GLDF |
Loge : Amour et Spiritualité - Orient de Gex |
Date : NC |
Tintin
et la franc-maconnerie
Une lecture symbolique, ésotérique et alchimique de l’œuvre d’Hergé. N.B. Je me suis inspiré pour la rédaction de cette planche d’un travail trouvé sur internet sur le site ledifice.net N.B. Bis : Pour la bonne compréhension de la planche j’ai respecté autant que possible les informations recueillies correspondant au 1er grade, car bien entendu il existe des références à tous els gardes notamment les hauts grades ainsi qu’à plusieurs rituels dans l’œuvre d’Hergé, principalement au REAA mais aussi au RER et au rite égyptien de Memphis – Misraïm. Les aventures de Tintin et de Milou sont un fil conducteur des âmes et des esprits tendus vers l’équilibre. Elles ont la même force, la même profondeur que les contes, légendes et les mythes, ce sont des archétypes, symboles communs, ou alors exceptionnel argument commercial qui fait mouche à chaque album. Hergé était un grand lecteur du TAO-TÖ-KING, œuvre magistrale de LAO TSEU, fondateur du taoïsme. Une des ses phrases préférées dans ce véritable livre de chevet pour Hergé était : « Ceux qui parlent ne savent pas, ceux qui savent ne parlent pas » ! Très évocateur s’il en est du sens caché des choses, rappelant le fameux « L’essentiel est invisible pour les yeux » de Jésus Christ dans la Bible et une des mes sentences favorites du grand Léonard de Vinci « Regardes la lumière, fermes l’œil et observes ; Ce que tu as vu avant n’est plus, ce que tu verras ensuite n’est pas encore ». Michel SERRES, philosophe et historien des sciences, ami personnel d’Hergé et tintinophile averti, est persuadé du sens caché derrière l’œuvre de façade qu’est Tintin et sa vie en somme, qui a suivi la vie de son père, transmetteur, initiateur. Il a déclaré lors d’une émission de télévision en 1995 que « Tintin est un explorateur de la fraternité humaine ». L’emblème du REAA est un aigle bicéphale que l’on retrouve avec une croix pattée à huit branches templière sur la Licorne, calquée sur le navire amiral de Louis XIV, « Le Soleil Royal ». De là à dire que l’œuvre d’Hergé est une quête initiatique du Graal… Avec les Aventures de Tintin, nous pouvons sortir du quotidien et parler La langue des oiseaux. Le mot aventure a pour racine le mot sanscrit avantara, qui peut se traduire par transformation intérieure, mues, passage. Le décryptage des dessins d’Hergé constitue un trésor inestimable pour ceux qui sont en mal de Sagesse. Il s’agit d’une œuvre qui puise ses sources dans la mythologie, l’alchimie, la franc-maçonnerie depuis son premier opus, Tintin au pays des Soviets, en 1929 et qui se termine par l’album inachevé, Tintin et l’Alph-Art, étoile des philosophes, paru en 1986. L’album inachevé est un clin d’œil, un retour aux sources, au commencement, signe solaire, le cercle, tout redémarre… Il serait trop long de détailler tous les signes qu’Hergé a installé dans ses dessins. Hergé comme R\ G\ ou REMI Georges, initiales, comme nous F\ M\ ! En inversant ses initiales, peut être aussi qu’Hergé, Georges REMI, veut nous montrer qu’il faut savoir lire autrement, prendre du recul... C’est du V\ I\ T\ R\ I\ O\ L\ pur jus ! Hergé a des liens amicaux avec des membres de diverses sociétés ésotériques notamment les martinistes, la Rose + Croix, la Théosophie. Il cultive un goût pour la cartomancie, l’astrologie et les sociétés secrètes en général. L’initié du « Vol 714 pour Sydney » est Mik EZDANITOFF, qui est reconnu par les spécialistes de Tintin comme étant en fait Jacques BERGIER (1912-1978) grand ami d’Hergé et auteur du « Matin des Magiciens »avec Louis PAUWELS (1920-1997), lui même frère de la GLDF puis de la GLNFO. Hergé était un grand ami aussi d’Edgar P. JACOBS (1904-1987), le père des « Aventures de Blake et Mortimer ». Hergé n’a jamais fait part de son appartenance ou pas à la franc-maçonnerie mais il a fait des allusions très poussées tout au long de ses albums. On a aussi spéculé sur un certain antisémitisme, une attirance pour le nazisme « L’étoile mystérieuse » qui n’est pas sans rappeler le Mythe de THULE, société secrète allemande du début du XXème siècle, dont faisaient partie Herman GÖERING et Albert SPEER, véritable creuset de l’idéologie nazie. On l’a taxé aussi de racisme et de colonialiste primaire notamment dans « Tintin au Congo », alors colonie belge, et d’anticommuniste forcené dans « Tintin au Pays des Soviets » décrivant un état totalement désorganisé, pauvre, corrompu, pas du tout exemplaire… On lui prête un secret de famille que, né de père inconnu, et élevé seul avec son frère Paul, Georges REMI alias Hergé pourrait être un fils illégitime tout comme son frère du Roi des Belges LEOPOLD II, grand coureur de jupons, et grand homme d’état par ailleurs. Cette quête l’aurait obsédé toute sa vie durant et il en fait référence selon le psychanalyste et « tintinologue » Serge TISSERON dans « Tintin et les secrets de famille » aux éditions l’AUBIER, quand il détaille l’ascendance du Capitaine Haddock, lui même pierre brute (comme Hergé ?) qui découvre ses origines nobles et même de descendance des Stuart du trône d’Ecosse, berceau de la Franc Maçonnerie, dont il est fait référence dans « L’île Noire » et ce d’autant plus que La Licorne est copié sur le navire de Louis XIV, le Roi Soleil, lui même protecteur au Château de Saint Germain en Laye dans les Yvelines, de la famille Stuart déchue du trône, qui aurait de surcroît ramené la franc maçonnerie avec elle dans ses bagages (cf. aussi « La vie secrète d’Hergé » d’Olivier REIBEL, aux éditions DERVY). Ce qui est drôle de plus c’est que la famille des Stuart possédait en Belgique, autrefois les Flandres un château, appelé le Moulin STUART, origine du terme MOULINSART ? Une partie des Flandres était française, aujourd’hui la Wallonie, l’autre partie étant espagnole, devenue les Flandres actuelles et les Pays Bas, dirigés par un descendant d’un prince français, le prince d’Orange et de Nassau, car il possédait la Principauté d’Orange, aujourd’hui dans le Vaucluse, qui jouxtait les états du Pape lorsque ce dernier vivait en Avignon au XIVème siècle. Le nom d’Orange a laissé depuis la couleur fétiche du pays batave, l’orange. Pierre ASSOULINE, un des principaux biographes d’Hergé, écrit dans « Hergé » aux éditions PLON : « En surface, c’est un homme ouvert et épatant. En profondeur, un individu secret et indéchiffrable », et de poursuivre : « C’est un original jusqu’au bout des ongles…inquiet en permanence et ascète à sa manière. Puritain à l’excès, il déteste l’exhibition sous toutes ses formes. Il est rigide, perfectionniste…, il ne supporte pas le travail mal fait. Superstitieux, au point de se faire tirer les cartes à la veille de prendre de graves décisions…, il croit aux signes et au mauvais œil. Il est attiré par les phénomènes ésotériques et paranormaux…, il est très ouvert à la réincarnation de l’âme, Hergé n’a jamais cessé de chercher sa voie et de poursuivre une quête spirituelle sous différentes formes ». Thierry SMOLDEREN et Pierre STERCKX, confirment dans leur ouvrage