Ecouter

Ecouter

C’est peut-être le plus beau cadeau que nous puissions faire à un frère. C’est lui dire, non pas avec des mots mais avec ses yeux, son visage, son sourire, son corps « je suis heureux que tu sois là, tu es intéressant, tu es important pour moi… » Car la meilleure façon pour un être de se révéler à lui-même, c’est d’être écouté par son frère.

Ecouter

C’est commencer par se taire… Combien de « dialogues » sont remplis d’expressions du genre : « C’est comme moi quand…» Ou bien « ça me rappelle ce qui m’est arrivé…». Ce qu’un frère dit n’est pas une occasion de parler de soi. Ecouter, c’est commencer par arrêter son cinéma intérieur, son monologue portatif. C’est accepter de se laisser transformer par son frère. C’est accepter qu’un frère entre en nous-mêmes comme il entrerait dans notre maison et s’y installerait un instant, s’asseyant dans notre fauteuil et prenant ses aises.

Ecouter

C’est vraiment laisser tomber ce qui nous occupe pour donner tout son temps à un frère. C’est ne pas montrer que l’on a quelque chose à faire après et surtout que l’on est pressé. C’est comme une promenade : marcher au pas de l’autre, proche mais sans gêner. C’est se laisser conduire par lui, s’arrêter, repartir, pour rien, pour lui, rein que pour lui.

Ecouter

Ce n’est pas chercher à répondre à un frère, car il a en lui-même les réponses à ses questions. C’est refuser de penser à sa place, de lui donner des conseils et même de vouloir le comprendre. C’est l’accueillir avec reconnaissance tel qu’il se définit lui-même sans se substituer à lui pour lui dire ce qu’il doit être. C’est être ouvert à tous les sujets, à toutes les expériences, à toutes les solutions, sans interpréter, sans juger. C’est laisser à son frère le temps et l’espace de trouver la voie qui est la sienne.

Ecouter

Ce n’est pas vouloir que son frère soit comme ceci ou comme cela. C’est apprendre à découvrir ses qualités qui sont en lui spécifiques. Etre attentif à son frère qui souffre, ce n’est pas donner une solution ou une explication à sa souffrance. C’est lui permettre de la dire et de trouver lui-même son propre chemin pour s’en libérer.

Apprendre à écouter son frère

• C’est l’exercice le plus utile que nous puissions faire pour nous libérer de nos propres détresses…
• C’est donner à son frère ce que l’on ne nous a peut-être jamais donné : de l’attention, du temps, une présence affectueuse.
• C’est en apprenant à écouter nos frères que nous arrivons à nous écouter nous-mêmes, notre corps et toutes nos émotions.
• C’est le chemin pour apprendre à écouter la terre et la vie, c’est devenir poète.
• C’est-à-dire sentir le cœur et voir l’âme des choses.
• Celui qui sait écouter ne vit plus en surface : Il communie à la vibration intérieure du vivant.

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