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Confucius Confucius, Kong Zi; en pinyin Kǒng Fūzǐ, Wade-Giles : K'ung-fu-tzu) (21 septembre 551 av. J.-C. à Zou - 11 mai à Qufu 479 av. J.-C.) est le personnage historique ayant le plus marqué la civilisation chinoise. Considéré comme le premier « éducateur » de la Chine, son enseignement a donné naissance au confucianisme, une doctrine politique et sociale qui a été érigée en "religion d'État" dès la dynastie Han et qui ne fut officiellement bannie qu'au début du XXe siècle. Né à Zou près de Qufu dans l’actuelle province du Shandong, il est généralement appelé Kǒngzǐ ou Kǒng Fūzǐ par les Chinois, ce qui signifie « Maître Kong » et qui a été latinisé en "Confucius" par les Jésuites. Sa vie au temps des Chunqiu « Printemps et Automnes » Confucius, dit-on, vit le jour le 21 septembre 551 avant notre ère, à Zou, non loin de la ville de Qufu, pays de Lu, actuelle province de Shandong. Son «Zi» était Zhòng Ní et son nom personnel Kǒng Qiū. Sa mère, Zheng Zai est allée prier sur le mont Qiū et pour cette raison, elle l'appela Qiū. Les historiens chinois, depuis deux mille ans, parlent de ce temps très ancien comme étant celui des « Printemps et des automnes ». Ils font ainsi référence à une chronique racontant ce qui advint, entre 722 et 481 avant J.-C. précisément dans cette région que l'on nommait alors le pays de Lu. Selon la tradition, son père, Shu Liang He était le descendant de Yi Yin premier ministre de Cheng Tang fondateur de la dynastie Shang . Il gouverna la principauté de Lu (dans le sud-est de l’actuelle Shandong). À 65 ans, ce dernier épousa en secondes noces, une fille de 15 ans (Zheng Zai). Il mourut alors que Confucius n’avait que trois ans, laissant sa famille dans la pauvreté. Ce philosophe et penseur chinois exerça une puissante influence sur la culture chinoise et sur son histoire même. Attaché à de hautes responsabilités dans un pays divisé, enclin aux inégalités sociales et à un relâchement des mœurs, Confucius applique avec succès de nombreuses réformes et parvient, selon la tradition, à rétablir l'ordre et à faire régner la justice. Pour lui, le bon fonctionnement d'une société passe obligatoirement par la connaissance d'un ordre cosmique supérieur porteur de préceptes universels, et par la reconnaissance d'un ordre intime propre à la nature humaine. Car dès lors que l'homme se ressent jen, autrement dit, porteur de la plus grande Vertu qui soit et qu'il nomme « noblesse du ciel », il se découvre uni à l'infini comme avec les autres et comprend que l'ordre social ne peut émaner que de sa volonté de développer la perfection qui est en lui. Confucius préconise, à cet effet, de forger nos propres comportements, par Amour pour autrui comme pour nous-mêmes, selon cinq principes de base, cinq facettes de l'univers parfait dont nous sommes issus : la bonté, la droiture, la bienséance, la sagesse et la loyauté. Ainsi, comme la médecine chinoise se préoccupe avant tout de soigner la cause du mal, la doctrine confucéenne propose de soigner la cause profonde des désordres sociaux. C'est ainsi que les disciples de Maître K'ong développèrent l'idée qu'en cultivant sa personne, l'homme devient un être supérieur rayonnant d'une sagesse qui va immanquablement se propager autour de lui en un principe d'ordre, et influencer positivement toute la société. Confucius considère, en effet, qu'il incombe à tout gouvernant de développer en lui sagesse et Amour pour faire passer le bien-être de ses sujets avant le sien : condition indispensable pour que les autres suivent son exemple et soient eux-mêmes instigateurs de prospérité et de bonheur. Cela leur demande de reconnaître et de respecter un guide, autrement dit, de suivre un sens spirituel indispensable à leur évolution. C'est uniquement dans cet esprit que Maître K'ong préconise le respect de l'ordre