Datation
Les
Calendriers
Julien et Grégorien
Le
Jour de la
semaine
Le
calendrier
Hébraïque
Le
Calendrier
Républicain
De
nombreux documents maçonniques, principalement au cours de
la seconde moitié du
XVIIIe siècle, portent une date codée,
exprimée au moyen d'une où de plusieurs
variantes du calendrier grégorien où
d'après un calendrier diffèrent,
hébraïque
où républicain, non modifié. Ces
documents portent parfois également une date
exprimée au moyen du calendrier grégorien. Ce
dernier, institue en 1582 par le
pape Grégoire XIII pour remplacer le calendrier julien,
à été adopte peu après
par les pays catholiques en Europe, mais non par les pays protestants.
Il est
introduit en Grande-Bretagne par le Calendar (New Style) Act 1750 (24
Geo 11.),
mis en application en septembre 1752, qui modifie également
le début de l'année
légale qui passe du 25 mars (neuf mois avant l'incarnation)
au 1er janvier. Le
calendrier grégorien ayant alors 11 Jours d'avance sur le
calendrier julien
utilise pour les documents maçonniques
rédigés au XVllle siècle avant le 2
septembre 1752 en Angleterre où en Amérique du
Nord, pour convertir en dates du
calendrier grégorien -le New Style où N S.- les
dates exprimées au moyen du
calendrier julien - l'Old Style où O. S., il convient
d'ajouter onze au
quantième (le 1er janvier O. S. correspond au 12 janvier
N.S.) et d'ajouter 1 à
l'année pour les dates comprises entre le 1er janvier et le
24 mars. On rencontre
parfois une graphie du type suivant: 2/13 Feb. 172P (MS
Référence 2 où Symbol),
soit 2 février 1723 {O. S.) où 13
février 1724 {N. S.}. Cette conversion peut
avoir pour conséquence de
« rajeunir » certaines loges* du
continent
européen d'une année. Par exemple le 2
février 1739, date portée pour la loge
de Lausanne avec le numéro 187 sur les listes de la
première Grande Loge
d'Angleterre depuis 1741, correspond en réalité
au 13 février 1740, ce dont les
historiens maçonniques de langue française n'ont
pas pris conscience. A ce
problème s'ajoute celui qui découle des variantes
maçonniques de différents
calendriers.
Les
Calendriers Julien et Grégoroen
Les variantes s'appliquent, séparément
où non, à l'année, au mois,
à la semaine
et au jour (quantième). L'année. Le code + 4000
est la variante la plus connue
et la plus fréquente. Vraisemblablement inaugurée
par Anderson*, elle consiste
à ajouter 4000 à l'année. On lit sur
la page de titre de la première édition
des Constitutions* d'Anderson: «the Year of Masonry 5723 Anno
Domini 1723». Ce
code, relevé en 1741 sur un document dresse en
Écosse*. sera adopte à partir de
1745 dans la mouvance de La Parfaite Loge d'Écosse de
Bordeaux*, puis d'une
manière Générale en France dans les
années 1760.
Issues de ce code, on rencontre les variantes principales suivantes: +
4003
(plusieurs documents dresses à Londres en 1750 par l'Ordre
Heredom of
Kilwinning*, qui adoptera le nom d'Ordre Royal d'Écosse en
1767, sont datés
ainsi: « This twenty-second day of July A. D. 1750,
A. M H. [anno mundi
habitati] 5753», + 4004 {relevé sur des documents
du Royal Arch* en 1766 en
Angleterre}, + 6 (utilise en France- registre du Président
de la Grande Loge,
1760 - et en Amérique - charte de L'Ineffable,
délivrée à Albany par Francken*
le 20 décembre 1767, MS Francken 1771 et 1783), + 530
où 531 ( Year of the
Restoration, relevé sur des patentes
délivrées en Amérique par Francken en
1768), - 1313 (Stricte Observance; utilise en Lusace à
partir de 1751 : 1751 -
1313 = 438, jusqu'en 1762 - mais de 1751 à 1754, le chiffre
de l'année est
précède d'un 5 : 5438 pour 438, à
partir du Convent* d'Altenberg de 1764,
modifie en code - 1314: 1764 - 1314 =
450, souvent écrit sous la forme 5450;
retour au code - 13131 à partir
du Convent de Kohlo en 1772) .
