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Le mariage de l’Economie et de la Solidarité : un pas vers Utopia ! Introduction Musique : Chanson pour l’Auvergnat,
d’après Brassens – Jazz Giants. Je suis loin d’être
économiste, ni diplômée de quelque MBA
que ce soit. C’est probablement ma formation de psy, mon
intérêt pour le socio, l’exercice si
fréquent de la méthode maçonnique et
finalement mon idéal social qui ont aiguisé ce
regard totalement subjectif. A vous d’en prendre ce qui peut
vous interpeller, d’y puiser de quoi vous forger votre vision
personnelle de notre monde, et de celui vers lequel nous pourrions
tendre. Et si on parlait d’abord
des gens et des situations… Céline Une petite entreprise…Chantier D’autres sont
inadaptés… Il y a donc espoir… Quelles sont actuellement les valeurs
économiques dominantes et les motivations de son
activité. Selon le point de vue du système social, la
rationalité économique et ses valeurs, sont un
postulat dont la finalité serait la production de biens et
de services. Toutes les activités du système
social tournent autour de cette finalité. Cependant,
lorsqu’on considère aujourd’hui la masse
des mouvements de capitaux qui ne correspondent plus à aucun
échange de produits, biens ou services mais qui sont la
résultante de pures spéculations sur des
potentialités virtuelles, on n’est plus certain,
du point de vue de notre système social, de la
véritable finalité de cette
rationalité économique. Mais l’organisation socio-économique du groupe est guidée par les plus forts, habilement dictée par les plus dominants. C’est au niveau du groupe que se définissent les trajectoires qu’il va suivre, mais l’organisation de ce rapport des forces est trop souvent le fait de démarches masquées, non dites, invisibles. Et dans cette dynamique, il est quasiment inévitable que les plus faibles soient laissés pour compte, ou ceux dont les désirs sont marginalisé, ou encore ceux qui proposent des voies alternatives plus difficiles à suivre… (voyez simplement comment se structurent les dynamiques des groupes humaines à partir de l’enfance, entre les plus jeunes, comment se créent les hiérarchies et donc les valeurs dominantes, et comment cela évolue...). La hiérarchie des rapports de force est inhérente à presque toute vie en société (voyez ce qu’en disent les éthologues qui observent les groupes d’animaux…), et l’attitude empathique, solidaire est bien souvent la béquille nécessaire pour que tous les individus du groupe puissent survivre, pour autant qu’elle ne soit pas tout simplement niée par le groupe (les animaux ne sont pas toujours solidaires des plus faibles – sauf des « jeunes » - loin s’en faut ! On laisse le malade à la traîne, comme appât, pour sauver la vie des plus forts). Ceci a fonctionné de tous temps, en toutes
sociétés. Est-ce une raison pour ne jamais
l’entraver ? Est-ce une justification à
se comporter répétitivement comme des moutons,
sans remettre le système en question ? Je ne le
pense pas. Nous y reviendrons. Si on considère les groupes sociaux et leur dynamique, on observe un glissement d'une rapidité vertigineuse de la finalité « production » à celle du « productivisme », que l’on peut définir comme étant la maximisation du rapport entre les revenus de la production et son coût. D’autre part, la technologie a fait les bonds que l’on sait, et on observe une réduction dramatique de la nécessité d’employer l’homme au service de cette production, une production de plus en plus rationalisée (même dans le secteur des Services…), où l’Homme n’a pas encore trouvé pas de rôle de rechange. Et les choses en deviennent à ce point paradoxales que moins on a besoin de main d’œuvre pour produire, pour « fonctionner », mieux on est coté en Bourse. Et moins on a besoin de produire « pour de vrai » plus hautes sont les valeurs boursières qu’on vous attribue. Sachez qu’en 1985, les transactions opérées sur les marchés des changes représentaient quelque 150 milliards de USD par jour, et qu’elles frôlent aujourd’hui les 2000 milliards, c’est-à-dire un accroissement de 1350 % ! (2) Par ailleurs, il y a les pauvres, ceux dont le revenu monétaire net est inférieur