Obédience : NC | Loge : NC | 14/09/2016 |
Du profane au sacré « Mes Frères, nous ne sommes plus dans le monde profane, nous avons laisse nos métaux à la porte du Temple, élevons nos cœurs en Fraternité et que nos regards se tournent vers la Lumière ». Je vais développer ma réflexion en m’appuyant sur cette phrase De notre Rituel. Réflexion qui ne sera en aucun cas exhaustive, car à mon sens un sujet comme celui-ci ne peut être traité de manière exhaustive, mais surtout une réflexion personnelle, car cette relation avec Le Sacré, relève je pense totalement de l’intime (et surement du secret), donc propre à chacun. Alors si nous ne sommes plus dans le monde profane ou sommes nous, n’y a-t-il pas d’autre forme de monde, et par opposition un monde Sacré ? Mais, y a-t-il une réelle opposition entre le profane et Le Sacré ? N’y aurait-il pas plutôt une complémentarité, l’un exprimant une vision de l’extérieur, l’autre une vision de l’intérieur, finalement deux domaines, ou l’un serait plus axé sur la transcendance et l’autre sur un certain loisir dans la liberté d’agir à sa guise, peut être parfois dans un certain désordre. Mais l’un ne pouvant exister sans l’autre (sauf à tomber dans un évangélisme qui pourrait peut-être, être dangereux), nous nous sommes mis en quête, en tant que F\M\ d’une méthode, qui va nous aider à faire la part des choses et surtout à essayer de prendre la mesure des choses afin de pouvoir voyager d’un monde à l’autre. Une méthode avec un cheminement intime et personnel, jalonné de doutes non pas ce doute qui peut parfois nous plonger dans la douleur si nous n’avons pas de réponse et que nous restons inactifs, mais ce doute positif qui nous appel à une prise de conscience, à une action, à une remise en question, permettant à chacun de pouvoir essayer de remettre de l’ordre. Cette méthode en ce qui nous concerne est le REAA. Et c’est la recherche de cette méthode (et surement peut être aussi la curiosité au départ) qui nous a conduit, de notre propre et libre volonté (c’est important), à venir frapper à la porte, non pas d’un club service, ni d’une école de pensée unique stigmatisé par un dogme, mais à la porte du temple pour demander la lumière. Cette lumière qui petit à petit va éclairer notre esprit, va nous apporter la force et la dynamique nécessaire à notre construction, à notre recherche de la v érité et de la connaissance et tout cela sans d épendances à quelques doctrines que ce soit. Mais pourrions-nous aspirer à tout cela, n’importe où, n’importe comment ? Pour ma part je ne pense pas et c’est la raison pour laquelle il va nous falloir tendre vers le Sacré. Car pour aspirer à cette lumière, il nous faut tout d’abord nous dépouillé de notre passé, de nos préjugés, de nos certitudes que la vie profane, que notre éducation nous ont fait accumulés (laissé nos métaux à la porte du Temple), afin de nous libérer spirituellement, il nous faut mourir, mourir à ce que nous étions pour renaitre. Cette mort renaissance, nécessaire dans le processus alchimique de l’initiation pourrait-elle se passer ailleurs que dans un lieu sacralisé ? Nous pourrions bien sur nous réunir, afin d’échanger ici et là quelques propos sur des sujets symboliques, philosophique, ou autres, dans un salon, ou Chacun parlerait surtout un peu plus fort que son voisin, afin d’écraser les idées ou opinions de celui-ci pour mettre en exergue les siennes ? Sans outils, sans cadre ? Sans spiritualité ? A mon avis cela n’aurait pas du tout le même sens. Je pense donc que pour que l’être de cœur qui est en nous puisse se réveiller et surtout grandir il a besoin de se ressourcer le plus souvent possible pour tendre vers plus de spiritualité et de Sacré. Sacré vient du latin « Sacer » (sacerdoce), signifiant séparé, mis à part. Ce lieux séparé, mis à part, cet athanor qui va nous permettre de passer de l’imagination à l’action, à l’expérimentation de l’initiation que nous trouvons dans nos temples c’est la loge, c’est notre