Obédience : NC | Loge : NC | 01/07/2007 |
Le 5 iéme voyage
est effectué les mains libres
Quand
notre Frère 1ier surveillant
m’a donné le choix du sujet, parmi la
dizaine proposée, le premier qui a flashé, comme
on dit de nos jour, c’est le
voyage bien sur, le sujet était le voyage symbolique du
compagnon lors de son
passage de grade, mais le voyage pour moi, c’est mon
quotidien, c’est ma vie, je
pourrais presque dire que c’est un paramètre de
mon bien-être, je me sens bien
dans les aéroports, et prendre l’avion est pour
moi un plaisir, J’en veux pour
preuve que même quand je suis en congé, mon
épouse et moi voyageons pour le
plaisir, et j’avoue que je ne saurais plus revenir
à un travail qui ne me
permettrait pas de voyager, déjà quand
j’étais plus jeune, je voulais être
pilote de ligne mais mes yeux m’ont trahis, enfin dans tous
les cas le voyage
était déjà bien présent. Alors
même que (Jean Royer) nous dit « Chaque
voyage est le rêve d'une nouvelle
naissance », est que je ne cherchais pas
déjà à renaitre ? Tout
cela pour vous dire que le voyage est important pour moi, et que le
sujet du
cinquième voyage effectués les mains libres, ne
pouvait être que mon choix,
mais comme m’avait prévenu, notre frère
1ier surveillant, les
références livresques sont pratiquement
inexistantes, tout ce que je vais vous
livrer sera presque dues à mes propres
réflexions, c’est dire si je vous
demande d’être indulgent !. Montaigne
nous à dit « Un bon voyage se passe de
motifs » Dans le titre « Le cinquième voyage est effectué les mains libres », trois expressions me semblent importantes : - Cinquième - Voyage - Les mains libres. 1. Le Cinquième Dans
la loge, 3 lumières la dirigent mais 5
l’éclairent. Lors
de l’initiation au grade de compagnon, j’ai
employé volontairement le mot
« initiation » et non
« passage de grade », nous
faisons 5
voyages symboliques, Le
nombre (et non le chiffre) permet de découvrir
l’identité profonde des
éléments
qui composent l’univers. Ainsi Quatre est le Nombre de la
terre, avec ses
quatre orients; Cinq est le Nombre de l’homme, né
de l’étoile à cinq branches. Le
Temple de Salomon était pourvu d’un escalier
composé de 3 plus 5 plus 7 marches
qui conduisaient au Très Saint. L’apprenti,
après avoir franchi les trois
premières marches qui symbolisent les trois
premières étapes de la vie :
naissance, enfance et adolescence, doit continuer sa progression en
tant que
compagnon afin d’atteindre l’âge viril et
l’âge de l'expérience
d’où le cinq. Après
avoir travaillé pendant ses quatre premiers voyages,
l’impétrant compagnon se
présente à vous les mains vides, son 5ième
voyage étant
symboliquement la cinquième branche de
l’étoile flamboyante, le cinquième
élément, l’éther qui est
dans le cœur de l’homme, que le compagnon vous
demande
de l’aider à trouver, libre de tous outils afin
que vous lui donniez les
nouveaux éléments qui lui permettront de
travailler à la maitrise, à SA maitrise
de soi. · Heureux qui, comme Ulysse, a fait un beau voyage, Mais connaissez-vous la suite qui dit : · Ou comme celui-là qui conquit la toison, Et puis est retourné, plein d'usage et raison, Vivre entre ses parents le reste de son âge ! Plein
d’usage et de raison, est ce que cela voudrait dire que les
voyages ouvrent
l’esprit à la raison ?, et le voyage
c’est bien, mais si on ne rentre pas, si
on n’a pas de « pied à
terre » d’endroit ou se refugier, se
ressourcer, être chez soi !!!, on est plus voyageur,
on est
errant !!!, du verbe errer, sans but, les vers
précédents nous disent bien
que le but du voyage est de ramener quelque chose, pas obligatoirement
quelque
chose de physique, mais une expérience, quelle
qu’elle soit !!!, bonne au
mauvaise, agréable ou malheureuse, mais ramener quelque
chose ! En
Franc-maçonnerie, tout est symbole. Cette assertion, maintes
fois entendue,
maintes fois lue, ne reflète, peut-être,
qu’une partie de la réalité. Certains
ont dit : « Les
symboles sont ce langage qui nous aident à comprendre notre
passé » Dans
le voyage initiatique. Voyage,
d'abord : parcours pour
passer d'un lieu à un autre. Un point de départ.
