Le
« G »
Extraits - traduction Willy F.
Selon l'Encyclopédie Maçonnique de Coil, ce n'est
que vers 1850 que la lettre G fut placée au centre de
l'Equerre & du Compas pour des pins & des badges. Ce
phénomène aurait son origine dans la pratique des
bijoutiers & non sur décision d'autorités
maçonniques.
Coil nous dit aussi : « Un instant de
réflexion soulèvera le fait que le G au centre de
l'Equerre & du Compas est une incongruité. Car ces
derniers sont de grandes lumières, mais le G ne l'est
pas ». Selon French toutefois, il y a des
preuves que la lettre G soit apparue quelques années avant
1850.
Equerre & Compas enlacés
La plus ancienne pièce maçonnique fut
frappée en 1733. On pouvait y voir une Equerre bien visible
& aussi une paire de Compas mais ces deux symboles
étaient alors séparés. Et sur d'autres
objets, on peut voir qu'il en est de même & que ces
deux symboles apparaissaient toujours séparés
bien que l'un à côté de l'autre.
Selon Coil, ces symboles apparaissent enlacés pour la
première fois sur un scau de la Loge d'Aberdeen en 1762.
Cependant, plus tôt, nous avons aussi un document
maçonnique qui porte ces deux symboles conjoints. Et il
semble aussi que cet emblème ait été
en utilisation dans la maçonnerie continentale avant 1760
(cfr. le Nouveau Catéchisme des Franc-Maçons de
1749).
Apparition de la lettre G
Historiquement, l'Equerre & le Compas était
utilisés dans l'architecture & font donc partie de
la Maçonnerie depuis l'aube de cet Art & ceci
explique leur présence aujourd'hui au sein de notre
Maçonnerie. Alors que la lettre G ne semble
apparaître que vers les années 1700.
Il n'y a aucune trace de la lettre G dans les documents ou objets
maçonniques anglais ou écossais ni même
dans les catéchismes de l'époque
publié de 1696 à 1730. Cependant, en 1726 un
journal publia une publicité quant à la
Maçonnerie Antédiluvienne" qui semblait provenir
de Desagulier & de ses amis. Cette « publicité »
expliquait entre autre la Signification de la Lettre G.
De plus, le manuscrit de Wilkinson qui est un catéchisme
daté approximativement de 1727 dit : « Q.
Quel est le centre de votre Loge ? R. La Lettre G ».
Le frontispice des Constitutions de Cole, datées de 1729/29,
montre clairement la Lettre G à la proue de l'Arche.
L'utilisation de la lettre G fut définitivement
établie dans le rituel maçonnique par Samuel
Prichard en son exposé « Masonry
Dissected » de 1730. La
présence dans cet ouvrage ainsi que les autres faits
rapportés plus haut peuvent nous laisser penser que le G
avait une fonction dans le Compagnonnage avant sa transformation en
Maçonnerie Spéculative. Quand la lettre G entra
dans la maçonnerie, elle le fit au sein du Second
Degré avant même la création du
Troisième Degré où le terme de Chambre
du Milieu & la lettre G furent introduite &
ajoutée au degré de Compagnon.
En 1744 le G apparaît dans le travail de Louis Travenol
« Le catéchisme des franc-maçons »
qui décrit les rituels & symboles des deux premiers
degrés. Et dans un dessin combiné des tapis de
loge d'App & de Comp on peut voir la lettre G bien visible.
Durant l’année 1740 à 1780 on voit
s'étendre l'utilisation de la lettre G comme outils de loge
& aujourd'hui plus de 2000 loges à Londres ont un G
visible soit à l'Or soit ailleurs dans la loge comme
au-dessus du Vène. A l'origine toutefois, la lettre G
était seule & ne figurait pas
conjointement ou même au centre de l'Equerre & du
Compas.
