Obédience : NC | Loge : NC | Date : NC |
Le Symbolisme de la Planche Le mot ''symbole'' est issu du grec ''sumbolon'' qui signifie ''mettre ensemble''. A l'origine Il désignait un objet brisé en deux morceaux , gardés chacun par un contractant, et, dont la réunion prouvait l'origine commune. Il s'agissait en quelque sorte d'un signe de reconnaissance. Par dérivation, le symbole devint la représentation concrète ou imagée d'une réalité abstraite, invisible ou cachée. En ce sens, il est le morceau visible qu'il faut rapprocher de la partie invisible pour en percevoir la signification commune. Dans le dictionnaire de l’académie Française : c’est une Figure peinte ou une empreinte, qui est le signe de quelque chose, principalement de quelque vertu ou de quelque vice, de quelque bonne ou mauvaise qualité. Certaines analyses tendraient à démontrer que le symbolisme était destiné à une élite qui en comprenait les vérités, laissant le triste profane dans la plus grande ignorance. Un symbole a pour finalité de ré-unir. C’est ce par quoi, deux personnes, deux expériences, deux types de savoirs se reconnaissent et se rencontrent. L’approche des symboles se fait en loge par la lecture d’une planche. On en vient donc à la planche et à son symbolisme. La planche (du latin : planca . et du grec : phalagx, gros bâton, même origine que le mot phalange) est une pièce de bois sciée, assez longue et nettement plus large qu'épaisse. On donne le nom de planche également à : 1. une Illustration ou ensemble d'illustrations relatives à un même sujet et occupant dans un livre la plus grande partie ou la totalité d'une page 2. une plaque de métal, de bois, sur laquelle on effectue un travail de gravure pour en tirer des estampes. Il y a également des planches à découper, des planches à pain, des planches à repasser, des planches à dessins, des planches pourries et des planches de salut … On
peut également :
le verbe plancher, en argot scolaire, signifie
répondre à
une interrogation.- monter sur les planches, - brûler les planches, - avoir du pain sur la planche, - avoir du travail sur la planche, La planche est un matériau vivant et de première importance dans l’architecture après la pierre, puisque c’est une partie d’un arbre que l’on a scié dans sa largeur pour en retirer une bande plus large qu’épaisse. A l’état brut, il faudra la raboter, la sabler, la polir, pour que l’artisan, l’artiste ou le franc-maçon puisse la façonner. Dans la maçonnerie opérative, on sculptait sa pierre. On traçait les lettres en les "quarrant" à angle droit avec l'équerre ou à l'aide du fil à plomb et du niveau. On burinait ou on gravait les lettres dans la matière. En maçonnerie spéculative, les membres de la loge sont tenus de présenter à tour de rôle, pendant la "tenue", des travaux de réflexion symboliques, philosophiques, sociaux ou d'actualité nommés morceaux d'architecture ou plus communément « planches » qui sont ensuite discutés au sein de la loge. La planche, outil et décor de la loge, permet de rechercher les symboles. Le symbolisme fait que le papier sur lequel on écrit est appelé "Planche à tracer" et que le verbe écrire est remplacé par l'expression "tracer une planche". L’expression s’entend d’ailleurs de toute écriture tracée sur un papier. En traçant, on laisse également une trace, une empreinte, on procède à l’exécution d’un programme, tout comme le charpentier ou le menuisier qui trace sur sa planche, avec une pointe sèche, en grandeur nature l’ouvrage qu’il va réaliser. Cette planche lui servira en permanence de point de repaire au fur à mesure de l’avancée des travaux. "Ici tout est symbole", dit le rituel d'initiation au premier degré, celui d'apprenti Franc-Maçon. Le Symbolisme maçonnique est un ensemble non dogmatique qui laisse ouvertes toutes les portes et suppose donc une totale liberté, c’est un outil d’évolution. La recherche symbolique est sans fin. Dans les Loges Bleues, les Apprentis, les Compagnons et les Maîtres Maçons, en travaillant sur une planche, recherchent et analysent les symboles des outils maçonniques afin