Un point d'arrivée. Il peut
être physique, avec déplacement du corps, ou
mental par le rêve, ou même et
souvent les deux à la fois. Initiatique : tout
bêtement, vient de "initium", début.
C'est le passage d'un état à un autre. Les
récits mythologiques
abondent sur ce thème. On se souvient d'Orphée et
de sa descente aux Enfers
pour ramener son épouse Eurydice, de
Thésée affrontant le Minotaure dans le
labyrinthe construit par Dédale, du voyage d'Ulysse, de
Psyché errant à la
recherche d'Eros… Et je ne cite que les
mythes grecs. Nous en trouvons
partout : de la Mésopotamie à l'Egypte, des
Celtes aux Scandinaves. Chaque pays
a ses mythes sur le voyage initiatique. Donc
voyage initiatique, Passage
d'un état à un autre. Selon les historiens des
religions, ce passage, est celui
de l'enfance ou de l'adolescence à l'âge adulte,
c'est le thème le plus
fréquent mais il peut tout aussi bien s'agir de s'initier
à l'exercice de
l'autorité, à la découverte des
vérités de l'Au-delà pour s'emparer
des forces
cosmiques ou divines. Les chasseurs du néolithique qui
buvaient le sang de la
bête tuée à même son
crâne, s'initiaient aux arcanes de la chasse et
s'appropriaient ainsi l'énergie de l'animal. Le
voyage de Gilgamesh avait
pour but la quête de l'immortalité : il partit
ainsi à la recherche de la
racine de vie. La quête du Graal devait permettre au roi
Arthur de retrouver la
souveraineté. De fait, chaque voyage est une quête
qui permettra de
s'affranchir de ses limites. Il
y a des constantes dans le
voyage initiatique : les épreuves à surmonter, la
mort symbolique et la renaissance. Les
épreuves que traverse
l’initié pour en sortir triomphant mettent en
évidence sa force physique, son
endurance, son intelligence et surtout sa compréhension des
symboles, chose
loin d’être évidente, puisque que ce
soit lors de l’initiation ou des
cérémonies de passage de grade, on ne les
comprend vraiment qu’en les vivant de
l’extérieur, « en
spectateur » oserais je dire, le mot est fort, et
sans doute injuste puisque c’est avec la propre
expérience acquise qu’en étant
« spectateur on découvre les symboles des
rites ». La mort symbolique
s'apparente a celle des dieux qui, tous, sont
passés par là. La descente d'Ulysse aux Enfers
pour y retrouver ses ancêtres
est une mort symbolique : il est un des rares mortels à
échapper aux forces de
l'ombre et à retrouver la terre et la vie. La mort symbolique permet
une régénérescence de l'être
qui se
défait de ses scories d'homme ordinaire. DIANE
FORTUNE à écrit : « Les
symboles sont à l'esprit ce que les outils sont à
la main » Le 1er voyage: avec Le maillet et le ciseau, Le Maillet lui permettra d’utiliser son intelligence pour l’application, et son geste devient plus sûr, Le Ciseau (du latin, cisellus, couper) en fer ou acier trempé permet la sculpture, et l’art pour dégrossir les pierres en ôtant leur rugosité. Symboliquement, cela consiste à affiner le caractère, à s’instruire, à se perfectionner et à augmenter ses connaissances, Le
2nd voyage :
avec La règle graduée et
le levier, la Règle sert à
orienter l’action de juste manière
et à la mesurer en profondeur. Elle symbolise
également l’équité du
jugement et
la suppression de tous les préjugés. Le levier,
qui chez les opératifs
permettait de lever les Pierres, de façon à les
assembler, nous permet de
placer notre Pierre, nous permet de nous élever au dessus de
toutes ces
discutions …., de façon à avoir cette
vue globale qui nous permettra d’avoir un
avis dépourvu d’apriori. Ces moyens sont les
différents modes de la pensée et
de ses raisonnements. Ils symbolisent la pensée juste qui
explore différentes
possibilités clairement et précisément Le 3ième
voyage:
Avec le niveau et le
fils à plomb le compagnon voit la
perpendiculaire et le Niveau. La
perpendiculaire sert à l’équilibre dans
la verticale, et le niveau intervient
dans l’horizontale. La perpendiculaire (du latin
perpendiculum et pendere,
pendre) permet de vérifier la verticale et
l’aplomb. Elle empêche toute
déviation pour ériger correctement un ouvrage.
