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Réflexions maçonniques Avertissement de L'EDIFICE Ce travail est une suite de réflexions sur des sujets maçonniques divers et à des grades divers. En cas de nécessité, L'Edifice fera le lien avec son auteur Si vous souhaitez imprimer ce texte, sachez qu'il se tiendra sur 38 pages 21 x 29,7 Avertissement de l'Auteur
Ces quelques pages de réflexions et de suggestions, forcément iconoclastes ; ne sont pas à interpréter comme une volonté de tout chambouler ; mais, comme des sujets de réflexion à prendre en compte ou pas ! L’impression ( peut-être fausse ) d’un certain déclin de la pensée et de l’action maçonnique, me paraissant figée dans « le copier-coller » m’interpelle et m’interroge ; si, même une forte minorité de FF\ porte des aspirations en ce sens, je les remercie de me donner leur avis, tant pour me faire changer de cap, que pour me conforter dans mes préoccupations. S’il n’y a aucun retour, je n’en serai que pour mes frais, sans aucune acrimonie. ------------------------
Le doute a toujours fait partie de mon système de réflexion, aussi, ai-je tenté, à partir de ce que je suis, de comprendre. Donner une définition précise, et, qui plus est, exacte, de ce qu’est la franc-maçonnerie, son histoire, sa fonction individuelle et sociale, son devenir, est une interrogation de premier plan. Ici, comme ailleurs, il n’y a pas de génération spontanée, et je crains bien, qu’ici comme en « catholicitée » Romaine, beaucoup de documents historiques aient été escamotés, détruits ; nous privant de nos « origines ». L’observation du passé, aussi objective soit-elle, se fait toujours à partir de ce que l’on est, de l’époque où l’on vit. Si l’on se penche sur la franc-maçonnerie, les outils (quels qu’ils soient) utilisés seront ceux du temps présent. Tout scientifique constate qu’il y a toujours eu évolution, néguentropie, peut-on à partir de ces données aborder une réflexion sur les possibilités d’une transformation, d’une mutation maçonnique ? Déranger les bonnes manières, les us, les coutumes, les habitudes, est bien souvent objet de rejet, j’en suis conscient ; et, en maçonnerie comme ailleurs ! Mais, le conformisme est-il raisonnable, et même viable ? Vous trouverez des redites, des manques, des insuffisances, dans les textes proposés ; et, une certaine discontinuité ; c’est une bouteille à la mer que je jette, aussi j’en attends ; surtout des progressistes ; des critiques constructives. Est-on en droit de réfléchir sur une « rituélique » nouvelle, conservant mythes, symboles, thèmes, cursus initiatiques existants, mais dont la trame serait débarrassée des références religieuses judéo-chrétiennes, et, dont « la déclaration universelle des droits de l’homme » en serait le substrat ? La philosophie base de la Maçonnerie La philosophie est la sagesse ou réciproquement « Sans philosophie , le monde n’aurait pas d’âme , il serait une statue muette » Jankélévitch « On ne philosophe pas pour passer le temps , on philosophe pour sauver sa peau et son âme » Comte-Sponville « La philosophie est :que puis-je savoir ? Que dois-je faire ? Que m’est-il permis d’espérer ? Qu’est-ce que l’Homme ? Kant « La philosophie ? On en fait sans le savoir » Jankélévitch Le dictionnaire dit : « Philosopher est recourir à la raison, » donc ses limites ne sont pas précisées . Il s’agirait d’utiliser ses capacités de raisonnement pour se forger une opinion et l’argumenter ; ce qui est à la portée de tous . Mais à mon sens il faut aussi revenir à Pascal et penser qu’il y a deux excès « exclure la raison et n’admettre que la raison » « La pensée ne se constitue que dans ce rapport où elle risque toujours de sombrer » Gilles Deleuse IL n’y a de philosophie que dans la mesure où il n’y a pas de dogme , de bases fixes et rigides, où le raisonnement s’articule sur le concept d ‘évolution . La philosophie est un combat contre l’ignorance. Etant une réflexion elle reste séparée de la science. Elle incite à l’insolence Ses concepts de base se trouvent sans cesse modifiés....par l’évolution scientifique et culturelle (peinture , musique etc...) Sa finalité est la recherche « d’un sens » . Il faut apprendre à utiliser sa raison, c’est l’objet de l’étude des textes anciens et des diverses méthodes utilisées dans le passé . A l’heure actuelle nous sommes en profonde mutation , nous vivons une révolution permanente pour une recherche d’un projet à long terme , c’est à dire d’une utopie réalisable , c’est le but de la philosophie ....n’est-ce pas aussi celui de la Maç\ Tout change, notion d’espace, de temps, conception de la matière, de l’idée de la vie, de la création, de l’univers etc...etc... cela entraîne des modifications de la personne et de la société ; qui suis-je , dans quel cadre je veux vivre , travailler et mourir etc.. ? Le scientifique constate un fait , le démontre, le philosophe, l’explique , mais tous deux contribuent à l’avancée philosophique ; il en est de même des artistes qui nous proposent des interrogations et suggèrent des conclusions qui nous interpellent , quelques fois, nous choquent, en s’adressant ici à notre « humanité » ; l’interrogation visant à la fois notre raison et notre intuition . Mais attention car « les sciences et le soi-disant progrès nous précipite dans le catalogue des idées reçues , de la bêtise programmée sur ordinateurs et propagées par les mass médias » Edgard Morin « La philosophie fait de nous des citoyens de l’univers « Bertrand Russel n’est-ce pas de la Maç\ ? Ici une citation dont je ne me souviens plus l’auteur : « Je suis les liens que je tisse avec les autres » Donc notre mode de vie, ce que nous sommes, dépend de l’action que nous avons ; nous sommes ce que les autres sont, mais aussi les autres sont ce que nous sommes ; il y a effet de va et viens , d’où la nécessité de la connaissance, de la philosophie, et tout particulièrement du coté insolent , si ce n’est iconoclaste de la philosophie . Le coté adolescent de cette constatation nous conduit à penser à une première attitude philosophique consistant à dire non, pour ensuite réfléchir et construire . Est-ce la démarche de nos L\ ? L’espérance de vie plus longue, entraîne un vieillissement de nos L\ ; aussi faut-il insister sur ces concepts qui consistent à regarder l’avenir comme des périodes à construire , à s’engager dans cette utopie en perpétuel devenir . Je disais en entête que la finalité de la philosophie est la recherche « du sens » ; la formation du « JE » , ou la formation des liens que je tisse avec les autres, je ne suis que dans le regard d’autrui ! Peut-on trouver meilleur parallèle avec la Maç\ ? Et ne doit-on pas lier cette affirmation avec la notion du sacré telle que la Maç\ nous l’apprend ? Car est sacré , ce qui est respectable, qu’il soit lié à l’individuel, au social, ou au culturel etc... sacré rime avec AMOUR , donc avec autrui , et nous voilà revenus quelques lignes avant ; sacré pourrait être religieux si l’on considère que religieux veut dire relier par la re-lecture ; relire ; tout revoir ; les textes, les modes de vie, les sciences, d’où philosophie égale religion , qui égale amour, et toutes les définitions que nous avons formulées depuis le début ; peut-on dire aussi maçonnerie ? Où chacun de nous participe à « la danse de Shiva » dans le le mouvement harmonieux du cosmos ? Concernant la philosophie on peut encore ajouter : Faire de la philo c’est poser des énigmes ; c’est une quête du sens, sans oublier que la question du sens est inséparable de la mise en question du sens établi . C’est inventer un sens qui n’est pas là ; La philo n’est au service de rien, elle est une pensée vive. Pour philosopher il faut des bases, des connaissances préalables , on ne peut penser qu’à condition de s’aider de tous ceux qui ont tracé des pistes auparavant . La philo est la pratique du discours argumenté ne se référant qu’à la raison, à l’inverse de la théologie . Elle doit se faire éthique à condition qu’elle soit « générale », elle peut alors conduire à plus de lucidité à l’égard des comportements et des découvertes . Elle est devenue trop « spécialisée », fabriquant des intellectuels étroits n’ayant pas navigué dans divers milieux ; passés de la fac à la fac . Elle devrait conduire à la découverte d’une nouvelle éthique laïque , une nouvelle morale . ( une nouvelle maçonnerie ?) « La philosophie n’est pas un travail sur soi mais une réflexion sur la cité, née en même temps que la démocratie. Elle est au champs intellectuel ce que la démocratie est au champs politique : rupture avec la pensée traditionnelle, dogmatique, avec la répétition du sacré. Elle est découverte du sens par le dialogue ». Fernando Savater Qu’est-ce que l’ésotérisme ? Le terme vient du grec «esôtérikos » qui signifie « de l’intérieur ». Se dit des connaissances des oeuvres qui sont incompréhensibles de ceux qui ne sont pas initiés. Partie de la philosophie Pythagoricienne, cabaliste, ou analogue qui devrait rester inconnue des profanes. Enseignement réservé à une élite, à l’inverse de l’éxotérisme, (qui est pour tous) ; ce qui est hermétique, secret. L’enseignement ésotérique est le principe de ceux qui cherchent la vérité « pour elle même », pour arriver « au plus grand bien » de Platon ; au « plus être » de Teilhard de Chardin. Il n’y aurait donc pas de secrets cachés, mais des degrés de compréhension . L’ésotérisme n’a pas pour but de « mettre la lumière sous le boisseau », de voiler des vérités, mais au contraire de faire connaître cette vérité qui n’est cachée qu’au regard du superficiel ; c’est aussi le sens du mot occultisme, ésotérisme et occultisme, s’occupent du fond des choses, de l’intériorité des choses, des «‘noumènes » de Kant, en opposition aux phénomènes ; c’est aussi la science de l’inconscient, du mystérieux de l’irrationnel, il est la Toile de fond de toute religion. Le sage ne dit-il pas : « l’ésotérisme est connaissance possession et don de soi ; tout le reste est fables et figures ». L’ésotérisme serait donc : La science de l’intériorité de l’être, c’est-à-dire une ontologie qui transcende toutes les spéculations intellectuelles ; La science de la globalité de l’être, d’une unité organique et fondamentale entre toutes les parties de l’univers, et toutes les démarches relatives à la « connaissance ». La « connaissance philosophique » peut se concevoir par un triangle dont la base serait de part et d’autre religion et science, et le sommet ésotérisme. Il y a donc parenté entre religion et ésotérisme. LES CONCEPTS PEUVENT ETRE DIFFERENTS Dans la collection « que sais-je » Luc Benoist dans un traité sur l’ésotérisme nous dit : « Le monde ne subsiste que par le secret » il cite le sepher ah zohar Il considère l’ésotérisme comme une science en citant Leibniz : « tout système est vrai dans ce qu’il affirme, et faux dans ce qu’il nie ». Ne fait-on pas, existe-t-il, un lien entre ésotérisme et tradition ? Tradition ; signifie transmission ; transmission de ce qui est à l’origine même des choses. La tradition est l’incarnation du spirituel dans l’histoire des hommes, la vérité est la même pour tous , malgré la diversité des religions et des courants philosophiques. Nous savons que la tradition maçonnique découle de la cabale . « La cabale n’est pas autre chose que la mystique juive » G.G. Scholem Rabbi Bar Yochaï ne dit-il pas une phrase que nous connaissons bien : « le connu n’est que l’aspect apparent de l’inconnu ». Ce qui a fait dire à Charles Peguy : « Le spirituel est lui-même charnel ». Est-il donc aberrant de trouver un lien entre ésotérisme, tradition et religions ; ici je cite « religions et ésotérisme sont liés le plus souvent, car la tradition s’inscrit dans les grands cycles de l’histoire des hommes qui ramène toujours à l’essentiel, à savoir que l’être humain porte en lui-même sa divinité, » ce qui fait dire à Ramakrishna : « Lorsqu’un homme est ardent et sincère, n’importe qu’elle religion peut le conduire à dieu » ; et à la bible dans le livre des proverbes : « Cacher les choses, c’est la gloire de dieu, les découvrir, c’est la gloire des rois ». Le fait religieux est-il directement lié à la tradition ; et donc à l’ésotérisme ? Ou bien peut-on les dissocier l’un de l’autre , en ne conservant à l’étude que les courants philosophiques. Croyances et religions sont-ils indissociables de l’ésotérisme ? quelle démarche doit être envisagée en maçonnerie, comment expliquer à tous les FF\ la tradition et les rites qui en découlent directement ? Dans le principe ésotérique, l’homme est partie intégrante de l’univers, mais aussi son image, et dans cette optique, il y a division de l’homme en 3 : 1) Le corps, monde physique ; 2) l’âme, monde psychique, 3) l’esprit monde spirituel. Cette division est retrouvée dans la tradition Hindoue, Chinoise, et Juive ; quand on sait que la tradition maçonnique, et bien des rituels du REAA (notamment du 12ème au 18ème ; sans oublier la terminologie d’autres grades directement liés aux croisades !) découlent directement de la cabale et de la bible ....quelles conclusions tirer ? Qui plus est, nous sommes encore imprégnés de civilisation chrétienne, nous y retrouvons le même ternaire, inscrit qu’il est dans l’évangile de St Jean par : « Verbum ; Lux ; Vita ; » qui sont à rapprocher terme à terme de spirituel, psychique et corporel ! Je ne souhaite pas aborder ici les notions de rationalisme et leur implication dans la démonstration ; ni même comparer science et tradition ; tout simplement il m’importe de voir comment l’ésotérisme entre dans la tradition et le rituel maçonnique du REAA et de quelle manière il peut être perçu par toutes les composantes philosophiques. On peut encore ajouter l’étude du lien entre tradition, ésotérisme et symbolisme : Le symbolisme ne fait pas appel à la raison, il est globalisant synthétique et intuitif ; au point de pouvoir évoquer des valeurs soit complémentaires, soit même opposées. Il est lié aux mythes, contes, et légendes du vécu de l’homme. Ma démarche reste exclusivement interrogative , pensant surtout aux athées purs et durs ; ou à ceux qui comme moi ont été de ceux qui ont vigoureusement regimbé contre une éducation jésuite administrée sous forme de gavage ! Que dire dans ce cas de la religion, et de son corollaire : la croyance en dieu ? Trois conceptions de la déité se succèdent en se chevauchant tout en devenant de plus en plus abstraites le Dieu force de la nature