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Le Nombre d’Or Vénérable Maître et vous tous mes Frères et Soeurs. Que cache cette appellation ? Un bref rappel historique va nous ramener aux temps des Pharaons jusqu’à notre époque en passant par la période des bâtisseurs de cathédrale. Le canon le plus anciennement connu des proportions de l’homme a été trouvé dans un tombeau des Pyramides près de Memphis (3000 ans av. JC). Je rappelle au passage qu’un canon dans le
domaine artistique est un choix de proportions combinées
permettant à un artiste d’imaginer la
représentation d’un type humain idéal. Donc il y eut le canon de l’empire des pharaons et vers 2500 av. JC apparaît un rapport harmonieux, cette fois pour une construction entre deux dimensions au sein des pyramides de GUIZEH en 2500 av. JC. : il s’agit de 1,618. Pour mémoire, le temple de SALOMON (975-932 av. JC) avait soixante coudées de long, vingt de large et trente de haut. Devant le temple s’élevaient deux colonnes de bronze de 18 coudées de haut surmontées d’un chapiteau de 5 coudées. Le canon de l’époque des Ptolémée apparu vers 300 av. JC, pendant laquelle la géométrie connue son apogée à ALEXANDRI. Puis il y eut celui des Grecs et des Romains : Plus tard le canon de LYSIPPE montre l’évolution du goût : il s’agit d’APOLLON un jeune homme plus allongé, moins athlétique ; c’est de ce type que se réclamera l’art romain et même l’art byzantin. Les Templiers, dont l’ordre a
été créé en 1112
à Jérusalem, sont en contact avec les Arabes au
début du 12ème siècle et vont
transmettre la pensée hellénique à des
confréries de bâtisseurs qui vont utiliser leur
savoir dans le monde chrétien. En 1312, avec la condamnation
de l’ordre des Templiers par. Philippe Le Bel et le Pape
Clément V, les membres de l'Ordre se réfugient
dans le secret. ALBERT DÜRER (1471-1528) maîtrisait parfaitement le tracé (sa construction très pure du pentagone se fait avec la même ouverture du compas). Il se basa sur la hauteur de l’homme comme unité et établit des subdivisions pour exprimer les autres parties du corps comme par exemple la longueur des pieds est égale au 6ème de la hauteur de l’homme. LEONARDO da VINCI (1452- 1519) intégra ces considérations dans une vue d’ensemble du cosmos par rapport à la peinture. Il avait toujours à l’esprit le tracé régulateur.
GIOVANNI LOMAZZO, peintre milanais, aborda le rôle de la perspective vers 1584 dans le traité de peinture, sculpture et architecture. Au cours du siècle dernier, c’est A. ZEISING qui a le plus contribué à préciser les proportions basées sur le nombre d’or ; ses travaux furent consacrés par E. MOESSEL. Des dérapages eurent lieu pendant l’époque nazie au cours de laquelle le canon aryen a été crée et sculpté par Amo Breker ; il était athlétique comme ses prédécesseurs. La plupart de ces travaux avaient en commun la mesure du
corps humain en se servant des longueurs de la tête, du
visage, de la main ou encore du pied comme unités. Citons au passage quelques unités : la ligne = diamètre du grain d’orge
= étalon = 0, 2247 cm la paume = largeur de la main = 34 lignes = 7,6 cm Ces unités ont presque toutes disparues lors du passage au système métrique décimal, subsiste néanmoins quelques unités anachroniques comme le pied et le pouce, signe d’un conservatisme d’arrière garde typiquement anglo-saxon ; le pied est encore utilisé notamment en aéronautique pour mesurer l’altitude (niveau 35 = 35000 pieds soit 10500 mètres). A l’heure actuelle la France a
adopté le système SI (système
international) obligatoire depuis 1979 ; il comprend huit
unités de base : Les autres unités (il en existe une quarantaine) en découlent comme le PASCAL unité de pression (N/m2) ou l’unité de viscosité dynamique : Poiseuille ( N.s /m2). Malheureusement, c’est un peu comme les nouveaux francs : certains continuent à parler de kilo pour désigner le poids d’un objet, de bar comme unité de pression (en dehors des bistros) ce qui est grave et entraîne des erreurs. Abordons maintenant la question des signes et des