Dans l’intelligence, la perpendiculaire
sert à la profondeur des vues et de l’observation
ainsi que pour l’équilibre.
C’est pourquoi elle est donnée au surveillant pour
contrôler les apprentis pour
comprendre les éléments de la pensée
instruite. Le niveau (du latin nivellus)
sert à égaliser, à voir si un plan est
horizontal et à déterminer les
différences. Il rend plane la mise en œuvre des
connaissances, sans pour autant
niveler les connaissances, car il permet de connaître les
différences dans
l’horizontale et la verticale. Il est fait d’un
triangle, ou équerre juste dont
l’angle au sommet est de 90° et d’un fil
à plomb. Il ne sert pas à égaliser,
mais à mesurer des différences ou les niveaux. Il
concourt à la perfection du
Maçon Le 4ième
voyage :
L’Equerre, L’équerre (latin exquadra,
équarrir) sert à tracer des angles droits
et réunit l’horizontale et la verticale pour
obtenir l’aplomb. L’équerre donne
la rectitude dans l’action et symbolise la justice. Dans le
raisonnement,
l’équerre donne de l’ordonnancement dans
les idées, afin que l’édifice tienne
en place. L’équerre sur le compas est la
matière que ne dominent pas encore
l’esprit, mais aussi la droiture et la rectitude. Pour le
compagnon, l’équerre
étant croisée avec le compas, il y a
équilibre entre la matière et l’esprit.
Le
compagnon n’est plus dans les ténèbres
et il s’achemine vers la sincérité et
le
discernement. Le niveau s’est l’organisation
mutuelle des contraires. Il
symbolise l’égalité fondamentale des
hommes. Le
5ième et dernier voyage
est fait les mains libres, libre de tout
outils, libre symboliquement de tous préjugés, de
tout apriori, l’esprit
ouvert, attendant les nouveaux moyens qui nous permettrons de continuer
à
travailler notre pierre, tout en sachant que se travail ne sera jamais
fini, les
maitres étant censés avoir un avis
dépassionnées, un raisonnement juste et
précis, mais nous ne sommes que des hommes… Les
outils précédant étant des bases
à nous de les manier avec précautions, et
d’en
trouver d’autres. Le
mauvais Compagnon est celui qui n’emploie pas correctement
les outils confiés
pour construire sa pierre. Rappelez-vous que l’on peut tuer
avec la pointe
acérée du compas, frapper avec la
règle, démolir avec le levier, trouver et
creuser… sa tombe avec le perpendiculaire et
l’équerre. On
a bien dit les mains libres, et non les mains vides !!! La
fratrie des compagnons du devoir a des références
qui disent, je cite: Tout
honnête frère est avant
tout un honnête pèlerin,
c’est-à-dire en quête, sur la route,
mais aussi, un
étranger, un voyageur dans de différents
domaines. Je
cite toujours les Compagnons
du devoir Etre
compagnon Ce
n'est pas simplement être un bon ouvrier, Souvent
après tout travaux opératifs, on laisse glisser
les mains le long de l’ouvrage
pour en apprécier la finesse, le toucher, ceux qui ont
l’habitude travailler le
bois, se reconnaitrons, et cette opération qui
n’est nullement nécessaire,
apporte du plaisir, pas de l’orgueil, mais le plaisir du
travail bien fait, et
ceci est fait les mains libres, sans outil, le poli de la pierre
s’effectuant
de même, il nous est tous arrivés de laisser
courir nos mains, nos doigts sur
un beau meuble, sur une belle réalisation, sur une belle
