Obédience : NC | Loge : NC | Date : NC |
Le
Logos
5
minutes de symbolisme
Définition
du mot Logos,
dérive du grec λόγος,
lógos « parole,
discours » et désigne le discours
(textuel ou parlé). Par extension, logos désigne
également la
« rationalité »
(l'intelligence), conséquente à la
capacité à
utiliser une langue
(γλῶσσα,
γλῶττα –
glossà ou glottà
-« langue »)
et en même temps il évoque l'exercice de cette
intelligence. Le Logos est à la
fois verbe et action, souffle et connaissance. Il suggère
l'esprit et le corps. Logos
est un terme couramment utilisé en philosophie, en rhétorique, en théologie
chrétienne, et
en psychologie. Le
Logos dans la théologie chrétienne Dans
la Bible, la parole est le mot grec logos,
λόγος. Dans la théologie
catholique,
logos s’emploie pour
désigner la deuxième personne de la sainte Trinité et a
le même sens que verbe : le
Christ. La conception
que le Christ soit le Logos
(λóγος, du grec
«verbe», «sagesse» ou
«raison») a
joué un rôle important dans
l'établissement de la doctrine de la divinité de Jésus-Christ et sa
position en tant que Dieu
le Fils dans
la Trinité comme
rappelé dans le Credo
de Chalcédoine (450
et des brouettes -
concile contre l'arianisme et qui affirmait encore la
singularité de l'Esprit
Saint). Le Logos dans
l'évangile de Jean Dans
l'évangile de Jean, le Logos constitue le début
de toute chose, et par
conséquent de l'idée de Dieu. La Bible d'Ostie
donne pour traduction le Verbe.
Pour les Espagnols et les Italiens c'est la Parole (Palabra, Parola),
pour les
Anglais et les Allemands c'est le Mot (Word, Wort). (Il
est à noter que l'évangile de Jean fut
écrit en Grèce (île de Patmos) plus
d’un demi millénaire
après Anaxagore qui
avait évoqué le Nous
(νοῦς), l'esprit, qui dit
que l'univers (perçu) est le fruit de l'intelligence, puis Socrate qui
voyait (dit-on) un univers
créé par soi-même, donc par l'esprit. Donc le Christ est Logos, mais sans doute pas tout à fait dans le même sens que celui de la Genèse, il faut sans doute lire ce verbe là comme une expression croisée de la sagesse sapientielle (Proverbe, Sagesse, Sirracide) et du judaïsme hellénistique : en tant que fils de l'Eternel, le Christ est l'expression parfaite de l'image du Père. Il en est la manifestation parmi les hommes. « Au
commencement était le Verbe,
et le Verbe était auprès de Dieu, et le Verbe était Dieu ». Le
logos est peut-être le symbole parmi les symboles. Par sa position, le Centre
duquel il fut proféré,
par son action (la réalisation), il
contient
toutes choses (toutes choses ont été
faites par lui). Logos est un
symbole qui relève d'une proposition linguistique qui ne
possède pas son pareil
dans la nature, c'est un concept. Inégalable dans la nature
puisque justement,
il l'a symbolise. Logos, symbole des symboles, synthétise en
profondeur le
pouvoir de la pensée, fécondation et
génération,
à la fois verbe et action, donnant un
point d'appui à l'intuition
intellectuelle, celle-ci étant bien plus vaste que la simple
raison. Le Logos
tel que nous le propose le prologue de l'évangile de Jean
est la décision, la
manifestation et la grâce de l'esprit créateur, il
est "le lieu des
possibles". Ainsi, notre monde est une symphonie divine, une
merveilleuse
toile de maître jamais égalée pour
celui qui sait entendre et qui sait lire ce
Logos à travers ses manifestations diversifiées :
les pleurs d'un enfants qui
réclame, une pâquerette qui pousse dans la fissure
d'un trottoir, etc. Le
Logos, le Verbe, est pensée au dedans, et état ou
action au dehors, l'un
contenant une parcelle suffisante de l'autre et inversement, dans un
mouvement
spiralé jamais
interrompu. Dans un
mouvement parce que le Logos, en tant qu'acte fondateur et
manifestation de la
génération est nécessairement
perpétuel. L'interruption du Logos, la rupture du
Verbe, consacre l'immobilisme, la paralysie des fonctions de
symbolisation, la
mort. C'est à dire la non-vie. Le Logos,
mécanisme central qui projettent le Sens dans le rayonnement
de la Lumière peut
être rapproché de l'Alpha et de
l'Oméga. Ces deux lettres signifient le
commencement (ou le début ou le principe) et la fin de
toutes choses. La
tradition étant de nature cyclique, l'alpha et
l'oméga, qui contiennent
nécessairement un milieu, se recommencent dans une boucle ad
libitum,
comme les saisons se succèdent, comme le blé se
meurt et renait, comme le
soleil se couche et se lève. Le
Logos est un miroir. Il est la juste réflexion du
Créateur et de son action,
l'un révélant l'autre dans un face à
face sans cesse renouvelé et qui ne finit
pas, une mise en abyme de l'intelligence pour
l'éternité. Le mot, disait Saint
Thomas, est comme un
miroir dans lequel on voit la chose. En d’autres termes, la
parole n’est pas le
miroir de l’esprit, elle est, nous dit Saint Thomas
« comme la lumière dans
laquelle la couleur devient visible ». « La
parole est comme la lumière
dans laquelle la couleur devient visible ». Le créateur, Dieu, Le
GADLU, quelque chose
profère et de ce verbe quelque chose advient. Le
créateur profère le verbe en
se pensant lui même dans un éternel silence, le
verbe est alors la pensée
fondatrice et la pensée fécondante, la
pensée en action qui est un format du
père. Le Logos n'est pas nécessairement une forme
de parole au sens banal de ce
terme, au sens auditif…Le Logos est plus justement une
vision, une décision et
la mise en route effective, le chemin cheminée de cette
décision, il est pensée
visuelle, visualisation, et sensation de mouvement, de mouvement pour
agir la
décision de la pensée. Image et sensation. Pour
finir, si tant est que Logos puissent être finit, je
souhaiterais que nous nous
rappelions la première partie du titre de notre Loge : Verbum,
Lux et Vitae.