Géométrie
L'auteur nous démontre ici que bien que la
Géométrie tienne une place maîtresse
dans le Compagnonnage & dans la Maçonnerie, il n'est
pas évident de relier la lettre G à celle-ci.
L'Ancien des Jours
G pour « God »
Dieu ou pour « Great Architect »,
Grand Architecte. Union du G & des deux autres symboles.
Apparaît se codifier de 1775 à 1810. Mais le
premier exemple de symboles inter-laçant le G au Compas
& à l'Equerre vient des EU d'Amérique :
un objet qui a été fait par Paul Revere en 1796.
II-La lettre Guimel
Le G en hébreu est Guimel qui est la troisième
lettre de l'alphabet. Guimel a la valeur numérique 3
& peut être ainsi un symbole des Trois Piliers, des
Trois Lumières, des Trois Degrés, ...
Les Psaumes tout d'abord :
Psaume IX : « Guimel : Tu exècres les
peuples idolâtres, tu détruits le
réprouvé, tu effaces leur nom de toute
éternité ».
Psaumes XXV : « Guimel : Tous ceux qui
espèrent en toi ne seront pas flétris
les traîtres seront confondus dans le vide ».
Psaume XXXI : « Guimel : Acclamez
Adonaï avec loi, exaltons son nom
ensemble ».
Psaume CXI : « Guimel : Les ouvres
d'Adonaï sont grandes ».
Psaume CXII : « Guimel : Sa semence est
puissante sur le terre ».
Psaume CXLV :
« Guimel : Adonaï est grand
& très glorieux, sa grandeur est
insondable ».
Le Bahir
Fr 19 : « Pourquoi le Guimel est-il la
troisième lettre de l'alphabet ? »
Parce qu'il arrive troisième et aussi pour nous faire savoir
qu'il « comble de bienfaits »
[GOMEL = comble de bienfaits]. Guimel est la troisième
lettre car elle pratique la charité, parce qu'elle est
sevrée, fait grandir & subsister comme il est
écrit (Gen 21,8) « l'enfant
grandit et fut sevré [GOMELETH = être
sevré] ».
Guimel en occultisme & kabbale est associé
à : - la Lune ; - au 13e Cineroth de
Kether-Tiphereth ; - Dans le Tarot à "La
Grande Prêtresse ; - au Chameau ; - Couleur
: Bleu ; - Métal : Argent ; -
Divinités : Artemis, Hecate, Diane ; - Perle,
Crystal ; - La Teinture Blanche de l'Alchimie.
Selon l'ouvrage de J. Boucher « La
Symbolique Maçonnique », le
13e sentier de l'Arbre Sephirothique est le Sentier "Bleu" qui est
entre le Blanc de Jakin et le Rouge de Boaz. Pilier de Sagesse. Pin'has
Pachter nous dit aussi que Guimel peut être
associée à Da'at, la Connaissance subjective, la
sephiroth occultée qui est située entre Kether
& Tifereth.
Oswald Wirth : « La lettre G est la
troisième des plus anciens alphabets ; elle eut
primitivement la forme d'une équerre. En sa forme latine,
elle rattache à l'équerre une
circonférence ouverte. L'idéogramme alchimique du
Sel devient G, s'il est tracé d'un seul trait, sans contact
aux extrémités ».
(Les mystères de l'Art Royal)
Chauvet (Esotérisme de la Genèse) : « Guimel
est spécifiquement le symbole de la coagulation. Par suite
des idées antiques sur la formation d l'embryon dans le sein
maternel - résultat de la coagulation de la semence
paternelle - à Guimel fut attribué le symbolisme
de la génération dans tous les mondes ; et,
accessoirement, celui de l'organisation de ce qui a
été généré ou
produit dans les mondes naturels créés ».
« Dans le monde divin, Guimel correspond
à la fois au Père,
générateur et au Fils-Verbe,
généré, qui, dans les mondes
créés, devient à son tour, comme
principe dans la Nature naturante ».
par G\ H\ T\ F\
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