B) le Dieu explicatif ;... d’où vient le monde, qui le conduit etc...etc... C) le Dieu absolu, soustrait au temps, à l’espace, à l’action, à la morale.... D’où on conclu : le déisme intellectuel est un athéisme déguisé. Reste le Dieu extatique, difficile à atteindre, sans éluder le fait qu’un athée peut atteindre l’extase ; pour la raison il apparaît que Dieu est impossible. On peut en déduire que sa notion n’est que consécutive à la religion ; laquelle exploite la croyance aux êtres surnaturels ; elle se veut être un secours mental, en affirmant des certitudes, (des dogmes ) et en s’accomplissant par la toute puissance de la prière. L’homme et surtout la maçonnerie peuvent-ils se passer de religion ? Le laïcisme Il n’est ni religieux, ni irreligieux, ni pro-religieux , ni anti-religieux . Il affirme seulement que la religion est affaire intime, et ne doit pas déborder dans la vie sociale. Ce faisant il rend service à la religion en lui rendant sa pureté de base. Que dit le M\ devant le fait religieux ? La maçonnerie étant un centre d’union de concorde et de fraternité, il dit que la religion est inutile à certains, utile à d’autres, nécessaire à quelques-uns, elle doit donc être acceptée, à condition qu’elle respecte la liberté absolue de conscience et de pensée, et que son action se limite à la vie psychique individuelle. La L\ le camp, le consistoire : Toutes les opinions doivent être acceptées, il doit y avoir liberté absolue de conscience et de pensée, la laïcité doit en être le ciment. ; une maçonnerie soit religieuse ou anti -religieuse est un non-sens ; il convient d’unir et pas de diviser. Que dit le M\ du consistoire devant les rituels ? Qu’il y a logique de progression, bien d’autres que moi l’ont démontré. Mais sans doute aussi erreur stratégique et pédagogique. Pourquoi ? D’abord en signifiant son explication de métaphysique, la laïcité est une forme de métaphysique ; métaphysique n’est pas croyance mais système explicatif. Ensuite en se trompant sur la définition de laïcité : elle n’est pas neutralité absolue, elle est positive, démonstrative, porteuse de valeurs. En cultivant la notion de secret jusqu'à la rendre douteuse, tant vis à vis de l’extérieur que de l’intérieur ; initiation ne veut pas dire secret .....et ensuite révélation . Je parts du principe qu’être maçon c’est accepter et revendiquer une éthique de vie ; la maçonnerie, n’est-elle pas, avec sa forme de progression (initiatique) une méthode d’éducation, et par voie de conséquence de vie ; et même de société et d’idéal politique ? Notre parcours propose un enseignement relatif à des niveaux de conscience, des états de conscience, il y a donc une continuité éducative; mais, fait crucial, il convient d’en préciser le contenu et la méthodologie AVANT et pas de se justifier, APRES. Nous ne sommes plus, dans notre pays en régime totalitaire théocratique, si nous voulons être système de progrès, de référence humaniste, il convient de développer des idées, d’être des exemples, de se faire connaître ; sans pour autant se vautrer dans une débauche de prises de position, d’interventions, d’agitations. Toute avancée passe par une assimilation au sein du ventre mou. J’ai dit. La philosophie maçonnique adogmatique est-elle en phase avec le monde actuel, suivant ses principes, dans son application à l’homme, à la société ? Etude au travers de la transcendance. Qu’est-ce que la transcendance ? Etymologiquement c’est un dépassement, une élévation , un aller vers, une séparation, une discontinuité, un au-delà, un franchissement de frontière qui s’adresse à l’homme dans des situations, des attitudes, des comportements qui peuvent être définis de façon différentes. Le principe de transcendance est de perfectionner ce que nous sommes déjà par essence. Elle invite l’homme a être « guetteur d’inaccessible étoile ». Elle s’oppose à l’immanence. Cette définition acquise, il est logique de constater que la conscience que l’on a de l’homme en modifiera le contenu. Sa conceptualisation pourra être religieuse, panthéiste, matérialiste, transhumaniste scientiste, d’inspiration de noétique, et, peut-on envisager une transcendance de conception maçonnique ? De façon à éviter une discontinuité de réflexion et de discours, nous allons suivre un cheminement chronologique à la fois philosophique, scientifique, et essayer une conception de la transcendance . Nous tâcherons d’y superposer ce qu’est la maçonnerie adogmatique à ces diverses époques Les constitutions d’Anderson datent de 1723 ; la liberté absolue de conscience de 1877. Notre analyse devra impérativement se référer à notre constitution, notamment à nos articles (G.O.) 1 à 7 , et, quelles étaient à ces dates les conceptions transcendantales qui ont orienté rituels maçonniques et démarches philosophiques. A cette époque la société est déiste ; l’église Romaine toute puissante. Les courants de pensées découlent de l’apport des Lumières. En élargissant un peu nous citerons Spinoza, Kant et sa formule : « aie le courage de te servir de ton propre entendement ! Voila la devise des Lumières. » L’idée générale, grossièrement décrite, sera : « Dieu comme grand horloger » même s’il y a pas mal de différence entre Diderot, Spinoza, Condorcet, Hobbes, et John Locke. La conception de la transcendance, restera ce qu’elle a été depuis des siècles, à savoir, que l’homme est un pêcheur, qu’il doit s’amender pour accéder à un état supérieur divin ; il y a un fossé entre l’homme créature, et la divinité source de béatitude ; ceci, malgré les idées panthéistes de Spinoza, Leibniz, ou Newton. Diderot ne dit-il pas : « l’incrédulité est quelque fois le vice d’un sot ; et la crédulité le défaut d’un homme d’esprit. » Nous sommes dans les années 1650—1750 période à peu de choses près où l’on immole Giordano Bruno à Rome (1600 ) et où abjure Galilée (1642 ) Nos constitutions de 1723 ne peuvent qu’être le reflet de cette époque. Doivent-elles rester figées à ces courants ? Pour aborder la transcendance sous un jour actuel, et …forcément relatif ; il convient de se pencher sur ce que nous appelons tradition ; de se laisser conduire sur le chemin de l’évolution philosophique au travers du matérialisme, du positivisme, du panthéisme, du transhumanisme, du cognitivisme, et, peut-être même de la noétique. Cet énorme assemblage (tout relatif qu’il soit ) devrait nous permettre de voir en quoi la maçonnerie adogmatique est moderne, dans la mesure où elle consent à se débarrasser de ses oripeaux verbaux référencés sur des concepts religieux largement dépassés. La tradition « Le monde est plein d’idées chrétiennes …devenues folles. » Chesterton repris par Bernanos Pour aborder la tradition je citerai Lucien Fèbvre : « Pénétrer DE présent la tradition elle-même : premier moyen de lui résister. » Nous savons que la tradition maçonnique découle de la kabbale . Et, « la kabbale n’est pas autre chose que la mystique juive. » G.G. Scholem Or, « les mythes ne sont que des textes de persécution, écrits du point de vue des persécuteurs. » J.Pierre Dupuy La tradition se réfère ( ou s’appuie ) sur l’orthodoxie qui n’est que du néo-conformisme souvent persécuteur pour l’opposant. On y rencontre une « rigidification » des mots et des gestes. Les traditionalistes cadenassent bien souvent la lettre et l’esprit. Il ne faudrait pas croire comme La Menais que : « seule la tradition véhicule la vérité d’une révélation primitive. » Il nous convient de prendre garde que, sous couvert de tradition, la maçonnerie ne conserve comme lettre et comme esprit que les définitions de ses origines sous forme de « cléricalisme maçonnique » Quant à la tradition elle doit être définie par analogie avec l’histoire tel que l’écrit Benedetto Croce : « toute histoire est une histoire contemporaine ; nous ne nous intéressons au passé que s’il nous vient en aide dans nos combats présents. » Nous entrons dans la période Hobbes, Descartes, Locke, Spinoza, Auguste Comte ; qui sera suivie du siècle des Lumières lequel débute à la mort de Louis 14 en 1715 et se termine à la révolution Française en 1789 on peut citer : Voltaire, Rousseau, Lavoisier, Beaumarchais, B. Franklin, Goethe. (ces noms ne sont pas exhaustifs) En exergue : Thomas Hobbes ( 1588—1679 ) Descartes ( 1596 – 1650 ) John Locke ( 1632 – 1704 ) Spinoza (1632 – 1677 ) Auguste Comte ( 1798 –1857 ) Emmanuel Kant donne des Lumières la définition suivante : « Les Lumières c’est la sortie de l’homme hors de l’état de tutelle dont il est lui-même responsable. » Cette « période » introduit un cheminement philosophique nouveau avec le panthéisme de Spinoza, le matérialisme de Hobbes associé à l’athéisme et à l’épicurisme, puis au positivisme d’Auguste Comte ; suivra ensuite le siècle des Lumières. Penchons-nous à grands traits sur ces périodes, et voyons ce que pouvait être la maçonnerie, et comment on pourrait analyser la transcendance. A mon sens il convient de, d’abord se pencher sur le panthéisme, même si Spinoza, l’un de ses initiateurs, est un peu postérieur à Hobbes et son matérialisme. En effet les notions panthéistes qui, comme chacun le sait, identifient Dieu à la nature, et, par conséquent, donnent une nouvelle approche de la transcendance puisque Dieu c’est la nature. Du grec : pan = tous et theos = dieux ; le panthéisme est une doctrine philosophique et métaphysique qui identifie dieu au monde, à l’univers ( dieu est alors immanent ) On utilise couramment le terme « panthéisme » pour désigner un comportement ou un état d’esprit visant à diviniser la nature. Quant au matérialisme : Epicure en est le père, Lucrèce en a enseigné sa philosophie, Thomas Hobbes a tenté d’en définir les contours. Il est le frère jumeau de l’athéisme, ils ne sont en rien des générations spontanées, donc rien de révélé, ce sont des fruits de la raison ayant pour but le bonheur de la société par l’intermédiaire de l’individu et d’une certaine philosophie. Philosophie délivrant l’homme de ses attachements douteux dus à son imagination, laquelle l’assujetti à la crédulité ; matérialisme, positivisme, athéisme, sont des courants philosophiques concomitants aux lumières ; dans ces démarches il faut bien s’imprégner de l’évolution de la philosophie humaniste. Laquelle, trouve son essence dans l’imprégnation « révolutionnaire » des évangiles ; lesquels, sont fondamentalement déviés, détournés, de leur sens premier par l’église Romaine. Les humanistes des lumières, depuis Erasme, Pétrarque, Marcile Picin, ou Pic de la Mirandole , s’emparent du message en plaçant l’homme, à partir de la raison, au centre de cette vision . Sans s’opposer à la croyance en un dieu, ils initient une culture où l’homme doit tenir debout sans prothèses ni tuteurs ; leur but est de faire coordonner le message évangélique et la sagesse des anciens.Cette philosophie conduira l’homme à vivre debout, dans la fierté d’être homme . Le matérialisme sera donc une sagesse, un art de vivre, mais, comme le dit Thomas Hobbes : « La raison ne naît pas avec nous, on l’atteint par industrie. » Il y a recherche du bonheur pour ceux qui ont les yeux ouverts, recherche d’une doctrine de paix ; Epicure nous disant que « la nature n’est pas magique, il n’y a en elle ni intention, ni finalité. » Ici, rien à voir avec la théologie pratiquée : « par des esprits turbulents qui font la guerre aux hommes pour servir un dieu de paix. » Lui fait suite le positivisme d’Auguste Comte « tout est relatif, voila la seule chose absolue. » Ou bien : « Il n’y a rien d’autre dans l’univers que des atomes et du vide. » Le positivisme est contemporain du marxisme, et, comme lui, dégage une philosophie « du sens de l’histoire » il est l’apanage de personnes prosaïques, bassement réalistes, ne croyants qu’aux faits dûment vérifiés, adeptes d’une « non pensée » Son principe se veut une politique de gestion de la société d’un esprit nouveau positif, abandonnant le stade théologique des puissances surnaturelles, et celui de la métaphysique des entités abstraites. Auguste Comte écrit un cours de philosophie positive (1830/1842 )où il distingue 3 étapes : le fétichisme, le polythéisme, et le monothéisme. Pour Comte le positivisme est une science qui englobe toutes les autres, et, il la nomme « sociologie » ; ce serait une forme de physique sociale. Son influence a été marquante sur la 3ème république et la laïcité. Sa démarche peut conduire à une réflexion sur la conception unitaire de la république, et de la démocratie, ce qui amène à la tentation technocratique ; ( système étudié par Jacques Ellul, élève de Kierkegaard, lesquels dénoncent le déviationnisme du message évangélique.) Ses idées ont débouché sur le structuralisme et l’analyse sociologique de la société. Nous sommes en 1850, qu’est à cette époque la maçonnerie, présente- t-elle un caractère particulier ? Nous entrons à peu de choses près sous la 3ème république ( septembre 1870) Certes l’engagement des maçons est certain, la mue de la religiosité au G.O. a été effectuée ; en trouve-t-on une traduction rituelle ? Nous restons à la fonction « ad libitum » ; ce qui peut se comprendre dans la mesure où la F.M. est élitiste et aristocratique . Justement, dans cette aristocratie là, recherche-t-on une forme de transcendance nouvelle ; c’est-à-dire imagine-t-on une évolution de l’homme autre que celle proposée par la théologie Romaine ? Le philosophe de référence pourrait être Nietzsche (1844/1900) avec sa philosophie du surhomme ; qu’en est-il ? Le surhomme de Nietzsche ( qui est aristocrate par excellence ) ; est un dieu épicurien ramené sur terre. La notion de surhumanité a été initiée par Lord Byron, Goethe, et Giacomo Léopardi. Elle est liée à « la volonté de puissance » et à une notion plus complexe « l’éternel retour » Nietzsche fait dire à Zarathoustra : « et la vie elle-même m’a dit ce secret : « vois dit-elle je suis ce qui doit toujours se surmonter soi-même. » Jusqu’ici Dieu a été l’expression la plus intense du dépassement de l’homme par lui-même ; ce dépassement était un mépris de l’homme pour lui-même ; le dépassement de l’homme a toujours été un dépassement supranaturel, il niait la possibilité d’un autre type de dépassement, celui qui concernait ce monde, le processus de dépassement est toujours lié à la question de l’éducation. C’est un dépassement purement immanent, il se fait par le moyen du jugement de l’homme sur lui-même. « Voici, je vous enseigne le surhomme. Le surhomme est le sens