| Obédience : NC | Loge : NC | Date : NC |
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Le Nombre Cinq Avant de parler du nombre CINQ, il faut souligner l’importance des Nombres, dont toutes les écoles initiatiques ont préconisé l’étude. Les anciens en ont fait la base de leur science sacrée, comme Pythagore qui prétendait que les nombres régissent le monde, et que toute chose est un nombre. Ces derniers, qui ne servent en apparence qu’à compter, ont fourni un support d’élection aux élaborations symboliques, exprimant non seulement des quantités, mais également des idées et des forces. D’après Louis-Claude de Saint Martin, dit le Philosophe inconnu, les nombres sont les enveloppes visibles des êtres ; ils en règlent non seulement l’harmonie physique et les lois vitales, spatiales et temporelles, mais aussi les rapports avec le Principe. Platon lui, opérait une triple différenciation, considérant : - les nombres sensibles ou engagés dans la matière, - les nombres mathématiques par lesquels la raison s’élève, abandonnant les contradictions du monde sensible pour retrouver les harmonies par l’intellect, - enfin les nombres idéaux, ceux de l’essence originelle, se rapportant à la perfection, à la beauté, l’amour, la réalité absolue en chaque chose créée. Le langage des nombres est donc un langage universel qui permet de rendre l’univers perceptible, intelligible à la pensée humaine. Les nombres fixent la loi, la pensée elle-même ; il ne faut donc pas les employer mal à propos, car ils recèlent des forces inconnues, qui nous ouvrent des espaces sur une science la plus importante de toutes, ne souffrant pas plus d’incertitude que les mathématiques. Elle est en notre esprit, qui la découvre comme un trésor ignoré, dès qu’il parvient à se percevoir lui-même, et c’est ainsi que la connaissance de soi-même en devient le point de départ, comme de toute philosophie. Interprétation ésotérique Le Cinq est la Quintessence, le feu divin transmutateur de l’homme, un feu dévorant qui jaillit en lui pour le régénérer. Il est le symbole du rayonnement de l’énergie, qui part du centre et se propage aux quatre coins du monde, vers les quatre points cardinaux ; c’est la domination de l’homme sur la matière et le monde manifeste. Le CINQ correspond à la lettre « Hé » de l’alphabet hébraïque, et symbolise les Cinq degrés de l’âme et les CINQ livres de Moïse. Il se traduit sur le plan physique par l’épreuve de l’homme qui, bien que doté de sa liberté d’action, doit respecter la loi universelle. Le CINQ symbolise la cohérence globale de l’Univers : le principe de matière 2 avec le principe divin 3. Le CINQ est le symbole de l’union, de l’accomplissement, en référence au fait qu’il est le chiffre central. Le CINQ est le symbole de ce qui peut être humainement réalisé, la conscience incarnée (4 matière + 1 esprit) ; il symbolise la force et les limites de l’homme dans sa maîtrise de l’univers. Le Cinq Le CINQ n’est entré en Maçonnerie spéculative que vers les années 1776/1777, et ne correspond pas à une lignée traditionnelle initiatique ininterrompue. Son étude révèle également qu’il ne recelait pas que des aspects positifs, n’étant guère prisé par certaines cultures, comme le Christianisme, qui l’associaient aux apparences démoniaques et possédées. Les pythagoriciens, au contraire, lui reconnaissaient une valeur symbolique numérique. Je ne m’étendrai pas davantage sur ce sombre côté mystique, y préférant le symbolisme du Compagnon, et de l’Etoile Flamboyante qui guidera ses pas tout au long de ses voyages. Mais avant de me lancer, je me pose tout de même cette question de savoir si l’on doit parler de chiffre cinq ou bien nombre cinq ? Dans les traditions initiatiques, on parle de nombres, ceux-ci ayant revêtu depuis les temps les plus anciens une valeur magico-religieuse. Pour les pythagoriciens est nombre ce qui permet de délimiter des figures et de rendre visible, fini, limité, ce qui ne l’était pas. Par extension, toute figure géométrique est un nombre, elle possède de surcroît une valeur religieuse secrète. Dans la symbolique des formes, les nombres sont constitués de droites et de courbes. - La droite horizontale, représente notre plan terrestre, plat par son horizon et sa stabilité apparente ; elle est une structure d’accueil de notre matière dont elle est le symbole, tout comme elle est le symbole masculin. - La droite verticale représente l’Esprit Divin ; elle est une