Obédience : NC | Loge : NC | Date : NC |
Qui est la
Géométrie ?
Quelle est cette
étrange bête de la nature ?
En quoi cette Géométrie contribue‑t‑elle à la glorification du travail ? C'est en essayant de répondre à ces interrogations, que je vous propose d'aborder cette planche. Elle s'articule autour de trois axes : Une définition classique, puis philosophique et pour conclure : une interprétation personnelle et maçonnique. En préambule, je vous invite à garder en mémoire cette petite synthèse de ce que j'ai pu glaner dans la littérature. La Géométrie est omniprésente et omnisciente. Elle est la propriété de tous. Personne ne connaît vraiment la Géométrie, car personne ne se connaît réellement aussi bien que ce que la Géométrie sait de nous ! C'est un peu comme si le poisson essayait de connaître la nature de l'eau, par rapport à son bocal placé sur l'étagère ! Le seul moyen d'obtenir le Graal, est d'avoir la foi. Le Compagnon devra pour cela s'écarter de la voie tracée jusqu'alors et faire un pas de coté ! Une définition moderne de la Géométrie la décrit comme un exercice de style sur la génération des structures algébriques. Jusqu'aux Lumières de la révolution française, l'homme utilisait une représentation projective et descriptive des problèmes que la nature lui posait... ou de ceux qu'il se posait à lui‑même. C'est l'art du trait ! On pourrait parler de l'Age du trait ! Sur les bases de cet héritage, Descartes s'est consacré à une simplification des notations par un usage malicieux de Thalès et Pythagore. Le mathématicien a contribué à établir des règles de calcul simples et des notations efficaces, en lieu et place des anciens tracés géométriques. Vous conviendrez qu'il est plus facile de transmettre par un langage de signes et de symboles une représentations du monde, que de transporter à dos d'homme la grande pyramide d'Egypte, ou bien encore l'ensemble du mécanisme des sphères galactiques. Depuis cette époque l'on sait résoudre par l'algèbre toutes les équations du premier, deuxième et troisième degré, les racines carrées et cubiques, les puissances, les fonctions... et même les complexes ! Avant, là où il y avait 'Géométrie descriptive', avec une règle, un compas et une équerre... ou tout simplement une corde à 12 noeuds. Il y a maintenant, une Géométrie analytique, c'est‑à‑dire algébrique du genre : f de x égale à : x 2 + b x + c. Ici c'est un autre art ! On parlera de l'Age de la rationalité, du calcul, de l'abstrait. Au XXI eme siècle on parle de l'Age du numérique et du virtuel ! Pour ce qui est de sa définition philosophique, je prendrai appui sur une inscription antique : sur le fronton de l'Académie Pythagore avait jadis fait inscrire : "Que nul n'entre ici s'il n'est géomètre" Cette maxime peut être reformulée par : Primo : De l'atome, aux galaxies en passant par le soleil ou les hommes, tout ce qui EST, est géométrique. Si vous doutiez, ne serrait‑ce qu'un instant, ou un tant soit peu, que la moindre de vos pensées ou paroles ne le soient pas: vous n'avez rien a faire ici. Vous n'êtes pas géométrique ! Secondo : Comme il est préciser dans le script, lumière tamisée... flou artistique : Seul ce qui est nul ne peut entrer ! La connaissance du réel dans sa totalité n'est pas possible. Notre dimension est infime : on pourrait dire que nous avons une dimension presque nulle. Cependant je connais certaines nullités qui sont des plus remarquables ! Rassurez vous, vous n'êtes pas un non‑être, un anti‑vous ! Vous êtes bien réel, vivant, et libre... Ne serait‑ce qu'à imaginer pendant que je lis ces lignes, vos grands yeux attentifs, derrières lesquels vous vous demander ce que je suis encore en train d'inventer. En tant que maçon, nous avons pour nécessaire d'inventer, d'éveiller en nous, notre imagination créative. S'il y a géométrie, c'est qu'il ne peut rien se concevoir sans plan. Je crois par ailleurs, que ces termes ne se résument pas uniquement à cette simple notation littérale. Le symbolisme maçonnique nous permet de visiter le monde en pratiquant des rituels allégoriques. La Géométrie nous permet en tant que sauve conduit de garder les pieds sur Terre. Elle est une raison d'être qui préside à nos travaux. Elle nous sauve des dérives de l'illusion, et nous permet de rester en harmonie avec nos semblables. En cela, cette science contribue à la glorification du travail. Pour ce qui est de mon interprétation : La Géométrie est une manière de décrypter ce qui entre en résonance avec mon âme : une manière de lire le plan. Je la conçois comme la transmission d'ondes entre deux diapasons. Je vous propose d'imaginez pour cela un dispositif de laboratoire. Soit UN premier diapason symbolique rythmé par les pulsations et vibrations de la Nature. Soit UN second diapason, anthropomorphique, au repos qui caractérise ce que nous sommes à l'état brut... au réveil par exemple : c'est à dire en l'état d'Apprenti. L'expérience montre qu'en approchant le premier diapason du deuxième, le second se met à vibrer sur la même fréquence que le premier. Il s'agit du phénomène de résonance, entre onde incidente et onde réfléchie. Nous pouvons faire le constat de ce phénomène : mes mots venant mettre en résonance chez vous, le symbolisme