de la terre. Que votre volonté dise : que le surhomme soit le sens de la terre. » Nietzsche Les conceptions philosophiques des Lumières, et des « variantes » qui les entourent, nous conduisent à penser l’homme différemment, à nous désintoxiquer du dogme romain, pour rechercher dans la cohérence en quoi ce que l’on nomme transcendance est une continuité de l’homme. Nous rechercherons une définition de la transcendance sous la forme suivante : Elle sera introduite par ces deux citations : « Le perfectionnement indéfini de notre espèce est une loi générale de la nature. » Condorcet « Je crois au dieu de Spinoza qui se révèle dans l’harmonie de tout ce qui existe, mais non en un Dieu qui s’occuperait du sort et des agissements des êtres humains. » Einstein La transcendance sera donc une recherche d’une COHERENCE nécessaire à l’enchaînement des causes et des effets depuis les origines ; il y a donc comparaison avec autre chose. La transcendance n’est pas une qualité extérieure à nous même. Le progrès est permanent grâce au souffle cohérent de l’univers ; la transcendance résulte de la qualité de l’immanence, ce sont deux qualités liées à l’homme . Pour Jaspers : « la transcendance est un mouvement que nous accomplissons sans cesse pour nous dépasser nous-même. » Jankélévitch est le chantre moderne de cette forme de transcendance. Deux périodes vont suivre, assez différentes l’une de l’autre, elles sont en adéquation avec les sciences, notamment la physique quantique. Que peut être la transcendance au cours de ces deux temps, et la maçonnerie a-t-elle été imprégnée de ces formes de pensées ? Transhumanistes et cognitivistes Le mot remonte à 1957, sa signification est vulgarisée en 1980 ; « c’est l’humain en transition » ou : « l’humain transitoire » Les courants de pensée remontent à l’antiquité ; voir l’épopée de Gilgamesh, il y a recherche à « sculpter sa propre statue » à partir du progrès de la science, surtout en biologie humaine. Julian Huxley, frère d’Aldous, définit le transhumain comme : « un homme qui reste un homme, mais se transcende lui-même en déployant de nouveaux possibles de et pour sa nature humaine. » Les transhumanistes cherchent à se servir des nanotechnologies, des assembleurs moléculaires. Ils cherchent à nous guider vers une condition post-humaine. Ils diffèrent des humanistes en ce sens qu’ils anticipent les changements radicaux de la nature et la possibilité d’une vie humaine transformée par les sciences et la technique ; notamment sur le plan intellectuel grâce à l’amélioration cognitive. « L’être suprême pour les transhumanistes, c’est l’homme. » « Le transhumanisme est typiquement l’idéologie d’un monde sans dieu. » Les humanistes laïques lui reprochent le manque de préoccupation de justice sociale, son penchant narcissique de transcendance du corps humain, son manque d’ambition politique progressiste ; et le risque de changement de la nature même de l’homme . Leur défense est de considérer les critiques comme des « néo-conservateurs .» Avant que d’aborder la transcendance à ce niveau, il serait sans doute bon d’y adjoindre le cognitivisme ; qui est l’étude des processus d’assimilation des connaissances ; étude réduite au raisonnement et à la prise de décision. Les modèles étudiés sont d’ordre architecturalement « hiérarchique ». C’est à ce niveau qu’une analogie peut être entrevue avec le transhumanisme, si, l’on se réfère à ce que Louis Dumont ( qui est un philosophe holiste ) entendait par « hiérarchie ». Hegel l’appelait « auto-extériorisation » ; Marx « aliénation » ; et Frédrich Hayek « auto-transcendance » Le principal élément de critique réside dans le fait que pour eux rien n’existe en dehors de la pensée individuelle ( solipsisme) L’ensemble de la pensée philosophique de ces deux composantes est un matérialisme scientiste pur et dur. D’où la similitude d’analyse que la F.M. fera quant à ce qu’elle entend par « transcendance » ; peut-on se référer strictement à l’individu et la science pour concevoir l’homme du futur, et, même le « surhomme » de Nietzsche ? La maçonnerie a-t-elle abordé ce point là ? Avons-nous tenté de définir une nouvelle théodicée ( qui est une connaissance de dieu suivant une théologie naturelle ; c’est-à-dire selon la raison ) ; une approche maçonnique de « l’auto-transcendance » ? La seule étude que je connaisse est celle de « Sources » en Déc.99 ; étude sur laquelle je reviendrais en fin de Pl. La dernière pensée philosophique en date est sans contestation : La noétique Elle est une branche de la philosophie qui traite des questions de l’intellect et de la pensée ; c’est l’étude de La connaissance et Des connaissances : créativité, théorie des systèmes, formulation des métalangages, épistémologie ; c’est une réflexion sur la nature, humaine ou pas. Langages, sciences, idéologies, religions, traditions, toutes connaissances humaines font partie de ses recherches ; une de ses préoccupations est de passer de l’économie industrielle à l’économie immatérielle ; du pouvoir de l’argent au pouvoir du talent. Elle a une conception holistique du monde. Ses valeurs sont : autonomie sociale, respect de la nature et de l’environnement, libre spiritualité, accomplissement de soi, défiance politique, ( ni droite, ni gauche ), primauté de l’éducation ; se veut hors des combats traditionalistes – modernistes ; matérialistes – religieux. Toutes ces définitions me semblent assez proches de la maçonnerie adogmatique . En effet elle ne propose aucune croyance, laisse le champs libre à l’esprit critique, accepte la contradiction étayée, raisonnée, ne s’oppose pas à une idée « d’auto-transcendance » ; c’est bien là que la réflexion maçonnique doit s’investir pour une nouvelle définition de l’homme dans son cadre naturel, certainement au prix de combats contre les obscurantistes de tout poil, traditionalistes conservateurs, mais aussi profiteurs de rêves nihilistes, hédonistes, scientistes sans scrupules. Que dire de ces valeurs à conserver et à promouvoir, c’est ce que pourrait être une nouvelle forme de transcendance. C’est ce à quoi notre maçonnerie doit s’attacher, le fait-elle ? « La religion du futur sera une religion cosmique. Elle devra transcender l’idée d’un dieu existant en personne, et, éviter le dogme et la théologie. » Einstein Condensé de lecture d’une étude de « Sources » 3ème commission déc.99 Pouvant nous servir de réflexion quant à la « philosophie politique » du G.C.D.R. REAA. « La spiritualité maçonnique est-elle une réponse aux problèmes contemporains. » « Réflexion qui se situe dans une F.M. société initiatique universelle, qui semble aller vers une F.M. laïque républicaine. » « Quelle est notre place entre les partis politiques obsolètes, les Eglises raidies, et les sectes ? » « La réflexion philosophique maçonnique est évacuée au profit d’une réflexion sociale et politique s’enfermant dans la bastille laïque. » La critique à l’égard du G.O. est qualifiée de « sectaire et intolérante » au regard de la laïcité, et, de « sa croyance au progrès et en la république laïque » Je crois comprendre que cette attitude est considérée comme dogmatique, puisque la commission suggère l’agnosticisme comme ligne de conduite ; et, affirme que la maçonnerie « se compromet » en affirmant une identité républicaine. Elle constate une attitude « clubiste », et, redéfinit la maçonnerie comme « une société initiatique église de volontaires » . « La spiritualité n’est pas seulement le produit chimique de la boite crânienne [ …..] puisque les travaux de « Sources » ont déjà montré comment on est passé de concepts hébraïco-bibliques relus par des protestants exilés, à des notions complètement profanes à partir d’une incompréhension de l’arbre séphirotique qui est bien plus rationnel que la lecture positiviste des modernes laïques. » « Nos outils sont les secrets de l’art royal, c’est-à-dire notre propre logique. Evitons la fuite en avant dans le monde profane. » « Il faut donc douloureusement nous interroger sur l’introduction des métaux, certes généreux, comme par exemple les éléments du type humaniste et républicain . » « Dans une France pluri-ethnique et multiconfessionnelle […] le rite, l’initiation, le symbole, sont transposables ; pas l’idéologie démocratico-laïque. » « Pour le mauvais compagnon : le monde profane l’intéresse plus que son propre salut. » « Il n’y a qu’une seule vie possible : l’herméneutique spirituelle. » Herméneutique = exposé des règles à suivre dans la recherche du sens exact des écritures. « La F.M. est strictement située dans la mouvance judéo-chrétienne ; on doit revenir au paradigme de la transcendance et au management divin de l’univers. » Vous me voyez révolté à la lecture de telles sentences ; ce n’est pas certes une injonction du suprême conseil ; mais une étude de « Sources » en Déc.99 . L’agnostique que je suis, le républicain laïque aussi a du mal à concevoir une telle « encyclique » ; refus de l’incroyance, et même refus de l’incroyance catholique Revenons à ma Pl. et à son étude de la transcendance, où tout bêtement je pensais que la maçonnerie, surtout celle qui se veut plus « élaborée » de notre REAA était empreinte de tolérance, dans les rapports entre F.F. sans doute oui, à quelques exceptions près. Dans l’orientation philosophico-politique , je crois déceler une sacré marche. Ce serait pourtant une option à étudier au travers de ce que nous propose la noétique. Revenons aux articles 1 à 7 du règlement général du G.O. ( le notre si je ne m’abuse !) vous les connaissez tous ! Répétons qu’ils sont le socle , le fondement, les racines de notre engagement. Nous arrivons, ou entrevoyons ; peut-être ; un retour à UN , à Kether, à l’homme UN . Que, peut, être la transcendance maçonnique aujourd’hui ? Celle du « guetteur d’inaccessible étoile », celle définie par Condorcet, celle d’une cohérence de continuité scientifique, éthique, morale de l’homme et de la société ? Sans accepter, ou abonder, sur les théories de Dan Brown dans son dernier ouvrage : « le symbole perdu », nous avons matière à nous interroger, si, avec un esprit critique, libre, et ouvert, nous voulons bien considérer les prémonitions de La Tradition, associées aux travaux des quantiques, et autres scientifiques modernes, nous devons, nous maçons de ce nouveau siècle, nous pencher fortement sur ce qu’est l’homme aujourd’hui ; nous détacher des religions, quelles qu’elles soient, élaborer un futur possible, digne, en conformité avec les principes basiques de la maçonnerie. La transcendance proposée par la maçonnerie doit être positive, avant-gardiste , c’est-à-dire tenir compte de ce qu’est l’homme, à la fois sublime et, mesquin, pervers ; le message maçonnique doit s’adresser à ce qui unit, rassemble, embellit l’humanité, la responsabilise, mettant la main de chaque homme dans celle de son voisin ; faire l’inventaire des capacités positives humaines pour construire « une histoire » d’en avant, d’avant-garde. C’est ça la transcendance maçonnique, et, j’ai bien peur que cette vision philosophique ne soit pas consensuelle. Mais je reste un Don Quichotte . N’ont pas ici été abordés deux formes de transcendance celle de la philo bouddhique brahmanique shintoiste du Tao de la métampsychose qui pourrait faire penser à la parole perdue croyance des élohims venus de vénus qui au travers des cycles pourraient progresser ( et retourner ) pour en arriver à une forme de spiritualité supérieure ( nirvana ) Celle de la transcendance de l’homme dans sa dignité dans ses valeurs socio-culturelles bafouées par l’archéo-libéralisme financiarisé ( l’homme marchandise ) amélioration de vie de réflexion de société etc.. amélioration du cadre de vie de la notion d’homme . Ordo Ab
Chao
Ou, du chaos, du désordre, naît l’évolutivité, la progressivité, l’évolution. « De
la « vacuité » Bouddhique ; au
« détachement », ou
à la
« déprise »
Eckartienne ;
en passant par la théorie des cordes ; la physique quantique ; la relativité générale. Ce que pourrait être l’intuition maçonnique. « Contentons-nous
de faire réfléchir,
n’essayons pas de convaincre. »
Georges Braque Prolégomènes La visée globale de cette tentative maçonnique descriptive, en sera une approche globaliste unitaire de la vie, de l’homme, de l’univers, ce que dans son ensemble l’hermétisme a tenté de qualifier ; ce que la table d’émeraude définit par : « ce qui est en haut, est comme ce qui est en bas » ; et, ce que ( peut-être) la cabbale appelle « le retour à UN » . Le but en est inscrit dans l’observation du fait que la maçonnerie, celle dont les racines nous nourrissent, est en parfaite harmonie avec les sciences physiques modernes, celles-ci ayant été subodorées par des philosophes des siècles passés, et, même par des théologiens ; mais, ni les uns, et, surtout pas les autres, ne pouvaient exprimer clairement leur pensée ; aussi, devrons-nous tout au cours des nombreuses citations qui seront faites, avoir la démarche intellectuelle qui devrait être pour nous coutumière, de faire les substitutions de mots qui, à mon sens, s’imposent. La maçonnerie libérale professe la liberté absolue de conscience, laisse, à chacun de ses membres le libre choix de ses croyances, ou celui d’un athéisme pur et dur ; j’ai, délibérément pris partie pour l’agnosticisme, vous le remarquerez au travers de mes références . Quoique, ontologiquement, l’homme n’est pas croyant, ce ne sont que dans ses acquisitions que s’est inscrit le fait religieux ; ne devrions nous pas, nous maçons libéraux, tenter de définir positivement , ce qui dans nos modes de pensées est toujours abordé sous forme négative : adogmatique , incroyant, infidèle, mécréant, etc.. ; nous percevons là combien le fait sémantique est révélateur de la pollution mystique imposée par les monothéismes depuis 20 siècles. Les trois thèmes généraux de cette Pl. en seront : Ce que la science moderne nous dit de la construction et de l’évolution de l’univers, donc, ce que peut être la croyance. Comment le panthéisme sied bien à une forme de réflexion maçonnique, et, où en trouve t-on ses origines ? Relations de notre maçonnerie avec cette notion d’évolutivité ; approche de la nocivité des monothéismes. 