à 50% du revenu moyen national par habitant. Et es taux de pauvreté (3) aussi ne cessent de croître, liés (entre autres) à l’augmentation du chômage et à la précarisation du travail. Ou encore à l’incapacité créatrice du groupe pour se doter d’autres voies de valorisation des ressources humaines dans des activités nouvelles, davantage ancrées dans un réseau social déficitaire. En Europe, le taux moyen de pauvreté est de 17% ! Près d’une personne sur 5, en Europe, vit en dessous de la moitié de sa moyenne nationale (de 5 à 6% dans le Nord contre 20% dans le Sud). L’évolution en 15 ans est terrifiante : en Europe, il y a eu plus de 5 millions de personnes qui ont franchi vers le bas le seuil de la pauvreté ! On observe donc d’une part un accroissement du
mouvement des capitaux avec une concentration croissante des avoir
financiers entre un nombre de plus en plus restreint
d’entreprises, et d’autre part, un accroissement
encore plus effrayant de la pauvreté des individus les
isolant de plus en plus des groupes sociaux en survie... Une des grandes caractéristiques de l’activité économique actuelle est sa mondialisation, conséquence d’un libéralisme paroxystique et d’un développement technologique qui a presque dépassé la maîtrise que l’homme pouvait en avoir ; la liberté individuelle d’entreprendre est devenue la liberté des groupes en tant qu’entités économiques de se développer en dehors de toute balise, de tout système…bref en dehors de toute régulation ! La valeurs sur lesquelles s’appuie cette
dynamique sont la combativité, la volonté de
vaincre, celle de devenir n°1…bref,
d’être le plus beau, le plus fort, le plus
riche…le plus puissant. Cette constellation d’associations – dont je ne vous ai cité que 4 des exemples majeurs - constitue en quelque sorte les appareils d’une Association Supranationale, s’appuyant sur ses réseaux d’influence, ayant ses moyens d’action propres. Et elles parlent pratiquement d’une seule voix, relayée d’abondance par les médias ; elles distillent des valeurs nouvelles dans l’inconscient collectif, substituant aux anciennes valeurs traditionnelles et plus humaines celles des entreprises qu’ils ont créées. En fin de parcours, l’homme aura totalement intégré ce discours économique et les valeurs dominantes du système seront effectivement devenues siennes. Enfin, cette constellation participe à la vie politique de tous les états, d’une manière plus ou moins apparente selon les cas, mais de manière parfois particulièrement efficace (Dois-je rappeler le rôle de certaines multinationales dans le maintien de régimes anti-démocratiques… ?). Les valeurs sociales ont donc
été intériorisée et sont
devenues des valeurs individuelles. Aujourd’hui, on trouve tout à fait normal qu’une personne de 45 ans soit licenciée tout simplement parce qu’elle coût cher. On trouve tout naturel que cette même personne ne retrouve plus aucune possibilité d’embauche et soit réduite à vivre de l’assistance publique… Le jeune qui postule se doit de paraître volontaire, dynamique, agressif…aux dents longues. A 23 ou 25 ans, on attend de vous que vous ayez déjà vaincu pour dominer d’autres personnes, que vous les ayez déjà battues dans la course vers le statut de chef ou de manager. Et puis, il y a eu Vilvoorde, mais aussi Volkswagen en
Allemagne où l’unité
d’assemblage des Polos a été purement
et simplement fermée au profit de l’ouverture en
Chine d’un clône, où la production
équivalente allait coûter beaucoup moins
cher ; Michelin à Clermont-Ferrand…
toutes entités hautement profitables, mais qui
l’étaient devenues insuffisamment pour permettre
de demeurer dans la ronde des super-puissances économiques. L’homme a perdu sa pudeur naturelle pour
exposer sa vie privée aux yeux de millions de
téléspectateurs…pour gagner
reconnaissance de tous, titre de star, et…beaucoup
d’argent. Aujourd’hui, ce sont eux qui
font rêver Margot. On a tellement intériorisé le besoin de victoire, et le prix que les entreprises nous ont fait payer pour l’atteindre, qu’on a peur. Les hommes sont en train de se méfier les uns des autres. Il n’y a pratiquement plus de solidarité intellectuelle dans les entreprises. On attend que l’autre tombe pour avoir sa place, ou tout simplement pour se doter d’une petite assurance complémentaire de tenir quelques mois de plus. Et, chose absolument aberrante, les licenciements