l’intérêt du père de Tintin pour l’ésotérisme et le paranormal. Déjà jeune scout écrivent-ils, il revend à ses camarades des morceaux de corde d’un pendu qu’il aurait lui même décroché (beau symbole que celui-ci, rappelant une partie de la tenue de l’empêtrant dans le Temple le jour de son initiation !) « C’est un porte bonheur de première catégorie ! » leur dit-il en guise d’argument de vente. Devenu jeune adulte, les mêmes auteurs racontent sa passion pour le cérémonial de rituels des Sioux et le chamanisme donc, rituels tournés vers la recherche d’une harmonie cosmique. Je vous renvoie là à ma planche sur le Chamanisme en 6009 et à l’œuvre complète de Dom Miguel RUIZ, de Maud SEJOURNANT et de Carlos CASTANEDA. On dit même que lors des repérages pour « Tintin en Amérique » la clairvoyance d’un Sioux lui aurait fait éviter un grave accident de la route. Hergé était assurément un homme tourmenté, anxieux, qui saura, de ses souffrances et de ses recherches, nourrir l’artiste visionnaire. Je vous renvoie pour plus amples informations sur la bibliographie en fin de planche, exhaustive et passionnante. J’espère simplement que vous avez en mémoire quelques albums. Que dire des titres des albums de Tintin, tous évocateurs ? « Les cigares du pharaon », « L’étoile mystérieuse », « Les sept boules de cristal », « Le secret de la Licorne », « L’île noire », « Objectif lune », « Le temple du soleil », « Le trésor de Rackam le rouge », « Le lac aux requins », « Tintin au Tibet » ? ...causes philosophiques, alchimiques, ésotériques…quête initiatique que nous propose Hergé, comme un rituel et des étapes successives. En ce qui me concerne c’est avec un immense plaisir que je me suis replongé dans les albums de mon enfance et adolescence, au même plan qu’Astérix et Obélix, Lucky Luke, les Schtroumpfs…, Blake et Mortimer et bien sûr le Journal de Mickey, créé et animé durant des décennies par Walt Disney, franc maçon connu, c’est d’ailleurs pour cela paraît-t-il que Mickey y porte des gants blancs, de même que Donald, Picsou et la plupart des personnages des histoires de Walt Disney. Ces fameux albums de mon enfance, quelle émotion de les rouvrir pour certains 35 ans plus tard. Tintin est un symbole à lui seul, un syncrétisme de mon éducation et sans doute de la vôtre ainsi que de moult autres terriens de notre génération, de 7 à 77 ans ! Tout d’abord pour vous convaincre qu’il ne s’agit pas seulement de bandes dessinées pour enfants sages de 7 à 77 ans, quelle belle référence, tirée de la Bible et concernant Caïn et sa descendance, en qualité de bâtisseur de la première ville. D’ailleurs autre clin d’œil, on nous parle d’enfants de 7 à 77 ans, mais ont pourrait donc y voir d’éternels apprentis ! Ce que nous sommes tous tout au long de notre vie maçonnique ! Les personnages d’Hergé font partie de l’Olympe et de ses archétypes (= chacun des grands thèmes de l’inconscient collectif selon Carl Gustaf YUNG dont l’œuvre est magistrale pour nous francs maçons, à commencer par « Psychologie et Alchimie »). C’est surtout dans les quatre albums centraux qui sont : « Le secret de la
Licorne ». Qu’Hergé a condensé avec humour et profondeur la quête spirituelle d’un homme dégagé de tout dogme et de toute croyance transcendantale. Ces quatre albums sont plus qu’une invitation à la Sagesse, ils racontent le chemin du profane à l’initié, de l’Homme enchaîné à l’Homme libre. Hergé a écrit ces quatre opus entre 1943 et 1949, pendant l’Occupation puis durant l’Epuration. Plusieurs éléments déclencheurs vos s’agréger dans la vie d’Hergé et favoriser, catalyser la rédaction de ces quatre albums et en faire le récit complet d’un parcours initiatique. L’âge d’abord, en 1947, il a 40 ans, âge propice aux grands retournements intérieurs. Il est a mi-vie, c’est le moment de faire le point, le bilan, de « corriger le tir » si nécessaire… Il déclare alors à une amie journaliste, Dominique de Wespin : « J’ai beaucoup trop de moi en moi. Celui qui désire, celui qui veut travailler… Je n’arrive pas à être moi-même avec tous ces moi qui cohabitent en moi ». (Cité par Pierre ASSOULINE), intéressant non, surtout sur un plan psychologique ? L’armure d’Hergé est ainsi lézardée, on en voit beaucoup au Château de Moulinsart d’ailleurs… Prise de conscience soudaine de l’éclatement de la personne sociale. Il est désemparé, impuissant devant cette recherche de l’unité intérieure, de la sagesse. Alan WATTS, philosophe anglais dont les œuvres ont été semble t-il « dévorées » par Hergé a écrit : « Le problème vient toujours du fait que l’acceptation de soi même ne peut être qu’un acte délibéré ». L’orgueil de l’individu non encore mature se lézarde, lui qui croit dominer le monde se fissure, devant les grondements et les appels de l’inconscient qui réclame son dû. Carl Gustav JUNG a expliqué que ces interrogations, cette mutation de l’individu, normale, même très souvent très bien supportée, vécue, « digérée », investie, est due au fait que l’inconscient régulièrement au cours de notre vie fait des signes au Moi conscient qui a tendance à s’éloigner parfois des vérités intérieures et de la vie psychique profonde, à la totalité : le Soi. Ce phénomène peut engendrer des tensions ou au contraire des moments d’épanouissement, que JUNG a appelé « Individuation », ce qu’à déclaré d’ailleurs Hergé chez Bernard PIVOT : « J’ai réalisé l’individuation ». Et JUNG toujours d’écrire : « Après avoir franchi le milieu de sa vie, l’âme subit une étonnante modification que l’on pourrait considérer comme un renversement d’orientation psychique… Quand il s’agir d’esprit de valeur, la modification prend la forme d’une métamorphose de l’intellect en une sorte de spiritualité, spéculative ou intuitive ». Quelques hommes alors enfin acceptent de se réaliser autrement qu’ils ne l’ont fait jusqu’alors et en cherchent les moyens. Certains rejoindront des écoles de sagesse comme la F\ M\, forme traditionnelle et intemporelle en Occident. D’autres poursuivront leur quête en solitaire, comme de très nombreux grands artistes, c’est le cas d’Hergé, bien entendu aussi de son ami Edgar P. JACOBS, d’Hugo PRATT, mais aussi de Salvador DALI, de MIRO, PICASSO, et avant eux sans citer bien entendu de Léonard De VINCI et DANTE, MOLIERE, LA FONTAINE, MOZART… Le 19 Juin 1947, Hergé s’effondre dans la dépression nerveuse et il s’enfuit chez les trappistes de l’abbaye de Chimay. Il est en effet alors accusé de toute part de collaborationnisme (Le Soir, journal tenu par les allemands où il a travaillé durant la guerre), de racisme, d’antisémitisme, de misogynie… Il vit aussi un véritable surmenage professionnel, un « burn out » et a de sérieux problèmes de couple, partage entre la femme qui partage sa vie depuis toujours ou presque, Germaine, qui lui avait presque été imposée par un abbé de son entourage, l’abbé Norbert WALLEZ et fanny, jeune coloriste de son studio, avec qui il s’installera finalement et qui gère aujourd’hui encore la Fondation Hergé. Retiré régulièrement car il rechute à plusieurs reprises, sur els bords du Lac Léman ou à la Trappe de