symboles. En mathématique, les signes que nous utilisons sont tous postérieurs au 15ème siècle : + et - datent de 1489 A force de généralisation, cette
expression intègre des opérateurs
récents comme le Laplacien ou le Jacobien qui servent en
calcul matriciel. Parmi les obstacles liés à la
transmission du savoir et des connaissances en relation avec
l’argent, nous rencontrons le célèbre
brevet. Je me permets de faire ici le procès de
l’INPI (Institut National de la
Propriété Industrielle) qui empêche la
diffusion de la création en prétextant que celui
qui a fait l’effort de création doit conserver une
longueur d’avance de vingt ans sur les autres au lieu
d’en faire profiter tout le monde. Cet
égoïsme malsain sert uniquement un but financier et
retarde l’avance technologique, donc par voie de
conséquence freine l’humanité. Bien souvent les plus grands scientifiques n’ont pas breveté leur découverte, comme par exemple CURIE, pour en faire profiter le monde entier. Non seulement il s’agit d’une
main-mise intellectuelle qui bloque un processus
démocratique, mais qui génère un
pillage de scientifiques à travers le monde de la part de
grands groupes recrutant par l’intermédiaire de
chasseurs de tête et de spécialistes dans la
veille technologique. Le seul argument que je peux avancer pour défendre ce point de vue, c’est de dire que nous sommes tous des héritiers de THALES de MILET, de PYTHAGORE (570-500 av JC), de PLATON (429-347 av JC), pour qui les nombres sont le plus haut degré de la connaissance, d’ARISTOTE, d’EUCLIDE, d’ARCHIMEDE le plus génial des mathématiciens grecs qui a su calculer PI par approximation successive permettant de calculer les coniques et ainsi de connaître le volume d’une sphère ou d’un cylindre (ce qui peut paraître simple de nos jours mais qui a révolutionné le monde à l’époque) ; nous sommes aussi les héritiers de Mohamed al Kharesmi qui a développé l’emploi de l’algèbre au 9ème siècle ap. JC ; de DESCARTES qui en créant la géométrie analytique a introduit les coordonnées, la réduisant à une application de calcul algébrique et d’analyse graphique. N’oublions pas le Hongrois Janos BOLYAI(1832) et LOBATCHEVSKI (1855)qui abordèrent la géométrie dite hyperbolique non Euclidienne, en rejetant le postulat des parallèles ainsi qu’Evariste GALOIS (1811-1832) le plus révolutionnaire des mathématiciens modernes qui a lui aussi étendue la géométrie non Euclidienne avant de se faire tuer en duel à 21 ans et enfin le mathématicien indien le plus génial et mystérieux Srinivasa RAMANUJAN dont certains travaux sont 50 ans après sa mort encore non démontrés. Aucun n’avait déposé de brevet heureusement pour nous. Nous pouvons nous rendre compte que la pensée
humaine est en perpétuelle ébullition, des
théories s’opposent et se rejoignent, se
complètent pour tenter d’expliquer le comment. Ce qui frappe dans cet univers, c’est cette
évolution vers l’abstraction qui nous force
à imaginer des objets purement mathématiques dont
les applications sont omniprésentes. La science moderne a réussi grâce
à CANTOR, EINSTEIN, SCHRÖDINGER et de BROGLIE
à réconcilier les deux sciences
précédentes et de nouveaux concepts naissent tous
les jours, comme cet espace-temps qui bouscule la théorie de
la causalité. Nous avons su dépasser cette
barrière qui était le mur du son, la prochaine
révolution sera peut être de dépasser