descente de ce qui est en haut en reliant le supérieur et l’inférieur. - La demi-sphère est une matrice, symbole de la féminité en attente de fécondation. En observant la graphie du nombre 5, on y trouve un demi carré et un demi cercle, deux formes inachevées en opposition l’une avec l’autre, chacune cherchant sa complétude avec un élément géométrique différent. Il s’agit indéniablement de la célèbre quadrature du cercle, à savoir la communion du carré et du cercle, du masculin et du féminin. Le nombre CINQ tient son symbolisme de ses formes, mais aussi parce qu’il est la somme du premier nombre pair, et du premier nombre impair (2+3 = 5) et parce qu’il est le milieu des neuf premiers nombres. En tant que tel, il est considéré par les Pythagoriciens comme un signe d’union, le nombre nuptial, symbole du mariage de la Terre (2) et du Céleste (3). Le CINQ est caractéristique de l’homme qui, selon la Kabbale symbolise l’Homme parfait débarrassé du côté animal. Par ailleurs, outre les CINQ sens, toucher, goût, odorat, ouïe et vue, les CINQ doigts des pieds, les CINQ membres…que l’on retrouve dans le corps humain, on fera une mention plus particulière sur les CINQ doigts de chaque main, marque de la différence entre l’homme et les autres êtres vivants, ayant permis à celui-ci de s’approprier les outils nécessaires à son épanouissement. Selon la Bible, le CINQ est le symbole de l’Homme-Dieu de par les CINQ plaies du Christ en croix, et à ce titre est aussi considéré comme le nombre de la grâce divine. Pour Platon, le monde s’appuie sur CINQ éléments essentiels : le feu, l’air, l’eau, la terre et l’univers. Pythagore et ses disciples représentent l’homme par un pentagramme, tête en haut, dont le symbolisme associé à celui de l’étoile, est celui du nombre CINQ. Pour les pythagoriciens, le pentagramme est le symbole de l’homme parfait, dont le corps se construit sur les « divines » proportions du nombre d’or. Au début du 11ème siècle, Hildegarde de Bingen développa une description de l’homme basée sur le nombre CINQ, qui le divise en parties égales partant de la tête jusqu’aux pieds, et d’une extrémité d’une main à l’autre par les bras étendus. Dans ce schéma, la poitrine est le lieu de l’intersection d’une croix formée par la longueur et la largeur. Quatre siècles plus tard, le grand Léonard de Vinci lui-même, inscrivit le corps humain de l’Homme de Vitruve dans un cercle formé par la rotation de ses bras et de ses jambes, le nombril parfaitement au centre du cercle. Pour lui aussi, il représente un tout, une synthèse, un accomplissement, révélant ainsi que les proportions du corps humains ne sont pas séparables d’une vérité et d’une harmonie cosmique. Pour Oswald Wirth, l’Homme est appelé à développer en lui un principe plus fort que les éléments ; l’Homme surmonte l’animal, cinq s’impose à quatre. La quintessence a prévalue sur le quaternaire des éléments. Le cinq, de par les cinq sens et les cinq formes sensibles de la matière, représente la totalité du monde sensible. Il se retrouve dans de multiples interprétations dans un grand nombre de cultures de par le monde : - Dans le bouddhisme japonais de la secte Shingon, on distingue CINQ orients : les 4 points cardinaux plus le centre. - En Amérique centrale, CINQ est un chiffre sacré ; dans la période agraire, c’est le symbole numéral du Dieu du maïs, dont la feuille sort de terre CINQ jours après les semailles. Ce même Dieu des maïs, est également le patron des enfants qui n’ont pas CINQ ans (âge de raison). - Les CINQ piliers de l’Islam : profession de foi, prière, aumône, jeûne durant le mois de ramadan et pèlerinage à la Mecque. De plus, le chiffre CINQ est omniprésent dans le culte : les CINQ prières quotidiennes, les CINQ clés de connaissances secrètes ou les CINQ doigts de la Main de Fatima, symbole préislamique de protection en Afrique du Nord. On pourrait en citer bien d’autres car, partout où la valeur d’un chiffre ou un certain nombre est décrite, il y a possibilité, voir même l’intention d’entrer en contact avec quelque chose de plus grand, de plus profond. Le nombre CINQ est l’attribut du Compagnon Pourquoi associe-t-on le nombre CINQ au Compagnon ? Il y a de nombreuses réponses à cette question, notamment si l’on procède à l’examen de la forme du nombre 5, on constate qu’il se trouve constitué d’un demi-carré posé sur un demi-cercle fermé sur la droite. Le carré demeurant toujours attribué à la terre, et