Scourmont, en Belgique, il médite, reconstruit, découvre la philosophie orientale, la permanence universelle des symboles et des mythes dans les textes sacrés. Il réalise son individuation au travers des quatre albums sus cités, et en 1960, avec « Tintin au Tibet », il réalise une véritable quête spirituelle, pas du tout une enquête policière. Il fera comme le disent certains francs maçons : « de la douleur une éducation mais jamais son maître ». Il pressent qu’il ne s’est pas trompé avec els quatre albums initiatiques. La sagesse est au-delà de toute morale, fut-elle judéo-chrétienne. Georges REMI va peu à peu rejoindre Hergé, le créateur rejoint peu à peu sa créature, Tintin, il découvre ses vrais instants, tout d’ouverture, de tolérance et de liberté. Son ambition affichée est de devenir sage. Hergé a-t-il eu conscience de la portée universelle et ésotérique des quatre albums centraux ou, à l’instar de maints autres artistes, est-il l’intercesseur talentueux et inconscient des vibrations profondes de l’humanité ? Savait-il que les aventures de Tintin racontaient une quête spirituelle ? S’il fut évidemment dépassé par son œuvre, Hergé resta pourtant plutôt plus conscient qu’un autre artiste de ce que jaillissait en lui et de lui. Et à cet égard la dépression profonde qui le touche agit sur lui tel un catalyseur, un révélateur. Il a écrit en 1948 une lettre à sa femme germaine dans laquelle il déclare : « Tintin voudrait devenir un homme. Il voudrait devenir humain. On m’a dit souvent avec ironie : mais il ne grandit pas votre Tintin ! Hélas si il grandit mon Tintin ! Il agrandi sans qu’on s’en aperçoive. Il est resté de petite taille, mais il a mûri, mûri au point de vouloir rentrer en lui-même et de pouvoir contempler le monde » ». Quelles fortes résonnances cette phrase peut-elle avoir de la part d’un homme en quête de sagesse ! et de plus Hergé d’avoir déclaré « Tintin c’est moi ! ». On est dans le V.I.T.R.I.O.L., le contempler le monde st un rappel à la fameuse phrase de Socrate « Connais-toi toi-même, et tu connaitras l’univers et les dieux ! ». C’est l’écho direct de l’accès aux grands mystères pythagoriciens ou la pierre philosophale des alchimistes ! Dans ses quatre albums, et peut être aussi avec Tintin au Tibet qui suivra Hergé va accomplir les rites fondamentaux qui transforment un profane en adepte. Le créateur s’efforcera ensuite de suivre sa créature. Dès Le Lotus Bleu, LAO TSEU est présent et, avec lui, la sagesse du Tao-Te-King. En 1972, il dira à Thierry SMOLDEREN : « Dans le Tao, l’homme est une petite chose de rien du tout, perdue et insérée dans l’univers ; jamais au centre de la représentation comme il est de tradition chez nous… ». Le génie d’Hergé sera d’illustrer la tradition ésotérique occidentale et d’accepter l’autre, l’orientale : cette dernière qui vise l’état de béatitude intérieure et la première, de tradition égyptienne, grecque et médiévale, qui prétend que cette harmonie de l’Homme avec lui-même n’est grande que si elle se transforme utilement au service de l’autre. Les plus grands mystiques chrétiens, Saint Thérèse d’AVILA, Maître ECKHARDT, Jacob BOEHME…ont amplifié ce message au sein de la chrétienté, un des fondements de notre civilisation. Un Hergé émerge du champ religieux en se dégageant de l’influence puissante de l’Abbé WALLEZ : il saura laïciser ce message, et ainsi Tintin, Haddock et Tournesol des quatre albums centraux ne se modifient intérieurement que dans la mesure où ils savent redistribuer à l’extérieur cette richesse et participer au rapprochement des Hommes ; ceux du passé, et ceux du présent… Georges REMI à sa manière rayonnait à la mesure de son degré de sagesse, par la culture sans faille de l’amitié fidèle, ce que l’on retrouve en franc maçonnerie. Ainsi Georges REMI avait-il une conscience vive de sa souffrance et de sa corrélative recherche de la sagesse. Hergé, le dessinateur, savait-il clairement qu’il projetait dans Les Aventures de Tintin les rites et les mythes, arcanes de l’humanité ? Il dévore dans ses recherches pour les scenarii de ses albums tous les récits d’ethnologie disponibles afin de coller au plus prête de la réalité et il se familiarise ainsi avec les us et coutumes, croyances, mythes des autres peuples de la terre. Il s’et beaucoup intéressé à Sigmund FREUD, à Carl Gustav JUNG, notamment dans els travaux de ce dernier qui concernent l’inconscient collectif et voit tout à coup, comprend mieux, ce que signifie l’INDIVIDUATION, notion jungienne centrale et qui rend compte des grands changements qui adviennent dans la vie d’un HOMME. Il voit tout à coup la lumière projetée sur ses hésitations, ses souffrances et cette dépression qui n’en finit pas, épreuve douloureuse au seuil de l’initiation, il en fait don à Tintin. L’inconscient individuel singularise l’individu et fait de son histoire personnelle le récit d’une solitude. L’inconscient collectif le fait Homme et le relie à tous les autres. Il n’est sans doute point de grande œuvre humaine qui ne soit éclairée par les idéaux, les rêves, l’absolu, l’Unité, surgie de l’inconscient collectif.Il n’est point de chemin initiatique qui ne soit ancré dans les mythes humains et supportés par les archétypes sans âge. Hergé présentait tout cela, je suis convaincu à la lecture des ses albums combien il a pu féconder ses intuitions fulgurantes par une conscience modeste de la portée universelle de son œuvre. Le bruxellois Georges REMI, qui vécut au XXème siècle, s’est transformé en un Hergé puisant aux sources vives de l’humanité pour faire vivre le héros intemporel qui vit en chacun de nous. Les aventures de Tintin procurent du sens de l’enfant de 7 ans au vieillard de 77 ans. Philippe GODDIN, de la fondation Hergé a écrit : « Tintin nous fournit des modèles de compréhension, pas la réalité. C’est cela qu’il faut repérer. Cela permet la variation et avec elle, la pérennité du mythe… Nous tentons de fixer définitivement ce dont nous appréhendons le caractère éphémère. Avec le sens du monde, c’st à notre vie que nous donnons un sens ». Tintin c’est Athéna et Hygie, la déesse grecque à casque d’or, incarnation la Sagesse, divinité androgyne, dotée d’une éternelle jeunesse, vierge, protectrice des enfants comme Tchang, Abdallah, Zorrino… Tintin d’ailleurs n’a pas d’âge, sa petite taille et son aspect chétif peuvent faire croire que ce n’est pas un adulte mais ce n’est pas un adolescent non plus, et encore moins un enfant comme le prouve dès sa première aventure en 1929, dans « Tintin au pays des soviets », sa maitrise de la conduite automobile et aérienne. Par ailleurs il vit seul dans son propre appartement avec son chien Milou, travaille comme reporter au journal « Le Petit Vingtième » est emble seul subvenir à ses besoins et semble fort physiquement dans ses aventures. Le titre même du journal n’est il pas une référence à la modestie du travail de Tintin, homme parmi les autres hommes, qui va chercher humblement à décrire son siècle à ses lecteurs ? Il va chercher à les faire réfléchir en œuvrant en personne, il est donc opératif mais à