la vitesse de la lumière. Nous nous sommes un peu éloignés du nombre d’or et j’y reviens en donnant une définition simple : Comment le définir. C’est un nombre irrationnel car non quotient de deux nombres entiers, algébrique car racine d’une équation algébrique du second degré à coefficient entier et non transcendant car géométriquement définissable (notons que Pi et e sont non algébriques et transcendants par contre) car il est impossible de construire un cercle dont l’aire soit égale à 1 c’est la fameuse quadrature du cercle. Il y a plusieurs façons de le
définir : -soit géométriquement à l’aide d’un compas et d’une équerre, -en traçant une figure simple un rectangle de longueur 2 et de largeur unité et un arc de cercle de diamètre unité, -ou bien en traçant un carré de côté unité et un arc de cercle. En quoi ce nombre est-il particulier ? -Il satisfait à une suite
algébrique dite de BERNOUILLI dont chaque terme est la somme
des deux précédents N+1 = N + N-1. Où apparaissait-il ? Nous l’avons remarqué principalement en Architecture, Peinture, Sculpture., mais on peut y faire allusion en Musique et même en Poésie au niveau des rythmes. Depuis quand et pourquoi ne l’utilise-t-on plus ? Utilisé dans les constructions antiques (pyramides, temples, cathédrales), il est associé aux lois divines pour une répartition harmonieuse des surfaces et volumes et favoriser ainsi l’évolution de l’homme. Toute construction doit être à l’échelle de l’homme (maison, train, auto etc…). Symboliquement ce nombre représente la
proportion idéale entre deux longueurs
particulière ment dans un triangle ou un rectangle. Précisons qu’à l’heure actuelle nous disposons de moyens puissants pour mesurer et guider, tels que le laser ; néanmoins rien ne remplacera les outils de base comme le fil à plomb, l’équerre et le compas qui ne tombent jamais en panne. Parallèlement nous devons rester vigilants et respecter notre mémoire qui nous permet de connaître les fondations de notre civilisation, et il va sans dire que lorsque les fondations ne remplissent plus leur rôle, les désordres apparaissent immanquablement avec des conséquences graves sur l’interprétation des repères indispensables à chacun. Ceci pour dire qu’avec le progrès, l’explosion de la science et des techniques bouleverse notre environnement journalier et peut pousser certain à chercher des réponses à la question « pourquoi » vers des individus sans scrupules alors que le rôle de la science réside dans l’explication du « comment ». Un grand risque existe à l’heure
actuelle, il s’agit de ne pas laisser la majorité
de la population sur le quai de la gare en creusant le fossé
entre le scientifique alpha et le citoyen lambda. L’homme a besoin d’être rassuré ; malheureusement la science, qui pourrait remplir ce rôle, voit son image de marque ternie par des exploitations industrielles plutôt inquiétantes avec à la clef les catastrophes nucléaires et des Organismes Génétiquement Modifiés dont nous ne connaissons pas les effets secondaires, nous jouons aux apprentis sorciers dans l’esprit du citoyen lambda. Si la planète a besoin d’une puissance militaire internationale pour faire respecter les droits de l’homme, allant même jusqu’à l’ingérence, elle doit aussi se doter rapidement d’un comité d’éthique réunissant des philosophes et des scientifiques internationaux pour éviter des dérapages de type MOON qui lave le cerveau de millions d’individus, de type RHONEPOULENC et Cie qui veut nous faire croire que notre santé est sa préoccupation tout en polluant le Rhône tous les jours et en fabriquant de l’acide cyanhydrique en milieu urbain à St FONS jusqu’au jour où 30000 personnes périront en quelques minutes, comme cela a été le cas avec une entreprise américaine en Inde avec une autre substance aussi toxique. Et c’est à ce niveau que nous devons agir, nous francs-maçons en commençant par réformer l’INPI, ce coffre-fort du savoir au service des multinationales qui enferme la matière grise comme on met en conserve des sardines jusqu’au jour où on juge opportun de la faire sortir. Retenons que la notion de proportion