La seconde partie, Marc BILLIS, risquant fort de
devenir un Logos pour
les plus jeunes d'entre nous… Ce titre est
également, vous ne l'ignorez pas,
l'avant dernier chapitre d'un ouvrage de René
Guénon intitulé "Aperçus
sur l'initiation". Dans
la Genèse, au premier récit de la
création, c'est le règne du chaos, au sens
que nous donnons à ce terme. Pour ordonner ce chaos, Dieu
créé le ciel et la
terre. Ceux-ci étaient vides et vagues, parce que la
Ténèbre les recouvraient.
Quelque chose du chaos était encore présent.
C'est alors que résonna le Logos,
initial, celui qui eu pour finalité de chasser la
Ténèbres : FIAT LUX. Cette
vibration, terrible et péremptoire, créa,
révéla ce qui était, et ensuite elle
les nomma, les élevant ainsi du chaos à l'ordre,
de l'ombre à la Lumière. Le
Logos est en étroite corrélation avec la
Lumière et les deux constituent/permettent
tout à la fois la Vie qui elle-même est Verbe et
Lumière. C'est
la vibration originelle du Fiat Lux qui initie le bouleversement qui va
changer
le chaos en ordre, qui va changer, illuminer la
Ténèbre. La Ténèbre dans le
symbolisme traditionnel, représentent la
potentialité, ce qui n'a pas encore
été révélé. La
Lumière représente l'actualisation de ce qui est
probable pour
le transformer en possible, en réalité
manifestée. Nous, les hommes,
fonctionnons de la même
manière, nous ne pouvons concevoir les chose qu'à
partir du moment où nous les
faisons sortir de l'indifférencié, autrement dit
quand nous les nommons. Le
Nom, le Verbe est ce qui fait sortir les choses du néant, du
chaos. Le nom crée
et discrimine, le Verbe est à la fois création et phénomène.
Le Logos est donc une projection de la vie. Le Logos porte
en lui un pouvoir immense, il est intelligence et exercice de cette
intelligence. Cette faculté permet de faire la transition
entre les deux modes
de notre existence humaine : la matière et
l’esprit. Le Logos nous autorise à
élaborer, à chercher, à nous chercher,
à le chercher, dans
tous les sens qui soient possibles puisque cette étonnante
faculté est au centre de toutes les directions. Le Verbe
nous offre un lien
entre l’action et l’idéologie qui la
sous-tend. L’action permet au ressenti de
s’élaborer et en contre-partie, la
pensée inspire les actes et vérifie
qu’ils
obéissent à ses principes. Le Verbe/Logos est
moteur du fonctionnement
générateur des hommes. La lumière est donc bien après la Ténèbre et cela non seulement du point de vue macrocosmique, de notre vision, de notre croyance dans le développement du cosmos, mais également du point de vue microcosmique qui est celui de l'initiation. Les ténèbres sont l'image du monde profane… A notre image lorsque nous frappons à la porte du Temple. Nous ne sommes pas encore parvenu à une seconde naissance, à une naissance du côté du Logos dans son acception intellectuelle et dans la Lumière. Pour que ce chaos que nous sommes puisse naître à la vie, nous avons besoin d'une vibration, nous réclamons un Fiat Lux. Cette illumination que nous recevons lors de l'initiation est précisément constituée par la transmission de l'influence spirituelle. L'initiation, comme tous les rites traditionnels d'ailleurs, nous fait vivre ce processus du commencement, ce Logos : Fiat Lux ! J\M\ F\ |
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