de fins spéculatives. Cette ambigüité sur son aspect physique et son âge permet sans doute au lecteur de 7 à 77 ans de facilement s’identifier à lui. Selon Hergé lui même, Tintin a vieilli de 3 ans entre le premier et le dernier album, passant de 14 ans à 17 ans, et son âge moral est resté de 14 ans. C’est drôle, il n’a pris que trois ans en une vie d’artiste ! Il a l’âge de l’apprenti, n’a pas plus vieilli et ne sera pas majeur, donc maître accompli ? Livre éducatif, donc de bâtisseur des adultes qui toute une vie durant vont se construire grâce à ses messages ressentis au travers de ses aventures, entre 1929 et 1986, soit 57 ans, 5 et 7, les amateurs apprécieront ! L’œuvre d’Hergé pourrait être un Volume de la Loi Sacrée pour le lecteur, adulte en devenir mais qui regarde toujours avec ses yeux d’enfants de 7 à 77 ans, donc qui ne sera jamais achevé dans ce monde ! Tintin lutte contre le Mal en général, ou du moins contre tout ce qu’il estime être mal. Dans « Les Cigares du pharaon » (Sujet ésotérique s’il en est) et dans « Le Crabe aux pinces d’or » (Crabe = Cancer, le Mal qui ronge notre monde) il affronte des trafiquants de drogue, et pour cause, mal qui gangrène, insidieusement, sournois. Dans « Coke en stock » il lutte contre des marchands d’esclave. Dans « L’Affaire Tournesol » il cherche à empêcher deux états imaginaires, la Syldavie et la Bordurie (Pays limite entre ce monde et un autre ?), de s’emparer d’une arme qui pourrait se révéler encore plus destructrice que la bombe atomique. Cela m’évoque l’idée que le pire danger, le pire ennemi est ailleurs, en nous, c’est l’égo, la cupidité. D’ailleurs c’est l’idée dans le rituel d’initiation qu’avant de donner la lumière à l’impétrant on lui demande s’il est prêt à pardonner à son pire ennemi s’il était présent dans la salle, et qu’on lui demande de se retourner vers le miroir… En outre sa curiosité le pousse à tenter d’élucider toutes sortes de mystères. L’œuvre
d’Hergé est donc une véritable
école des mystères au même titre que
celle d’Eleusis, d’Egypte ou de Pythagore.
Courageux, il prend toujours la défense des enfants et des
faibles et le fait jusqu’au péril de sa vie. Quelle belle image maçonnique que de gravir les plus hautes montagnes, donc les plus grandes difficultés, les plus grands dangers, dans le seul but de sauver son frère ! Cela m’évoque les récits d’Alexandra DAVID-NEEL, première femme occidentale à avoir pénétré dans Lhassa au début du XXème siècle, cela ne pouvait qu’intéresser Hergé et son petit reporter, témoignage de son temps, de son époque. Il manifeste une très grande fidélité envers ses amis et est toujours prêt à pardonner. Il fait preuve de la plus grande empathie et compassion envers autrui. Il a une grande capacité à manipuler ses amis, mais ce trait de caractère n’est pas un défaut car il n’utilise la manipulation que pour ramener ses amis sur le droit chemin de la morale ou d’un but qu’ils s’étaient fixé. De plus il est d’un tempérament calme et posé, et préfère analyser la situation avant d’agir. Cependant il n’a pas peur de se ridiculiser parfois, voire de commettre des maladresses, comme dans « Tintin au pays des soviets » mais c’est sa première aventure, il n’est encore qu’un tout jeune apprenti ! Tintin est un archétype du jeune héros asexuel, sans défaut ni état d’âme. Hergé a introduit à côté de ce véritable ange un personnage qui se pose des questions, son compagnon canin, Milou, qui connaît les affres du choix et de la tentation. Enfin les travers de l’Etre Humain, avec les erreurs de la rédemption, les rechutes et les actes de courage, les interrogations et les faiblesses sont généralement incarnés par les personnages du Capitaine Haddock, tandis que Tintin reste un héros immaculé. Tintin enfin n’a jamais tué l’un de ses adversaires et s’il fait occasionnellement l’usage d’une rame à feu, c’est toujours pour se défendre et il se contentera de neutraliser ses ennemies en les blessant. Il n’entretient aucune relation amoureuse avec une femme et d’ailleurs les femmes des albums d’Hergé sont plutôt d’âge mûr et peu attirantes, caricaturales. Dans « Le Secret de la Licorne »,dans les caves du Château de Moulinsart, on trouve une représentation stylisée du visage d’Hygie, entre une armure de chevalier et un calice, la déesse grecque de la Santé associée à la Jeunesse. Sa présence se justifie car le chevalier qui découvre le Graal bénéficie en retour de l’éternelle jeunesse exempte de tout maux. Voilà pourquoi, Tintin ne vieillit pas. Mais en contrepartie il doit rester chaste, alors il n’a jamais de petite amie. Comme le fait remarquer très justement APOSTOLIDES dans « Les Métamorphoses de Tintin » aux éditions Flammarion : « Traditionnellement, la licorne est associée à l’amour sublimé, non sexuel, et à la pureté, d’où sa présence dans l’iconographie de l’amour courtois du moyen âge. Cet animal est doué du pouvoir de déceler l’impureté chez les êtres et même la moindre trace d’altération dans l’éclat d’un diamant. Dans le symbolisme hergéen, la licorne devient l’autre face de la Mère Archaïque, véritable athanor alchimique, cabinet de réflexion. Elle représente l’inaccessibilité, la virginité, l’absolue pureté, quête obsédante à laquelle Tintin s’attaquera pour la dernière fois dans Tintin au Tibet ». Hergé lui-même de dire le 5 Janvier 1979 dans l’émission « Apostrophes » de Bernard PIVOT qu’il ne place pas beaucoup de femmes dans l’univers de Tintin car justement cet univers est assez infantile, et la femme y serait vue come maternelle uniquement, ou alors caricaturée, ce qui n’aurait pas été très respectueux pour le gente féminine. Les seuls amis de Tintin sont de sexe masculin, à commencer par le jeune Tchang, qu’il sauve de la noyade dans le « Le Lotus bleu », le Capitaine Haddock, marin solitaire (grand voyageur donc !) et impulsif, qui interviendra dans toutes les aventures de Tintin à partir de l’album « Le Crabe aux pinces d’or », et du Professeur Tournesol qui apparait dans « Le Trésor de Rackam le rouge ». Il entretient une bonne relation avec le Général Alcazar (« L’oreille cassée » qui est donc sourde) et les deux Dupont (Dupont et Dupond). Indépendamment de ce qui a été écrit dit il y a quelques instants sur l’aspect jeune et virginal de Tintin, de nombreux auteurs ont beaucoup spéculé sur l’homosexualité supposée de Tintin mais on pense plus communément que cette pudeur et cette timidité envers les choses du sexe est passe partout et politiquement correct par rapport au public de prédilection d’Hergé qui dans la première moitié du XXème siècle est principalement masculin et de plus Hergé a été scout, Tintin représentant l’idéal de tout adolescent de l’époque. Tintin est un personnage intelligent, imaginatif et fait usage de déduction et de ruse dans ses aventures. Il a une facilité pour les langues étrangères (Tour de Babel, universalité), il est à l’aise dans n’importe quel déguisement (Tenue de Général dans « Le Lotus bleu » ou une allure de vieillard dans « L’île noire » et sait s’y montrer très convaincant. L’habit ne fait pas le moine ! Il sait aussi bien conduire automobiles, motos, locomotives, chars d’assaut, que monter à cheval, naviguer, piloter un hélicoptère, un avion ou une fusée il serait donc parfait ? Il indique dans « L’île noire » qu’il adore les puzzles, rassembler ce qui est épars ? Le plus souvent c’est par un mélange d’astuce et de courage qu’il sait se tirer des situations difficiles, sans mettre en avant ses passions mais sa réflexion, son intuition… Il y a 22 albums de