1 - Ce que la science moderne nous dit de la construction et de l’évolution de l’univers, donc, ce que peut être la croyance. Tentons de constater ce que nous disent les physiciens actuels : Nous pouvons remonter presque, jusqu’aux origines de l’univers ;c’est bien à ce moment, et même à ce seul moment que le doute persiste quant à l’affirmation de la croyance ou de l’athéisme ; plusieurs suppositions persistent sur sa genèse ; nous les verrons plus loin ; sa façon d’évoluer est complexe, la théorie des cordes parait être la plus significative, si, Einstein a raison dans sa formule E = MC2 ; matière, antimatière, énergie, sont une seule et même chose. Ce qui nous amène à revoir ce que nous considérons comme étant la réalité ;(laquelle est un mirage que nous construisons sans cesse, et qui nous construit sans cesse) ; et, à redéfinir ce qui est la conscience,conscience et réalité forment un couple inséparable qui se trouve au centre de tous les grands systèmes philosophiques ce qui nous amène à émettre ce que nous appelons vérité ; la ,définition de la réalité passe donc par la définition de la conscience et du sujet ; et, peut-être aussi, d’entrevoir des « relations » plus rapides que la lumière ; conception pas aussi absurde dans la mesure où quantique et relativité générale sont unifiés, et, où donc la corrélation du spin de deux électrons, tel que l’a démontré Aspect, pourrait se transposer sur une corde longue de plusieurs années lumières . Voyons en quelques mots ce qu’est cette théorie des cordes : Constatons d’abord qu’elle semble bien réunir tous les suffrages des derniers physiciens ; elle part du principe que l’univers n’est pas la sphère quadridimensionnelle connue, mais qu’il pourrait receler des territoires inconnus et beaucoup plus de dimensions que 4 ; allant de 9 à 11 ou même à 23 ; des variations, des courbures ou des ruptures de l’espace temps, avec des territoires de l’univers en avance les uns par rapport aux autres. Une corde, un filament, soit court, soit de plusieurs milliards d’années lumières, est faite d’un électron qui a la double personnalité d’onde et de particule ; elles n’ont pas un aspect unidimensionnel : longueur, largeur, hauteur, elles s’enroulent, se creusent, s’enmellent dans une complexité extrême ; formant : matière, antimatière, trous noirs, blancs ; en un mot elles forment l’univers, et ce qui pourrait être le plus important, cette théorie tente d’unifier la mécanique quantique, règne de l’infiniment petit, à la relativité générale, règne de l’infiniment grand. Nous avons donc là une théorie unifiée de l’univers. Nous avons plusieurs versions dans l’approche du sujet : Nous laisserons comme étant de loin dépassées les 2 thèses : celle de l’opposition des forces : bien,mal, noir, blanc, positif, négatif, etc… et, celle de la théologie conventionnelle : un créateur décidant, régissant, ordonnant ; mais, en passant nous ferons une halte chez Maître Eckart, Teilhard de Chardin, et dans la « vacuité » bouddhique. Peut-être y décèlerons-nous les prémisses d’une théorie unitaire ; la démarche partira d’un apriorisme : le panthéisme de Spinoza et de Leibniz , l’infini, l’éternité de l’univers , comme il est possible de le découvrir dans le Tao où tout est cyclique par phénomène d’expansion et de contraction, ou dans la bible où tout temps linéaire, aristotélicien est idolâtrie. Ou aussi en référence à la théorie des cordes, cycle global ; ou cycles suivant une corde ou un ensemble de cordes, tel qu’il peut être envisagé avec les trous noirs et blancs, la matière visible et invisible ou antimatière. Ce « tout » étant évolutif, se complexifiant, élevant son niveau conscience jusqu’à l’homme, et, pourquoi pas au « surhomme » de Nietzsche . 2 - Comment le panthéisme sied bien à une forme de réflexion maçonnique, et, où en trouve-t-on ses origines. C’est vers l’orient que nous tournerons nos premiers regards, Bouddhistes et Taoïstes sont les enseignants du modèle cyclique, les bouddhistes par la réincarnation ou la métempsychose qui décrit le cycle de la conscience de chaque individu, devant toujours s’élever, donc se complexifier pour en arriver à une spiritualité parfaite telle qu’Einstein le présuppose par sa formule E=MC2 . Retenons aussi la notion de « vacuité » qui est la non dualité, le lien universel unissant tous les vivants sans distinction d’un soi séparé. Il y a donc union avec le « Tout » universel , pour en arriver à une dématérialisation spirituelle , et, qui sait, au retour à UN de la cabbale , ce UN étant la grande conscience universelle après en avoir franchi toutes les portes internes. Dans la Torah, il n’y a ni avant ni après, en Hébreu le temps, le tout, le passé, le présent, l’avenir est spatialement unifié. Le Tao nous décrit l’évolution de l’univers comme une suite de cycles faits d’expansions et de contractions, à réactualiser certes au travers de la théorie des cordes et de leur complexité, mais, sans créateur, puisque l’univers « est » ; et, de fait, l’homme « est » ; c’est bien en ce sens qu’il faut comprendre « l’homme est Dieu » . Teilhard de Chardin (1881 – 1955) l’avait compris, lequel cherche à unifier l’ensemble des phénomènes existants dans l’univers ; dans sa définition de la néguentropie, mais pouvait-il le professer ? La néguentropie étant la négation d’un système, elle est à l’opposé de l’entropie, qui est la constante, l’immuabilité . Ici, la néguentropie s’oppose au dogme ; la néguentropie est une invention du physicien Ernst Schrödinger (1887 – 1961) elle est à l’inverse de l’entropie qui est agitation, désordre, donc l’entropie est génératrice d’ordre. Penchons-nous maintenant sur l’un des esprits les plus brillants du moyen âge : Maître Eckart ( 1260-1328), théologien dominicain, en essayant de le décrypter, et, en ayant à l’esprit la vision panthéiste de Leibniz associée à la théorie unitaire des cordes. A son époque ce qu’il dit ne pouvait pas l’être autrement, j’entends par là que nous lui attribuons une vision panthéiste de l’univers, mais, était-ce sa pensée ? Il devait être un parfait croyant avec une conception holistique de l’univers, sa description de la déité étant à l’opposé du dogme monothéiste ; et elle a eu comme conséquence que les orthodoxes lui aient intenté un procès en hérésie, soutenus en ce sens par le pape Jean xxii dans sa bulle du 27 Mars 1329, qui dit : « qu’il avait voulu en savoir plus qu’il convenait ». Son credo était en effet : « il n’y a rien de si caché qui ne doit être découvert. » Les théologiens actuels, par exemple J. François Malherbe ( docteur en philosophie et en théologie) le qualifient de « maître de la théologie négative ou apophatique » . Qu’est-ce que l’apophase ? C’est la négation de tout discours sur Dieu considéré comme nul et non avenu, puisque le sujet de ce discours est intraduisible en mots voire en pensée. Je vais vous inonder de citations,( mais attention, vous entendrez bien souvent le mot Dieu, je vous demande de le remplacer mentalement par celui « d’univers » car cela correspond à ma volonté de démonstration interprétative d’une vision panthéiste dans les textes de Maître Eckart ) ; ceci dans le but bien précis de vous faire prendre conscience que, à mon sens, toute sa pensée est à double face ; il est possible de la considérer comme classique novatrice au travers de qui est dit de l’apophase, mais aussi …panthéiste, et c’est bien là une vision plus actuelle de l’interprétation de sa pensée, ce que les religieux d’aujourd’hui contestent bien sûr ! Il avait déjà le pressentiment « du TOUT » de « l’UN » ; d’un ensemble cohérent, unitaire. Avait-il connaissance de la pensée bouddhiste . Rien ne nous le confirme, mais, des maîtres Zen voient une convergence entre sa notion de « déprise » de « détachement » et, leur « vide, leur vacuité » ; cette notion philosophique de « limpide détachement » sera reprise plus tard par Heidegger. « L’homme doit être dépris, délié, vide, être dans sa cause première » ; et, il précise : « c’est une liberté de vide sans prise, l’homme est tout essentiellement, sortir de soi est sortir de Dieu pour aller vers Dieu, puisque en vérité il n’y a que le tout, Dieu est tout dans la mesure du rien qu’il est. » plus loin : « L’homme, la mouche, et le plus grand ange, sont une seule chose avec Dieu et, sont Dieu. » Que pourrait dire un physicien de la théorie des cordes en changeant ( et encore) le mot Dieu, par univers ? « Que Dieu existe vraiment ou qu’il ne soit qu’une illusion n’importe donc pas, et ne change rien au chemin qui conduit l’Homme au-delà de l’homme. Voilà une vérité que d’aucuns pourraient juger insupportable, mais qui fonde en réalité la quête millénaire de l’unité des hommes par l’unité de l’Homme. » J.François Malherbe Que pensent hermétistes et kabbalistes de la pensée d’Eckart au sujet de la transcendance et de l’Unité, ( en fait du retour à Un ) ? La transcendance peut être rapprochée du surhomme de Nietzsche détaché bien entendu des oripeaux eugénistes que lui a attribué le nazisme ; ils voient l’homme comme la déité, dépourvu du mal, ayant dépassé le bien et le mal, étant vertu, étant Un, puisque l’homme « est », il est donc Dieu ; il est unité parfaite avec toute la nature ( à mon sens, comprendre : univers.) Nous concevons ici parfaitement l’idée d’harmonie universelle. Réfléchissons un instant à cette citation : « L’homme est un avec l’Un, un de l’Un , un dans l’Un , et, dans l’Un éternellement » « L’homme est capax Déi ; si nous n’existons pas, Dieu non plus n’existerait pas , aussi vrai que Dieu est devenu homme, aussi vrai l’homme est devenu Dieu. » Nous sommes là encore près de la Torah hébraïque originaire. 3 - Relations de notre maçonnerie avec cette notion d’évolutivité ; approche de la nocivité des monothéismes. En quoi le maçon est-il intéressé au premier chef par le décryptage et la prise en compte d’une telle approche ? Tout simplement il s’agit de l’homme, de sa conception, de son évolution, peut-être de sa finalité ; et, ce faisant c’est de la société qu’il est question. Physique, métaphysique, religiosité, politique au sens noble, tout s’imbrique, tout est abordé, et tout semble se réunir et s’unir. Toute notre démarche initiatique, au travers de ses mythes et de sa symbolique s’inscrit en filigrane tout au long de cette étude. En quoi notre adage « ordo ab chao » se dévoile-t-il ? Sur quels principes se construit-il ? Sous quelles formes et dans quels buts nos briques maçonniques servent-elles de matériaux de construction ? Les questions nous interpellant maçonniquement sont innombrables, nous allons essayer d’en aborder certaines, ce ne pourra qu’être restrictif, mais au moins, une piste de réflexion est suggérée. La première, et non la moindre est le détricotage des dogmatismes monothéistes. Non que l’éventualité d’un principe créateur soit évacuée, rien ne peut l’affirmer, mais, ce principe créateur, cette divinité est obligatoirement conçu différemment. Posons notre réflexion ; la maçonnerie admet parfaitement le déisme : il y a un « horloger » , c’est lui qui a lancé la mécanique et en gère l’ordonnancement , sans pour autant définir ce qu’il est, ni dire de quel lieu il gère : en dehors, ou faisant partie de l’univers ? Les théistes affirment que la déité est suprême, gère, ordonnance, et crée tout jusqu’au devenir de l’homme au travers de sa destinée et de son éternité. Les agnostiques panthéistes auront une conception assez différente : premier élément d’importance, il n’y a pas eu de création, donc de créateur, l’univers est cyclique par phénomène d’expansion et de contraction, ceci de toute éternité, soit dans sa globalité, soit par groupes de cordes, trous noirs, trous blancs, lumière, matière invisible, etc… Le tao nous le dit, une certaine vision de la kabbale aussi, et, même le Zohar : souvenons-nous des premiers mots de la genèse en hébreu « Bereshit Bara Elohim » traduit par « au commencement Dieu créa… » ou bien d’autres interprétations montrant bien les variations voulues ou fortuites des traductions ; les kabbalistes hébraïques qui écrivirent le Zohar traduisent par : « Le commencement créa Dieu » ; ce qui nous met en conformité avec Eckart et Teilhard ; et surtout les physiciens croyants de la théorie des cordes, les non cycliques. Une autre approche sera l’évolutivité ; croire en l’homme, maître Eckart n’a-t-il pas dit : « l’homme qui serait dépourvu de toute dualité serait Un avec Dieu, et par conséquent hors d’atteinte de tout mal. » L’univers évolue, se complexifie, est un tout, dont fait partie l’homme ; c’est ensemble, ce tout, se spiritualise, l’homme avec ; nous avons là une approche maçonnique de perfectibilité humaine, et donc sociale, qui véhicule le triptyque républicain : Liberté, Egalité Fraternité au travers de la néguentropie Teilhardienne. Cette nouvelle spiritualité, ( religiosité) diront certains, nécessite la tolérance, donc la laïcité ; certains auteurs comme le théologien J.François Malherbe , parlent de « spiritualité athée » quant à la vision panthéiste cyclique de l’univers. Dans cet ensemble unitaire, ce tout, conditionné par « le détachement, la déprise » Eckartienne ou la « vacuité » bouddhique, l’homme ne s’abandonne pas, car il s’agit bien du renoncement de la volonté, et non à la volonté ; il y a bien maçonnerie, c’est, tout une pensée créatrice qui est en place. Autre symbolique maçonnique, celle de la « parole perdue » et « du retour à Un » . Dans cette théorie panthéiste des cordes et de la relativité générale, le retour à Un n’est rien d’autre que la vision de l’unité originaire du début ou de la fin de cycle, à la contraction absolue, ou à la dilatation maximale, c’est là que tout se perd ou que tout recommence. Nous percevons bien, après cette courte réflexion, combien les monothéismes sont ontologiquement néfastes dans leurs applications ; quant à leur « philosophie », c’en est tout autrement. Citation de Maurice Sartre : « Les monothéismes professent que toute autre croyance relève de l’idolâtrie ; ils se fondent sur l’exclusion, l’autre apparaît comme un adversaire qu’il faut amener à croire de gré ou de force. Ils ont une volonté de domination universelle et exclusive. Ils sont source de fondamentalisme et d’intégrisme. » Nous pouvons ajouter : de communautarisme, de théocratie. Quand on sait qu’actuellement , aux états unis d’Amérique, certains veulent rétablir la lapidation comme peine de mort ; « parce qu’elle est authentiquement biblique. » ( James Dobson président de l’association Focus on the Famili.) Les religions sont anti modernistes , pour s’en persuader il n’est pas nécessaire de faire référence aux extrémistes de tout genre, mais de savoir que le « Syllabus » de Pie 9 est toujours en vigueur. Le quel, je cite : « récuse le panthéisme, le naturalisme et le rationalisme, mais aussi le libéralisme, le socialisme, le communisme, de même que la laïcité et la séparation de l’église et de l’état. » Et, si, comme nous le disions au début, tout n’était qu’illusion, que notre conscience nous trompe, que nous soyons perdus d’en d’infinies « réalités » , que, nous n’existions que pour nous même ? Ceci, tout en sachant que le réel n’existe pas ; dans l’univers les territoires inconnus, manquants, invisibles, sont légion ; où va donc notre pauvre géométrie euclidienne ? Quelles conclusions tirer, dans la mesure où nous savons, en prenant l’exemple d’une horloge, que, si la durée supposée de l’univers est d’une journée, soleil et terre apparaissent vers 17 Heures , les oiseaux, vers 23 h 20, les primates, vers 23 h 58 et… l’homme quelques secondes avant 24 h . Dans la mesure où nous savons que cela représente 15 milliards d’années, comment se pencher sur les possibilités d’évolution de l’homme ? C’est bien autour des principes maçonniques, de sa symbolique, de sa spiritualité, que la réflexion se situe, celui de la lettre G, du principe d’amour de certains grades, de la tolérance laïque, et non comme je l’ai lu, avec apriorisme d’un grand architecte de l’univers ; qui ne peut être qu’une éventualité et non une certitude ; affirmer ce principe comme ontologique, n’est pas maçonniquement tolérable , toutes les éventualités doivent être mises sur un pied d’égalité , l’homme doit être respecté dans ses multiples convictions. En conclusion je citerai Maître Eckart, où, sciemment dans cette citation j’ai remplacé le mot Dieu par univers : « L’univers est Un, il est une négation de la négation »…. « plus on connaît l’univers, lucidement et profondément comme Un, plus on connaît la racine d’où sont issues toutes choses. Plus on connaît comme Un la racine et le noyau et le fond de l’univers, plus on connaît toutes choses. » Rien à rajouter, ni sur les diverses déités antiques, les diverses religions affirmatives, ni sur l’homme et son devenir, tant individuel que social. Bibliographie : La pensée de Maître Eckart au travers des ouvrages de : Gwendoline Jarczyk Pierre –Jean Labarriere --- Jean-François Malherbe Le milieu divin Teilhard de Chardin - L’homme super lumineux Prf Régis Dutheil Genèse de l’univers et intuition maçonnique Jacques Rolland - Bouddhisme article de Wikipédia - Maitri, joyau de la vacuité Sofia Stril-Rever La vacuité Jonh Blofeld - Existence et vacuité selon Sartre et le bouddhisme Zen Françoise Bonardel - Portrait d’Israël en jeune fille Sanrick Le Maguer Gallimard La joie, le sens essai d’incroyance Alain B.L. Gérard Quelques idées sur le tétragramme du 13ème grade Par contre il est troublant de constater les similitudes entre les hiéroglyphes égyptiennes et l’alphabet hébreu, et, la contenance significative de similitude des deux. Suit ensuite, la tentative de relier comment on est passé de l’adoration d’Aton, le soleil, symbole du Dieu unique, au Dieu hébraïque, puis au Dieu chrétien ; et, qu’espérons-nous en tirer comme enseignement en maçonnerie adogmatique ayant épousé les lumières ? Question, qui, aujourd’hui, me parait essentielle. Le tétragramme tel que nous le connaissons : « yod, hé, vau, hé, » que l’on ne doit qu’épeler et jamais prononcer, est très difficile à circonscrire. Quelle signification lui donnons-nous ? A quelque chose près ce devrait être : « Grand Dieu, souffle divin, créateur de l’homme ». La lettre Yod est représentée au début du nom d’Aton ; les noms égyptiens Aton et Amon commencent par un yod en hébreu, ou, aussi, par un aleph, ce qui semble vouloir dire : « seigneur ; Dieu ; ou soleil. » A remarquer : le yod égyptien et le yod hébreu sont des lettres similaires ; mais, en hébreu, dans la bible, le tétragramme « Yahvé » - ou le Yod –Yod - se disent : Adonaï , car il est interdit de prononcer le nom de Dieu. C’est donc la conjonction du dieu aton et du pharaon Aï successeur de Toutankamon ; devenu Adone-Aï ( le seigneur Aï) Donc « Adonaï » trouve sa racine dans Akhénaton ; à l’origine, Anokhi-Adonaï : « je suis dieu » signification précise du nom Akhénaton. Le VAV ou VAU , en hiéroglyphe, la vipère, en hébreu, la fécondation, symbole de création de l’homme. Lorsque lors de l’initiation au 13ème grade le T.F.P.M. nous intime le silence devant un nom divin ineffable, imprononçable, c’est bien une génuflexion, un acte de foi, une adhésion au concept biblique, qui nous est demandé, rien de raisonnable, de logique, ne fonde cette démarche. Voyons la supposition du décryptage hiéroglyphique égyptien ; en passant tout le descriptif ardu ; nous en arrivons à la conclusion que la prononciation du tétragramme est : « Yaou-hé » ce qui donne : « adoration du grand dieu hé » ; le tétragramme devenu en hébreu : Yahvé ; Jéhovah ; a comme racine Yahou : le nom du pharaon ; puis hé : le souffle divin ; il est présent dans le cartouche d’Aménophis 3 à Soleb en haute Egypte ( 1384—1346 avt J.C.) Doit-on la perpétuation de ce tétragramme jusqu’à notre maçonnerie à cause de la philosophie d’Akhénaton décrite par Christiane Desroches-Noblecourt ? Proclamer ce que les clercs des temples savaient depuis « les temps des Dieux » : que les hommes de toutes races étaient nés égaux et que, seule, leur « méchanceté les avait différenciés ». Unir les hommes en les rapprochant de toutes créatures et leur rappeler la parenté profonde qui reliait les éléments minéraux, végétaux, animaux et humains, supprimer les pratiques de la magie qui ne pouvait que paralyser l’évolution morale : telles étaient les idées fortes d’Aménophis 4 ; tel était aussi son programme En tout cas nous retrouvons ce tétragramme dans le sépher yetsira , « la bible des kabbalistes » - Le sepher est formé par 2 rouleaux de la Torah où sont écrits en hébreu les 5 premiers livres de la bible : ( Pentateuque ) ; Mais, nous retrouvons ce tétragramme sous la forme d’une épée ; la description dit : « le yod est le pommeau, le vav la lame, les deux hé, les deux tranchants » ( Zohar 3-274 b ) Il faut ici aborder la grande différence donnée à la divinité au cours du temps, et ceci, au travers des midrash . En hébreu le hé est « souffle de l’existence , forme de vie » Qu’en est-il dans le judaïsme ? Quelle signification lui donnons-nous ? Cette planche cherche à aborder le thème d’un rituel bien difficile à analyser, et, peut-être encore bien plus difficile à comprendre, et, celui des origines mal connues et des transmissions sans doute erronées. Il y aurait donc un lien étroit entre ce que nous connaissons du tétragramme et l’Egypte antique . Pourquoi le Zohar y introduit-il une épée ? C’est ici que nous allons nous tourner vers Sandrick Le Maguer, et son explication fort érudite de la transcription de la bible hébraïque originale à celle de nos jours. Il nous précise que les Chrétiens n’ont pas lu la bible en version originale , car, elle est écrite sous forme de midrash , d’allégories, de métaphores, d’analogies, de concordances, et de gématrie. Petite explication pour revenir à notre tétragramme : Midrash, vient de la racine hébraïque darash, qui signifie rechercher, exiger, fouiller dans l’enfouissement absolu, suivant les 13 principes de Rabbi Ishmaël . C’est un art, avec sa langue, ses sauts, ses ruptures, ses apparentes contradictions, où il n’y a ni d’avant, ni d’après. La gématrie est quand deux mots apparemment sans rapport, ont la même valeur numérique. La bible hébraïque originale est ainsi écrite …..alors bonjour la traduction en Grec en latin etc… L’un des pionniers en la matière est Bernard Dubourg décédé en 95 . Nous voilà avec une filiation bien compliquée, qui, sans être volontairement falsifiée est sans doute erronée , ou ; arrangée au goût du jour. Qu’avons-nous, nous, F.M. du 21ème siècle à en penser, et, à en retirer ? Si l’on se réfère à Fabre d’Olivet : « la langue hébraïque restituée » ; il y a continuité depuis Akhénaton jusqu’aux Hébreux ; exemple : Israël signifie « fils de Râ et de Dieu » . Les attributs de pharaon sont identiques à ceux du Dieu de la bible appelés « séphirot » dans la kabbale ; la géographie nous parle du sin-Aï ; amen est Amon détourné par Moïse , et, qui d’ailleurs signifie : « en vérité » ; les similitudes sont foison. Historiquement, philosophiquement, et peut-être aussi théologiquement, c’est important. Qu’en dire maçonniquement ? J’avoue que mon agnosticisme s’en trouve irrité, malgré les contorsions (comme disait Pierre Mirebeau) distribuées par le suprême conseil. Je suppose que, ce sera là le centre de vos interventions. L’agnostique et l’athée ont-ils une place au REAA ? C’est une question récurrente que se posait déjà en 1979 le chapitre « les arts réunis » de Rouen sous la signature du F. Messac , dans une forme un peu différente : « N’y a-t-il pas un cléricalisme maçonnique ? » Ma démarche interrogative nous conduira sur des voies entrecroisées . Peut-on dire que la maçonnerie du REAA est une religion, quelle a ses clercs, une forme de symbolique quasi dogmatique, un langage figé, une gestuelle fixe, donc un rituel rigide à contenu orienté par ses références, sa symbolique imposée, ses mots et phrases, qui, d’une façon pavlovienne, peuvent irriter l’agnostique et l’athée, sans parler des tenants d’une autre civilisation autre qu’occidentale ? L’étymologie des mots désignant le fait de ne pas croire en dieu est toujours négative : a-thée ; in-croyant ; a-gnostique ; in-fidèle ; mé-créant ; la croyance est la norme, l’incroyance, l’exception. Qu’en est-il au REAA alors que la moitié du monde n’a jamais connu dieu ? Au REAA, encore plus qu’au G.O. l’art. 1er devrait imprégner la démarche des « sages » . L’attitude progressiste, tant sur le fond que dans la forme, et par là même progressive, doit être le carburant courant. Quand on se permet de faire une incursion dans la littérature, on trouve des articles vieux de 30 ans. Mais, qu’est-ce donc au regard des 20 siècles de catéchèse primaire de l’église Romaine ? En maçonnerie, pas de tradition catéchisée, formatée, enkystée !! Revenons à nos moutons agnostiques ou athées … Aspect 1er : la maçonnerie peut-elle être assimilée à une forme de religion ? Réponse oui ! Au sens le plus commun religion = croyance, nous croyons en l’homme . « Etymologiquement, ce serait ce qui relie, venant du verbe latin « religare » , ou, plus exactement, selon Cicéron, « religio », viendrait de « religere » ; qui aurait comme signification « recueillir » ou « relire » ou bien, « ce que l’on relit avec recueillement ». La religion est donc l’amour d’une loi, d’une parole, d’un logo, c’est l’esprit de la mémoire, c’est le sacré de cette mémoire, c’est le lien mythique de communion ; une fidélité donc, une foi, la foi venant du latin « fidès » , mais cette fidélité peut se départir de tout théisme. » C.S. La maçonnerie peut être une forme de religion basée sur le sacré d’une tradition , support d’une morale, ou d’une éthique. La maçonnerie est philosophiquement fondée sur deux postulats : « la croyance en la perfectibilité de l’humanité et du cosmos ; et la croyance en l’efficacité de la raison et du travail comme facteurs d’une organisation architecturale du monde tendant vers un idéal de perfection. » F. Péraldi 1927 Cette définition permet d’aborder le lien, la trame, la toile de fond qui se constitue de références historiques réelles ou supposées, de symboles devant être librement interprétés, du mythe qui en constitue le support, le tout créant cette religion maçonnique et ses croyants. Seulement voila, ses croyants sont polyculturels, de connaissances et civilisations diverses, de conceptions et de finalités de l’homme parfois opposées. Leur démarche intellectuelle, spirituelle, sociale, est plus que diversifiée. Et, dans la situation nous intéressant ce jour, les clercs traditionalistes maçonniquement catéchisés ont quelques frictions avec les libéraux évolutifs progressistes visant le rassemblement, « l’intercommunicabilité. » Quelles peuvent en être les raisons ? En premier lieu, ce que les sociologues appèlent les formes de tempérament,la typologie, ensuite, et le catalogue sera loin d’être exhaustif ; le déficit de connaissances historiques, de la façon dont s’est constituée cette tradition, ce mythe, l’interprétation de ce conglomérat de connaissances ; la traduction, la mise en forme de cette ou ces interprétations. La conception dans l’évolutivité de cette tradition, et, ensuite, le terrain, la personnalité du réceptionniste, du croyant, sa façon dont il a été éduqué, formé, éveillé. Quelle que soit la forme que l’arbuste ait prise au cours de sa formation, il en sera bien difficile d’en modifier la structure à l’âge adulte malgré la plasticité neuronale découverte par les physiologistes. Reprenons le cours de cette étude en ayant toujours à l’esprit la question posée en titre. Donc l’histoire ; chacun sait ici que les chrétiens n’ont rien inventé, même s’ils ont mis en relief une « certaine philosophie » de l’homme. Il y a syncrétisme. Nous remontons à Osiris pour la légende d’Hiram ; à Vichnou pour la parole perdue ; aux Egyptiens pour le tétragramme ; et, les civilisations sumériennes, et araméennes transpirent dans nos rites, nos mythes, nos symboles. Mais, la catéchèse chrétienne a tellement formaté la culture et les croyances pendant 20 siècles , que même en maçonnerie nous lui en attribuons la paternité. En bien des circonstances nous ne faisons pas le décantage prôné par les lumières , nous concevons mal une laïcité post-chrétienne. Prenons quelques exemples de plats prêts à consommer par le croyant chrétien ; voyons « Hoschée » acclamation voulant dire « Sauveur » ; quelle devra être l’acrobatie intellectuelle de l’athée face à cet éventuel sauveur ; oui, mais quel sauveur ? Sauveur de qui, de quoi, en quel lieu ? Et nous pouvons ajouter « Emmanuel », le tétragramme, et même I.N.R.I. sans pour autant être exhaustif. Nous reprochons aux jésuites d’être hypocrites, mais allons donc, regardons-nous à ces sujets, car, là, il faut aborder le principe du réflexe conditionné, cette fonction pavlovienne qui a inculqué un sens aux mots, aux gestes ; écoutons J.R. Ragache qui nous dit : « je me demande si le danger de l’homme n’est pas le danger de la perte de sens des mots. » pourquoi leur attribuer plusieurs sens ? Alors que « seul le doigté des