Loge : Hathor - Orient de Saint Etienne

"Ank"          "La Vie"

Origines historiques

• un miroir en cuivre

• une lanière de sandale vue de dessus

• une vertèbre vue de dessus

D’une certaine manière, la vie est la capacité à faire fonctionner ce fragment de la lumière d’origine que chacun possède et doit faire croître et animer. De même, un rite ne doit pas être un exercice sans âme. Il doit mettre en action des symboles qui captent les énergies divines pour les canaliser et les orienter dans un but défini.

Le hiéroglypheentre dans l’écriture des mots et expressions suivants :

• L’œil divin, l’œil qui donne la vie,
• Le bouquet, la couronne de fleurs qui symbolise la vie,
• Le bloc de pierre qui symbolise la stabilité de la vie,
• La chèvre qui est un animal vivant avec presque rien,
• Le blé qui nous apparaît dans le rituel des agapes.

 

Le sigle est aussi présent dans des mots qui expriment la notion de serment car donner sa parole, c’est engager sa vie ; trahir cette parole, c’est perdre sa vie.

Un mot étonnant s’écrit avec deux croix de vie et deux oreilles. Il se lit "les vivants ". Celui qui peut entendre est vivant et qui ne peut entendre est incapable de bien vivre.

Parole du sage PTAHHOTEP :

" Quand l’écoute est bonne, la parole est bonne.

Celui qui écoute est le maître de ce qui est profitable ;

Ecouter est profitable à celui qui écoute ;

Ecouter est meilleur que tout ;

Ainsi naît l’amour parfait. "

En résumé, commencer à vivre, pour l’Egypte ancienne, c’est savoir écouter, apprendre à entendre, savoir marcher et se mouvoir, être enfin le miroir qui capte la lumière céleste.

Ce qui nous rappelle les trois grades maçonniques :

• Apprenti : écouter, apprendre à entendre,
• Compagnon : savoir marcher et se mouvoir,
• Maître : capter la lumière céleste.

Dans la loge

Le symbole est présent en loge.

Sur les insignes des frères dignitaires.

Sur le tableau de loge.

La croix ansée se trouve dans le disque ailé. Elle est située sous l’étoile à cinq branches, qui représente l’homme, et au-dessus du triangle qui contient l’œil divin (l’œil d’Horus). Cet ensemble des trois symboles représente l’homme parfait (le but à atteindre) et les moyens d’y parvenir.

Le miroir est l’un des objets qui donna sa forme à la croix ansée. D’autre part, la forme de la croix ansée est également celle de la planète Vénus en astrologie, planète du désir amoureux. Le cuivre est le métal régi par Vénus. Les alchimistes n’ont pas manqué de faire le rapprochement. Ils nous disent qu’il faut recycler, réorienter le cuivre. Dans la planche des Frères Thierry et Marcel, Anatole, la réorientation du désir est la première étape qui conduit au lever de l’astre du matin.

Le disque ailé illustre une seconde étape de la quête. Il forme le joint entre l’homme (l’étoile à cinq branches) et les énergies divines (l’œil dans le triangle).

Cette idée est aussi présente dans l’image placée en annexe et qui est une des illustrations de la résurrection d’OSIRIS. On peut voir le Djed (l’homme), la croix ansée (le lien) et le disque solaire (les énergies divines).

Dans la disposition de la loge

Pour réussir notre transmutation, deux feux sont simultanément nécessaires :

• l’un terrestre qui fait fondre le plomb,
• l’autre céleste qui le transmute en l’or.

Le delta lumineux, situé à l’arrière du Vénérable Maître, image la Présence divine. Le Vénérable Maître capte et transmet le feu céleste. L’épée flamboyante est l’outil qui diffuse ce feu céleste, la pierre philosophale des alchimistes, le Saint-Esprit en action.

Le temple représente le corps de l’homme dont le Vénérable Maître est la tête. Le tronc est l’autel où l’on allume le chandelier à sept branches. Le feu terrestre, notre désir, est représenté par les grenades posées sur les colonnes, elles-mêmes images des jambes.

L’apprenti, qui se tient entre les deux colonnes, doit apprendre à maîtriser le désir, le feu terrestre, pour le réorienter. Avec l’aide du feu céleste toujours présent, il doit transformer le plomb en or dans son athanor. C’est-à-dire réussir la transmutation du corps jadis devenu " tunique de peau ". Il doit restaurer le corps glorieux d’avant la chute où l’homme était l’image de Dieu. Jésus Christ en est une des plus belles démonstrations.

Quelques considérations personnelles

La croix ansée se décompose en deux parties :

• Le cercle (ou l’ovale) représente l’infini et le divin. Il se trace avec le compas.
• le T nous rappelle le gibet sur lequel le Christ a été crucifié. Il se trace avec l’équerre. Il évoque une phrase de l’Apocalypse : " Ne nuisez pas à la terre, à la mer, ni aux arbres, jusqu’à ce que nous ayons marqué d’un sceau au front les serviteurs de notre Elohîm. " (7,3). Le T (tau) est la dernière lettre de l‘alphabet hébreu. Il a le même sens que " omega ", dernière lettre de l’alphabet grec, dans la célèbre phrase " Je suis l’alpha et l’oméga ", le début et la fin. Ainsi, le " T " dans l’alphabet hébreu, l’omega dans l’alphabet grec ou le " Z " dans l’alphabet latin sont autant de lettres symbolisant l’infini.

 Cette planche aura eu pour effet de me faire avancer dans la compréhension des symboles, pour cela je vous remercie, vous tous mes frères.

J’ai dit, Vénérable Maître ...