œuvre, une belle
sculpture, d’ailleurs on voit souvent dans les
musées ou magasin, « ici on
touche avec les yeux ». Les
mains libres disent aussi
que l’on a aboli tout préjugé, que
l’on est libre et de bonnes mœurs, que nos
mains sont libres d’entrave, et par la-même, notre
esprit est libre d’entrave
aussi, pas d’avis dogmatique, quel qu’il
soit !, pas d’apriori, pas de
jugement passionné. Les
mains libres, c’est une
chose, mais n’oublions pas que les mains sont le prolongement
du corps, donc ce
qui veut dire que l’homme qui effectue son
cinquième voyage les mains libres
est un homme libre, ouvert à tout, prêt
à travailler à son perfectionnement
avec tous les outils qu’il pourra avoir en sa possession. Le
voyage ouvre l’esprit, il permet de découvrir
d’autre monde, d’autre culture,
d’autres personnes, d’autres odeurs,
d’autres gouts, on ne revient jamais complètement
le même, ni complètement différent
d’un voyage, peut importe la distance, ou le
temps, le fait qu’il soit réel ou symbolique
apporte quelque chose, quand on
sait ouvrir les yeux. Une
petite note humoristique,
que j’ai trouvée lors de mes recherches, qui
dit : Autrefois,
on emmenait sa
secrétaire en voyage en la faisant passer pour sa femme.
Aujourd'hui, avec le
régime des notes de frais, on emmène sa femme en
la faisant passer pour sa
secrétaire Alors
voila mes Frères, je
résultat de mes travaux, si c’est mon dernier
travail de compagnon, peut on
appeler cela un Chef D’œuvre, je ne sais pas, je ne
suis pas assez prétentieux
pour le penser. En
relisant ces lignes, je suis
rendu compte du travail que j’avais effectué, non
pas ce midi avec cette planche,
non !, tout le travail sur moi-même, depuis que je
suis avec vous, ceux
qui m’ont connu avant, pourrons témoigner du
changement que vous avez réussi à
initier chez moi, mais je m’aperçois que
j’ai encore énormément de travail pour
être comme vous, et ce n’est pas une basse
flatterie, être Maître ce n’est pas
simplement porter le tablier, et les décorations,
c’est avoir l’attitude que
vous, que nous avons en loge, mais que
nous devons avoir aussi dans
la vie profane, laisser ses métaux à la porte du
temple (phrase qui commence
seulement maintenant à vouloir dire quelque chose pour moi),
laisser ses
passions et ses avis objectifs en dehors des débats, donner
un avis en ne
rejetant pas celui
de l’autre, au
contraire en essayer de le comprendre, dépassionner les
débats, ne pas vouloir
raison à tout prix, et surtout accepter les autres comme ils
sont, avec leurs
défauts et leurs qualités, rejetons cette phrase
qui dit « l’habit fait le
moine », non, l’habit ne fait pas le
moine, ne donnons pas un avis sur quelqu’un
en fonction de ses amis ou des ses habits, faisons nous notre propre
avis. Souvenons-nous,
rien n’est tout
blanc …. ou tout noir….. Je
finirai par 2 citations donc
je n’ai pas retrouvé les auteurs, Il
est courageux de reconnaître
que l’on à tord, il est encore plus courageux de
se taire quand on sait qu’on a
raison. Et
la deuxième. Si
tu rougis de ton état c’est
d’orgueil, songe que ce n’est pas ta place qui
t’honore ou te dégrade, mais la
façon dont tu l’exerces. J’ai
dit Vénérable maître. P\ L\ |
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