GLNF | Loge : Lou Prieurat de Sant-Peire - Orient de La Garde | Date : NC |
Le Nombre d'Or C’est au début du XXe siècle que la lettre grecque PHI- initiale de Phidias (sculpteur grec) - fut proposée pour désigner le nombre d'or. L'ubiquité de (phi) en mathématique avait éveillé l'intérêt de nombreux mathématiciens au Moyen Age et à la Renaissance. Ayant appris à diviser un cercle en 5 ou en 10, les hommes en vinrent au pentagone et au décagone, et dès lors ils avaient sous les yeux le nombre d'or. Il revient à la mode à la Renaissance.
Il a donné les propriétés des pentagones et des décagones réguliers. Nous trouvons déjà dans son œuvre une théorie des proportions et en particulier le partage d'un segment en moyenne et extrême raison. Cela signifie que l'on cherche le point du segment tel que: la longueur totale a+b rapportée à la longueur du grand segment a est dans la même proportion que celle du grand segment a par rapport au petit segment b. Ce segment est partagé suivant la section d'or ou la proportion divine Les rapports (a+b)/a et a/b étant égaux, de l'équation a / b = ( a + b ) / a on ontient l'équation ( a / b )² - a / b - 1 = 0
Toutes ces figures
sont liées au nombre d'or et génèrent
des suites de dessins semblables au
dessin initial. 1. Le pentagramme Ce sont des triangles dont le rapport des longueurs des côtés est phi. Il y en a deux : un à angle obtus, l’autre à angle aigu. Si l'on prend le triangle suivant et que l'on coupe ce triangle par une bissectrice, on obtient 2 nouveaux triangles : ce sont encore des triangles d'or. Ce processus peut se répéter, les triangles deviennent de plus en plus petit et semblent s'enrouler autour d'un point limite. Ce point est à l'intersection des médianes des triangles successifs créés par la divisons. Le pentagone est l’union de trois triangles d’or Si l'on prend le triangle suivant et que l'on coupe ce triangle par une bissectrice, on obtient 2 nouveaux triangles : ce sont encore des triangles d'or. Ce processus peut se répéter, les triangles deviennent de plus en plus petit et semblent s'enrouler autour d'un point limite. Ce point est à l'intersection des médianes des triangles successifs créés par la divisons. 3. Le pentagone
Le côté du pentagone étoilé est phi fois le côté du pentagone convexe. Chacun des 5 côtés partage 2 autres côtés selon le nombre d'or. Située sur la commune de Crots dans une forêt domaniale, entre Embrun et le lac de Serre-Ponçon, l'abbaye de Boscodon organise des visites, ou sorte de séminaires, avec des thèmes adaptés à l’age des visiteurs, sous forme de cahier : les cahiers de Boscodon. Ces cahiers sont un moyen simple d’apprendre le tracé de formes géométriques où le nombre d’or est omniprésent, s’appuyant sur des exemples réels tels que plans de cathédrales, d’abbayes, études de tableau et curiosités de la nature. L’utilisation de compas, équerre, niveau, corde à douze nœuds…. y est décrite avec simplicité, et permet par la suite, de regarder sous un autre angle, le fruit des bâtisseurs. Le nombre d’or et les mathématiques :
Léonard
de Pise, plus
connu sous le nom de Fibonacci , est né à Pise
vers 1180 et mort vers 1250. Le
problème de son livre qui a le plus inspiré les
mathématiciens est le
problème des lapins : "Combien de couples de lapins
obtiendrons-nous à la
fin de chaque mois si commençant avec un couple, chaque
couple produit chaque
mois un nouveau couple, lequel devient productif au second mois de son
existence." 1 ; 1 ; 2 ; 3 ; 5 ; 8 ; 13 ; 21 ; 34 ; 55 ; 89 ; 144 ; 233 ; 377 ;.... Chaque terme est la somme des deux termes qui le précèdent . PROPRIÉTÉS DE LA SUITE DE FIBONACCI : Le rapport des termes consécutifs se rapproche du nombre d'or phi=1,618033989 . 2/1=2 ; 3/2=1,5 ; 5/3=1,666 ; 8/5=1,6 ; 13/8=1,625; 21/13=1,615; 34/21=1,619 ; 55/34=1,617 ; 89/55=1,6181818.... 144/89=1,617977.. 233/144=1,61805... Une dernière illustration montrant une figure géométrique générée par le nombre d’or, représentée par un tableau de Pierre WITTMANN de 1989. Partant du centre, une ligne coupera plusieurs la spirale, chaque distance séparant les intersection sous successivement dans le rapport du nombre d’or. Le Nombre d'Or correspond à une proportion particulièrement harmonieuse . Elle se retrouve dans de nombreux monuments, peintures, et dans la nature. Le
nombre d’or et
l’architecture : Les longueurs étaient donnée en lignes, une ligne mesurant environ 2 mm (précisément 2,247 mm) : Une illustration pour mieux comprendre le rapport entre chaque unité de mesure Le
Corbusier
et le Modulor Il s'inspire de l'esthétique fonctionnelle des machines, propose le recours à des formes de plans verticaux, adopte le principe de forme géométrique simple. Il cherche à appliquer le Modulor (système de proportion). Il a tendance à accentuer le caractère plastique des formes. Dans
son étude de la Maison : On
constate que la balustrade, le rebord en ciment,
les fenêtres du premier et deuxième
étage sont placés selon le rapport phi. De
plus, la façade s'inscrit à peu prés
dans un rectangle d'or. Le Modulor est une application du nombre d’or qui met en évidence la relation des différentes grandeurs du corps humain entre elles.