le cercle au céleste, on peut en déduire que le nombre CINQ ainsi constitué s’avère comme la marque de l’imperfection relative à ces deux plans, en référence à la quadrature du cercle, tout comme l’Apprenti devenu Compagnon, toujours en quête d’ amélioration, et de l’harmonie parfaite. Comme dans la symbolique des formes, la droite est reliée à la polarité masculine et la courbe à la polarité féminine, la complémentarité des ces polarités permet une autofécondation productive. Ainsi, la demi-sphère est une matrice et symbolise la féminité en attente de fécondation, tout comme le Compagnon qui, dégrossi par son apprentissage, doit progresser vers de nouvelles conceptions. Le demi-carré quant à lui, symbolise l’homme dans sa polarité incomplète, laissant filtrer au travers d’un carré que l’on devine, son côté encore cartésien. L’Apprenti devenu Compagnon, en travaillant à sa pierre brute, a su se débarrasser d’une partie du cloisonnement de ce carré, comme le montre le nombre 5, mais l’imperfection relative à ces deux plans, signe ainsi la nature microcosmique de celui qui, malgré ses efforts, ne parvient pas encore à se détacher du connu, du visible. On retrouve d’ailleurs cette imperfection dans la Genèse où, au 5ème jour Dieu avait crée le monde, le firmament, la terre et la mer, les végétaux, la nature et les animaux, mais pas encore l’homme… Le CINQ symbolise également le mouvement, la liberté, tout comme le Compagnon à qui l’on demande de voyager pour s’instruire du savoir des autres. Dans sa progression, on lui recommande également de s’inscrire dans les CINQ vertus : sagesse, amour, vérité, bonté et justice, qui sont l’accomplissement de sa démarche, la quête du « graal humain ». La graphie du CINQ exprime cette quête de recherche de vérité, cette quête du complément parfait. Le CINQ et le Compagnon Nous venons de voir que le grade de Compagnon est intimement lié au nombre CINQ, et que celui-ci est directement lié à l’Etoile à CINQ branches, l’Etoile Flamboyante, également appelée pentagramme. Cette Etoile représente l’ouverture du cœur sur l’extérieur, symbolisant ainsi, l’homme devenu assez fort pour maîtriser ses passions et dominer la matière. Le compagnonnage, qui vise au complet accomplissement de l’individu par son perfectionnement, l’éducation de son caractère, la solidarité et la fraternité rencontrées tout au long de son parcours, doit passer du savoir faire au savoir être. Après avoir dépassé les représentations dualistes de l’âge de trois ans, il lui est proposé à l’âge de CINQ ans, une réflexion sur l’Etoile à CINQ branches ; cette fameuse étoile ou pentagramme qui se dessine en un seul trait, sans lever le crayon, et au sein de laquelle se cache le « nombre d’or ». On la retrouve très souvent, soit comme symbole, talisman ou Sceau de Salomon. Le rituel du deuxième degré reprend donc le nombre CINQ comme signe de reconnaissance. Dès la cérémonie d’augmentation de salaire, le futur Compagnon fait CINQ voyages, il est sensibilisé à l’ouverture des CINQ sens et prend connaissance des CINQ ordres d’architecture. Il est également consacré Compagnon Franc-maçon par CINQ coups de maillet frappés sur l’Epée Flamboyante du Vénérable Maître. Désormais, le Compagnon doit gravir CINQ marches avant d’entrer dans le Temple, et en demande l’entrée en tapant CINQ fois ; celle-ci doit se faire au moyen de CINQ pas, les trois premiers de l’Apprenti suivis des deux pas du Compagnon. Grace au travail loyalement accompli du midi à minuit, il a maintenant CINQ ans. Enfin, selon le rituel du Rite Ecossais Ancien et Accepté, en Chambre de Compagnons, l’Etoile Flamboyante est éclairée à l’Orient, à la place du Delta Lumineux, au dessus du Vénérable Maître, rayonnant sur le Temple de sa QINTUPLE puissance. Pour conclure, je dirai qu’à chaque trait tracé, Le Compagnon éveille en lui les CINQ éléments : la Terre, l’Eau, l’Air, le Feu et enfin l’Ether, mis en lumière par l’Etoile Flamboyante. Le rayonnement de celle-ci éclaire son intérieur et éveille sa volonté à mieux se connaître car, seule la connaissance de soi élèvera son esprit, et le hissera vers le 5ème point cardinal qui est au dessus de sa tête : le ciel. La pointe dirigée vers le haut, elle lui montre le cheminement vers les forces créatrices et spirituelles, qui le guideront vers ce 5ème élément : la quintessence. Vénérable Maître, j’ai dit D\ M\ |
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