qui est toujours au centre du monde, cette notion doit nous faire prendre conscience qu’il faut respecter les lois qui régissent l’équilibre du monde et qui garantissent notre survie. Ces lois s’appliquent à la nature et nous ne pouvons y échapper faute de tomber dans des excès qui conduisent à des catastrophes. Parmi ces dérapages citons la tendance à vouloir tout normaliser ; c’est Le CORBUSIER qui a ouvert la voie moderne en 1945 en utilisant dans tous ses projets les proportions basées sur le nombre d’or sous la dénomination « MODULOR ». Il avait débuté en prenant comme
hauteur moyenne de l’Européen 1,75m dans sa
série bleue qu’il subdivisa selon la
règle d’or jusqu’en 1947 où
il finit par adopter 1,83 m soit 6 pieds dans la série rouge. Le rapport de la hauteur d’un homme standard
à la hauteur de son nombril vaut le nombre d’or
d’après leur calcul pifomètrique ou
plutôt nombrilique. Il a fallu par exemple attendre les années 1980 pour prendre en compte les préoccupations des handicapés au niveau de la conception des bâtiments. C’est vrai qu’avec le nombre d’accidentés de la route cette population commence à revendiquer ses droits à se déplacer et à vivre comme tout le monde. En bref tous ceux qui ne correspondent pas aux critères du standard soit 80 % de la population seront exclus du confort pour faciliter la tâche des industriels qui préfèrent fabriquer en grande série à bas prix plutôt que de faire du sur-mesure pour quelques franc de plus. En effet il suffit de faire un minimum de statistique pour se rendre compte que l’individu moyen de 1,75 ne représente pas plus de 10% c’est loin de la majorité de la population. Les femmes déjà au moins 53% ne dépassent pas 1,65 m. Nous atteignons à l’heure actuelle
des records du monde dans le domaine du lavage de cerveau
grâce aux médias
(télévision, journaux, radio) qui ont
réussi le tour de force d’humaniser le canon sous
la forme de TOP MODEL. Où vont s’arrêter la standardisation et la normalisation ? Qui va pousser le cri d’alarme si ce
n’est nous pour sauvegarder un espace de liberté
indispensable à notre épanouissement ? Tant que
ces pratiques ne touchaient que les domaines de fourniture de grande
consommation n’ayant aucune répercussion sur notre
sens du discernement comme les prises électriques ou la
qualité du béton, tout allait bien. L’uniformité s’installe insidieusement dans la vie quotidienne. Le mot d’ordre est : « tuer l’envie de sortir de l’ordinaire » au risque de perdre des parts de marché et tous les moyens sont bons en particulier la publicité qui nous matraque à tous les coins de rue. Alors, comment réagir, faut-il devenir
ermite, vivre en autarcie à l’écart du
monde contemporain ou bien lutter, résister à ce
fléau ? J’allais oublier l’or dans notre
nombre mythique. Nous avons abordé les nombres qui
participent à enlever le mystère, reste donc
cette idole adorée par les banquiers, alchimistes ou paysans
qu’est l’or. Ce nombre est l’outil de celui qui cherche à mythifier le passé et à donner du monde une explication simpliste comme si le beau tenait dans la résolution géométrique d’une équation. Pourtant la spirale de la coquille des nautiles et
autres escargots est régie par les
propriétés du nombre d’or et de la
suite logarithmique de Jacques BERNOUILLI. « Les choses ne sont que l’apparence du nombre ». C’est transcendant n’est-ce pas ? J’ai dit. G\ B\ Bibliographie :Le monde des nombres Lucien GERARDIN Editions DANGLES. Ces nombres sui ont créé l’UniversAndré NATAF Editions FIRST. Le Nombre d’Or Marius CLEYET-MICHAUD Editions QUE SAIS-JE. Le Nombre d’Or Matila C. GHYKA Editions GUILLEMARD. Le nombre fascinant Pi Jean-Paul DELAHAYE Editions Pour La science. La géométrie et les Maîtres de l’oeuvre Fédération Compagnonnique des Métiers du Bâtiment. |
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