maçonnique du second degré. La 'lecture' de ce qui se passe en dehors, et de ce que l'on ressent en dedans, ne demande donc plus qu'à être décryptée et analysée... ou laisser pour compte. Décodage manifeste, lorsque l'on se demande pourquoi l'on fait si souvent grise mine par temps de pluie. Ce décodage peut se traduire en langage mathématique comme vous l'aurez compris, mais aussi en langage philosophique et maçonnique. Ce décodage contribue lui aussi à la glorification du travail. J'ajoute qu'il s'agit là d'un phénomène qui se proclame 'autonome', et dont le risque mais aussi la force et l'attrait est de devenir en nous un symétrique du monde. Un symétrique pur et automatique capant les vibrations du monde : c'est à dire un réfléchi, un piège, une mosaïque, un labyrinthe. En ayant pris soin de noter ou simplement d'aimer, telle ou telle chose, vous finirez même par vibrer... à l'insu de votre plein gré. L'on se rend compte que nous sommes comme Monsieur Jourdain, un géomètre inconnu. Cela se peut, aussi bien par la quantité et qualité des vibrations extérieures, que par leurs simples évocations par votre puissance de pensée, c'est à dire par votre force de calcul : car bien sur nous sommes tous géomètres. Alors, comment peut‑on connaître par ce biais la Géométrie et résoudre le paradoxe qui rend cette vibration à priori intouchable ? Pour ne pas vous faire l'affront d'une description rompu du graphisme de la lettre G : tracé d'un arc de cercle et de la juxtaposition d'une équerre. Prenons pour l'exemple ce symbole qui s'enroule sur lui‑même. Ce symbole est représenté dans la mythologie par le dieu Ouroboros : un serpent qui se mords la queue. En posant pour moi‑même le problème, je l'énonce comme suit : l'équation de la connaissance de la Géométrie admet pour solution ce qui libère ce dieu de lui même. Il y a ici une apparente complexité. En théorie c'est trivial : La tempérance et la sagesse doivent permettre de donner vie à l'étoile. Afin qu'elle soit lumière sur lumière ! La connaissance doit vaincre l'obscurantisme des ténèbres chtoniennes... Ouf ! j'ai presque réussi à le dire ! Question pratique, la solution est un peu plus ténue. Il n'y a à mon avis que trois possibles :
Les Voyages du Compagnon lui offrent une matrice de décryptage de ce qu'il est, et des vibrations qui ont pris naissances chez lui. Vibrations qu'il essaie de comprendre, de transmettre. Il s'agit bien d'une méthode d'introspection allégorique, pour mieux percevoir et recevoir... la lumière : celle qui illumine nos semblables... qui nous éclaire les uns les autres. Le Compagnon qui cherche le sens codé dans le mot VITRIOL, peut alors s'employer à essayer de résoudre ses questions personnelles, tout en suivant l'enseignement de la méthode. L'un d'entre eux pourrait être : écoute, résonance et éclairage du beau chez l'autre : par analogie et effet sympathique, par magnétisme et symétrie de ce que le plan nous révèle. L'enseignement transforme... sa portée peux me surpasser. En tout cas je dois me surpasser ! Je dois trouver en moi qui je suis. C'est‑à‑dire en me comparant à moi même, créer en moi... un nouveau moi. Un de plus que permis, au delà de la limite arbitrairement fixée. Un autre, un extra, un meilleur. Pour ne plus être un simple je t'aime, mais être un super aime... on pourrait dire être un numéro 2. Comme un bon fils de soixante huitard, je vois ici s'éclairer dans ma mémoire : sous le pavé, la plage ! Et je m'écris Compagnon : sous le damier, l'étoile ! C'est pourquoi je me place avec Jung dans une perspective qui nous dit : Dans la droite ligne d'Héraclite, le commencement dans lequel tout est un, apparaît également comme le but suprême qui se trouve au fond des êtres. Ce but réside dans l'obscurité des ténèbres, du cabinet de réflexion, dans l'obscurité de notre inconscient. Il réside là où la vibration est la plus profonde et la plus calme. Le G est dans l'étoile et regarde le compagnon. Nous sommes là où commence avec elle l'unité. C'est dans cette sphère unique que se produisent les transformations qui conduisent à la connaissance du Soi, de sa propre cardinalité. Ce corps, cette enceinte, cette chaîne d'union homonyme, est à la fois unité et multiplicité, diversité et unicité. En elle tout commence et tout finit, tout se crée, meurt et renaît. Elle est la matrice de la métamorphose, génératrice de l'harmonie du symbole réconcilié avec sa définition originelle et géniale. Le Compagnon que je suis, est devenu messager. Il vous rapporte par ces mots d'emprunts à Jung et à l'étoile, ce trait sur la nature de sa géométrie. Une Géométrie idéale, lancée sur son aire, qui aura su me capter. Pour ne pas dire me captiver, liée à la force d'attraction de l'astre intérieur... Ma géométrie peut être un récit autobiographique d'un voyage au centre de l'être. Quelques pages de compagnon entre ciel et terre, d'un minuscule infini se contenant lui‑même. Voici dit, quelques mots que l'on oublie, d'autres qui résonnent. Je devine que je suis en train de s'accorder ma propre fréquence avec celle de l'unité, entre la fin de quelque chose qui n'est plus, et le début d'une autre chose, qui naît. A\ B\ DH/REAA |
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