Obédience : NC | Loge : Fako triangle de Lumière - Orient de Douala | 24/11/2006 |
La
coopération dans la nature
ou La Vie ensemble Avez-vous déjà observé des oiseaux comme les pique-bœufs perchés sur le dos d’une vache, d’une antilope, d’une girafe ou d’un buffle, et occupés à picorer leur pelage ? Loin d’importuner leurs hôtes, ces oiseaux leur rendent un grand service en mangeant les puces, les tiques et autres parasites dont les animaux ne peuvent se débarrasser eux-mêmes. Ils mangent également les tissus infectés et les asticots. De plus, en cas de danger, les pique-boeufs donnent l’alarme en sifflant. Les poissons aussi ont besoin d’être débarrassés des parasites indésirables qu’ils attirent (crustacés, bactéries externes, champignons et puces), ainsi que de leurs tissus abîmés ou malades. A cette fin, ils ont l’habitude de se rendre à leur « station de lavage ». Là, des crevettes nettoyeuses s’occupent diligemment de leurs clients et bénéficient en échange d’un bon repas. Certains gros poissons mobilisent toute une équipe d’agents nettoyeurs à leur service. Les clients signalent de diverses manières leur désir d’être astiqués. Certains adoptent une posture inhabituelle : ils flottent à la verticale, la tête en bas. D’autres ouvrent grand leurs ouies et leur bouche, comme pour dire : « Entrez, je ne vous mordrais pas. ». Les nettoyeurs acceptent de bon cœur, même si le client est un redoutable prédateur, comme un requin. Ce ne sont là que quelques –uns des innombrables exemples de coopération dans le monde vivant. En effet, l’entraide existe chez toutes les formes de vie, depuis le micro-organisme jusqu’à l’homme, entre les animaux de la même espèce ou animaux d’espèces différentes. On parle souvent de toile de vie pour désigner le monde des vivants dans sons interconnexion, dans son interdépendance. Les humains, je l’ai dit tantôt, font partie intégrante de cette « toile ». Pour vous en convaincre, il vous suffit de considérer un instant votre corps. Dans votre tube digestif, une armée de bactéries alliées travaille sans bruit pour vous maintenir en bonne santé : elles détruisent les envahisseurs nuisibles et contribuent à la digestion et à la synthèse des vitamines, indispensables à votre organisme. En retour, vous leur fournissez de la nourriture et un milieu favorable. Cette coopération étroite entre organismes dissemblables a pour nom symbiose, qui signifie littéralement « vivre ensemble ». De telle alliances sont essentielles au développement de tous les êtres vivants » écrit Tom Wakefield dans son livre les liaisons de la vie. Penchons nous quelques instants sur le sol, berceau d’un grand nombre d’êtres vivants. Le sol grouille de vie. C’est un milieu complexe, adapté à la croissance, et peuplé d’organisme. Un seul kilo de terre peut contenir bien plus de 500 milliards de bactéries, un milliard de champignons et jusqu’à 500 millions de créatures multicellulaires, depuis les insectes jusqu’aux vers. Parmi ces organismes, beaucoup coopèrent pour décomposer des matières organiques et en extraire l’azote, qu’ils convertissent sous une forme assimilable par les végétaux. Ils transforment aussi le carbone en dioxyde de carbone et en d’autres composés dont ont besoin les végétaux pour la photosynthèse. Les champignons ou moisissures, jouent également un rôle important dans la croissance des végétaux. En fait, pratiquement tous les arbres ou arbustes, ainsi que presque toutes les herbes entretiennent une secrète liaison souterraine avec des champignons. Ces organismes « infestent » les racines où ils aident la plante à absorber l’eau et les minéraux essentiels comme le fer, le phosphore, le potassium et le zinc. En échange, la plante fournit des hydrates de carbone aux champignons qui, étant dépourvus de chlorophylles, ne peuvent pas fournir leur nourriture. L’Orchidée, est une plante particulièrement dépendante des champignons. Dans la nature, leur association fonctionne dès le stade de la graine minuscule qui a besoin d’aide dès le stade de la graine minuscule, pour germer. Les champignons aident aussi l’orchidée adulte en compensant la petitesse de son appareil racinaire. Le champignon forme un immense réseau dynamique de collecte de nourriture qui pourvoit entièrement aux besoins nutritionnels de l’orchidée, explique Tom Wakeford. L’orchidée lui fournit en contrepartie de petites quantités de vitamines et de composés azotés. Les plantes à fleurs n’ont pas que le sol pour partenaire. Elles nouent d’autres alliances encore plus apparentes, tel que la pollinisation. Lorsqu’une abeille se pose sur une fleur, une relation symbiotique se crée. L’abeille récolte du nectar et du pollen, tandis que la fleur reçoit un peu de pollen d’autres fleurs de son espèce. Cette alliance permet aux plantes à fleur de se reproduire. Une fois polonisées, les fleurs cessent de produire de la nourriture. Comment les insectes savent-elles que le « garde-manger » est à présent vide ? Les fleurs le leur « disent » de plusieurs façons soit, elles perdent leur parfum, ou leurs pétales, soit elles changent d’orientation ou de couleur. Ces modifications qui nous déçoivent tant, témoignent en fait d’une grande « courtoisie » envers les infatigables abeilles, qui peuvent concentrer leurs efforts sur les plantes dont le garde- manger est encore plein. Plus nous nous attardons sur le monde vivant, plus nous nous émerveillons devant l’harmonie et l’interdépendance qui y règne. Tel un musicien dans un orchestre, chaque organisme joue son rôle afin que la symphonie de la vie-la vie animale comme la vie humaine- soit possible et agréable. Cela ne témoigne-t-il pas mes SS de l’existence d’un projet intelligent et d’un Concepteur Suprême ? Malheureusement, les humains, l’élément perturbateur, font souvent preuve d’un manque de coopération avec la nature. Contrairement aux animaux principalement mus par l’instinct, l’homme agit sous l’influence de facteurs très divers : l’amour, ou d’autres qualités, mais aussi la haine, l’avidité et l’égoïsme. Nous semblons mêmes, nous et nos contemporains être très motivés par ce dernier travers. Il y a des milliers d’années, le Roi Salomon dont nous construisons symboliquement le temple, a observé l’humble fourmi. Voici ce qu’il a écrit : « va vers la fourmi, paresseux, considère ses voies et devient sage. Bien qu’elle n’ait ni commandant, ni préposé, ni chef, elle prépare sa nourriture durant l’été ; elle amasse ses vivres pendant la moisson ». prov 6 :6-8. Les fourmis sont un modèle de coopération, d’assiduité et d’ordre. Elles unissent souvent leurs efforts pour ramener au nid des objets beaucoup plus gros qu’elles. Certaines fourmis aident même des congénères blessés à regagner la fourmilière. Il n’est donc guère étonnant que Salomon nous ait proposé cet insecte comme modèle. J’ai dit M\ P\ |
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