Obédience : NC | Loge : NC | Date : NC |
Midi - Midi plein - Minuit - Minuit plein Rappelons-nous d’abord que les Loges de St. Jean se réunissent à la “à la douzième heure “, qu’ “il est midi “ après la prière d’Ouverture (quand la loge n’est pas ouverte ), et qu’il est “ Midi-Plein “, quelques instants après pour notre Rite, le Rite Ecossais Rectifié. Qu'est-ce que cela veut dire ? - Avant de m’expliquer, remarquez qu’à la fermeture de la Loge on donne également trois fois l’heure : “minuit “, avant la Chaîne d’Union et la prière : “minuit-plein”, après la fermeture de la Loge ; et, mais seulement après la fermeture de la Bible, l’heure Solaire . Ce dernier point prouve que toute la cérémonie a eu lieu dans un temps “non naturel”,“non naturaliste”. La partie active de la Tenue maçonnique a lieu entre “Midi-plein” et “Minuit-plein”. Ce sont ces appellations, qui ne sont pas celles de quantités de temps, qu’il faut expliquer d’abord. - Parlons d’abord de la triple terminologie horaire : C'est dans un rituel manuscrit du fond J.-B. Willermoz, de la bibliothèque de Lyon, que nous allons trouver des éclaircissements. Ce Rituel n° 5921 de Chevaliers-Maçons semble un premier jet de celui du Rite Ecossais Rectifié qui en a gardé des parties très importantes dont l'ouverture et la fermeture dans le rituel d'Apprenti. L'appellation « midi sonné », employée, correspond au moment où on parle de la douzième heure, avant l'ouverture de la Loge. Chez ces Chevaliers-Maçons, il est « Midi » quand le V.M. s'apprête à ouvrir la Loge. Il est « Midi-Plein » quand la Loge est ouverte. Il est « Minuit » quand le V.M. s'apprète à fermer la Loge. Il est «Minuit-Plein » quand la Loge est fermée « mais quand il n'est pas permis aux profanes de s'approcher » (la Bible est encore ouverte). On voit que ces Loges « ouvraient » et « fermaient » aux mêmes heures symboliques que les Loges du Rite Écossais Rectifié actuel. - Continuons donc l'étude de ce rituel. Il nous enseigne des choses surprenantes: 1 ) - Les Maçons travaillent « Trois heures » dans la Loge. Ces heures sont définies par ces mots: Midi, Midi-Plein, Minuit. 2) - On n'y travaille pas avant la douzième heure (midi sonné), ni après « Minuit-Plein ». 3) - Ces façons de parler sont symboliques, réservées pour la Loge, même si elles rappellent le travail profane, on va le voir, vu les heures données. Ainsi: « Si nous nommons en Maçon les vingt-quatre heures du jour, en commençant par six heures du matin »: à 6 h il est Midi 7 h il est Midi vers 1/3 8 h il est Midi et 1/3 9 h il est Midi vers 2/3 10 h il est Midi et 2/3 11 h il est Midi vers le Plein 12 h il est Midi-Plein 13 h il est Midi -Plein vers 1/3 14 h il est Midi -Plein et 1/3 15 h il est Midi -Plein vers 2/3 16 h il est Midi -Plein et 2/3 17 h il est Midi -Plein vers le Plein 18 h il est Minuit 19 h il est Minuit vers 1/3 20 h il est Minuit et 1/3 21 h il est Minuit vers 2/3 22 h il est Minuit et 2/3 23 h il est Minuit vers le Plein 24 h il est Minuit-Plein I h il est Minuit-Plein vers 1/3, etc., etc. ... à 5 h il est Minuit-Plein vers le Plein et à 6 h il est Midi. Comme le Rituel porte: « Combien d'heures de suite les Maçons travaillent-ils dans la Loge ? » Trois heures, qui sont Midi, Midi plein et Minuit' » cela signifie que les heures que durent les tenues résument le temps que l'on compterait dans le profane : 18 heures (de 6 h du matin, dit Midi, à 24 h, dit Minuit-Plein, car le rituel dit qu'ils ne travaillent pas après Minuit-Plein ). Autrement dit, les appellations actuelles « Midi, Midi-Plein, Minuit, Minuit-Plein, résument une journée de 18 heures débutant à 6 h du matin, et finissant à 24 h ! Il y a ensuite un intervalle de 6 heures de repos . On s'explique alors les 5 dernières questions, et leurs réponses, du catéchisme du grade d'Apprenti, et la phrase: « le Maçon doit désirer le temps où il pourra sans relâche » (c'est-à-Robert COISYdire non plus 18 heures symboliques, mais 24), « et sans intervalle » (de 6 heures), « employer les heures, les jours, les mois, et les années, à perfectionner ses travaux ».