Le parthénon
Le Parthénon d'Athènes fait apparaître un peu partout le nombre d'or . Certains se sont employés à le chercher et l'ont bien sûr trouvé ! Le
Parthénon s'inscrit dans un rectangle doré,
c'est-à-dire tel que le rapport de la longueur à
la hauteur était égal au
nombre d'or. La grande pyramide de
Khéops Le rapport de la hauteur de la pyramide de Khéops par sa demi-base est le nombre d'or. D'après Hérodote, des prêtres égyptiens disaient que les dimensions de la grande pyramide avaient été choisies telles que : "Le carré construit sur la hauteur verticale égalait exactement la surface de chacune des faces triangulaires. Le nombre d’or et la peinture Ce rapport fut
baptisé
"Divine Proportion" par le moine Fra Luca Pacioli (1445 - 1517 Rome)
qui lui consacra le traité Divina
Proportione,
illustré par Léonard de Vinci (1452-1519) On y retrouve en effet, le nombre d'or : la projection orthogonale de l'extrémité de l'index de la main gauche du moine divise le tableau selon la section dorée, ainsi que le pouce et l'index gauches de Fra Luca Pacioli partage la hauteur du livre selon le même rapport. Léonard De Vinci a donc illustré l’ouvrage de Luca Pacioli en 1558 dans son traité sur les polyèdres réguliers
Ils se situent aux angles de trois rectangles d'or qui sont en position symétrique les uns par rapport aux autres, mutuellement perpendiculaires, leur point commun étant le centre de l'icosaèdre. On ne peux parler de Léonard de Vinci sans citer son illustration de l’Homme de Vitruve, où, reprenant les proportions idéales de l’homme données par Vitruvius Pollio, architecte, natif de Vérone, du 1er s. av. J., de Vinci l’inscrit dans un cercle parfait, ainsi que dans un carré, le nombril au centre du cercle, divisant son corps dans le rapport du nombre d’or. Par le symbole du cercle et du carré, cette illustration situe l’homme comme intermédiaire entre le ciel et la terre, comme lien entre l’immatériel et le matériel. La Naissance de Vénus de Botticelli Une
étude
graphique à mis en évidence les proportions du
nombre d’or dans le tableau
De même dans ce tableau de la vierge à l’enfant de Raphael, cercle et triangles d’or ont bien servis de trame au peintre.Finalement, soulignons qu'un artiste voulant mettre en oeuvre la section d'or dans ces tableaux doit y rattacher clairement les éléments majeurs de ses compositions. Cela signifie que la section d'or permettra à l'artiste de mettre l'emphase sur les éléments importants de son œuvre, sur ce qui doit davantage attirer l'attention du spectateur.Le
nombre d’or et la musique
Une forme est belle lorsque les rapports entre ses diverses dimensions respectent un certain nombre de lois géométriques et perspectives. A l'époque de la création du violon, l'esthétique des proportions préoccupait nombre d'artistes Plusieurs chercheurs ont tenté l'analyse de la forme du violon à l'aide du nombre d'or, et l'on a même retrouvé des coïncidences qu'on peut difficilement attribuer au hasard Un des mystères de l'oeuvre monumentale de Jean-Sébastien Bach est éclairci: le musicien allemand appliquait la règle du nombre d'or à ses compositions. Par une analyse méticuleuse de la fugue de la Suite en do mineur pour luth, Guy Marchand, découvreur du secret, en a fait ressortir la construction symétrique inusitée. «Cette fugue est exceptionnelle par sa construction, car il y a tout un jeu de retours périodiques. Les épisodes et les sujets sont traités de façon récurrente», note-t-il. La petite fugue de la Suite en do mineur de Jean-Sébastien Bach est construite d'après les mesures du nombre d'or établies par le mathématicien italien Fibonacci. En analysant la fugue, Guy Marchand a confirmé l'utilisation du nombre d'or par Bach au 17e siècle. Fervent chrétien, Bach a appliqué les thèses de Martin Luther à sa musique, faisant de son oeuvre un hommage à la gloire de Dieu. Ainsi, la Suite en do mineur dépeint la difficile expérience des hommes et la pratique de leur foi chrétienne. La construction harmonique en chutes correspond à l'égarement des hommes sous l'emprise de Satan. Enfin, l'ascension finale représente le salut des âmes par Dieu. Le
nombre d’or dans la
