Obédience : NC Loge : NC Date : NC


Le Temple et ses Décors


PROLOGUE:
" La crainte a élevé des temples" nous dit Paul Valérie - Mais cette crainte, il faut comprendre qu'elle doit se diriger tout particulièrement vers nous-mêmes, ainsi que cela est traduit dans la scène du parjure le jour de notre initiation.
C'est pourquoi, tout au long de notre vie fe Franc Maçon, nous élevons ce qui, à l'intérieur de nous contribue à nous construire.
Ce symbole est matériellement représenté par le temple maçonnique appelé aussi la loge. Son modèle originel n'est autre que la réminiscence du temple de Salomon dont nous trouvons la trace mythique dans la Bible.
Fondement de notre ordre, le temple de Jérusalem aurait été construit sur l'ordre de Jahvé, vers 965 av.J. C. par Salomon 3 éme roi des Hébreux.
Une première fois détruit par les chaldéen Nabuchodonosor en - 587, il est rétabli ai Vi Siècle avant J.C. par Zorobabel vers - 520.

A nouveau détruit patr Titus sous Vespasien en - 70, il est reconstruit, partiellement cette fois, par Hérode au début du premier siècle avant J.C.

RECHERCI~HE ET DE I NI TI ON DU TEMPLE
Cette suite d'événements symbolisant à la fois la chute et le redressement montre le Temple à l'image de la fragilité de l'homme qui construit symboliquement son Temple intérieur en se construisant lui même, incluant toute espérance.
Pour le F\M\, le Temple est par le fait l'emblème de mort et de renaissance; mort à la vie profane pour atteindre un plus haut niveau de conscience, régénération liées à toute initiation.
Avec les outils liés à son édification propre, le Temple est l'expression de notre langage commun, le trait d'union et notre matériau de bâtisseurs d'intérieurs. Dans sa conception il conduit à dépasser le regard objectif qui laisserait inerte, pour inciter à l'interprétation qui conduit au sens et au principe. A l'image de celui qui au dehors est visible, il est celui du dedans, infini et illimité à l'instar de la recherche de la vérité. I l est l'être lui même, l'être cherchant à l'intérieur de soi l'invisible et le sacré.
Nous pouvons dire alors que nous occupons le Temple en même temps qu'il nous habiyte, et mieux, nous le vivons.
Ainsi qu'il est dit dans le rituel: " ici tout est symbole", effectivement, dès notre entrée dans le Temple, nous constatons qu'un certain nombre " d'objets" sont présent et il n'est pas pensable qu'ils soient là par hasard, ni dans leur choix ni selon la place qu'ils occupent.
Le Temple peut se nommer loge ou atelier, mais l'appellation de Temple lui confère mieux le sen du sacré auquel tous les symboles qui s'y trouvent sont rattachés comme la pierre, le maillet, le ciseau ou la règle.
Dès que nous y entrons, nous prenons donc conscience que tout y a un sens, et accorder considération à ce sens c est non seulement être fidèle à la tradition de l'orde, mais c'est comprendre la portée véritable de son enseignement dans ce qu'il a de vertueux et de salvateur.

A cet égard, c'est aussi le respect des engagements pris le jour de notre initiation qui donne droit à l'accès privilégié du lieu.

LA PORTE, LES COLLONNES
Trois grands coups précèdent notre entée qui signifient: demandez et vous recevrez la LUMIERE, cherchez et vous trouverez la VERITE, frappez et on vous ouvrira LA PORTE DU TEMPLE.
Lorsque nous franchissons effectivement sa porte par l'OUEST, nous nous trouvons face à l'EST, là où siège la lumière de tous les Orients, indiquant la direction du chemin que nous avons à parcourir.
Cette lumière, dite Vrais lumière, ( mais nous y reviendrons )à nous n'avons sans doute pas assez de toute notre vie pour l'atteindre et la découvrir.
C'est pourquoi, peut être aussi, faut il y adjoindre la mort, élément complémentaire, symbolique ou non, mais indispensable à l'accomplissement de notre recherche.
Cette mort, ici symbolique, nous la vivons si l'on peut dire, le jour de notre initiation lorsque, au sortir du cabinet de réflexion nous accédons à l'espace sacré du Temple relié également au temps sacré.
La porte étroite que nous franchissons alors force à l'humilité et marque le passage, essence exprimée de toute initiation.
Nous sommes ainsi passés entre les deux colonne J\ et B\ originairement gardant l'entrée extérieure du temple de Salomon mais qui, selon notre rituel font parties des symboles que l'on trouve à l'intérieur de la loge. Ces deux colonnes avaient été confectionnées en airin, noble métal, par Hiram Abi, un artisan de Tyr qui d'ailleurs dirigea les travaux du temple.
Ces deux colonnes sont surmontées de plusieurs rangs de grenades fruit dont les symboles de ses nombreuses graines reliés entre elles ne manque pas d'évoquer la famille maçonnique dont les membres sont unis à l'idéal commun de progrès.

