Obédience : NC | Loge : NC | Date : NC |
Justice Ma première rencontre avec la justice au RER commence en chambre de préparation : Sur le premier tableau il m’est dit que la justice exige de moi un travail pénible en cherchant, persévérant et soufrant, pour trouver au fond de moi le lien qui m’uni avec un être qui soit plus près de moi que celui qui m’a donné la vie. Les maximes de ce premier tableau m’affirment qu’il est près de moi mais que je m’en suis éloigné et que je dois m’en rapprocher par mes désirs et ma soumission à ses lois. Ce premier tableau me mets face à mon état déchu et d’obscurité et me laisse espérer en une lumière qui m’est promise. En témoignent les guides présents sur la table : la parole divine exprimée par la présence de la Sainte bible et cette lumière vacillante d’une simple bougie qui me font penser que je ne suis pas seul. Dans notre rituel la justice est nommée comme un attribut du Grand Architecte de l’Univers dès l’invocation d’ouverture de la loge : « Grand Architecte de l’Univers, Etre éternel et infini, qui est la bonté, la justice et la vérité même… » Cette justice me sera révélée lorsque je recevrai la première lumière lors de ma réception : Le second surveillant après m’avoir ôté le bandeau me montre de la pointe de son épée le mot « justice » et les épées des frères tirées vers moi, puis le vénérable m’explique que les lois de la justice sont éternelles et immuables et que je ne dois pas avoir peur des sacrifices qu’elle exige mais être juste avec tous les hommes en faisant fi de mes passions et de mes intérêts personnels. Je vois déjà se profiler mon futur travail sur la pierre brute que je suis. Je ne peux pas parler de la justice sans aborder la clémence qui lui est associée et tempère ses rigueurs a ceux qui se soumettent à ses lois. C’est ainsi que je peux en déduire dès à présent que la justice divine qui m’as envoyé dans ce corps et ce monde matériel pour la faute que j’ai commise moi-même en m’éloignant de ses lois me permet par sa clémence de retrouver en moi la petite lumière de la souvenance de mon état originel et l’espoir de la réintégration possible. La clémence n'est pas une des 4 vertus « cardinales » citées en maçonnerie, mais elle est néanmoins une vertu. Je dirais qu'elle est une « sous vertu » de par sa position à l'occident ; elle est nécessaire et soutient la vertu de justice située à l'orient, premier endroit dévoilé au candidat. Que suggère la justice à l'orient ? Une connaissance de soi, d'être juste envers soi-même et envers autrui : Et que suggère cette vertu de clémence, située à l'occident ? A nous rappeler que nous ne serons jamais seuls dans ce long et pénible « périple » de la connaissance de soi ; la clémence nous aidera à supporter les vicissitudes et les difficultés ; enfin, cela me rappelle la clémence d'un certain Jésus envers les hommes de mal. Justice, Clémence : tout est dit pour préparer le candidat à devenir un homme de désir. On peut dissocier Justice divine et justice nécessairement faillible des hommes (ne pas oublier le symbole de la justice à la fois les yeux bandés et armée d'un glaive), dissocier la justice de la Clémence c'est : - oublier le cœur (le
maçon dont le cœur ne s'ouvre point aux besoins et
aux malheurs des autres hommes est un monstre dans la
société des frères). Pour moi l'une ne va pas sans l'autre. Tout ceci me sera confirmé lors du retour à la lumière. « SIC TRANSIT GLORIA MUNDI » me libère des illusions qui disparaissent plus vite que l’éclair et le Vénérable Maître m’incite à aimer exclusivement la vérité et la justice afin d’acquérir un bonheur solide et durable. Lors de la remise du tablier d’apprenti le vénérable Maître m’indique que sa blancheur nous indique la pureté qui est le but de nos travaux que nous cherchons à recouvrer et que c’est avec l’aide de la justice, la droiture du cœur et l’innocence des mœurs que nous y parviendront. Dans l’instruction aux apprentis par questions réponses il est demandé : « Que venez-vous faire en loge comme apprenti ? » la réponse est que je viens apprendre à vaincre mes passions, à surmonter mes préjugés et à soumettre mes volontés aux lois de la justice pour faire de nouveaux progrès en maçonnerie. « Pourquoi