massifs dont sont victimes les salariés font bondir les
cotations boursières à des niveaux totalement
imprévisibles alors qu’ils devraient au contraire
signifier l’émergence de difficultés
majeures ! Car la finalité de profit financier
est un véritable totalitarism. Ce concept recouvre l’idée que la
mondialisation de l’économie ne peut tenir
qu’à la stricte condition que les
marchés puissent se développer en dehors de tout
particularisme, de toute individualité, de toute
contestation et donc par la force des choses, de toute
démocratie. Poussons le bouchon encore plus loin. Rappelons-nous les
attitudes indignes qui consistent à faire travailler des
immigrés clandestins à des conditions inhumaines
(Etam les paie 50 BEF de l’heure, en Belgique), à
tirer du profit de la misère des hommes (vous connaissez les
conditions de travail des fabricants des vêtements de H
& M, celles de Nike et des sous-traitants de Adidas, la
manière totalement inéquitable dont les grands
Chiquita traite les producteurs de ses bananes). Et les pouvoirs
publics des pays concernés sont
muselés…seuls les hommes sur le terrain
pourraient, s’ils arrivaient à
coopérer, se relever contre de tels agissements. Soyons donc
particulièrement attentifs à ceci :
l’Accord Multilatéral sur les
Investissements : l’AMI. En d’autres termes, nous
bénéficions en Belgique de certaines protections
sociales. Mais des groupes internationaux signataires de
l’AMI ont fait pression sur notre gouvernement, sachant que
la Belgique est confrontée au problème du
chômage galopant. Le chantage consiste à obtenir
de l’Etat – par exemple – des
levées de l’obligation de la couverture sociale
des travailleurs, ou encore la faculté de licenciement en
dehors des normes édictées par nos nouvelles
lois, ou encore l’autorisation de faire fi des obligations du
respect de l’environnement et donc l’interdiction
de polluer…à ces seules conditions, ils
étaient prêts à investir en Belgique,
à s’y implanter. Cette mondialisation dont nous avons
évoqué la nécessité pour le
maintien du totalitarisme financier dans lequel nous avons
progressivement basculé, presque à notre corps
défendant, il ne tient qu’à nous
d’en provoquer la déstabilisation. Je ne pense pas
que nous pourrons totalement revenir en arrière. Ne nous
berçons pas d’une utopie à ce point
inaccessible. Mais pourrions-nous seulement rêver
à un monde où l’Homme aurait
retrouvé sa place centrale que nous seront capables de
construire cette utopie d’une Humanité meilleure
pour l’Homme. Des consciences se sont exprimées, les
personnes se sont rassemblées, se sont organisées
en contre-pouvoir à la Pensée Unique et
à ses conséquences…bref, il
n’y a plus de réunion de l’OMC, de
l’OCDE, de la Banque Mondiale ou du FMI sans que des citoyens
libres expriment en même temps, et dans les mêmes
lieux, les dangers que l’on nous y prépare. Musique : Rock’n Roll Dollars
– William Scheller Le Conseil Wallon de l’Economie Sociale a
proposé une définition
« politique » des Entreprises
d’Economie Sociale qui en définit assez clairement
les caractéristiques majeures : Un des objectifs de la plupart des entreprises que j’ai rencontrées, était de permettre à chacun de participer à sa direction, c’est à dire à la définition de ce que l’on souhaite que l’entreprise devienne, vers où on souhaite l’orienter... Il n’y a pas de Conseils d’Administrations au 26e étage, entre Messieurs Compassés (je sais, c’est une caricature)... Mais des réunions hebdomadaire ou bimensuelles, où chaque travailleur est invité à participer, à émettre ses avis, à se faire entendre, et où chacun a une voix délibérative, où aucune voix ne compte plus qu’une autre. « Terre » est une entreprise de ce type. Elle a engagé des exclus, des chômeurs non qualifiés... Leur a appris à conduire un camion, à trier des vêtements... Bref à faire quelque chose. Ils sont maintenant plus de 200 en Région Wallonne à sillonner les rues pour collecter les sacs jaunes remplis de