GLMS Loge : NP 08/04/2006


Le Delta


Aujourd’hui j’ai choisi de traiter « le Delta » appelé également delta rayonnant, lumineux ou radieux. Placé à l’Or\ , au dessus du V\M\ et encadré par le soleil et la lune, le tout formant un triangle ou « Delta » comme le nom de la 4iéme lettre grecque qui en majuscule, est représentée par un triangle.

Je vais donc commencer par vous parler du triangle.

En partant de l’équerre et du compas, nous pouvons obtenir 2 sortes de triangle.
-          Isocèle : (dérivant de isos = égal  et skélos= jambes) donc avec 2 « jambes » égales comme le compas. Le triangle équilatéral  qui a 3 côtés égaux est un triangle isocèle.
-        Scaléne : de skalénos = inégaux
 
Le triangle est la première figure que l’on obtient après la ligne droite. Les anciens se servaient de la corde à nœuds pour faire un triangle (avec 3, 4 et 5 soit demi rectangle). Le rite de Menphis Misraïm s’en sert encore aujourd’hui pour tracer le carré long lors de la création d’un Atelier. La corde à nœuds devrait donc avoir 12 nœuds ce qui n’est pas le cas dans notre At. !
Avec le triangle, nous introduisons la notion de ternaire : Sagesse - Force et Beauté, mais aussi : Liberté, égalité, fraternité ; naissance, vie et mort ; Lumières ténèbres durée. Le ternaire réalise l’équilibre entre l’actif et le passif, c’est la base des pyramides.
▲ Symbole du feu et du masculin
▼ Symbole de l’eau et du féminin
ì Signifie la sagesse humaine.

Le delta de la tradition serait un triangle isocèle dont la base serait plus large que ses côtés, comme le fronton d’un temple, et correspond au nombre d’or.
Les angles de sa base sont de 36 ° et 108° pour le dessus.
36 est le nombre du ciel, 2 x 36 soit 72 est le nombre de la terre et 108 (le total des 3) est le nombre de l’homme. II y a 108 grains au chapelet du Bouddhisme, 360 est le nombre des os du corps humain, des points d’acupuncture, des articulations.

Le triangle équilatéral est le symbole de la divinité avec l’Harmonie des proportions.
D’après Plutarque, le triangle équilatéral c’est la divinité qui est égale en toutes ses perfections.  
Les génies sont représentés par le triangle isocèle car ils manquent de perfection. Quand aux hommes, ils sont représentés par le triangle scalène pour l’inégalité de leur nature.

Mais venons en au Delta. Suivant les rites, on trouvera  en son centre :
·        le tétragramme sacré : yod hé vav hé  où la prononciation était réservée au grand prêtre une fois l’an seulement.
·        l’œil divin.
·        Au RER, il n’y a rien mais la formule «  Et Tenebrae eam Non Comprehenderunt » l’encadre.
 
Le Delta représente le G.A.D.L.U.  Mais, que dire de plus du Delta ????????

Quand nous sommes entrés en maçonnerie, ce n’était pas pour nous engager dans un parti politique déguisé, pas plus que pour nous conformer aux dogmes et croyances d’une église masquée, mais pour chercher à percevoir la pensée et l’œuvre du G.A.D.L.U.

Nous sommes entrés en maçonnerie où tout est symbole, alors, essayons d’analyser le delta dans son ensemble en tant que symbole. Nous allons essayer de l’envisager sous toutes ses dimensions.

«  Nous étions un peuple sans lois, mais nous étions en très bons termes avec le Grand Esprit, Créateur et Maître de toutes choses…………..Nous voyions la main du Grand Esprit dans presque tout : le soleil, la lune, les arbres, le vent, les montagnes. Parfois nous l’approchions par leur intermédiaire ».  Ainsi s’exprimait Tatanga Mani,  indien d’Amérique du nord (dans pieds nus sur la terre sacrée)

Depuis toujours, l’idée du G.A.D.L.U. a un sens, contient une vérité. Elle signifie qu’il y a, présente à toute conscience humaine, une dimension qui la dépasse et à laquelle elle s’ordonne.