F.F. , leur sens aigu de la nuance, leur éveil perpétuel, leur promptitude à ne pas confondre l’homme et son ombre, creusent un gouffre entre les trois « Hoschée » et « ainsi soit-il » Les arts Réunis N° 91- Peut-être qu’une certaine inadéquation existe entre ce que l’on nous présente et ce que nous sommes . Se pose alors la question : la quelle des deux parties doit, évoluer, se libérer, ne pas adhérer, se désolidariser ? Personne n’oblige l’athée à aller à l’office ; personne non plus ne l’oblige à poursuivre au REAA. Peut-on, un instant, penser à un travail de reconstruction, de refonte, où chaque être humain pourrait s’y reconnaître et adhérer ? Sans doute pas !! La majorité actuelle ne s’y prête pas, à tord ou à raison, mais tels sont les faits !! Doit-on considérer qu’il y a , d’une part, une volonté conservatrice, ou, de colonialisme du traditionnel ; ou bien, d’autre part, une incursion par la force pour imposer une évolution particulière non souhaitée ?? Aux questions posées ; la maçonnerie du REAA est-elle une forme de religion ? La réponse est oui ; Possède-t-elle ses clercs ; c’est-à-dire y a-t-il un attachement plus important aux structures, aux apparences, qu’aux valeurs progressistes ? Là aussi la réponse est oui, car ni fond, ni forme n’évoluent. Le discours de base, sur la philosophie, (fondement de la maçonnerie) qui, d’essence, incite à l’insolence, dont les concepts fondamentaux se trouvent sans cesse modifiés par l’évolution scientifique et culturelle, qui est une « recherche de sens » permanente, n’est pas ici programmée ; car elle ne s’inscrit pas dans une vision progressiste globale, universaliste ; mais est-ce possible ? Même si le message diffusé est acceptable par tout un chacun, la forme, la manière, la verbalisation, la gestuelle, peuvent égratigner certains tenants d’un matérialisme et d’un athéisme clair et net ; sans bien sûr parler des tenants d’une autre civilisation autre qu’occidentale. Bibliographie : L’esprit de l’athéisme André Comte-Sponville Traité d’athéologie Michel Onfray Le christ philosophe Frédéric Lenoir La clé d’hiram Christopher Knight Robert Lomas N° de nétoricol 26 - 91 - 118 La maçonnerie est « une forme d’œcuménisme » qu’on appelle laïcité. La F.M. s’identifie et s’authentifie à partir d’une référence mythique symbolisée pour s’attribuer un statut universel, une sorte d’état civil. Y aurait-il une forme d’enseignement premier maçonnique, un mythe initial « cléricaliste » empêchant par déficit de tolérance un universalisme ; une «rigidification » des structures et des rites, donc un déficit d’ouverture vers les autres civilisations, vers toutes formes de philosophies, exception faite des totalitaires ? Affirmation : « La F.M. a été fondée pour être le centre de l’union. » Mais bien sûr, en refusant ceux qui ne prêtent pas serment sur la bible ; et en refusant les femmes. « Pour le G.O. la tolérance est un article capital de notre constitution. » Eh oui, en imposant nos conceptions occidentales chrétiennes ! Ne faisons-nous pas preuve d’hypocrisie ? Par conditionnement ; par refoulement ; par réflexe Pavlovien ? Conditionnement par le dire abusif, « Vous êtes le sel de la terre » ; « de haute valeur morale », mais tu n’es qu’un homme mon F. ; et, tu le sais bien ; aussi tu refoules, tu te fais du cinéma, ton imaginaire prend le pas sur la réalité, et, à la clochette qui sonne, Pavlov revient au galop ! Hypocrite va ! La maçonnerie est le produit de la civilisation occidentale ; civilisation dominante, colonisatrice ; mais, à l’heure actuelle confrontée à l’apport d’autres ethnies, d’autres cultures. Elle a été habituée, par tradition, ronron des habitudes, paresse d’esprit critique, à accepter le théisme subliminal, le déisme énoncé, donc, le refus de l’athée, de l’agnostique. Les changements sont à notre porte car elle va épouser la nouvelle culture, la nouvelle civilisation ; étant son produit : le brassage ethnique, multiculturel va obligatoirement modifier, société, culture, et traditions. La maçonnerie suivra, et sera enfin conforme à ses objectifs, de « réunir ce qui est épars », « d’être le centre de l’union », et, « universaliste ». Quelques citations de bon sens : elles sont toutes du philosophe Alain B.L. Gérard L’idée de Dieu, est ici celle des divers monothéismes « C’est à la religion de se justifier face à l’incroyance, et non l’inverse » « Avec l’incroyance, départ et arrivée de la connaissance sont inversés. » « La croyance est certitude, …l’existence est aléatoire et doute. » « La croyance n’est pas innée, elle est acquisition. » Dans le monothéisme : Révélation « La principale raison d’incroyance n’est pas tant logique ou mécanique que morale. » « Si dieu existe, dieu est maladroit…dieu est cruel…le monde est plein de souffrances, de gaspillages, …l’amour est en l’homme. » « La religion rend inextricables tous les conflits. » Les monothéismes ; leurs origines Certains font remonter le monothéisme au pharaon Akhenaton adorateur d’Aton où, Aton = soleil = Ré = Ra Fabre d’Olivet dans « la langue hébraïque restituée », fait la démonstration que la langue hébraïque a ses origines en Egypte ; elle est le langage de la bible et le langage des pharaons de la bible, où l’on voit que Aton peut vouloir dire soit dieu, soit seigneur, soit soleil. La bible ; origine écrite des monothéismes, ne peut remonter que vers le 8ème siècle avt J.C. puisque l’écriture syllabique Phénicienne et proto-hébraïque n’apparaît que vers ces dates là. Que peut-on dire de Salomon que les datations traditionnelles font remonter soit pour certains au 16ème ou 17ème Avt J.C. soit pour d’autres au 10ème ou 11éme avt. J.C. ? Et, que peut-on retenir des diverses traductions de la bible après avoir pris connaissance des travaux de Bernard Dubourg : « l’invention de Jésus » où il défend la thèse d’un original des évangiles en Hébreu ; thèse reprise d’une part par Maurice Mergui dans « un étranger sur le toit » puis « comprendre les origines du christianisme ». Et, aussi, par Sandrick Le Maguer dans « portrait d’Israël en jeune fille, genèse de Marie ». Ces auteurs expliquent comment le nouveau testament est un MIDRASH ; c’est-à-dire : il faut d’abord savoir qu’en Hébreu , donc dans la Torah , il n’y a pas de pensée historique : PAS DE PRESENT, PAS DE PASSE, PAS DE FUTUR, dans le midrash ; qui est une herméneutique descriptive, un récit, un exposé détaillé, construit sur des paraboles, des allégories, des métaphores, des homonymies, la gématrie ; il n’est absolument pas traduisible en Grec, puis en latin, et ensuite dans nos diverses langues. Donc là tout est SYMBOLES . Qui plus est, lorsque l’on connaît à peu près, le temps de latence entre les faits exposés et leur relation par les évangiles, quel crédit peut-on leur attribuer ? Le but de cette Pl. n’est pas de faire une déconstruction des divers monothéismes, simplement d’en faire toucher du doigt leur incohérence, tel que le démontre Frédéric Lenoir dans « comment Jésus est devenu Dieu ». Et aussi notre F. Jacques Rolland dans : « Genèse de l’univers et intuition maçonnique » Idée de l’être, ( l’homme ) et de dieu. Avant que de tenter de définir ce que peut être, ( pour un maçon libéral ) « le sens » ; sens de la vie, de l’homme, du monde, il convient de faire un détour par ce que nous sommes ; qu’est l’homme ? Qu’est-ce « qu’être » ? Ce qui nous permettra d’entrevoir ce que d’aucuns appèlent dieu . Le principe de Protagoras est incontournable : « L’homme mesure de toute chose ». Donc doit-on inclure dans les buts à atteindre : Liberté- Egalité- Fraternité ; Dignité, et… sécurité économique ? Ensuite : conception téléologique ( définition du droit par ses buts ) « Juste mesure » ; et noétique ? A noter que la conception de la G.L .N.F. est narcissique, individualiste, et archéo-conservatrice. Citation : « Il y a des gens comme nous, les classes éduquées, qui ont été dans les bonnes écoles, qui ont un bon enseignement, qui ont été endoctrinées à ne pas voir certaines choses. C’est ce que l’on peut appeler l’autorefoulement. Parfois consciemment, parfois inconsciemment ; nous filtrons ce que nous ne voulons pas voir, parce que ça nous met trop mal à l’aise. » Noam Chomsky C’est aussi : « l’échec au réel » de J. Claude Guilbaud au sujet du néo-capitalisme ; et à transposer à l’archéo-conservatisme. Ici, à nouveau, je vous assène une liste de citations ( toutes aussi de Alain B.L. Gérard ) qui, bien mieux que toute description, vont circonscrire la question. « L’être est le théâtre du sens dans sa totalité, dans sa globalité. » « Qu’est-ce que le sens ? L’absence de sens est peut-être, malgré tout, notre sens fondamental. » « Le sens du monde que nous demandons, n’est jamais qu’un sens pour l’homme. » « Nous sommes ce qui permet au monde de savoir qu’il est. » « C’est-à-dire, que, ce que l’on attribue à dieu, ne se trouve qu’en soi-même. » « La conscience crée l’être, et le sens a une donnée significative individuelle. » Pour définir l’homme, ici, l’idée de dualité est exclue. Il n’y a donc pas « spiritualité » à proprement parler. L’homme « étant » se trouve être créateur ; ceci en opposition aux conceptions de métempsycose de Platon, des bouddhiques, ou des brahmaniques ; perpétuel retour avec élévation pour en arriver au pur esprit. Ici la conception divine est une forme de panthéisme ; dieu nature ou univers. Mais univers cyclique par contraction et expansion tel que l’enseigne le Tao. Cette conception n’a en rien imprégné la maçonnerie, exception faite de la vision séphirotique , mais où l’on ne trouve pas l’idée de cycle. Où se situe notre universalisme, même au niveau du symbole ? Nous en conservons une signification première, élémentaire qui n’ébauche en rien la philo moderne du quantique et des cordes. Nous voilà en présence d’une complexité sans doute indéfinissable puisque, pour définir le monde, nous devons auparavant , définir ce que nous sommes ; c’est nous, notre conscience, notre être, qui définissons ce qu’est le monde et, dieu !! Citations « globalisées » de Maître Eckart et Spinoza : « Je suis le monde, le monde est moi, je ne suis pas séparé du monde, je suis monde dans le monde. » « Si âme il y a …..il y a séparation ; …impossible, puisque JE SUIS, et les problèmes du monde ne cessent de se poser à moi ; il n’y a donc pas séparabilité !! » Le substantif « l’être » désigne le fait d’avoir une réalité. Heidegger écrivait « l’être » en le raturant, signifiant par là que « l’être » n’ « est » pas . Quand on parle d’un être vivant, la philosophie utilise le terme « un étant ». Ce que l’on désigne comme « être », n’est donc pas « un étant ». Il me faut un moi pour savoir que je suis ; dieu n’existe qu’à travers moi. Donc, l’homme est seul, c’est l’homme qui crée dieu ; autrement dit : dieu sans « l’être » n’est plus dieu du tout ; dieu n’est donc plus qu’une idée ! « Le concept « d’être » ne peut s’appliquer à dieu, pour l’homme il doit rester une simple idée. » Alain B.L. Gérard La création du moi, de l’être, de ce que je suis, de ma conscience, de la réalité, pose une sacrée question philosophique, ou d’anthropolâtrie. « L’univers n’existe pour un individu ( et donc l’existence de dieu ) qu’au travers de ce dont il est conscient. » Mais, paradoxalement, « l’incroyance peut parfaitement s’accommoder de la croyance en un au-delà de la mort. » « Si, la conscience cesse avant la vie, la vie peut-elle cesser avant la conscience ? » Peut-on aborder la thèse d’un déplacement d’existence ? Ce serait alors, un déplacement d’énergie …ou autre … plus rapide que la lumière ; tentative d’explication du paradoxe E.P.R. , de la théorie des cordes, et, d’une éventualité de translation d’une corde à une autre. ?? Enorme point d’interrogation, nous entraînant loin des préoccupations de ce jour. Lesquelles nous incitent à penser que : « pour sa philosophie, l’incroyant n’a pas besoin du religieux. » La vérité ; la réalité ? Ce que nous appelons vérité repose entièrement sur l’analyse des sensations ; donc, la vérité dépend du sujet pensant, donc de la conscience. Conscience et réalité forment un couple inséparable . Nos sensations sont quelque chose d’inexplicable. Cela revient à dire qu’est-ce « qu’être » ? Peut-on parler de « niveaux de réalité » comme de « niveaux de conscience » ? Que devient la conscience après la mort ? Est-elle matière ou esprit ? Et au regard du quantique, qu’est-ce que la matière et l’esprit, qu’est-ce qui les différencie ? Maçonnerie et … « révélation » : Tentons d’aborder la maçonnerie à partir de ces constatations : Point n’est besoin de citer une « foultitude » d’auteurs ayant relaté les relations directes du judéo-christianisme avec nos rituels . Nous allons tenter de les aborder , en prenant bien soin d’avoir toujours en mémoire : « qu’ici tout est symbole » . Donc essentiellement transposable . Avec tout de même cette remarque : l’on trouve toujours des personnes ( ici des FF. ) qui prennent les symboles à la lettre, sans aucune possibilité de les interpréter !! Je les appelle « les traditionalistes conservateurs ». Concernant la tradition :la fidélité à la tradition, n’implique pas d’arrêter l’histoire, mais bien au contraire, de trouver dans l’intelligence du passé les moyens de comprendre le présent et de se projeter dans l’avenir. Imiter le passé, et faire du passé table rase, est un même et unique défaut ; c’est un enfouissement normatif du sens, et ( ou ) une résurgence stricto sensus de cette forme de sens. La tradition est à la maçonnerie ce que portes et fenêtres sont à l’architecture ; elle doit à la fois protéger et s’ouvrir sur l’extérieur. Ouvertures aux autres civilisations, et conservatisme, dans un cadre un peu différent, des mythes pouvant s’y inclure. Une nouvelle génération d’utopistes est nécessaire, qui allient avant-gardisme et tradition ; règles à ne pas transgresser, et buts à atteindre. Si nous avons un peu de raison, et, quelques connaissances, nous nous rendons bien compte de ce qu’est la bible, et de ce que sont les racines des divers monothéismes ayant engendré notre civilisation occidentale. Et …donc ce que sont les racines de nos rituels. Vous trouverez dans les références bibliographiques toutes les informations relatives à ces constats . Je tiens à insister sur l’analyse suivante Nous savons tous qu’en maçonnerie TOUT est symbole, comme déjà dit ; mais nous oublions bien souvent que la symbolique est libre