Tintin, comme 22 arcanes majeures du Tarot, 22 lames, 22 lettres
hébraïques. En tout il y eu en fait 24 albums, mais
le premier, « Tintin au pays des soviets » est
en noir et blanc, c’est le pavé mosaïque,
commencement de la loge, tintin n’est pas en couleur car il
n’a pas encore reçu la Lumière,
c’est encore un impétrant, une pierre brute. Il ira aussi comme pour compenser, plus tard dans ses aventures, en Amérique, au Congo, au Tibet et prendra le Vol 714 pour Sydney, le bout du monde, quand ce n’est pas l’Ecosse, dans « L’île noire », tiens donc, l’Ecosse ! Le dernier album quant à lui est resté inachevé. Haddock est Dionysos, le dieu des défoulements et de l’exubérance, boit ans soif et piètre cavalier. C’est l’opposé de Tintin, conciliation des contraires ? Le Capitaine Hadock est le meilleur ami de tintin, il est un alcoolique invétéré. On sait qu’il est descendant du chevalier François de Hadoque, capitaine de marine sous Louis XIV. Le nom haddock vient entre autre du fait qu’Hergé étant belge, il affectionnait particulièrement l’aiglefin fumé, ou haddock. Enfin Haddock est un nom réel puisque c’était le nom de James Herbert Haddock (1861- 1949), qui fut commandant à la White Star Line, compagnie maritime anglaise du début du XXème siècle entre autre des Titanic, donc il dirigea els essais avant son premier voyage, et de son navire jumeau, le Britannic, on peut comprendre le piètre capitaine qu’il est donc…mais HADDOCK est aussi le nom de l’Amiral en chef de la flotte des STUART, rois d’Ecosse déchus. Que dire de la Licorne de surcroît, symbole de la monarchie écossaise ? Son prénom est Archibald, prénom germanique dérivé d’Erkanbald qui signifie « Le noble intrépide », qui s’est diffusé dans toute l’Europe occidentale, adopté en particulier par les envahisseurs normands de l’Angleterre. Il parvient en Ecosse au XIIème siècle. Hergé a souvent déclaré : « Haddock c’est tout moi » intéressant s’il en est ! Le Capitaine Haddock a un caractère pour le moins expressif, totalement passionné, impulsif, se laissant entrainer par son enthousiasme ou son découragement, incapable de laisser ses métaux à la porte du Temple. Il est très colérique, mais ses emportements sont aussi brefs que spectaculaires. Malgré son caractère bourru c’est un homme très sensible. Il éprouve une profonde amitié pour Tintin, pour qui il n’hésiterait pas à donner sa vie si nécessaire, Père – Fils, Adulte – Enfant, Transmetteur vers initié… Le Professeur Tournesol tient une place majeure dans sa vie également. Comme si la F\ M\ idéale que représente Tintin le lui demandait, il donnerait sa vie pour lui. Il sont peu de choses en commun mais son mus ensemble par le même idéal, cela n’est pas sans nous rappeler le but de notre présence ce soir dans cet atelier ! Il boit plus que de raison, du whisky mais tient très mal l’alcool et devient une fois ivre totalement irresponsable, il est alors capable de sortir d’une fusée dans l’espace, il peut mettre le feu à sa propre barque…c’est un passionné pur et dur… Cette intoxication chronique au whisky est comme les métaux qu’il n’a pas laissé à l’entrée du Temple, il est avec ses passion pas avec son cerveau et cela changera à partir du « Secret de la Licorne » lorsqu’il prendra conscience de ses racines, de la tradition. Dans « Le Temple du Soleil » une fis ses amis sauvés du bûcher il chante « le Soleil a rendez vous avec la Lune », juste avant que Huaco ne brûle els statuettes qui envoutaient les explorateurs, ce qui n’est pas ans rappeler une nouvelle fois les métaux, les idoles dont il faut se séparer avant que de s’engager dans la quête initiatique. La Lune domine la colonne du Nord, du Septentrion, celle de l’apprenti et comme le Soleil a rendez vous avec elle, lui qui domine la colonne du Midi, celle c’est que la maîtrise approche à condition de respecter le processus proposé, par le R.E.A.A. par exemple. Le septentrion, où l’on retrouve le chiffre 7, fait référence à la constellation des sept bœufs, qui contient sept étoiles, aujourd’hui appelé la Petit Ourse, dont l’étoile la plus brillante, alpha ursis minor, est l’étoile polaire, qi donne le nord donc la « bonne direction » avec le plus de précision. C’est une lecture possible des « Sept boules de cristal » que de montrer la voix, la bonne direction, avec l’aide de « La Table d’Emeraude » d’Hermès TRISMEGISTE, figurée sur la couverture de l’album, père de l’alchimie et véritable rituel. Il est vêtu d’un pantalon noir et d’un pull bleu comme les rideaux de notre atelier au premier grade, le sien ! Tintin du reste porte aussi un pull bleu. Tout comme les autres héros de la série, il n’est pas soumis au vieillissement alors que le monde réel lui continue d’avancer, on y verra sans souci un parallèle avec l’espace sacré, le temps maçonnique qui n’existe pas. La Castafiore est la déesse Cybèle, vierge et mère à la fois, porteuse d’un nez aquilin et d’une chevelure blonde. Elle chante Faust, opéra ésotérique, dans l’album, « Les bijoux de la Castafiore » où selon Michel SERRES, grand philosophe des sciences et grand ami d’Hergé, tout n’est que souci de communication, les téléphones ne fonctionnent pas, les escaliers ne mènent nulle part, la vérité est donc ailleurs, le sens caché est donc ailleurs…uniquement disponible à celui qui saura déchiffrer, cherche, « rire de se voir si belle en ce miroir »…V.I.T.R.I.O.L. là aussi… La Castafiore symbolise et accomplit les rites des mystères, elle symbolise l’énergie enfermée dans la Terre et tient dans la main droite la fameuse clé qui donne accès aux bijoux, à cet œuf primordial, cet œuf d’émeraude (faut-il rappeler le l’émeraude est de couleur verte ?), œuf cosmique, germe primordial, c’est l’Epreuve de la Terre à elle toute seule d’où son image maternelle pour Tintin, de virginité…femme caricature mais en même temps presque sainte, à la vois tellement claire, lumineuse, qu’elle peut casser du cristal, qui lui même laisser passer la Lumière, donc brisé, la Lumière n’a plus d’obstacle grâce à la Castafiore pour s’épanouir et se diffuser. Le Professeur Tournesol est Hermès, dieu coiffé du pétase, chapeau mou, rond à petits bords, à barbe pointue, portant un manteau long de couleur verte. C’est le maître des lettres, des sciences et des inventions, affublé de pieds ailés (patins à réaction), qui tient le caducée à la main, bâton enroulé de serpents ou un parapluie, rappel alchimique du principe humide qu’est le mercure. C’est le dieu du discours, Hermès Trismégiste qui a 3 voix, triphone ou « Tryphon » (c’est son prénom !). C’est un dieu lunaire,
toujours dans la lune sous le crayon d’Hergé.