vieux vêtements, de vieux tissus... Et chacun se retrouve le vendredi entre 8h00 et 10h00 à la réunion hebdomadaire décisionnaire. On y discute par exemple avec force et conviction des projets du tiers monde que l’on va soutenir avec les fonds rassemblés. Tout le monde questionne, s’informe, s’ouvre ainsi à l’autre… ; et tend la main, même ceux qui, auparavant, se la voyaient refusée par leurs concitoyens. Et tous affirment qu’ils ont enfin retrouvé une raison d’être, qu’ils ont enfin retrouvé le sourire. J’ai parlé avec eux, et j’ai vu l’étincelle de bonheur qui brille au fond de leurs yeux quand ils évoquent leur arrivée à Terre, et le sentiment qu’ils ont d’aider en cela de plus malheureux qu’eux. Ces sourires, cette étincelle dans l’œil, n’est-ce pas un important salaire pour celui qui le découvre, qui le reçoit ? Dans le secteur de l’Economie Sociale, le profit n’est pas une finalité en soi. Bien sûr, l’entreprise va rechercher une forme de profit dans la mesure où elle souhaite ne pas devoir solliciter les aides publiques pour se maintenir en vie, et le bénéfice d’une année de travail est en général réinjecté dans le développement de l’entreprise (achat de matériel informatique, amélioration d’un terrain, création d’un emploi…). En d’autres termes, les entreprises d’Economie Sociale font du commerce, vendent des produits, des biens, des services…au bénéfice d’une collectivité qui est d’abord son personnel, mais indirectement aussi les clients privilégiés (des personnes handicapées que l’on va systématiquement aider, les plus démunis qui viennent se fournir dans la boutique à des prix dérisoires (mais ils paient ce qui leur préserve une certaine dignité), Lorsqu’on achète quelque chose aux Petits Riens, cet argent participe au salaire d’un exclus, d’une personne dont la société ne veut plus parce qu’elle a par exemple fait de la prison, pris de la drogue... Mais si on ne lui donne pas les moyens de s’en sortir dignement, comment voulez-vous qu’elle ne rebascule pas ? C’est l’Hospitalier qui devrait sommeiller en chacun de nous qui est ainsi sollicité à longueur de journée, et à qui cela peut vraiment ne pas coûter grand chose de permettre à un homme de retrouver le sourire, la force de vivre. Certaines de ces entreprises sont des
émanations de CPAS, dont la vocation première
était la réinsertion sociale. Elles sont devenues
des Entreprises de Formation par le Travail (j’ai
cité tout à l’heure la Ferme Bocace,
Chantier), mais il y a aussi Trans’Form qui reprend les
appareils électroménagers, les retapent et les
revendent à ceux qui ne pourraient s’offrir du
neuf. Il est des entreprises de quelques personnes qui font les courses et livrent à domicile, moyennant une surfacturation de 3% du prix catalogue des produits commandés, telle autre a recueilli des chevaux destinés à la boucherie, les a soignés, et les propose en manège à des jeunes défavorisés, mais aussi à Mr et Mme tout le monde, mais à un tarif normal ; telle autre s’est spécialisée dans le pré-press et la reliure d’art ; telle autre encore associe du personnel médical pour proposer un ensemble de soins comme une petite polyclinique ; telle autre propose une alternative à la psychiatrisation de personnes en troubles mentaux… Et il est si important le visage serein de celui qui
retrouve un sens à sa vie par
l’hypothérapie dont il a pu
bénéficier en plein Brabant Wallon, dans le cadre
d’une entreprise où l’Economie a rendu
sa place au Social, au Solidaire. La liste est assez longue, car il s’en
crée presque tous les jours. Il en meurt aussi trop souvent. Et l’Europe a dégagé des
fonds relativement limités, mais considérables en
valeur absolue, destinés à améliorer
la cohésion sociale dans l’Union, en soutenant les
projets d’entreprises alternatives répondant aux
critères de l’Economie Sociale. La pensée maçonnique
et l’Economie Solidaire Et nous verrons enfin si Economie et
Solidarité en fiançailles peut y faire quelque