Le mois. La ,Parfaite Loge d'Écosse de Bordeaux utilise
à partir de sa
fondation en 1745 un code complexe pour lequel le mois de juin d'une
année
maçonnique correspond au premier mois de l'année
civile suivante, exprimée au
moyen du code + 4000. Ainsi le mois de mai 1746 est code comme 12e mois
de
l'année maçonnique 5746, le mois de juin 1746
comme le 1er mois de l'année
maçonnique 5747.
A partir des années 1760 en France, le mois de mars d'une
année maçonnique est
très Généralement, codé
comme 1er mois de l'année civile en cours,
exprimée
avec le code + 4000. Ainsi avril 1765 est code comme Le 2e mois de
l'année
maçonnique 5765, février 1766 comme le 12e mois
de l'année maçonnique 5765.
Le
jour et la semaine
Lorsque le jour est exprimé seul «premier jour du
douzième mois», il correspond
presque toujours au quantième (1er février). S'il
est exprimé au moyen de
l'expression « premier jour de la première
(deuxième, troisième, quatrième
où
cinquième) semaine» ce premier jour correspond au
lundi ainsi que l'illustrent
les doubles dates, codées et grégoriennes, des
procès-verbaux de la Grande Loge
Nationale réunie à Paris en 1773.
La mention de la semaine dans L'expression d'une date
maçonnique est abandonnée
par le Grand Orient de France* par décision du 12
août 1774.
Des lors, le code maçonnique français classique,
encore utilisé aujourd'hui,
réunit les trois éléments suivants: le
quantième exprimé en clair, le mois code
{mars, premier mois; février, douzième mois),
l'année codée + 4000.
Le
calendrier Hébraïque
Il convient de remarquer que ce mode de datation ne constitue pas
à proprement
parler un code puisqu'il est familier à tous les Juifs
orthodoxes. Ses
caractéristiques différent radicalement de celles
du calendrier grégorien,
L'unique moyen de transposer instantanément une date d'un
calendrier à l'autre
consiste à utiliser les tables de type logarithmique,
inventées et publiées à
Leipzig en 1908 par le Dr. Schram et reproduites pour les
années 1750-1350 dans
un article publie en 1986. Le plus ancien document
maçonnique connu, codé au
moyen du calendrier hébraïque est la patente de
L'Ineffable d'Albany,
mentionnée plus haut. Pendant plus d'un siècle,
ce code sera employé sur la
plupart des documents de l'Ordre du Royal Secret d'Estienne Morin* et
de ceux
du Rite Écossais Ancien et Accepté*. En raison de
la complexité de ce code, une
variante simplifiée est inventée par le comte de
Grasse-Tilly* en 1797 à
Charleston* ainsi que l'atteste son Livre d'or. Elle consiste
à utiliser le
code maçonnique franchis classique, en y substituant, en
Général de manière
erronée, le mois et l'année du calendrier
hébraïque. Par exemple: «Ce 20e jour
du 11e mois appelé Shebat de l'année 5556
& de la restauration [sic] et de
l'air [sic] vulgaire le 20 janvier 1797. »
Le
calendrier
Républicain
Ce calendrier est institué en France par la Convention, le 5
octobre 1793;
l'usage en est conservé plus en théorie qu'en
pratique jusqu'au 1er janvier
1806. Son premier jour, le 1er vendémiaire an 1, correspond
au 22 septembre
1792. En dehors de la France métropolitaine, ce mode de
datation se rencontre
fréquemment sur des documents maçonniques
établis à Genève* et à
Saint-Domingue. Les tables du Dr Schram, mentionnées
ci-dessus, en permettent
également la transposition instantanée.
A\ B\
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