Tournesol est sourd via à vis de ce qui ne
l’intéresse pas. Les grecs anciens mettaient
l’ouïe sous la tutelle d’Hermès
qui était le messager des dieux, sourds aux paroles
vulgaires. Hermès conduit les âmes vers la Lune
pour qu’elles s’y purifient avant de les ramener
sur Terre pour une nouvelle incarnation. Par ailleurs dans Septentrion il y a le préfixe « Sept », comme de 7 à 77 ans ! Les aventures du savant de la Lune sont donc prévisibles. Hermès est psychopompe (= conducteur des âmes) et est comparé à Anubis l’égyptien. Les prêtresses d’Anubis, lors des funérailles du défunt, l’accompagnaient aux cris de l’ouest à l’ouest, aux ténèbres. L’obsession du professeur Tournesol pour cette destination s’éclaire, d’autant plus que de part son nom déjà il se tourne vers le soleil, donc vers l’est le matin et l’ouest le soir, suivant son parcours… Le pendule de Tournesol est le
parfait hiéroglyphe du fil à plomb de Thot
– hermès. Le Professeur Holland, concepteur d’un sous marin de poche au début du XXème siècle, utilisé par la marine américaine, et qui réalisait ses essais affublé une jolie moustache et un chapeau melon ; Le Professeur Suisse Auguste PICARD, savant réputé, père de Bertrand PICARD l’aéronaute, inventeur du bathyscaphe ; Le Professeur ROCARD, père de Michel ROCARD, inventeur du CEA et père de la bombe atomique française, qui était un éminent physicien, sans doute symbolisé par le pendule porté par le Professeur TOURNESOL… Rastapopoulos est le ka, qui correspond en Egypte à la force vitale immortelle plus ou moins pure selon le degré de sainteté atteint dans une vie, ici. Le ka est ce qui émane du corps une fois mort, c’est l’âme qui sera jugée, j’en ai déjà parlé lors d’une de mes planches précédentes. Il est donc innocent plus qu’idiot, comme un enfant, qui ne demande qu’à apprendre ! C’est drôle car Rastapopoulos est un nom grec, pourtant berceau philosophique du monde occidental alors que lui est proche du néant, ce qui invite à suivre son exemple, car comme disait Socrate, « ce dont je suis sûr c’est que je ne sais rien » et bien entendu, « Connais-toi toi-même, et tu connaîtras l’univers et les dieux ! » n’est ce pas là ce à quoi nous invite Tintin en le suivant dans ses aventures ? Rastapopoulos est au stade le plus bas, celui de l’être instinctif passionnel, représentant hybride de deux dieux, Saturne et mars. Il est astropopoulas, celui, qui détruit par le force de l’astre. Dans « Les cigares du pharaon », très en colère, il lève els deux bras en l’air, signe du ka. Il a le poing fermé, symbolique spécifique de Saturne. Dans « Cock en stock » il est en costume blanc, pivoine rouge à la boutonnière, fleur consacrée à Poutos, dieu de la terreur, connu sous le nom d’Hadès. Dupond et Dupont sont Castor et Pollux, jumeaux né de l’union d’un dieu et d’une mortelle, Léda, donc l’un est d’essence divine, Dupond, fils de Zeus, et l’autre d’essence humaine, Pollux, fils de Tuntaride, alias Castor. Ils ont une lance, Hergé leur donne une canne. Ils montent sur deux chevaux, Hergé leur offre une Citroën deux CV, de même cylindrée ! Ce sont des dieux des marins, leur présence sur un bateau était gage de voyage heureux comme dans « Le Trésor de Rackam le rouge ». Ce sont les dieux de l’hospitalité, ils mettaient à l’épreuve els habitants des villes où ils se rendaient en s’y présentant déguisés. Dans l’émission « Apostrophes » que je citais plus haut, de Bernard PIVOT, le 5 Janvier 1979, Hergé a été questionné sur sa vision de Dieu et pourquoi il ne l’a pas évoqué ou presque dans les aventures de Tintin, sauf une fois où Tintin déclare « Dieu ait son âme » après la disparition d’un méchant... Il a répondu qu’impliquer Dieu dans les aventures de Tintin aurait été « trop facile » car son héros n’aurait alors eu plus qu’à faire appel à lui pour se sortir de ses difficultés alors que sans dieu, il faut qu’il trouve ne lui les réponses, les solutions… Les Dupondt sont dessinés avec trois poils sur le crâne. Seraient-ils des maîtres au sens maçonnique du terme ? Ces derniers tant appelés « Trépelus » ou braves à trois poils et portent une canne à la main, Maîtres de cérémonie ? Ils passent leur temps à dire « et je dirais même plus » cela ne serait-il pas une indication d’aller plus profond dans l’introspection, de litre au-delà des apparences, d’appliquer le V.I.T.R.I.O.L. ? Ils deviennent dans « Tintin au pays de l’or noir » de beaux vénérables à la longue chevelure et à la barbe de prophètes, de véritables druides, sous l’action de comprimés de N14. Il faudrait donc patiemment se laisser gagner, abreuver, énergiser, pour devenir maître puis vénérable maître, avoir l’initiation, l’illumination ? L’or noir étant une base, une materia prima du carburant alchimique de la spiritualité, œuvre au noir, première étape de la voix alchimique, épreuve de la terre. Dans « Vol 714 pour Sydney », 714 est selon la science kabbalistique des chiffres et des lettres le G.A.D.L.U. 7 est la septième
lettre de l’alphabet, c’est la lettre G et 7
rappelle le septentrion ! La connaissance du 714 ne peut se faire qu’au prix d’une très longue initiation. Puisque nous n’avons que trois ans, nous ne pouvons qu’évoquer ici dans « Les cigares du pharaon » l’analogie entre l’épisode du tombeau égyptien, où Tintin frôle la mort, et les rites initiatiques aux mystères des portes de l’ancienne Egypte. Un des grands moments du début de l’initiation maçonnique s’appelle le « dépouillement des métaux » qui vient de l’alchimie. Il faut renoncer aux biens terrestres. Ce rôle est attribué dans « Le secret de la Licorne » à André FILOSELLE, sous les traits du vieil homme, intéressant là aussi, cupide, qui dérobe le portefeuille de Tintin qui se laisse faire… Les Dupondt quant à eux qui refusent de s’engager sur le chemin dans cet album ont attaché leurs portes feuilles avec un élastique. Toute l’évolution de l’Homme l’amène à passer de l’avidité égoïste à la fraternité puisqu’ils finissent par aller arrêter le voleur et à récupérer le portefeuille de leur ami Tintin. Tintin a cette qualité qui fait discerner chez le profane, le futur initié : « il a le cœur pur », expression fréquente en chevalerie traduisant la pureté des intentions. En termes différents il a le bon profil, c'est-à-dire un désintérêt pour la recherche effrénée de l’argent et du pouvoir. Ce qui l’inquiète lors du vol de