Big-Bang et Création
Il était une fois,
à un instant qui n’en
n’est pas encore un, une origine mystérieuse,
magique, merveilleuse, alchimique
que nous ne savons pas placer, ni dans l’espace pas encore
créé, ni dans le
temps pas encore en mouvement. Et pourtant ! Cette chose que nous ne
pouvons
pas qualifier d’événement a bien
existé. Cette chose nous l’appellerons si vous
le voulez bien : Création ! Et cette Création,
comme nous allons
scientifiquement l’approcher, a existé il y a
environ 14 milliards d’années ou
plus, ou un peu moins, on en discute toujours, mais cela n’a
pas d’importance
fondamentale pour notre approche. En effet, notre essentiel est bien
que cette
origine puisse trouver un jour un sens véritable.
C’est je
l’espère par des mots simples,
parfois peut-être même simplistes, que nous allons
essayer ensemble de réaliser
un tour d’horizon de l’état des
connaissances de ce début du 3ème
millénaire, afin de
tendre vers un début d’approche de
compréhension de
l’origine. Que chacun y trouve un peu pour apporter beaucoup.
L’état des
connaissances des sciences
physiques nous amène inéluctablement à
l’envisager, à l’étudier et
à
l’imaginer. Mais il est plus que probable que nous
n’ouvrirons un jour cette
ultime porte de la connaissance uniquement munis d’outils
physiques,
mathématiques ou scientifiques en
général. A ceux-ci, parfois fort complexes,
il conviendra d’y ajouter un nouvel outil, le plus utile, le
plus nécessaire,
le seul qui sera capable d’ouvrir nos intelligences et de
nous propulser sur
la route de la connaissance. Cet
outil
porte déjà un nom, on l’appelle
habituellement Spiritualité. Il conviendra de
l’apprivoiser, le faire cohabiter et l’associer
harmonieusement, dépouillé de
tout dogme, aux autres outils de la connaissance.
Toutes les religions ont
proposé une histoire
de la création, objet de tous les fanatismes et de toutes
les intolérances.
Dans les cas extrêmes, ceux qui
n’étaient pas les tenants de la bonne
théorie
ont été passés par les armes,
brûlés ou pendus. C’est ainsi que
pendant des
siècles les églises, les temples et les
mosquées ont et souhaitent encore pour
certains imposer leurs vues. La science est souvent l’ennemie
jurée et
proclamée des esprits étroits mais
également des intérêts
particuliers de gestion des masses
par
d’autres. C’est ainsi qu’on retrouve de
nos jours le rejet de l’évolution au
sein de certaines sectes, de groupes fondamentalistes, ou encore, au
cœur même
d’un pays pourtant si techniquement avancé comme
les USA, chez les
créationnistes.
Il est vrai qu’en étudiant les textes
consacrés à la création, on rencontre
plus de philosophes que d’ingénieurs et
parfois plus de métaphysique que de physique, mais la
situation est
heureusement en train de changer. Pour s’en persuader, les
scientifiques que
j’apprécie, ont toujours présent
à l’esprit que la nature est plus riche
qu’on
ne peut l’imaginer. Elle a en tout cas, beaucoup plus
d’imagination que
n’importe lequel des plus brillants théoriciens ou
philosophes.
Citons ici, en préambule,
Henri Poincaré qui
écrivait que : « Douter de tout ou tout croire, ce
sont deux solutions
également commodes, qui l’une et l’autre
nous dispensent de réfléchir ». Voila
bien un principe, une école de vie, que nous pourrions
retenir mes sœurs et mes
frères, et l’appliquer à notre
quotidien profane ainsi qu’à celui de
maçon.
Par souci de progression et de
simplification, je vous propose un périple dans le cosmos
fait de voyages,
initiatiques, à l’intérieur du Temple,
image et symbole de la rencontre avec la
création.
Notre périple commencera
par un survol rapide
des débuts de la connaissance, voyageant à
Babylone, croisant plus loin
Aristote le philosophe et rencontrant Newton l’inventeur de
la mécanique dans
la physique. Epoques où les hommes levèrent les
yeux vers le ciel dans le but
de l’expliquer, époques où ils se
dotèrent de moyens même les plus
rudimentaires pour l’observer. Nous découvrirons
les grandes découvertes et
rencontrerons les premiers grands physiciens et grands astronomes. Un
voyage
parfois désordonné, fait
d’embûches et souvent tumultueux.
Le deuxième voyage nous contera l’explosion
de la découverte scientifique de l’univers de la
fin du 19ème siècle jusqu’à nos
jours. Ce deuxième voyage pourra vous sembler plus
construit et sûrement beaucoup plus calme.
Notre troisième voyage, plus court celui-ci,
mais plus profond, reviendra sur la conception du divin dans les quatre
religions fondamentales du monde d’aujourd’hui,
à savoir: le judaïsme, la
christianisme, le bouddhisme et
l’islam.