chose. Notre travail en Loge est un cheminement individuel, au contact des autres certes, avec une méthode où chacun participe, mais qui émarge à nos projets personnels, individuels. C’est l’individu qui se forge et qui participe avec sa pierre à l’édification du temple. Ce sont donc les particularismes que nous devrions favoriser au détriment de leur négation par l’engluage dans des valeurs qui ne sont pas les nôtres. La France se bat pour que vive l’exception culturelle. Et elle a raison qui refuse la facilité de l’embrigadement dans la masse. Lorsque nous travaillons en Loge, nous respectons les contributions de chacun, même si nous sommes parfois loin d’en approuver le contenu. Car c’est de la différence et à son contact que l’homme devient plus riche en humanité. Alors, pourquoi favorisons-nous l’uniformisation de l’offre du marché ? Pourquoi ne privilégions-nous pas l’existence de l’artisan, du commerçant… de la troupe de théâtre local... Je déteste la dynamique profane constituant
à ne plus se soucier des cadavres qui tombent comme des
mouche dans la course à l’emploi, à
l’absence totale de solidarité entre les personnes
au travail, et le Franc Maçon que je suis ne peut accepter
le vocable de « charrette » que
l’on utilise
« pudiquement » pour
évoquer les licenciements collectifs. Et j’en
connais des Directeurs d’Entreprises qui, sous
prétexte de la perte de l’un ou l’autre
gros client – sont pratiquement contraints par les Super
Présidents de
« virer » à tout va,
à qui on demande pratiquement tous les jours combien de
personnes on a pu licencier, pour maintenir le profit financier de
l’entité, se fichant complètement du
sort des personnes...et je connais de ces Directeurs qui luttent pour
ne pas céder, et qui ne cèderont pas, parce
qu’il est des valeurs plus importantes que le profit
financier local d’un groupe international fort et
prospère. Et ce qui me révolte le plus dans
l’expression de l’absence absolue
d’empathie que peuvent avoir certains hommes pour
d’autres, c’est le mépris que
d’aucuns affichent si péremptoirement devant la
misère du chômeur qui chôme depuis
longtemps ! « Il n’a
qu’à trouver du travail ! A son
âge, c’est pas difficile ! »
Le rayonnement des Francs Maçon me semble
pouvoir s’exercer de manière douce,
discrète mais efficace dans un véritable
quotidien : la prise en compte des personnes en
détresse. C’est un enrichissement de notre
Chaîne d’Union qui lui donne tout son sens. Nous n’avons ni Dieu ni
Maîtres : nous sommes probes et libres.
Souhaitons-nous conforter l’aliénation de notre
société au pouvoir et au totalitarisme dogmatique
de la valorisation par la finance ? Nos piliers sont l’équerre et le
compas : l’ouverture et la droiture. C’est
aussi la lumière éternelle, celle de notre
Utopie. Auraient-ils encore une place dans un monde dévolu
à l’hégémonie de quelques
multinationales ? Et enfin, notre fil à plomb nous serait-il
encore de quelque utilité si tout ce qui est à
croire et à penser nous est
révélé par le dogme de
l’économie triomphante, par les certitudes des
marchés triomphants ? C’est en nous que
se trouve notre vérité. C’est en
l’homme que je veux croire. C’est en moi que je
puiserai l’énergie de construire mon Utopie. Bien sûr, comme je l’ai
déjà dit tout à l’heure,
nous n’allons pas provoquer un retournement des valeurs
macro-économiques. Nous n’empêcherons
jamais Unilever de fonctionner, ni Vivendi d’exister. Mais on
peut participer à des empêchements de fusions
humainement inutiles. On peut resserrer les freins que certaines
associations organisent pour éviter que
l’Humanité ne s’autodétruise. C’est dans nos comportements quotidiens que
nous pouvons favoriser ces épousailles, leur donner force et
vigueur, comme dans le Temple, lorsque les travaux reprennent. A nous
de participer activement à la
notoriété de ces moyens de consommer
alternatifs : de Max Havelaer aux vêtements Made in
Dignity, des Petits Riens à Oxfam – Magasins du
Monde, de participer aux fêtes locales, de se retrouver e,
ces lieux qui sont encore le reflet de la vie des Hommes. Et j’en terminerai avec cette citation
d’Albert Jacquard : J’ai dit, V\ M\ Notes : 1) In Psychologie
Sociale : textes fondamentaux de André LEVY /
Institutionnalisation des Valeurs Economiques et les motivations de
l’Activité Economique (Talcott Parson). |
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