d’en découvrir le sens caché et ce qu’ils évoquent. Cette réflexion leur apporte quelque chose d’utile dans leur démarche sur la Voie et dans la compréhension de l’homme, du monde et de la divinité. Lorsque vient le moment de procéder à l'esquisse de son premier tracé, l'Apprenti découvre qu'il ne sait pas grand chose de ce que recouvrent les symboles et les mystères de la Franc-Maçonnerie. C’est une Prise de conscience du travail individuel ou collectif à faire. La puissance du symbolique fait travailler le conscient et l’inconscient. C’est un travail sur soi qui donne des critères d’évaluation et de jugement. L’apprenti pourra les développer. Cette progression dans la connaissance l’initiera à la spiritualité et à la recherche du sacré. Dans Les Planches, tout outil peut être l'objet d'un développement symbolique. La planche lue en Atelier peut apporter le goût d’en savoir plus. C’est un outil de communication qui nous permet d’exprimer notre pensée, notre ressenti. C’est un outil d’ouverture aux questions, aux échanges. La planche peut être également un pont, un lieu de passage entre le matériel et le spirituel. pour franchir un obstacle. C’est aussi la Planche de salut qui est un appui, une attache, un pilier, une ressource, un soutien, une personne ou une chose qui sauve ou porte secours. Hiram, maître architecte du Temple du Roi Salomon, entre chaque jour dans le Temple pour tracer sur sa planche à dessin ce que les ouvriers doivent réaliser. La planche à dessin, avec règle et équerre, permet à l'architecte de dessiner le quadrillage des axes qui guideront le tracé de son œuvre. Sur un plan spéculatif, la planche à tracer est la table à dessin muni des principes Maçonniques (liberté absolue de conscience, respect des autres et de soi-même, tolérance mutuelle, recherche de la Vérité, étude de la morale, pratique de la solidarité). Ces principes fournissent le quadrillage qui nous permet de nous repérer et d'établir notre plan personnel, le plan de notre société idéale et le plan de l'œuvre collective de la Loge. La planche à tracer est un des attributs du Maître-Maçon. Son rapport avec la géométrie et le dessin d'architecture lui sert pour tracer des lignes et pour dessiner, afin de permettre aux Frères et Sœurs de s'instruire en Franc-Maçonnerie. De même le Volume de la Sainte Loi peut être considéré comme la Planche à tracer spirituelle du Grand Architecte de l'Univers sur laquelle il a tracé Ses Lois Divines et Ses Enseignements Moraux. Le Décalogue - généralement traduit par les Dix Commandements - est un ensemble écrit d'instructions morales et religieuses reçues, selon les traditions bibliques, de Dieu par Moïse au Mont Sinaï. Dans la Torah, il est écrit que la transmission de ces instructions morales, sous la forme de tables gravées, provient « du doigt de Dieu ». Cet épisode est rappelé dans le Deutéronome qui reprend la version des secondes tables écrites aussi de la main de Dieu. Lorsque les Maîtres travaillent sur la planche à tracer, ils modifient le plan selon lequel la construction du Temple devra s'effectuer. Leur action s'exerce ainsi sur Jesod, qui signifie base ou fondement de ce qui doit prendre corps. La planche d’enquête est le questionnaire relatif à un profane qui sollicite l’initiation. La planche tracée est l’emploi du temps ou l’ordre du jour, le compte-rendu écrit d’une tenue rédigé et lu par le secrétaire. C’est également la Convocation adressée aux frères et aux soeurs ou le procès-verbal d'une séance de travail. La planche à tracer, ainsi que la pierre brute et la pierre cubique à pointe, est un bijou immobile. La planche à tracer est aussi un rectangle sur lequel sont indiqués les schémas qui constituent la clef de l'alphabet maçonnique. Enfin, L’objectif premier de ce travail du symbolisme des planches est le développement personnel et l’épanouissement moral de l’être. Le symbolisme de la planche permet au maçon de définir ces deux projets: "Aller plus loin" et "réunir ce qui est épars". J’ai dit Vénérable Maître D\ B\ |
3159-2 | L'EDIFICE - contact@ledifice.net | \ |