nature
Lorsque
nous regardons
attentivement certains végétaux, on peut y
découvrir le nombre d'or. Cependant,
c'est depuis peu que nous avons compris pourquoi chez de nombreux
végétaux,
feuilles, écailles et pétales forment des
spirales qui sont reliées au nombre
d'or. Ces figures ne font pas parties du patrimoine
génétique de ces végétaux,
mais plutôt de leur dynamique de croissance qui provoque
l'apparition de ces
spirales liées au nombre d'or. En effet, lors de la
croissance de ces végétaux,
on remarque la constance du nombre d'or. Par exemple, dans la pomme de
pin, on
retrouve 5 spirales dans le sens des aiguilles d'une montre et 8 dans
le sens
opposé, ou 8 et 13 chez l'ananas ou même 34 et 58
pour le tournesol Nous retrouvons encore les nombres appartenant à la suite de Fibonaci
Le règne animal n‘est pas de reste pour nous rappeler pentagrammes et autres spirales dorées…La
« proportion
dorée » est bien connue,
dans la Bible, en tant que rapport 3/5 (ou 30/50 ou 1,5 / 2,5).
Qu’on en
juge : • L’Arche de
Noé Nous voyons ici, entre la
largeur
(50) et la hauteur (30), la proportion 30/50, c’est
à dire 0,6. Quant à la
longueur (300), elle est triple de la construction suivante : • La maison de Salomon
Dans
les deux cas, largeur et hauteur sont dans la même
« proportion
dorée ». • L’autel des
sacrifices Le
côté du carré est en proportion
dorée de la hauteur de l’autel. • Il est encore
d’autres
exemples, mais ce qui précède est sans doute
suffisant. Les constructions
répondent à une intention symbolique
précise -tout comme les constructeurs des
églises médiévales
obéissent à des normes jugées
significatives. De ce point de
vue, l’Écriture (spécialement le
Pentateuque
(ensemble formé par les
cinq
premiers livres de la Bible ; les Juifs le nomme ''Torah'')) est un grand
temple où les formes sont porteuses de signification. Ce
n’est pas le nombre isolé qui est ici porteur de
signifiance, mais la
proportion indiquée. Il serait naïf de penser que
ces proportions ont été
indiquées au hasard par des scribes ignorants. Et les
études qui ne tiennent
pas compte de ce symbolisme sont superficielles
-éventuellement savantes, mais
superficielles. L’utilisation
symbolique des nombres a
été très
développée dans les textes bibliques. Deux
raisons à cela : d’une part,
tout ce qui existe, dans le ciel et sur la terre, lois physiques ou
lois
religieuses, nombres ou figures…. proviennent d’un
unique créateur. Les nombres
sont le miroir de cette origine. D’autre part, les nombres
sont
abstraits et leur utilisation ne viole en rien
l’interdiction de se faire
des représentations de ce qui est là-haut dans le
ciel ou ici-bas sur la terre.
Ce sont des symboles, non des images. Des supports de
compréhension, non des
représentations à adorer. De
là, l’utilisation d’un symbolisme
numérique dans la mise en forme de
nombreux textes bibliques. De sorte que beaucoup de textes peuvent
être lus
« simplement », selon une
construction narrative, législative ou
poétique
« ordinaires ». Mais une autre
lecture, symbolique, est
possible -ce qui demande une longue initiation… La
divine proportion est donc
omniprésente, sous nos yeux.
La
nature l’utilisant pour
des besoins de vie, de croissance, une règle
d’évolution bien moins rapide que
l’exponentialité et
plus douce que la
multiplicité cellulaire qui ne sait que diviser pour mieux
se multiplier.L’homme,
dans ses créations,
la met en application pour rendre beau l’utile et le
nécessaire, et attirant ce
qui ne pourrait être que superflu.
Si
soudain, votre regard se
pose, s’accroche, et qu’une sensation
naît en vous, comme un sentiment
inexplicable vous laissant perplexe face à beauté
immatérielle, peut-être êtes
vous en présence d’une réalisation
utilisant le rapport divin.Il est évident que, armé d’un compas de proportion, et d’une l’obstination à toute épreuve, la toile d’un peintre, la sculpture d’un artiste, ou un monument nous livrera des secrets que même son auteur ignorait. Mais
comment faire la différence :
La divine proportion
inspire-t-elle la beauté ?
Ou bien la beauté
n’est-t-elle que divines proportions ?
R\ R\ |
7033-4 | L'EDIFICE - contact@ledifice.net | \ |