AU CENTRE DE LA LOGE
Nous sommes donc maintenant dans le temple, un carré long en est sa forme. Celui-ci est disposé suivant tout système solaire et cosmique: de l'Est ( Orient), du Nord ( Septentrion ) AU Midi et du Nadir au zentih.
Ainsi orienté, il se situe aux croisées des chemins cardinaux entre ciel et terre, et le fil à plomb qui descend en son centre ponctue la notion d'Essence et de Substence, respectivement les pôles supérieurs et inférieurs de la manifestation.
Le fil à plomb avons-nous dit descend au centre de la loge, mais d'où vient-il ? Si nous levons nos yeux nous constatons que le plafond de la loge est bleu, couleur donnée à nos loge et qu'il est parsemé d'étoiles.
Comment ne pas comprendre alors que notre toit est ici fictif, et que le lieu est par définition sans limitation d'espace ?
Dans cette conjugaisons de symboles, le Temple devient le centre du monde, lieu axial de cette manifestation situé sur le fil à plomb entre tous les pôles, ou l'homme F\M\ qui fait partie intégrante de cette manifestation trouve sa place dans sa vocation de réunir c qui s'oppose pour retrouver l'Unité dans une tradition de tolérance.

LE PAVE MOSAIQUE ET LE TABLEAU DE LOGE.
Hormis le fil à plomb, axe du monde s'il en est, d'autres éléments attirent notre attention au centre de la loge.
Tout d'abord, nous découvrons le pavé mosaïque, damier noir et blanc, expression des alternances et des oppositions, mais nous préférons y lire au delà des contradictions apparentes, les signes emblématiques des paradoxes de la complémentarité, dans une non dualité unifiante.
A l'ouverture des travaux, le pavé mosaïque est recouvert par le tableau ou tapis de loge ou à l'origine les symboles qui y sont organisés étaient à l'origine tracés a même le sol. ( ce qui pourra faire le sujet d'une planche future )

LES PILIERS ET LES TROIS PETITES LUMIERES
Dans un même champ de vision, aiu cours de cette investigation, nous n'avons pu manqué de remarquer également les trois colonnettes qui trônent au centre du lieu, comme en intime conversation.
Chacune d'elle ou piliers, sont attachés à la tradition de la construction et représentent respectivement l'un des 3 principaux ordres d'architectures Grecs: Chronologiquement, Dorique Ionique et Corinthien.
Cependant, l'ordre dans lequel ils rentrent en action au moment de l'allumage des petites Lumières ou Etoiles, qu'ils supportent, est différents.
Le premier pillier éclairé, le plus proche de l'Orient, au sud-est est nommé Sagesse. Son chapiteau Ionique st caractérisé par un double enroulement appelé volute. Son fût est svelte et gracieux et constitué en granit, roche très dure qu'il est particulièrement difficile de travailler. La patience et le savoir faire nécessaire alors sont bien l'apanage du maître à qui elle correspond et nous pouvons y voir la encore une raison de les associer.
La deuxième allumée est celle du Nord-Ouest Elle est appelée Force et correspond au Premier Surv\. Sa colonne faite de pierre de taille est trapue, et son chapiteau est tout de sobriété. Serait-ce une qualité à acquérir par les FF\ Comp\ qui s'y référent ?
Enfin, la colonne Corinthienne dont le chapiteau est orné de feuilles d'acanthes serait conçue dans le marbre employé principalement en décoration et ornement. C'est aussi la plus élancé des trois et la finesse de ses ciselures lui confère le qualificatif de Beauté à laquelle le Second Surv.'. travaille avec les FF\ App\.