familial et, sur le plan politique, l'établissement et le respect d'un gouvernant paternel, à la vie exemplaire, connaissant la « volonté du ciel » et ne faisant qu'un avec elle. Malheureusement, même si la doctrine confucéenne imprégna les consciences de tout un pays et fit son chemin durant des siècles, elle fut, par la suite, mal utilisée et sur-interprétée notamment par le parti communiste chinois qui n'en retint que les préceptes justifiant l'établissement et le maintien d'un autoritarisme primaire de l'état. Sans pour autant évoquer le nom de Dieu, Confucius s'est fait l'ambassadeur de Son ordre cosmique qu'il propageait par sa quête d'idéal et son souci de l'évolution personnelle dans le respect et l'Amour des autres. Aussi fut-il davantage considéré comme un maître de sagesse plutôt qu'un mystique. Et encore aujourd'hui, nous rendons hommage au Maître spirituel qu'il est, au fils de Lumière venu semer quelques graines d'Amour… 500 ans avant la venue de Jésus-Christ ! Dès l’âge de dix-sept ans, grâce à un goût précoce pour les livres et les rites, Confucius serait devenu précepteur. Il se maria à dix-neuf ans et à vingt ans il eut son premier fils. Il a eu trois enfants (un fils, Kong Li, et deux filles). Pour vivre, il effectuait probablement des tâches administratives pour le chef de province. La légende veut qu’il aurait rencontré Lao Zi en allant consulter des annales, et qu’il en aurait été si fortement impressionné, qu’il n’aurait plus parlé pendant trois jours ou un mois. Après la mort de sa mère en -527, il enseigna sa connaissance des textes anciens au petit groupe de disciples qui le suivait. Après quelques emplois subalternes à la cour de son prince, il devint alors le Grand Ministre de la Justice de Lu. Ensuite survint l'incident des danseuses, que Confucius déplora longtemps après avoir quitté son prince. En raison de cet incident, il décida de quitter son poste de Ministre et en -496 partit pour quatorze années d’errance, à la recherche d’un souverain capable de l’écouter. Il rentra définitivement à Lu pour se consacrer jusqu’à sa mort, le 11 mai -479, à l’enseignement et à la compilation de textes anciens. Le piège de Yang Huo Yang Huo était déterminé à rencontrer Confucius et aussi décida-t-il de lui envoyer un cadeau au moment où Confucius n'était pas chez lui. D'après la tradition, un lettré qui n'est pas chez lui et qui reçoit un cadeau d'un seigneur, doit aller chez ledit seigneur à pied le remercier de ses bonnes grâces. Or, Confucius s'est résolut à ne pas le voir, estimant qu'il s'agit d'un piège tendu par cet homme fourbe et cruel. Aussi, il décide d'aller le remercier au moment où il n'est pas chez lui, pour ne pas le voir. Cependant Yang Huo anticipe la manœuvre et prend les devants, tant et si bien, que les deux se rencontrent sur le chemin. Quand, il voit Yang Hou, il réalise qu'il est bel et bien piégé. Sa vivacité d'esprit le sort de cette mauvaise situation. Yang Hou voulait en fait solliciter Confucius à exercer des charges dans son pseudo-gouvernement, dans le but ultime de semer le trouble dans le gouvernement légitime du prince Ting. Sa pensée Après plus de deux millénaires de scolastique, il est difficile de se faire une idée juste de l’enseignement originel de Confucius. Il est pourtant possible de comprendre les enjeux et la teneur de sa pensée en lisant les Entretiens, livre dans lequel on voit le Maître vivre et discuter des problèmes de son temps avec ses disciples. Bien qu’il n’ait jamais développé sa pensée de façon théorique, on peut dessiner à grands traits ce qu’étaient ses principales préoccupations et les solutions qu’il préconisait. Partant du constat qu’il n’est pas possible de vivre avec les oiseaux et les bêtes sauvages, et qu’il faut donc vivre en bonne société avec ses semblables, Confucius tisse un réseau de valeurs dont le but est