loge, ce creuset qui sera sacralisé lorsque tous les frères y auront pris place, et que nos travaux seront ouverts au REAA (en ce qui nous concerne). Nous voilà donc maintenant séparer, mise à part. Notre méthode, le symbolisme va nous permettre au fur et à mesure de donner un autre sens, une autre dimension aux outils présent dans la Loge, permettant ainsi à l’initié de pouvoir donner un autre sens à sa vie. C’est important car je pense que nous sommes tellement hypnotisés par les mouvements chaotique de la vie de tous les jours que nous en oublions peut-être la notion de sens. Et cette alchimie va se passer « ici et maintenant », car pour nous mettre à l’écart du bruit de la société, nous retirer de ses agitations, il nous faut un temps différent de celui qui défile à longueurs de nos journée (souvent rythmé par le paraitre de l’égo), un temps de travail spirituel, car pourrait on être dans le sacré sans une aspiration à la spiritualité ? (Ou peut être l’inverse, je ne sais pas), un temps de travail respectant la nature, le cycle solaire, nous Rappelant le cycle de la vie puisque nous travaillons de midi à minuit. C’est donc cette espace et ce temps, temps crée, recrée à chaque tenue, temps intemporel Guidé par notre rituel qui va permettre de sacraliser nos travaux. Le rite permettant à chacun d’essayer de se défaire de ses références, de ses habitudes de la vie de tous les jours, afin de descendre au plus profond de lui-même, à la recherche de son centre (VITRIOL), permettant d’établir une relation avec ce qui nous dépasse, avec peut être le sacré, le divin, avec nous même. A cet instant, le Travail prend une autre dimension, car ça y est les travaux sont ouvert, il est midi plein et nous sommes en pleine lumière. La Loge devient un corps vivant, et c’est cette mise en mouvement, mise en action qui va permettre à chaque frère de pouvoir commencer à travailler à l’édification de son Temple intérieur. Il est intéressant de constater que le temple désignait à l’origine, une partie du ciel délimitée par les augures pour observer les messages célestes, et les phénomènes naturels, permettant peut-être d’essayer de comprendre le cosmos afin de nous rapprocher de l’unité du principe, permettant ensuite de partir à la recherche de cette part de divin qui est en nous ? Bien sûr chacun à sa mesure, à son rythme, car comme nous le rappel notre rituel d’initiation Au 1er degré, « Notre émancipation est progressive », et c’est en fonction de nos propres efforts, de la réceptivité de chacun lors de nos tenues, de notre patience, notre assiduité, notre volonté (et peut être aussi notre humilité !), qu’il va nous appartenir petit à petit de tendre vers la connaissance pour essayer de devenir des initiés. Mais finalement quel sacré ? Peut etre d’un Sacré, permettant de délivrer cette lumière qui réside dans le cœur de l’homme enfouis dans nos ténèbres, et qui ne peut grandir qu’avec le travail initiatique, et en ce qui nous concerne, l’aide d’un architecte, nous permettant d’établir le plan afin d’éviter de nous égarer, un architecte plus grand que nous, qui nous emglobe, un GADLU, nous permettant de n’avoir aucune limite dans la recherche de la vérité, pour faire la encore grandir l’etre qui est en nous. Et c’est à sa gloire que nous allons ouvrir nos travaux c’est d’ailleurs peut être. À ce moment que la porte s’ouvre pour nous offrir un passage du profane vers le sacré). Mais pour essayer de construire avec force un temple de toute beauté, encore faut-il que cet instant que nous vivons 2 fois par mois, volontairement, spontanément, nous marque, nous imprègne afin qu’au dehors, nos outils soient avec nous pour continuer l’œuvre et que ses instants Sacrés passés lors de nos tenus, viennent non en opposition, mais en complément dans le monde profane. Que ses instants nous permettent dans la vie de tous les jours, de retrouver le langage du Cœur, qu’ils nous permettent, chacun à notre mesure de rayonner au dehors, afin