son porte feuille c’est qu’il contenait un message secret qui devait le conduite vers le secret de la Licorne, il ne regrette pas son argent ou ses papiers d’identité, qui semblent n’avoir aucun intérêt. Tintin est Tintin, a-t-il besoin d’un porte feuille ? Il est une icone asexuel, un être en devenir, pas tout à fait un humain. C’est dans « L’île noire » que Tintin sera initié en Ecosse, berceau de la F\ M\. Il subira les quatre épreuves classiques du feu, de l’air, de la terre et de l’eau. Tintin sera sauvé de la maison en flammes par le Docteur MULLER, qui est un faux monnayeur. Puis en poursuivant ce dernier, Tintin survivra à un crash aérien. Sur l’île noire il échappera à la montée de la marée dans la caverne où il s’est réfugié et en ressortira indemne pour terrasser le « dragon » Ranko, on navigue en pleine initiation, on est dans le labyrinthe du minotaure, on terrasse le dragon tel Saint Michel, l’archange de la Lumière, qui est comme Dieu, qui pèsera els âmes lors du jugement dernier, et qui est le frère de Lucifer, littéralement le « porteur de Lumière » mais qui est un ange déchu pour avoir osé défier Dieu. Deux frères, un bon un mauvais, un porteur de lumière, un autre qui est comme Dieu... Cela est évident pour moi mes frères ! Il s’agit dans « L’île noire » d’une véritable aventure initiatique puisqu’i risque sa vie à chacune de ces étapes. Notons que dans cet album Tintin se retrouve habillé en écossais après être tombé dans els épines de l’île noire. Il est initié, il est le lys au milieu des épines, terme très cher aux templiers dont les lieux géographiques portent très souvent le nom d’orient et/ou d’épine. A noter que le lys au milieu des épines est le surnom de la Vierge. Milou, victime des chardons, est initié à l’Ordre de Saint André du Chardon, saint patron de l’Ecosse et patron de l’Ordre de la Toison d’Or. C’est un ordre de chevalerie écossaise, avec le vert pour couleur, d’ailleurs le titre de Chevalier de Saint André est un haut grade du Rite Ecossais Rectifié, le 4ème grade en l’occurrence. D’ailleurs le Professeur Tournesol, tout de vert vêtu, est un véritable Chevalier de Saint André. Le choc est fréquent chez Hergé. Il a une fonction d’éveil brusque qui fait changer de plan. Le choc physique ou mental court-circuite la conscience et nous branche directement sur l’inconscient. Bas les masques ! En Franc Maçonnerie, le choc est essentiel pour passer du monde profane au monde sacré. Les coups de maillet sonores du V\ M\ et es deux surveillants le rappellent aux frères disposés sur els colonnes. C’est dans l’album « Les 7 boules de cristal » que Tintin, déjà initié, va jouer le rôle de parrain du Capitaine Haddock dans l’initiation au grade d’apprenti. Il est frai que la farce cache le message, on l’a déjà évoqué plus haut. Tintin n’hésite pas à forcer l’entrée interdite (au profane) pour rendre visite au général Alcazar dans sa loge car lu seul peut franchir le barrage et conduire son filleul. Tintin guide haddock sur les matches d’un escalier à vis, escalier que l’impétrant doit gravir lors de son initiation. En haut de l’escalier, se trouvent un panneau en forme de X, puis une porte à croix en X et un décor en X avec une troisième porte en X. Tintin cherche, demande et frappe à la porte, comme en tenue sauf que dans ce cas précis il frappe quatre fois à la porte du temple. Il frappe quatre coups et la porte (4 voyages de l’initiation au grade d’apprenti) s’ouvre sur le Général Alcazar, lui même franc maçon, qui fait mine de ne pas le reconnaître. Il a beau le dévisager, il ne reconnait pas son ancien aide de camp. Ce n’est que par l’attouchement spécifique que la mémoire revient à Alcazar. Hergé va traiter l’initiation de Haddock de façon très drôle. Le capitaine va en effet avaler deux breuvages dont le premier est le breuvage d’amertume, breuvage de l’oubli, conformément au rite. Le futur initié, la vue masquée, le cou ceint d’une corde, oublieux de la notion du temps et de l’espace, fait ses quatre voyages, parsemés d’embûches physiques et d’épreuves psychiques. Il est aidé par un maître, Tintin, qui vérifie que les voyages sont accomplis et surmontés avec courage. Au terme des passages symboliques par la terre, l’air, l’eau et le feu, il découvre la Lumière et reçoit son salaire au pied de la colonne des apprentis. Hergé dessine la planche à bascule et les fenêtres grillagées typiques de la loge au grade d’apprenti. Haddock fait son entrée sur la scène d’un théâtre de couleur bleue, tendu de rouge, comme le R.E.A.A. Haddock trébuche et tombe dans la timbale, recouvrant la vue, ébloui par l’étoile, entouré de ses frères. Un des serments d’initiation est : « J’ai mangé du tambour et bu de la cymbale et j’ai appris le secret de la religion ». Le tambour, cette grande timbale est le symbole de la cuve d’airain qui se trouvait dans le temple de Salomon près de la colonne Jakin. Nous n’aborderons pas aujourd’hui en détail dans cette planche au grade d’apprenti, l’album « Les 7 boules de cristal » puisqu’en rentrant dans la villa aux murs verts et tapis verts de Monsieur Bergamotte, nous pénétrons dans une loge verte de Saint André, chère au R.E.R. après un sévère tuilage, décor d’une loge de Maître où se déroulera une initiation au troisième degré. De même dans « Le temple du soleil » Haddock est initié au second degré. Signalons que sur la couverture de l’album « Les 7 boules de cristal » est dessinée la table d’Emeraude qui constitue le texte fondateur de l’alchimie ou Art Royal. Cet album correspond à l’Œuvre au Blanc, ou Petit Œuvre, le Moi se réalise hors de toute tension intérieure, dans la paix avec les autres. Le temple du soleil correspond à l’Œuvre au Rouge, ou Grand Œuvre, c’est l’aboutissement de l’Homme transcendant les traditions, l’intégration du Soi, l’individu est en communion avec l’Univers et les Dieux, selon l’adage célèbre de Socrate. Ces deux étapes suivent l’étape initiale, l’Œuvre au Noir, correspondant à la remise en cause des conditionnements sociaux de l’individu. C’est le Cabinet de Réflexion, l’épreuve de la terre, la mise en application du V.I.T.R.I.O.L. dans l’athanor que constitue le Cabinet de réflexion, il y a l’Avant et l’Après. Il est donc possible de mettre en parallèle les étapes de l’alchimie et celle d'autres initiations comme celle de la Franc maçonnerie qui en a gardé l’essentiel