Mais que crée ce G.A.D.L.U. ? Pas seulement notre monde, mais tout l’Univers qui englobe le ciel et la terre. Cet univers contient tous les espaces, tous les temps, que nous ne pouvons qu’appréhender qu’à travers notre temps et notre espace.

Dans un grand nombre d’écrits maçonniques, la notion de G.A.D.L.U. n’apparaîtrait pas avant les constitutions d’Anderson (1823).  La réalité est bien différente. Pour preuve :
  • le sage Aménémopé écrit : « L’Homme est argile et paille, Dieu est le chef de chantier, il détruit et construit tous les jours. » (la religion égyptienne -1962)
  • l’Inde ancienne connaît « l’Architecte de l’Univers, celui qui a tout façonné, bâti l’Univers et les Dieux » (Vishka-Karman)
  • Jean Hain (dans le symbolisme du temple chrétien -1990) nous dit : « L’Architecte fabrique un édifice organique à partir de la matière brute, il imite le Créateur que l’on a appelé, à la suite de Platon, le G.A.D.L.U. parce que « Dieu est géomètre. »
  • Dans le livre de Job (38 / 4-6), l’Architecte céleste demande à Job :
« Où étais-tu quand je fondais le monde ? Qui a réglé les mesures ? Qui a appliqué le niveau ? Sur quoi sont fondées les colonnes ? Qui a posé la pierre angulaire pour le soutenir ????? »

A l’époque ancienne, l’architecte était celui qui dirigeait un travail, mais aussi un spécialiste de la construction navale. Les artisans initiés étaient considérés comme un équipage à bord d’un bateau et le maître d’œuvre était leur capitaine. Tiens, on retourne en Egypte avec la barque solaire, mais ce bateau, on le retrouve aussi dans la nef de certaines cathédrales, il est alors inversé. Il est sensé emmener la communauté des fidèles vers le ciel. Le G.A.D.L.U. est donc charpentier.

Mais il est aussi le potier divin. C’est à partir du matériau le plus simple, le plus répandu, que travaille le potier. Job parlant à Dieu (10 / 8-9) « Tes mains m’ont façonné et fabriqué……souviens-toi que tu m’as façonné comme l’argile ».
En Egypte, c’est Knoum à tête de bélier qui crée tous les êtres sur son tour.

Il est également appelé le forgeron mythique, mais aussi  géomètre.
Newton considère que « l’admirable arrangement des planètes et comètes, du soleil, les grandes lois du monde comme la gravitation universelle, ne sauraient exister sans l’action d’un Architecte Suprême. »

Sur un pilier de Notre Dame de Paris, les compagnons du tour de France ont posé une plaque qui comportait le texte suivant : « A.L.G.D.G.A.D.L.U. » Cette formule était gravée au dessus des 3 grandes Lumières : Règle, Equerre, Compas.

Nous ouvrons et fermons nos travaux à A.L.G.D.G.A.D.L.U. .

La Loge est donc un chantier en mouvement perpétuel. Au fur et à mesure de notre évolution nous découvrons des outils que l’on apprend à manier, un langage symbolique que l’on apprend à parler, un plan de construction auquel on participe progressivement. Toute la démarche initiatique est organisée en fonction de la vie harmonieuse de ce chantier et du travail que l’on doit accomplir. La présence du G.A. est donc indispensable. Il nous inonde de sa lumière. Nous venons la chercher cette Lumière, afin qu’elle nous éclaire, pour qu’ensuite nous puissions éclairer autrui. Nous devons travailler, lutter contre nous-même pour la conquérir et la répandre au dehors comme il est dit dans le rituel. Nous sommes les fils, ouvriers de la Lumière et nous collaborons comme tels à l’œuvre du G.A.D.L.U..

« Si le Seigneur ne crée pas la maison, c’est en vain que travaillent les Maçons » (Psaumes 127-1)

Mes FF\ et mes SS\ aujourd’hui, j’ai essayé de travailler :  A.L.G.D.G.A.D.L.U.

J’ai dit V\M\
Hug\ Lud\

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