d’agir selon un idéal, pour apporter un peu d’amour, et d’humanité pour rassembler ce qui est épars et œuvrer dans la cite. Car il convient de ne pas oublier mes frères que nous nous devons de travailler sans relâche au bonheur de l’humanité, et pour cela c’est certainement autant au dehors que dans le temple qu’il nous faut travailler. Alors oui, la tâche est rude, car nous allons sans cesse de déconstruction en reconstruction. Mais là encore nous avons fait ce choix librement, et nous pouvons contrairement à une secte arrêter le processus quand nous le souhaitons. Ménageons donc ses instants de spiritualité, afin d’accueillir au mieux cette nouvelle graine, cet Etre détenteur de lumière que nous allons essayer de faire grandir tous ensemble afin qu’elle brille et qu’elle éclaire de plus en plus en nous et autour de nous. La F\M\ nous offre cet immense bonheur, surtout dans le monde d’aujourd’hui, fait de toutes ces atrocités, de pouvoir réunir, le temps d’une tenue, dans cette Loge, des hommes aux conditions de vie différentes, aux croyances religieuses diverses, aux nationalités variées, sans heurts, sans discordes, car finalement par notre démarche, nous sommes certainement tous à la recherche de cet autre monde, un monde cache derrière celui de l’apparence, un monde, d’en haut ou l’etre serait au delà de l’objet. Un monde que nous avons perdue, que nous essayons de retrouver ? C’est certainement la recherche de cet autre monde, qui du profane nous fait tendre vers le sacré, permettant de découvrir que finalement beaucoup de choses peuvent devenir sacré dans la vie de tous les jours. L’amour, le regard et l’écoute de la nature, à l’image de ce grain de blé, qui dévient un épi formant une multitude de grains qui repartent ensuite mourir et renaitre en terre afin que le cycle continue. Ce cycle qui doit nous faire avancer afin d’aller à la recherche du sens de la vie, mais également du sens de la mort. Mais aussi l’écoute de l’autre qui (en essayant de dépasser notre égoïsme matériel), va petit à petit nous permettre, dans le monde profane et pas seulement en loge, de nous reconnaitre dans l’autre, finalement comme un autre nous même, et non plus comme un concurrent ou un adversaire. Alors comme je le disais au début de ma réflexion, n’y aurait-il pas finalement du Sacre dans le profane (et vice et versa), ou est-ce que le profane ne disposerait pas d’un potentiel de Sacré que l’Initiation nous révèle grâce à un regard transformé puisque maintenant “ nos yeux sont dessillés ” comme nous le rappel notre V\M\ lors de cette cérémonie. Mais il y a aussi comme nous pouvons parfois le constater du profane dans le sacré, quand certains confondent peut-être affairisme, abus de pouvoir gâchant notre si belle démarche initiatique. Pour conclure, même s’il est minuit plein, essayons de garder cette ouverture d’esprit, et écoutons le langage du cœur que nous apprends l’initiation pour que ces instants ou nous avons cheminé vers le sacré lors de nos tenues, nous donnes force et vigueur, afin de défendre dans la cite les valeurs auxquelles nous croyons, tout en restant vigilant vis à vis de nous même, en réglant nos mesures, afin de trouver le juste milieu pour ne pas tomber dans l’évangélisme et le dogme. Pour conclure, je vous invite (notamment mes frères apprentis et compagnons) à méditer sur ces phrases du prologue de Jean « en lui était la vie, et la vie était la lumière des hommes, et la lumière luit dans les ténèbres, et les ténèbres ne l’ont pas reçue ». Cette lumière nous l’avons demandé, et elle nous a éclairée (aveuglée en ce qui me concerne au départ, car j’avais beaucoup de mal à lui donner un sens). Mais le REAA dans notre démarche nous aide, nous guide afin de trouver le sens. Alors prenons en soin, nourrissons la, afin la encore de pouvoir être le plus radieux possible ici comme à l’extérieur dans l’amour et la fraternité. J’ai dit V\M\ F\B\ |
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