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De la
Rhétorique en F\M\
\Si nous nous référons à l'encyclopédie, nous trouvons comme définition du mot rhétorique : " L'Art du bien dire " Est‑ce à dire que pour nous F\M\ cette définition doit être prise dans le sens littéral et que notre soucis soit uniquement de nous exprimer avec recherche, ou faut‑il gratter ce vernis et nous attacher à un sens plus philosophique et plus large. La constitution de la G\L\D\F\ dans son chapitre I indique que la F\M\ pour but le perfectionnement de l'Humanité". Nous pouvons et nous devons atteindre ce but avec nos actes certes, mais aussi par nos paroles. Ces paroles produites par les êtres humains qui veulent entrer en relation les uns les autres et je ne peux m'empêcher de vous citer Platon " c'est dans les âmes et non dans les livres qu'il faut semer à l'aide de la parole ". En cette fin de siècle troublé, agité, violent, l'homme doute de lui‑même, au sens de sa propre existence, de la société, il doute même de la vie, de la notion d'amour. Du doute peut naître le désespoir, toujours générateur de violence. Violence contre nous mêmes ou nos prochains. Or notre communauté humaine ne pourra se retrouver dans une vrai communauté de coeur que lorsque nous serons vraiment capable de nous pencher sur la solitude, la détresse et le désarroi de nos semblables. Il n'est besoin parfois pour cela que d'un mot, d'homme à ‑homme, car la parole constitue le genre humain et la différencie du genre animal. Le langage peut à lui seul vaincre le doute et transpercer la solitude. Il n'existe en fait que deux vraies richesses en ce monde, qui sont à même de croître tout en les partageant, l'Amour et la Parole. A l'aube de ce nouveau millénaire une symbiose peut voir le jour entre les valeurs morales et notre monde de Technique et Science. Le langage restant le seul liant qui puisse les unir durablement. ALAIN écrivait : " Il faut que l'homme apprenne à écouter l'homme." Les idées exprimées doivent être à la portée de tous. I1 faut choisir ses mots et ses expressions en fonction de ses interlocuteurs. Il est vrai que les raisonnements peuvent aller de la rationalité la plus orthodoxe à l'irrationalité la plus totale, nous devons par la répétition, l'illustration, la concrétisation faire passer notre message, développer et affirmer nos thèses. La disparition de la rationalité comme règle de toute pensée et de toute norme de vie, ainsi que l'amitié entraîne inexorablement la décadence de nos sociétés et la destruction de l'homme lui‑même dans toutes ses dimensions. ( morales, sociales, culturelles, spirituelles, politiques.) Il faut retrouver la tempérance et la sagesse, tâche urgente et nécessaire, entreprise difficile mais dans lesquelles les hommes de notre époque pourront retrouver les chemins de la Paix et de l'Harmonie. On dit nos Sociétés malades, mais c'est l'homme qui est malade de sa science et de sa technique dont il a oublié la finalité. Nous sommes à l'époque du toujours plus, c'est la surproduction, la sur communication, la surconsommation, le sur développement, et pourtant les hommes sont de plus en plus seuls, séparés les uns des autres. Seul le langage peut éviter cet isolement, ne pas rompre, dialoguer. (Ceci étant valable aussi bien ave.‑ notre voisin, qu'au niveau international.) L'homme moderne ne sait plus faire la différence entre les phénomènes du monde physique et du monde moral. Que peut faire le F\M\ ? Rechercher le dialogue, un dialogue vivant avec des hommes unis par l'amour spirituel et mettant leurs idées en commun. Le dialogue implique une tolérance réciproque et cet idéal de tolérance n'est pas une idée dépassée. Mais les hommes souhaitent ils un dialogue authentique ou simplement qu'on les écoute ? Trop de dialogues ne vont ils pas entraîner la polémique, prenons garde car polémique vient de polémus qui signifie guerre. Le véritable dialogue franc et constructif doit nous conduire à l'épanouissement de chaque conscience et chacun doit pouvoir dans sa totale liberté rechercher la vérité. Cet homme, plein d'interrogations, ne doit pas céder à l'injustice, ses paroles et ses actes ne doivent le conduire que sur le chemin de la vérité. Le F\M\, par ses paroles et ses sentiments personnels, peut vivre sa solidarité avec tous les hommes et aimer par delà les divergences. Mais prenons garde ! Nous sommes plongés dans le tourbillon de la vie et un jeu dangereux s'élabore de par le monde. Une sorte de jeu du chat et de la souris entre les détenteurs du pouvoir, les dirigeants, les puissants, les influents et les autres, les gouvernés, les petits, les faibles, les profanes, les isolés, ceux qui ne peuvent qu'obéir ou céder. Dans tous les pays trop d'individus, d'institutions, ne cherchent qu'à tricher. Dans un monde de plus en plus égoïste, plein de tensions et de conflits, dégradé par le jeu insensé des intérêts et des passions, face au libre cours de toutes les malfaisances de l'homme, le F M par ses paroles et ses actes, sobres, équilibrés, tempérés, réfléchis, se doit d'armer ce qu'il peut y avoir de meilleur dans la vie collective. Il se doit de tenter de pérenniser le fragile équilibre entre le fort et faible, aider les hommes à tourner le regard vers une image certes abstraite et incertaine, qui peut conduire vers plus d'équité, en un mot de TOLERANCE. J\ T\ |
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