d’interprétation, et, que pour quelques-uns d’entre nous la tendance est à la signification primaire et même totalitaire du symbole ; oubliant, ou ignorant, que la définition même maçonnique est la tolérance, la recherche du centre de l’union, l’union de ce qui est épars, et, même allant plus loin, l’oubli de la prescription chrétienne de mettre un couvert en bout de table pour le passager, le visiteur, quel qu’il soit ! Ma réflexion sera même plus intransigeante en avançant que, compte tenu de ce qui a été dit de la bible, elle ne peut être considérée que comme un message SYMBOLIQUE, donc vouloir la signifier, conduit à un rejet de l’autre, à une césure, à une forme de communautarisme. J’invite la maçonnerie à se pencher sur ce sujet. Le problème qui va automatiquement se poser à nous est le suivant : Est-ce que dans nos rituels nous ne rencontrons pas, à cause de leurs références originelles, une signification primaire de la symbolique utilisée ? (oui si l’on se réfère à la gnose au 2ème degré) En un mot comme en cent : est-ce toujours à l’incroyant à faire la transposition, de faire la démarche intérieure intellectuelle vers une signification large du symbole énoncé ? L’inverse ne comporte-t-il pas une part d’hypocrisie conservatrice ? N’oublions jamais, surtout en maçonnerie, que l’incroyance est un état d’interrogation de base qui sous-tend et précède toute croyance ; c’est donc au croyant pétri de certitude, de se justifier, et non l’inverse ; il en est de même dans la rédaction de nos rituels. Quant à aborder l’évolution de la tradition, est, pour la majeure partie des F.F. un sujet de « péché mortel ». Tenter de dire que notre vie, tant sociale , culturelle, philosophique, instrumentale, relationnelle, et, par voie de conséquence, maçonnique, n’est en rien ce qu’elle était il y a 300 ans, est pour certains choquant, destabilisant. Nous vivons ici comme ailleurs une époque de transition, de mutations, prétendre que la maçonnerie en est exclue est un contresens. Sommes-nous prêts à faire face ( comme l’ont fait nos aînés) à ces défis en apportant des idées et des structures nouvelles en rapport avec nos valeurs ? Tous les hommes sont égaux et ont les mêmes droits quels qu’ils soient. De là à vouloir tout modifier, il y a un grand pas ; mais, les croyants n’ont aucun droit à vouloir imposer leurs conceptions à ceux qui ne les partagent pas. Or dans le cas qui nous intéresse, il faut être aveugle pour ne pas remarquer l’orientation systématique et même inconditionnelle de la transposition, à tel point que la question d’ostracisme ou de rejet en vers l’incroyant n’est-elle pas « subliminalement » une triste réalité ? En référence à : « l’athée stupide » Il convient de ne pas oublier que la religion ( et donc les religieux ) cherche à maintenir son emprise sociale et culturelle ( ici face aux incroyants ). Elle a donc crée des conventions sociales et même des rites qui lui sont propres, et sont devenus facteurs d’ostracisme et même de communautarisme ou de colonialisme. Cette remarque peut être utilisée à l’identique dans le domaine maçonnique. Faut-il regimber contre la culture du religieux dans le domaine maçonnique ? Peut-être pas ; car, telles sont les choses depuis nos origines, et, personne ne contraint l’impétrant à signer son engagement, mais à mon sens il y a fausse donne, car le contenu est fort différent du contenant ; je veux dire par là que les textes des rituels ( rituels de A à Z que tout un chacun peut se procurer en librairie ) ; quoi qu’on en dise, sont à connotation religieuse, alors que les 7 premiers articles de la constitution du G.O. laissent entendre qu’il n’en est rien. Et que dire de la lettre G avec référence à la Gnose au 2ème degré ? Ne nous impose-t-on pas une conception déiste ou panenthéiste de la maçonnerie ? Je dis bien déiste et non théiste, donc un G.A.D.L.U. ; cette façon de vivre n’est-elle pas une croyance, telle que la définit Caroline Fourest , et, non pas seulement une conviction ; car « la croyance est une fin de non recevoir de l’autre, tandis que la conviction peut se débattre. » Cette Gnose imposée au 2ème degré fait du maçon un croyant et non un convaincu ! En deux mots qu’est-ce que la Gnose ? « De façon très générale, la Gnose ( du latin Gnôsis : connaissance) désigne un concept philosophico-religieux dans lequel le salut de l’âme ( où sa libération du monde matériel) passe par une connaissance (expérience ou révélation) directe de la divinité, et donc par une connaissance de soi. » Wikipédia . La Kabbale peut être considérée comme une forme de Gnose malgré une définition mal aisée du point de vue historique. Mais, « la Gnose semble fondée sur l’obtention du salut par la connaissance » Henri-Charles Puech . Je laisse aux F.F. le soin de trouver dans leurs divers rituels toutes les autres marques du déisme imposé. D’où l’intitulé de cette Pl. Biblio : « Les secrets de l’exode » Messod et Roger Sabbag « L’homme super lumineux » Prf Régis Dutheil « L’invention de Jésus » Bernard Dubourg « Jésus contre Jésus » G. Mordillat J. Prieur « Comprendre les origines du christianisme » Maurice Mergui « Portrait d’Israël en jeune fille » Sandrick Le Maguer « La joie, le sens, un essai d’incroyance » Alain B.L. Gérard « La marque du sacré » J.P. Dupuy « Comment Jésus est devenu Dieu » Frédéric Lenoir « Genèse de l’univers et intuition maçonnique » Jacques Rolland « Maître Eckart du détachement et autres textes » Gwendoline Jarczyk Pierre-Jean Labarrière « Maître Eckart ou l’empreinte du désert » mêmes auteurs « Maître Eckart souffrir Dieu » J. François Malherbe Quelques commentaires à l’ordre du jour ! Les sœurs en visiteuses au REAA. « En toute chose l’entropie est la règle » Bruno Etienne Il n’est ici question que de passer en revue les divers arguments pouvant être avancés dans ce qui parait être une « normalité » accepter en visiteuses aux divers grades du REAA les sœurs ayant qualité. Citation de J. Paul Pierot (journaliste éditorialiste) « Le niveau de liberté atteint par une société trouve sa première mesure dans la façon dont celle-ci traite sa composante féminine ; toute société imposant aux femmes de juré ou de facto, un statut d’infériorité, ne saurait être une société de liberté. » Citation du F\ Bruneau Etienne « En toute chose l’entropie est la règle. » Sommes-nous cohérents ? Pourquoi refusons-nous ici, ce que nous acceptons ailleurs (dans les 3 premiers degrés) ? Pourquoi biaisons-nous avec l’article 1er de la constitution dproclamer ce que les clercs des Temples u G.O. (dont nous faisons partie) ? Que penser de nos principes : « rassembler ce qui est épars » ceci dans tous les domaines , conformément à la liberté absolue de conscience en vigueur au G.O. depuis 1876 ? Comment expliquer cette absurdité ; si ce n’est par misogynie : nous acceptons en visiteur un F\ du D.H. initié par « une » T.F.P.M. et nous refusons une sœur initiée par « un » T.F.P.M. Nous serions les tenants de la tradition : Il ressort des « anciennes charges » selon le texte du procès verbal du 20 décembre 1642 de la M\L\ Ecossaise Kilwinning ; textes et statuts repris par la Grande loge d’York en 1693 qui comportent l’annotation suivante : « Celui ou CELLE qui doit être fait maçon » ce qui forcément implique l’admission des femmes ( Vérités et légendes de l’histoire maçonnique André Doré P.33) Autre grand maçon ; concernant la tradition : Francis Viaud (discours de clôture juin 1962 N° 57 Netoricol P. 27 à 34) « Dans le bouddhisme et ses dérivés : en Chine où le bouddha est kouan-yin, au Japon où il est annan, le bodhisattava revit 21 fois soit 33 apparences de préférence féminines : la maçonnerie n’est pas charitable de ne pas admettre les femmes. » La charité est pourtant une de nos vertus théologales !( on dit ça !!!) Quelques notions complémentaires pouvant donner lieu à réflexion : La maçonnerie a pour emblème le sceau de Salomon , si, nous l’observons attentivement , (ainsi que le pentacle de Pythagore) ; nous remarquons qu’il est composé de deux triangles enlacées, qui sont, l’un femelle, l’autre mâle ; (F.M.) ou franc-maçonnerie ! l’ensemble des deux triangles est « indifférencié » « a-sexué » ; il est UN ; que ce soit verso ou recto ; la maçonnerie doit aussi être UN . Notre rituel se calque avec l’arbre des séphiroth de la kabbale, il est à remarquer ; que passé la « porte des dieux » : c’est le blanc, couleur additive de toutes les couleurs complémentaires, avec une seule séphirah : Kéther qui, comme le sceau de Salomon ; est le retour à UN Jusque là toutes les forces sont complémentaires ; comme dans le Tao ; pas de lumière sans obscurité, pas de mâle sans femelle ; et, inversement rien n’est séparé, rien l’un sans l’autre. C’est à partir de l’obscur que naît la lumière, et, inversement l’obscur absorbe la lumière. La thèse du big-bang , de la complémentarité : « lumière créatrice ».obscurité et, concentration ; est un tout indissociable. Dans la Bible, l’origine de la femme est « boiteuse » ; tirée de la côte d’Adam ; en Hébreux côte = boiteux ; c’est une instabilité, une dysharmonie de démarche ; ( et en maçonnerie ?.) La même philosophie est dans le Tao, où le « souffle » est énergie de retour au trou noir « concentration » , se poursuivant ensuite par la lumière et la « dispersion » ; symbolique de la dualité en régénération perpétuelle de retour à UN . La divinité Egyptienne Neith , créatrice, est androgyne ; elle est identifiée par les Grecs à Athéna. Dans la Kabbale, l’homme et la femme sont les moitiés complémentaires de l’Etre unique . Pour les Chinois : le cœur est époux, les poumons épouse ; de leur parfaite union, de leur unité, de leur mariage, dépend la bonne marche de la « forge » (Tubal-Caïn) Sans épousailles avec la terre (mère-femme) ; il n’y a pas de noces alchimiques. C’est le symbole de Jonas (germe divin). Il en est de même pour Kali épouse de Shiva chez les Hindous ; Isis chez les Egyptiens ; Cybèle chez les Crétois ; Dana chez les Celtes ; Perséphone chez les Grecs. Je le dis, le re-dis, le clame, et le chante ; pour ceux qui n’auraient pas bien compris, je ne suis pas pour la mixité de la L. ; mais pour la reconnaissance de « la femme maçonne » Donc pour la recevoir à ma table… ou dans ma L. le contraire est philosophiquement inacceptable ; face à notre glace nous savons bien que la misogynie n’est pas de notre monde ; dans notre civilisation, Dieu a toujours été Roi, et, réciproquement !! Ecossisme Avant propos ; ou prolégomènes : L’écossisme serait le creuset initial de la F.M. dont les origines remonteraient à l’époque du « peuple des poteries cannelées orcadiennes » ( Orcades : archipel de G.B. N.E. de l’Ecosse ) et, aux temps des Egyptiens avec leurs relations à l’astronomie, notamment aux cycles Vénusiens, que l’ancien testament reprend dans ce qu’il appelle « la divine Shékinah » : la sainte lumière ; laquelle donnera le nom aux St Clair d’Ecosse. La tradition Ecossaise vient donc de l’astronomie et de l’astrologie, toutes deux ayant comme croyance séculaire que la position des astres célestes affectent les actions des individus sur terre. L’écossisme maçonnique, est donc bien antérieur à la création le 24 juin 1717 de la Grande loge unie d’Angleterre ! Il y eut vers 1598, en Ecosse, la création « des statuts et ordonnances devant être observés par tous les maîtres maçons de ce royaume » par William Schaw sous Jacques 6 d’Ecosse, qui devint en 1603 James 1er d’Angleterre. Cette conception maçonnique, aurait été véhiculée par les templiers, introduite en Ecosse après la mort de Jacques de Molay ; tradition Nazôréenne ( qui est la véritable histoire de J.C.) et, tradition opposée à celle de la G.L. unie d’Angleterre ; car elle prétend ( entre autre) que cette tradition spéculative a façonné des L.L. opératives de bâtisseurs ; il s’en suit l’opposition des « anciens » et des « modernes » où les « anciens sont les L.L. unies d’Angleterre, et les « modernes les L.L. Ecossaises. Dans l’écossisme, à cause de l’héritage et de la destruction des templiers, on trouve une vive opposition à Rome, au Vatican. Opposition que l’on retrouvera pour d’autres raisons chez les Anglicans. Donc dualité des deux maçonneries ( Anglaise et Ecossaise ) que certains auteurs retrouvent dans la guerre de sécession du Nord contre le Sud en Amérique. Deux thèses aussi confuses l’une que l’autre sont en concurrence pour l’établissement en France de l’écossisme : celle de l’implantation par le retour de Grasse-tilly et Hacquet venant des Antilles ; et, celle des Jacobites exilés à cause de la prise de pouvoir en 1714 de George de Hanovre . Si l’on s’intéresse d’un peu près à l’histoire, il paraît évident que la maçonnerie ne date pas de 1717 ; cette date là ; la création de la G.L.U.A. ; ne serait qu’une réaction ; les « anciens » et les « modernes » est une opposition farouche de dynastie Stuarts, Hanovre, Nassau, politique, philosophico-idéologique, scientifique, républicains et traditionalistes théologiques, opposition Anglo – Ecossaise. Ce que nous appelons aujourd’hui l’écossisme, n’a pas grand-chose à voir avec ce que l’on peut en supposer à l’étude du passé historique ; ( archéologie, histoire, bibliographie) Pourquoi écossisme : Une certaine forme de civilisation remonterait à l’époque « du peuple des poteries cannelées orcadiennes ». Ici référence à l’archéologie, et aux datations possibles par les techniques les plus modernes. Peuple situé en Ecosse, Irlande, d’où les recherches font ressortir que leur technologie de construction en pierre est un acte spirituel ; l’astronomie en est leur base calquée sur l’observation du soleil et de Vénus( équinoxes, solstices ) . Une scientifique actuelle soutiens la thèse que les fresques des grottes paléolithiques prouvent les connaissances astronomiques des hommes de la proto histoire. Cette forme de civilisation est véhiculée vers le moyen orient favorisant l’évolution des Sumériens, puis, l’ensemble des autres sociétés : Egyptiennes, Hébraïques, que les templiers ont fréquentées, vécues et assimilées à leurs rituels ; et, ramenées en Europe, surtout en Ecosse où Hugues de Payns était le gendre de Jaques 6 d’Ecosse. Le livre d’Enoch reprend les enseignements anciens où Vénus était l’astre suprême, possédait la divine lumière, ce qui a donné : « la divine Sékinah » ; laquelle, fût ensuite associée à l’astre solaire ; le tout formant un ensemble de connaissances détenu par des