l’harmonie des relations humaines. En son temps, la Chine était divisée en royaumes indépendants et belliqueux, les luttes pour l’hégémonie rendaient la situation instable et l’ancienne dynastie des Zhou avait perdu le rôle unificateur et pacificateur que lui conférait le mandat du Ciel. Confucius voulait donc restaurer ce mandat du Ciel qui conférait le pouvoir et l’efficacité à l’empereur vertueux. Cependant, bien qu’il affirme ne rien inventer et se contenter de transmettre la sagesse ancienne, Confucius a interprété les anciennes institutions selon ses aspirations, il a semé les graines de ce que certains auteurs appellent l'« humanisme chinois ». Mettant l’homme au centre de ses préoccupations et refusant de parler des esprits ou de la mort, Confucius n’a pas fondé de religion au sens occidental du terme, même si un culte lui a été dédié par la suite. Cherchant à fonder une morale positive, structurée par les « rites » et vivifiée par la « sincérité », mettant l’accent sur l’étude et la rectitude, Confucius représente pour les Chinois d’avant la Révolution l’éducateur par excellence, mais la lecture attentive des Entretiens montre qu’il n’a pas voulu s’ériger en maître à penser, et qu’au contraire il voulait développer chez ses disciples l’esprit critique et la réflexion personnelle : « Je lève un coin du voile, si l’étudiant ne peut découvrir les trois autres, tant pis pour lui. » Un apport très important, et révolutionnaire en quelque sorte, de Confucius, est à chercher dans la notion de « Junzi » (« gentilhomme ») qui, avant lui, dénotait une noblesse de sang et dont il a modifié le sens pour le transformer en noblesse du cœur, un peu comme le mot anglais gentleman. Son enseignement, bien que principalement orienté vers la formation de futurs hommes de pouvoir, était ouvert à tous, pas seulement aux fils de princes. On peut faire remonter à cette impulsion de départ la longue tradition des examens impériaux, chargés de pourvoir l’État en hommes intègres et cultivés, que le plus humble paysan pouvait (en théorie) tenter. Bien que cette institution « méritocratique » ait subi différents avatars et distorsions, elle a certainement joué un rôle prépondérant dans la pérennité de la culture chinoise et dans la relative stabilité de l’Empire Céleste pendant deux millénaires. Selon Confucius, la soumission au père et au prince va de soi et garantit la cohésion des familles et du pays, mais elle s’accompagne d’un devoir de (respectueuses) remontrances si le père ou le prince vont dans la mauvaise direction. De très nombreux lettrés chinois, se réclamant à juste titre de l’enseignement de leur Maître, ont péri ou été bannis, pour avoir osé critiquer l’empereur quand celui-ci, sous l’emprise d’une clique du harem ou de prêtres taoïstes, ne prenait plus soin de son peuple et laissait le pays sombrer dans la famine ou la guerre civile. La pensée de Confucius Confucius déplorait le désordre et l’absence de considérations éthiques sous la dynastie Chou, et préconisait de renouer avec les principes et préceptes des sages de l’Antiquité, en initiant ses élèves aux auteurs anciens de la littérature chinoise. Il accordait également un rôle capital à la musique. Attachant une grande valeur au pouvoir de l’exemple, il soutenait que les gouvernants doivent mener une vie exemplaire, pour entraîner les citoyens à suivre leur exemple, l’Etat ne pouvant alors que connaître la prospérité et le bonheur. Confucius considérait que l’homme doit se conduire sur la base de cinq vertus : la bonté, la droiture, la bienséance, la sagesse et la loyauté. Le respect des parents, de la vie et de la mort était également un de ses concepts clés. Confucius n'a pas écrit lui-même son enseignement, mais celui-ci a été transmis par ses disciples. On considère que les "Cinq livres canoniques" en forment l'essentiel. Les "Analectes" contiennent