ce faible rayon de lumière est-il accordé à l’apprenti ? » Pour lui faire connaitre les lois de la justice et lui apprendre qu’il doit s’y soumettre. « Es-ce là mon frère le seul fruit de ses travaux ? » afin d’augmenter son courage, on lui montre à l’occident la clémence, qui arrête les rigueurs de la justice. L’apprenti apprend par cette épreuve que malgré sa faiblesse et ses erreurs, il ne doit pas désespérer d’atteindre son but s’il renonce lui-même à la vengeance et use de modération et d’indulgence avec les autres hommes. « Que signifie ce glaive sur le cœur ? » Que le vrai maçon doit toujours être prêt à sacrifier ce qu’il a de plus cher, pour la justice et la vertu, et qu’il ne doit pas murmurer dans l’infortune. Je vois ici un appel à sortir du monde de la dualité et s’orienter vers le monde intérieur reflet de l’unité Divine. C’est donc après que le vénérable m’ai frappé par trois coup sur la tête du compas posée sur mon cœur que je fus renvoyé à l’occident ou j’y ai reçu d’abord un faible rayon de lumière qui, en me découvrant la justice et la clémence m’a fait espérer mon avancement dans l’Ordre. En fin d’instruction par questions réponse le vénérable Maître nous exhorte à nous souvenir que nous sommes toujours en présence du Grand Architecte de l’Univers et que devant lui tous les instants seront à jamais marqué par nos actions ainsi, nous ne devons jamais nous écarter devant nos frères et les autres hommes des lois de la justice et de la charité. Notre Ordre est un Ordre chevaleresque qui doit nous mener à une bienfaisance active basée sur les lois de la justice et de la charité. Dans la règle maçonnique à l’article premier chapitre 2 il nous est rappelé que nous ne pourrions pas supporter le regard de Dieu si dans sa bonté paternelle il ne nous avait envoyé un réparateur pour nous aider à nous racheter de nos erreurs et que sans lui nous serions abandonnés aux égarements de la raison et livrés à la justice Divine. Le tableau de la Loge lui aussi présente la Justice (c'est la fait que la colonne soit tronquée, la Chute) et la Clémence (elle reste ferme sur sa base : l'homme a toujours les moyens de retourner vers sa « vraie patrie »). Je pense que la Justice est la Loi Universelle intangible, la CLEMENCE est la qualité à acquérir pour rebâtir la colonne brisée, ou tronquée. Etre clément avec soi. Etre clément avec tout le monde, y compris la vie, car la clémence c'est surtout accepter de ne pas savoir, et donc, de ne pas juger, et donc, de pardonner. En pardonnant, on se donne les moyens d'être en harmonie avec la JUSTICE, et donc, de se rapprocher de la réconciliation... La Clémence est la première porte pour accéder à la Bienfaisance. Le symbolisme de la réception au 1er grade du R.E.R., souvent fort méconnu par les F\ F\ et S\ S\ des autres rites, est tout simplement prodigieux. Comme chaque apprenti le sait, l'homme est l'image de Dieu même si c'est une image défigurée. Or Dieu a des qualités et l'homme a des qualités. Ainsi, si l'homme veut être semblable à Dieu, les qualités de l'homme doivent être semblables à celles de Dieu. On peut donc très bien considérer que les vertus de l'homme doivent être semblables aux vertus de Dieu. Ainsi tout comme Dieu est juste, l'homme aussi est appelé à être juste, et tout comme Dieu est clément, de même l'homme est appelé à être clément. A partir de là, il faut se rappeler que Dieu a fait agir sa justice lorsqu'il a exclu l'homme de sa proximité avec Dieu. Mais, Dieu a aussi fait agir sa clémence lorsqu'il a laissé à l'homme, ainsi éloigné de lui, tous les moyens pour retrouver cette proximité perdue. Déchu de notre origine céleste par notre propre faute qui consista à s’éloigner de la présence divine et de ses lois, la justice du grand Architecte de l’Univers nous a relégués dans ce corps de chair et ce monde matériel, mais dans sa clémence il nous a envoyé un réparateur sous la forme de son fils unique le christ afin de nous aider à nous souvenir de notre état originel et nous permettre de retrouver la lumière de cet état autorisant l’espérance d’une réconciliation afin de rendre possible la réintégration pour tous. J’ai dit. T\ B\ |
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