Depuis la Chute, l’homme est en permanence condamné à discerner en toute chose le Bien du Mal et il possède pour cela quelques repères dont les métaux font partie.

Le métal est la matière constituante de l’Épée symbole de l’honneur mais aussi celle du Glaive meurtrier ; celle aussi des espèces qui sont tout autant l’occasion de la générosité

que de l’avarice ; celle aussi des médailles qui sont la récompense de la communauté pour l’homme généreux envers elle, autant que l’objet de l’obsession ambitieuse et de l’Orgueil.

Nous pourrions multiplier les exemples de cette dualité fondamentale représentée par les métaux et souligner toute la sagesse que devra développer le maçon pour faire triompher la Vertu sur le Vice.

D’ailleurs, lors du premier Fratricide, Dieu maudit Caïn et sa descendance jusqu'à la 6° génération. La maçonnerie du rite Français fait état de cette malédiction en faisant de Tubalcain celui des fils de Lameth qui inventât l’art de travailler les métaux.

Or, Lameth est de la sixième génération après Caïn et Tubalcain signifie (suivant la racine dont on le fait dériver) : Fin de la malédiction de Caïn.

Dieu donne ainsi les métaux à l’homme pour renouveler sa confiance dans cette moitié de l’humanité ou de l’Homme qui a été victime du Mal.

Dans la tradition maçonnique, le bois était ce qui faisait le plus défaut pour l’édification du temple du Roi Salomon qui dut s’allier avec son voisin Hiram Roi de Tyr pour alimenter le chantier le plus célèbre, légende fondatrice de la Franc-maçonnerie. D’ailleurs, le parfait maçon se nomme Gibelin pour commémorer le travail accompli sur le mont Gibel couvert des Cèdres précieux nécessaires à la construction de cet « édifice fameux ».

Le travail du bois,  commenté dans le discours historique du Grade de Maitre est corrélé avec celui d’organisation, de partage, d’échange qui sont des piliers de l’ordre maçonnique.

Enfin, la symbolique maçonnique du premier Grade nous offre cette puissante allégorie

de la taille de la Pierre, qui n’est autre que nous même, pour lui donner cette forme parfaite qui lui permette de rejoindre cette place qui lui est réservée dans l’édifice.

Cette Taille se fait au moyen d’un Maillet et d’un Ciseau, l’un de Bois et l’autre de Fer, pour rendre sensible a notre esprit que la puissance (tant créatrice que destructrice) du Métal, se conjugue a l’action plus douce et malléable du Bois dans un projet de perfectionnement individuel.

Cette allégorie signifie donc pour le Maçon qui la déchiffrera progressivement tout au long de son parcours maçonnique que seul le travail sur soi (action du ciseau sur la Pierre), mis en œuvre par un cadre fraternel organisé et harmonieux (action du maillet sur le ciseau) permet d’avancer sur le chemin initiatique vers cette lumière qui ne cesse de croitre, jusqu'à l’éblouissement qui nous attend au bout de notre chemin.

Quand aux Golfeurs, qui partagent avec les Francs-maçons leurs origines écossaises, il y a fort longtemps qu’ils s’essayent à exploiter la matière de leurs outils, qu’ils soient fers ou bois pour accomplir le plus parfaitement ce Geste.

Les Golfeurs partagent aussi avec les Maçons la Manière de leurs geste car le Swing des uns, qui ne peut s’envisager que par le « Square », n’est pas autre chose que l’ « Equerre , niveau et perpendiculaire » des autres.

Les Golfeurs, comme les Maçons avec leurs rites, savent que pratique renouvelée dans chaque Swing, les conduits, tel un alchimiste a la recherche de la transformation du vil plomb en or, de se transformer eux-mêmes peu à peu et d’arriver à ressentir, dans le tréfonds de leur âme, un peu de cette harmonie divine dans laquelle nous sommes immergés.

Dans cette Loge qui choisit l’emblème du Fer et du Bois du Golfeur nous voudrons que chaque Frère ait toujours présent a l’esprit que le Mal et le Bien sont tous deux parties intégrantes de la Création .Nous tenterons de lui montrer qu’il lui appartient de travailler sans relâche, dans le cadre de cette Loge qu’il contribuera a rendre harmonieux, a discerner le Bien du Mal.

Tout en sachant que le Meilleur se trouve souvent dans le Pire et le Pire dans le Meilleur, chacun n’aura qu’un seul critère pour apprécier la justesse effective de son action : celui du résultat de chaque geste du quotidien.

Tel, le golfeur qui ne sait jamais qu’après coup que son Geste était Bon ou Mauvais suivant que la balle aura ou non atteint son but.