de la doctrine spirituelle. Toute initiation est une transformation psychique. Les quatre albums centraux des aventures de Tintin montrent la voix initiatique : la réalisation de l’Homme. Haddock – Tintin- Tournesol, « trois frères unis » en un seul héros. Tintin est celui qui agit, c’est la main. Haddock est celui qui ressent, c’est le cœur. Tournesol est celui qui pense, qui invente, c’est le cerveau. Que cherche ce héros ? A s’améliorer lui-même (Haddock), à vitre une spiritualité intense (Tournesol), à agir pour le Bien, le Vrai, le Juste (Tintin). Ce héros en trois parties s’oppose aux faux frères que sont Barnabé et les frères Loiseau. La secte, les pseudos initiations sont les dangers que côtoie Tintin. Pas de pitié pour les membres de la secte Kih-Osh, (Qui hoche, donc qui vacille sur ses bases, donc qui ne tient pas debout, qui ne vaut rien !) singerie de l’initiation véritable, mais du respect pour les hommes habités par la quête de la Sagesse comme l’inca Huasca. Hergé établit dans ses quatre albums centraux la construction suivante, constitutive de toute initiation : ENIGME + VOYAGE + TRESOR. Il nous décrit une énigme : où est le trésor de Rackam le rouge ? Où a disparu le Professeur Tournesol dans les sept boules de cristal ? Pour les francs maçons l’énigme correspond à l’impétrant enfermé dans le cabinet de réflexion : « Que va t-i
m’arriver ? » Il n’y a pas d’initiation sans voyage. Ceux de Tintin présents dans 22 albums sur 24 symbolisent le seul grand voyage qui est intérieur, la quête de la sagesse et de l’Harmonie. Le candidat à l’entrée dans la F\ M\ effectue ses voyages dans le Temple, mais aussi déjà en dehors du temple avant d’y avoir été invité, une introspection qui commence dès le plus jeune âge et se poursuit dans le cabinet de réflexion, notamment avec le testament philosophique qu’il rédige et qui sera brûlé ensuite, sachant qu’il va renaitre tel un phénix de ses cendres, renaissance, mort du vieil homme ! Ce voyage initiatique de l’apprenti se réalise les yeux bandés, du plus difficile, agité au plus calme. Au bout du voyage, le trésor revêt plusieurs formes selon les cultures. Hergé nous montre le trésor de Rackam le rouge dans le château de Moulinsart et le trésor des incas dans le temple du soleil. Le château de Moulinsart, sinon d’être une copie sans les deux ailes latérales du château de Cheverny, cher à ma famille maternelle, est un lieu symbolique sacré, avatar du temple intérieur, reliant Tintin, Haddock et Tournesol dans la fraternité. Dans le « Trésor de Rackam le rouge » la crypte du château de Moulinsart est agencée comme un temple maçonnique, c'est-à-dire en forme de carré long avec els colonnes B\ et J\ et la porte à double battant. Haddock avec sa longue hallebarde ressemble au Maître de Cérémonie (d’ailleurs il est capitaine !) et Tintin, avec son épée, ressemble au couvreur, d’ailleurs le nôtre a la même coupe de cheveux ! Tournesol, déjà maître, rentre rituellement. Dans la F\ M\ le trésor est invisible pour les yeux, le bandeau tombe du candidat, il découvre la Lumière ! Les frères accueillent leur nouveau « chainon » avec chaleur et attention. Le nouveau frère n’est plus le même car il a franchi victorieusement les épreuves. De même Haddock n’est alors plus un marin ivrogne mais un châtelain, il a mis du temps à tailler sa pierre brute, à juguler son ivrognerie, qui le mettrait dans un état second, celui des illusions. Le nouvel initié est accueilli comme un enfant dan certaines traditions afin de lui signifier sa seconde naissance. La F\ M\ a gardé ce symbole de l’enfant né à une vie nouvelle. Quand on l’interroge, le jeune apprenti répond : « Je ne sais ni lire ni écrire, je ne sais qu’épeler... » et d’ailleurs Hergé reprend ce balbutiement avec le personnage du jeune Zorrino. Il n’y pas de véritable initiation sans secret. Tout nouvel initié fait le serment solennel de ne jamais révéler ce qu’il a vu et entendu pendant la cérémonie. Secret et initiation sont liés indissolublement. Ce qu’a découvert l’initié, c’est un véritable trésor. Nos trois amis, Tintin, Haddock et Tournesol prêtent ainsi le serment de ne jamais révéler le trésor des incas dans « Le temple du soleil ». Force est de constater qu’Hergé, alias Georges REMI est un parfait connaisseur du cérémonial maçonnique mais aussi de la symbolique rosicrucienne et de l’alchimie de Carl Gustav JUNG. Il les a manifestement étudiés en profondeur à défaut peut être de les avoir peut être pratiqués et a réussi à les mettre en scène de façon déguisé, visible seulement pour l’averti, l’initié ! Bien sûr nous pourrions évoquer l’hypothèse qu’il ne s’agisse en définitive que d’une œuvre banale d’un auteur innocent, soumise à notre délire d’interprétation. Nous n’avons ici fait qu’effleurer le mystère Hergé, son œuvre riche en symboles qui est peut être bine un maître et qui a déclaré un jour dans l’émission « Le Grand Echiquier » de Jacques CHANCEL : « J’ai réalisé l’individuation ». Désormais je ne pourrais plus lire un album d’Hergé sans me demander ce qu’il a bien voulu nous transmettre. Si l’on conserve cet état d’esprit, il peut nous permettre d’aborder notre vie, un peu comme un album d’Hergé à la recherche d’événements signifiants, porteurs de sens symbolique et qui nourrissent notre âme. Le V\ M\ De dire lors de la chaîne d’union qui clôt nos travaux : « Loin de tout souci matériel s’ouvre pour le franc maçon le vaste domaine de la pensée et de l’action. Elevons nous vers notre idéal, qu’il dicte note conduite dans le monde profane, qu’il guide notre vie, qu’il soit la lumière sur notre chemin ». Et si l’œuvre d’Hergé n’était autre qu’un rituel initiatique caché ? Nous sommes tous des Tintin ! (C’est pour cela qu’il est si universel et que chacun de nous se retrouve en lui). Faisons silence en nous dans
« Le Secret de la Licorne » ; J’ai dit Vénérable Maître… C\ L\ Bibliographie : « Les
aventures de Tintin »
d’Hergé, collection complète,
éditions CASTERMAN. Le site internet www.ledifice.net, recueil de planches maçonniques de tous grades et de toutes obédiences et rituels. Ainsi que toutes les références bibliographiques citées dans la planche mais non listées qui ont été tirées des différents livres cités ci-dessus…je n’ai préféré citer que les ouvrages que j’ai lu personnellement. |
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