la source la plus fiable de sa vie. Confucius a été reconnu de son vivant comme un grand penseur et, par la suite, comme un être surnaturel. Sa carrière d'instructeur Sa mère meurt en 527 avant J-C. Au terme d’une période de deuil, il voyage et dispense son enseignement au petit groupe de disciples qui l’entoure alors. Il est rapidement réputé comme un homme de grande érudition et de caractère, profondément respectueux des idéaux de la tradition. Sa carrière de magistrat A l’âge de cinquante ans, Confucius est nommé magistrat. Il est bien vite chargé de la justice dans le gouvernement de Lu. Son action est couronnée de succès : il introduit des réformes, rend la justice plus équitable. Victime d'une conspiration suscitée par ses résultats, il est amené à quitter son poste en 496 avant J-C. Il part en voyage pour trouver l'appui lui permettant d’entreprendre des réformes. La fin de sa vie En 484 avant J-C, il rentre définitivement dans l’Etat de Lu, passant les dernières années de sa vie à rédiger des commentaires sur les auteurs classiques. Compléments ésotériques Le Maître de Benjamin Creme ("La mission de Maitreya", tome I ou III) a indiqué que Confucius avait atteint la 5ème initiation à la fin de sa vie, et était ainsi devenu un Maître de Sagesse. C'était une âme de 3ème rayon, une personnalité de 7ème rayon, son corps mental était sur le 2ème rayon. Sa postérité La postérité de Confucius, en Chine et en Extrême-Orient, ne saurait être sous-évaluée. Ses commentateurs et ses continuateurs proches comme Mencius et Xun Zi ont formé un corps de doctrine, appelé Confucianisme, choisi comme philosophie d’État en Chine pendant la dynastie Han. Jusqu’à la fin de l’Empire, en 1911, le système des examens, basé sur le corpus confucéen, est resté en vigueur. Certains analystes, chinois ou occidentaux, pensent que l’influence du Confucianisme est toujours prépondérante à l’époque actuelle. La Corée du Sud (cf. art. I I) et Singapour, se réclament toujours de cette doctrine politique (2007). Cette continuité apparente du Confucianisme en Chine, ne doit cependant pas cacher les constants renouvellements, suivis de retours aux sources ou d’éclipses temporaires, qui ont animé l’histoire de la pensée chinoise. Ainsi le renouveau du Confucianisme, instauré par Zhu Xi pendant la dynastie Song, après une relative mise en retrait durant la dynastie des Tang, a intégré les apports anciens de la pensée taoïste et les apports plus récents du Bouddhisme en une orthodoxie, restée relativement incontestée depuis lors. Il aura fallu attendre la fondation de la République de Chine pour que l’enseignement des Quatre Livres et des Cinq Classiques confucéens ne soit plus obligatoire : Les Quatre
Livres sont :
La Grande Étude, L’Invariable Milieu Les Entretiens de Confucius Le Mencius (Livre) Les Cinq
Classiques sont :
Le Canon des Poèmes Le Canon de l'Histoire Le Livre des Mutations ou Yi King Le Livre des Rites Les Annales des Printemps et des Automnes Un sixième classique a été perdu : Le Canon de la Musique Citations de Confucius "La plus grande gloire n'est pas de ne jamais tomber, mais de se relever à chaque chute." "Ce qu’on ne désire pas pour soi, ne pas le faire à autrui." "Si le poil est raclé, une peau de tigre ou de léopard ne se distingue pas d’une peau de chien." "La vraie faute est celle qu'on ne corrige pas." "Choisissez un travail que vous aimez et vous n'aurez pas à travailler un seul jour de votre vie." "La vie de l’homme dépend de sa volonté ; sans volonté, elle serait abandonnée au hasard." "L’homme de bien ne demande rien qu’à lui-même ; l’homme de peu demande tout aux autres." "Une petite impatience ruine un grand projet." "Il faut répondre au mal par la rectitude, au bien par le bien." "Celui qui ne progresse pas chaque jour, recule chaque jour." |
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