LES TROIS GRANDES LUMLIERES.
A ces trois étoiles appelées petites lumières et ou la flamme est apparente, il faut rapprocher trois autres lumières appelées Grandes Lumières mais qui elles, ne brillent pas d'un éclat extérieur. Elles sont devant le Vénérable Maître placées sur l'autel des serments et sont :
I-         le livre ( ou volume ) de la Loi Sacrée qui dans nos loges est la Bible ouverte durant les travaux à l'évangile de Jean - nom patronyme de nos loges. Il est l'immanence et le reflet de la tradition qui exprime une part de l'épopée humaine dans une vision universelle.

II-        L'équerre, outil opératif, permet de matérialiser l'angle droit, par son identification au carré, elle représente la terre et la matière.
III-       Le compas évoque la mesure et par son association au cercle symbolise l'espace, le ciel et l'esprit.
L'assemblage de ces derniers outils permet de signifier symboliquement la suprématie de l'un sur l'autre. Ainsi, au premier degré, l'équerre sur le compas montre que la matière domine encore sur l'esprit.

LE DELTA ET LES LUMINAIRES
Surplombant cette nouvelle trilogie, une autre figure triangulaire domine la Loge telle une couronne triomphante; j'ai nommé le Delta Lumineux.
Cette source de Lumière vers laquelle nous tournons nos regards dès l'ouverture des travaux est la Vraie Lumière dont nous avons parlé.
Verticale et déifiante, elle est la Lumière primordiale assimilée au Verbe et au commencement. Elle
glorifie le G\A\D\L\U\ qui ordonne le chaos.
Le Delta, encadré des deux luminaires la Lune et le Soleil, nous rattache à l'ordre cosmique et au système espace-temps dans une dynamique ascendante et descendante, évolutive et involutive.
Remplacé parfois par le Tétragramme IEVE , l'oeil en son centre ni de gauche ni de droite rappelle l'oeil frontal, ce troisième oeil qui peut tout voir et qui pourrait être le centre de notre spiritualité Il apparaît alors comme médiateur reliant le monde sensible au suprasensible manifesté dans la formule ternaire: Deus Homo Natura. Par là passe la conception illuminante qui entraîne l'homme véritable verts la transcendance.

LA CORDE AUX LACS D'AMOUR
Cependant, l'oeil du F\M\ poursuivant son parcours parmi les symboles qui l'entourent, s'arrête une nouvelle fois le long des murs de la loge.
Là, une corde a douze noeuds ( lacs d'amour ) ondule en frise et ses extrémités frangées sont ouvertes vers l'Ouest. Cette houppe dentelée qui commence ou se termine à la porte de la Loge symbolise encore l'unité dans la multiplicité de toutes choses, comme les grenades qu'elles avoisinent et que nous avons évoquées au début de ce travail. Cela pet être aussi le symbole de toutes les créatures reliées à l'Etre dans la chaîne de l'existence en marche.

EPILOGUE.
La porte alors, s'ouvre à nouveau sur le monde des vivants. Voici le moment d'intégrer le symbole à cette corde et d'élargir notre Chaîne du coeur où toutes les forces doivent se réunir, trouve la capacité nécessaire à combattre l'injustice des intégrismes totalitaires dans la lutte pour la liberté de l'esprit et le respect des droits de l'homme.
Rendons ici hommages aux hommes de bonne volonté qui viennent prendre place dans cette Chaîne où l'Alpha côtoie l'Oméga.
Adhérer à cette Union c'est, comme l'on dit, travailler au Grand Œuvre pour construire le Temple d'une société humaine idéale à l'exemple du roi Salomon que l'on disait bon, juste et d'une grande sagesse, Temple de la fraternité universelle des hommes où règne la Loi d'Amour.

J'ai dit V\M\

SR\

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