(pages 78 &79 de notre Rituel) Cela veut dire, en français, que le Maçon doit désirer entrer dans l'éternité en être actif, et cela évoque les 24 « Vieillards », les 24 « Vivants » . D'ailleurs le V.M., prenant la parole, pour clôturer la lecture du catéchisme, déclare: « le temps fuit et s'efface à nos yeux, mais il est toujours en présence du Grand Architecte de l'Univers ». On ne peut mieux évoquer l'Éternel Présent qu'est le Temps vu par Dieu, alors qu'il nous semble être formé « d'instants qui fuient » ! Reprenons maintenant l'avant-dernière question de ce catéchisme :<< Pourquoi répondez-vous que c'est la 12e heure lorsqu'on se rassemble dans la Loge, et pourquoi donnez-vous l'heure de convention humaine lorsqu'on en sort ? » La réponse signifie que « douze heures » représente la fin du repos maçonnique (il est alors 6 h du matin ), et que l'heure de convention humaine est l'heure profane nocturne où l'on sort (Minuit-Plein non atteint ). Sans ce rituel on n'aurait jamais pu déceler que les 3 heures de travail maçonnique représentent 18 heures de travail théorique et symbolique. Car il est évident que ce travail de 18 heures trouve son explication ailleurs que dans une façon compagnonnique de compter un travail effectif. Le sens doit se rapporter à celui du nombre 18, car en tant que système pour compter le temps le procédé VU plus haut est inapplicable: nous allons en avoir une série de preuves. Au mieux, ce procédé de comptage est un moyen de reconnaissance, mais encore faut-il expliquer le sens des nombres donnés, et la raison symbolique des tiers et deux tiers, eux-mêmes divisés en deux. Le système avons-nous dit est impraticable, en voici un autre exemple : ces Maçons comptent les semaines de chaque mois de la façon suivante : la première semaine du mois est dite Midi, la 2e Midi-Plein, la 3e Minuit, la 4e Minuit-Plein. Ceci rend impossible de comptabiliser un travail étalé sur tant d'heures d'une semaine OU deux, puisqu'on utiliserait les mêmes mots pour des moments différents. Il ne s'agit donc pas d'un reste d'usages compagnonniques, mais de simples signes de reconnaissance par langage convenu . En clair, 18 représente « le mois type » de travail, signifié au Rituel. Mais, derrière toutes ces fantaisies apparentes se profile un jeu de l'esprit qui n'est pas gratuit : on sent qu'un motif profond préside à ces procédés d`ex- tension et de réduction du temps. Et on en a la preuve quand le Rituel déclare « un jour de Maçon dure depuis le commencement jusqu'au dernier jour de l'année >, Ainsi, un jour de Maçon vaut un an, cela nous rappelle immédiatement quelque chose : la Légende Dorée qui nous donne une série de ces réductions ou extensions du temps et en particulier, le cas d`un jour qui vaut un an. C’est le sens profond de réduction de temps, c’est le retour à l’Unité. Car, ce qui est commun à 1 jour, 1 mois, 1 heure, c’est le nombre 1. Ainsi, la pensée religieuse et Initiatique sauvent les hommes en développant en eux l’idée du dénominateur commun, et l’idée du nombre 1. Tel est le fondement métaphysique de la Fraternité selon la sagesse maçonnique : la sagesse c’est le travail jour par jour, heure par heure, année par année, en vue du Bien de l’Ordre en général, et de nos Frères en particulier. Comme les travaux maçonniques ont lieu généralement le soir, c`est à cette heure de 22 heures que sont portés, et obligatoirement, les toasts aux Frères absents. Coïncidence ou pas, cette heure de la nuit représente le moment unitif entre les présents et les absents, comme entre les vivants et les morts. Puisque Midi et 2/3 c'est 10 h, Midi-Plein et 2/3 c’est 16 h, et Minuit et 2/3, 22 h, on consRobert COISYtate que : Midi et 3/3 c'est Minuit-Plein (12 h) Midi-Plein et 3/3 c'est Minuit ( 18 h) Minuit et 3/3 c'est Minuit-Plein (24 h) Minuit plein et 3/3 serait Midi (6 h) On comprend maintenant le pourquoi du mot “PLEIN “ . En effet, 3 tiers de quoi que ce soit de mesurable, c’est la plénitude. J’ai dit V.M. R\ C\ |
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