire. Et
pourtant, je ne suis qu’un homme parmi
les hommes, un homme sans orgueil, heureux de servir à sa
place, à son rang, je
ne suis qu’un maillon de la Chaîne, mais je me
relie à l’Univers dans l’espace
et dans le temps. Je
ne vis qu’un instant, mais je rejoins
l’Eternel. A
ma place, debout et à l’ordre, j’ai
travaillé de mon mieux. Je
ne crains rien, pas même ce sommeil que
l’on appelle la mort. J’aurais
dégrossi la pierre, accompli ma
tâche en bon ouvrier par l’équerre et le
compas Quand
je partirai, formez la Chaîne. Alain FAURIS |
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