érudits, « prêtres » druides etc… lequel a été enseigné à des corporations opératives de bâtisseurs, lesquelles se sont organisées en fonction de leurs connaissances : apprentis, compagnons, maîtres. Les templiers ont été les gestionnaires de ces constructions, donc de ces connaissances, de leurs origines, et, plus tard, de ce qu’ils ont dénommé : « la vraie histoire de Jésus » ( de tradition Nazôréenne ) . Ils ont été les dépositaires et les transmetteurs de mythes, de symboles et de rites que ne pouvait accepter le dogme Romain. Cela associé à leur richesse matérielle provoquera la convoitise de la royauté et de la papauté, amenant leur ruine et leur destruction. Les rescapés se sont réfugiés en Ecosse où les traditions templières étaient vivaces, les familles nobiliaires Ecossaises étant liées aux premiers templiers et à leurs traditions ; à noter que le nom de la famille St Clair, dont la présidence de la grande loge Ecossaise leur revenait de droit, vient de « saint lumière », donc, de la sékinah Hébraïque et du peuple des poteries cannelées. Une lutte féroce était engagée entre les dynasties des Hanovre, celle des Stuarts, et celle des Nassau pour la domination du royaume : Angleterre et Ecosse. Le terme de Jacobite vient de cette époque où, leurs membres soutiennent Jacques 2 ( 1688 ) contre Guillaume de Nassau ; puis, les Stuarts contre les Hanovre. En 1714, Georges de Hanovre devint roi de Grande Bretagne, écartant les catholiques Stuarts. Les jacobites s’exilèrent surtout en France et en Europe. Les fissures de la société se reflèteront dans la maçonnerie elle-même, amenant les pro Hanovriens à la dominer pour briser le monopole jacobite en créant en 1717 la G.L.U.A. ; laquelle, n’eut rien de plus urgent que de supprimer tous les anciens écrits, et, de proclamer en 1723 une constitution qui fût celle d’Anderson et de Désagulier que nous connaissons tous . Les jacobites venus en France et en Europe, ont-ils crée des L.L. avec leur rituel, et, notamment une continuité de grades au-delà du 3ème ? Les membres de ces supposées L.L. étant Ecossais, ont-ils apposé leur titre où ont-ils été qualifiés d’écossais dans leur rite maçonnique ?? Ces Ecossais nobles pour la plus part se sont-ils engagés dans la guerre de sécession Nord Américaine, transportant leurs loges, leurs rites, leur maçonnerie ? Laquelle serait revenue en France avec Grasse Tilly et Hacquet ; il n’y a pas d‘études sérieuses à ce sujet ; d’où, les remarques d’André Doré dans son ouvrage : « vérités et légendes de l’histoire maçonnique ». En tout état de cause plusieurs remarques s’imposent au sujet de la maçonnerie en général et de l’écossisme en particulier. & La maçonnerie n’a pas été crée par la G.L.U.A. & On doit en discuter ses origines. & Des origines de ce qu’est l’écossisme et de son installation en France rien n’est clair ; il y a des différences entre ce que l’on peut supposer être l’écossisme et les bases de la G.L.U.A. & Avons-nous conservé certaines de ces différences ? & Dans le contexte de ce qu’est la maçonnerie actuelle et l’écossisme en particulier, des évolutions sont-elles possibles, nécessaires, ou impératives ? La maçonnerie n’a pas été crée par la G.L.U.A. Quelles sont ses origines : Dans notre héritage maçonnique, dont le syncrétisme édulcore les origines, s’il ne les falsifie pas, nous n’avons pas comme habitude de nous attarder sur les mythes celtes avec tous leurs symboles relatifs au bois, à la forêt ; notre F. Jacques Brengues a fait une étude sur le sujet dans : « la franc-maçonnerie du bois » ; ce qui n’a en rien modifié nos certitudes : n’allons pas chercher au-delà de 1717 ! ! Il existe bien un « rite forestier des modernes » ; mais, il ne semble pas que nos rituels s’en inspirent. Et …sans chercher à être iconoclaste, pourquoi ne pas se servir des matériaux et outils modernes mêlés aux anciens traditionnels pour définir une autre symbolique en rapport avec notre temps, et compréhensible par tous ? Nous trouvons dans nos symboles de nombreuses réminiscences nous reliant à la civilisation celtique ; faut-il les méconnaître, faut-il les exalter ? La chrétienté a été, et, est toujours, étouffante, « castatrice » , dominante, dogmatique. Le maçon doit s’en émanciper sans pour autant la renier; son identification peut être comparée à celle du chêne celtique, chêne sacré aux racines aussi touffues que son feuillage avec toute la symbolique s’y rattachant. Les regards passéistes, traditionalistes conservateurs, sont aussi nécessaires et dangereux que l’évolutionnisme débridé ! La néguentropie est la règle de toute société, si nous n’évoluons pas nous mourrons ; entropie égale sclérose et nécrose. Reprenons nos bases, nos traditions, jusqu’au plus loin qu’il soit possible, redécouvrons la shékinah, les Celtes, les Egyptiens, et toutes les autres civilisations ; orientales, africaines, ou autres, pour en syncrétiser cet ensemble sur les bases de « la déclaration des droits de l’homme et du citoyen », pour une religion laïque, fraternelle, mondiale. proclamer ce que les clercs des Temples Il parait évident qu’à priori l’on doive définir ce que l’on entend par « Maçonnerie » Peut-être qu’ici nous devrions parler de « prémisses maçonnique » . Si dans le vécu actuel des diverses obédiences nous rencontrons des constantes ; on peut aussi observer de grandes différences ; avons-nous un « principe originel » ? Oui ; une connaissance ésotérique transmise par initiation, destinée à un cercle fermé , cercle élitiste par excellence ! Connaissances au prime abord astronomiques, qui ont évolué vers l’astrologie, lesquelles ont servi de bases au calcul, aux mathématiques et à l’édification de monuments dévolus à diverses formes de religiosité. Cet ensemble de principes est bien antérieur à 1717 ! Trouve-t-on des documents le prouvant ? Oui ! rarissimes certes, et pourquoi ? Nous l’avons évoqué en cours de Pl. Les thèses officielles sont que la F.M. ou, « les F.M. » découle(nt) des constitutions d’Anderson, de 1723 suite à la création de la G.L.U.A. en1717 eh bien non !! En Ecosse sous jacques 6 , son confident, et précepteur, William Schaw reçoit le titre de « surveillant général des maçons » et, crée en 1598 : « des statuts et ordonnances devant être acceptés par tous les maîtres maçons de ce royaume » ; statuts et ordonnances consultables dans les actes de la L. N° 1 de Mary’s Chapel à Edimbourg. Suivent ensuite une première « charte St Clair » en 1602, et, une seconde en 1630 qui cite les L.L. de Dundee, de Glasgow, de Ayr, et de Sirling . Autre document : en 1658 John Mylne « maître maçon, de la L. de Scone » répond à sa majesté Jaques 6 « en tant qu’homme libre, maçon, et compagnon » Ref, « Des templiers aux F.M. » P. 149 Michael Baigent – Richard Leigh Pourquoi un rejet de ces faits connus, surtout à l’époque ? Nous tombons toujours sur les mêmes raisons ; politiques, religieuses, certainement le sectarisme, l’intégrisme, le pouvoir absolu avec ses conséquences. La lutte faisait rage entre les dynasties des Stuarts, des Nassau, des Hanovre, et les F.M. soutenant l’un ou l’autre clan ; elles n’étaient issues d’ailleurs que de l’un ou de l’autre clan , et, à peu près exclusivement de nobles. Donc peu après 1723 les « anciens » (Hanovriens) étant établis, détruisirent les documents faisant référence aux « modernes » (Jacobites) . Des origines de ce qu’est l’écossisme, et de son installation en France, rien n’est clair, il y a des différences entre ce que l’on peut supposer être l’écossisme, et la G.L.U.A. Des origines de ce qu’est l’écossisme, de son arrivée en France, rien n’est clair ; ce chapitre a été survolé au cours de la Pl. ; André Doré, et, plus tard Jean Petit s’y sont longuement penchés ; c’était la maçonnerie telle que nous la connaissons aujourd’hui qui s’implantait ; un vrai fouillis !! Entre les origines jacobites et la G.L.U.A. nous trouvons le pouvoir catholique Nazôréen d’héritage templier d’une part ; et, Anglican Hanovrien d’autre part. Deux conceptions du « pouvoir » ; car ce sont bien de part leur recrutement, des structures de « pouvoir » dont il s’agit. L’une basée sur une tradition qu’il convient de redécouvrir, que l’on a sans doute tenté d’éradiquer ; l’autre sur le dogme Romain classique accommodé à la sauce Anglicane. Les unit ; la croyance en une divinité créatrice et gestionnaire de l’humanité, divinité masculine dogmatique, puisque n’admettant pas que l’on puisse être sincère, honnête, moral, et digne d’intérêt, si l’on n’est pas de sexe masculin, et si le doute nous habite quant à cette forme de croyance. Avons-nous conservé certaines de ces « différences »et, dans le contexte de ce qu’est la maçonnerie actuelle, et, l’écossisme en particulier, des évolutions sont-elles possibles, nécessaires, ou impératives ? Quelques références historiques anciennes Nos rituels sont issus du langage des mythes, lesquels sont magiques et rattachés aux cérémonies religieuses en hommage à la déesse Lune . Ce langage fût corrompu au temps du minoen ( civilisation crétoise ou minoenne du nom du roi Minos, laquelle va de 2700 à 1200 Avt J.C. ) quand le patriarcat substitua le matriarcat ; d’où remodelage et falsification des mythes. La mythologie celtique fût supplantée par celle des Grecs ; elle s’opposa à ces mythes originaux, imposa Apollon comme matière d’illumination spirituelle . Il y a imbrication des anciennes religions celtiques, grecques, et hébraïques ; donc connexion entre les mythes primitifs, hébreux, grecs, et celtes par la conquête du peuple égéen pour en arriver à la prêtrise réservée aux mâles des araméens ou des indo-européens, puis du monothéisme, où Jupiter est le père, Vesta la mère, déesse à identifier à Vénus et Diane à Némi. Jupiter est dieu du chêne ; dans les sociétés primitives le père et la mère dans une cérémonie autour du feu sont représentés par un grand pontife et une prêtresse avec un bâton pointu et un bâton percé. Une certaine rituélique maçonnique remonte à ces sources par la couleur des décors ; le blanc couleur de la déesse blanche, sa principale couleur, associée à la nouvelle lune, déesse de la naissance et de la croissance ; la pleine lune, déesse rouge, est celle de l’amour et du combat ; la vieille lune, est déesse noire de la mort et de nuit ; les trois menhirs dits « les trois femmes » de Moeltre Hill au pays de Galles rappèlent ces 3 couleurs. Ce culte de la déesse blanche lunaire est à rapprocher de celui de Vénus déesse blanche elle aussi. Puis, le passage du matriarcat au patriarcat, peut, en maçonnerie, être symbolisé par les deux colonnes du temple de Salomon, Jachin et Boaz ; l’un étant la lune, mère ; l’autre, le soleil, père. En tradition Celtique, jachin associé à la lettre I est synonyme de mort ; nous retrouvons là, la symbolique maçonnique de la mort de l’apprenti, en jachin, pour se transmuter sous le rouge du soleil, du feu, en boaz. Toute cette mythologie, remonte en terre d’Ecosse, et d’Irlande, pays celtique, et, aussi celui « des poteries cannelées orcadiennes ». Pays des druides, des traditions transmises oralement, et du culte des arbres, de leur utilisation dans les monuments religieux ; et, que nous retrouvons dans la construction du temple de Salomon par les cèdres du Liban ! Nos traditions sont donc bien antérieures à 1723 ; d’où…à penser que l’écossisme serait le gardien de la tradition … ? proclamer ce que les clercs des Temples Les LL\ dites loges de St Jean font référence au calendrier celte dont la seconde moitié de l’année débutait en Juillet, après 7 jours où l’on avait sacrifié en le brûlant, le chêne roi du 24 Juin. La maçonnerie du bois nous fait remonter aux celtes où le premier arbre est l’épicéa, arbre femelle, et consacré en Grèce à Artémis, la déesse lune, ( voir une concordance avec la colonne jachin ). Est-ce que c’est par ce que Vénus séduisit Anchise, pour sa perte, comme la reine des abeilles séduit, et émascule le bourdon, que le monothéisme est devenu patriarcal ? En certains lieux, selon GRAVES, les dolmens servaient de porte basse sacrée sous lesquels les postulants devaient ramper avant l’initiation, autre coïncidence ! ? Comme dans le culte des arbres, les forestiers ménageaient une clairière pour leur cérémonie en coupant les « houppiers » ; terme retrouvé dans la houppe dentelée des temples maçonniques. Les peuples dits « barbares », autres que Grecs ou Romains, dans les périodes 3.500 à 1050 Avt J.C. tels les Lyciens, les Cariens, ou les Egéen, pratiquaient la filiation matrilinéaire, avec prédominance de « la grande prêtresse », la déesse blanche. D’après James Fraser : « la légende, le dogme, et le rituel chrétien, sont le résultat de l’affinage d’un grand corps de croyances primitives et même barbares ; le seul élément original du christianisme est le personnage de Jésus. » Dans « le canon hébraïque des arbres » selon Fraser, la grenade fruit du grenadier, est le seul à pouvoir être introduit dans le saint des saints ». Comme ce que l’on trouve au sommet des colonnes du temple de Salomon . Le patriarcat importé de l’est, apporte le mariage individuel ; il n’existait avant, que des mariages en groupes de tous les membres féminins avec tous les membres masculins d’une même société totémique. Le stade purement patriarcal est celui du judaïsme tardif, puis du judéo-christianisme. La déesse blanche est cruelle, capricieuse, et inconstante ; la vierge chrétienne est douce, constante, et…chaste ! Donc rien à voir . Voila des thèmes sur lesquels j’ai tenté d’apporter ma contribution, au cours de diverses Pl. , et qui, méritent de sérieuses réflexions. Est-ce suffisant d’avoir inclus « la liberté absolue de conscience » en 1877 pour faire de la maçonnerie un pôle de rassemblement, de formation, de réflexion, et d’action sur l’individu en particulier, et la société en général ? Bibliographie : Vérités et légendes de l’histoire maçonnique. André Doré Edimaf Abrégé de l’histoire du grand collège des rites T.I.F. Jean Petit A.M.H.G. 5989 Des templiers aux francs-maçons Michael Baigent et Richard Leigh Edit j’ai lu 2009 La clé d’Hiram Christopher Knight et Robert Lomas Dervy 1999 Le livre d’Hiram idem # # 2007 Les secrets de l’exode Messod et Roger Sabbah Edit Jean-Cyrille Godefroy 2000 Les mythes celtes Robert Graves Edit du rocher Le rameau d’or James George Fraser Edit Robert Lafont P\ M\ G.O. Le Havre 33ème A.M.H.G. |
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