Le quatrième voyage, lui, sera entièrement
consacré au planétarium.
Nous nous situerons dans l
‘espace de
l’Univers et dans le temps.
Citant quelques chiffres pour nous donner une
première idée des dimensions et du temps. Cette
étape doit nous apporter le
repos mérité et doit nous permettre de prendre de
nouvelles forces avant
l’accélération vertigineuse qui nous
attend dans la présentation du mouvement
de l’Univers, objet du cinquième voyage
initiatique qui peut-être, pourra nous
rapprocher un peu du Grand Architecte de l’Univers.
Nous prendrons alors le chemin à l’envers et
remonterons dans le temps à la recherche de la merveilleuse
et mystérieuse
origine. Ce cinquième et dernier voyage initiatique fait
d’obstacles terribles
nous conduira vers une lumière, enfin tout
près…, juste à
côté…, mais sans
jamais encore pouvoir la voir, car je ne peux faire tous les voyages
initiatiques avec vous. C’est à chacun
d’entre vous mes sœurs et mes frères,
à
partir de cette ultime étape de trouver dans son
cœur la clé qui lui ouvrira la
porte derrière laquelle est assurément
dissimulée votre propre lumière.
Premier voyage : Premiers pas dans la
connaissance de l’Univers « Je tâte dans
la nuit ce mur, l’éternité »
disait
Victor Hugo.
C’est dans la nuit
qu’est née l’une des plus
anciennes disciplines scientifiques nommée Astronomie.
Fascinés par
l’immensité du ciel s’ouvrant
à
leurs yeux lorsque la lumière du soleil s’en
allait de leur terre, les hommes
et donc toutes les religions qu’ils ont
créées ont alors localisé le royaume
des dieux, loin, très loin dans le ciel. Avec la
découverte des astres,
l’astronomie divine était née. Mais
l’astrologie en était le premier
intérêt
des grands de ce monde d’alors, qui voyaient là la
science majeure qui pourrait
leur prédire leur avenir heureux et les prévenir
de leurs destins malheureux.
Seraient-ils princes, rois,
pharaons ou même pape ?…….
Ptolémée
fabriqua des horoscopes pour les
pharaons, Thycho Brahée pour le roi du Danemark, Kepler pour
l’empereur et
Galilée pour des armateurs vénitiens…
Mais si les hommes ont observé la voûte
céleste, ce n’est pas seulement pour y lire des
messages divinatoires, c’était
aussi dans un but utilitaire, pour les besoins de
l’agriculture puis plus tard
de la navigation.
« Qui apprend
d’abord le système de
Copernic…ne sait rien, il n’a pas suivi la route
humaine » disait le philosophe
Alain.
C’est pourquoi, et pour
répondre à une
demande d’un grand nombre
de soeurs et de frères,
nous allons emprunter
la route humaine, chemin de Compostelle de la connaissance
scientifique de l’Univers.
Très tôt on comprit qu’il y avait des
astres
proches et d’autres lointains. On voyait les étoiles fixes
et des
planètes en mouvement dans le ciel. C’est ainsi
qu’est née l’idée
que les étoiles étaient situées
tout simplement sur une grande
sphère fixe,
telle une sphère céleste…,
alors que les planètes se
déplaçaient dans
l’espace situé entre la terre
et les sphères
concentriques des étoiles
fixes. Le centre étant bien
évidemment la terre ou
autrement dit l’Homme.
Rien n’a vraiment changé aujourd’hui
dans
cette distinction entre planètes et étoiles, sauf
l’immobilisme de la
sphère céleste que nous
remettrons en cause un peu plus loin.
Nous
nous croyons d’ailleurs toujours le centre du monde
jusqu’à preuve du
contraire. Comment
cela pourrait-il être
autrement ? Nous
découvrirons que cela est faux
et…vrai à la
fois.
Mais comment s’est
déroulée cette aventure de
la découverte ?
Sans outils modernes de calcul,
comment les
anciens se sont-ils pris pour appréhender les
premières dimensions de
l’Univers ?
Et bien le plus simplement du monde,
grâce au
Triangle.
Il est fort probable que ce soit en
Mésopotamie que naquit l’astronomie au IIIème
millénaire avant JC.
C’est ainsi que les astres
fixes étaient déjà
regroupés en constellations dans lesquelles on voyait
déjà des formes
animales ou mythologiques.
Les astres mobiles (Soleil, Lune,
Mercure,
Vénus, Mars, Jupiter et Saturne) rythmaient la vie.
Les premiers calendriers pouvaient alors être
créés. Le calendrier
Babylonien primitif était
construit à partir
d’un nombre entier de
lunaisons, débutant ainsi
le mois à la
nouvelle lune. Ce qui paraît
acquis, c’est que les
relevés effectués par
les prêtres babyloniens
pendant des siècles
allaient alimenter les
réflexions des grecs.
Sur les rives du Nil, les Egyptiens
eux,
contrairement aux Babyloniens,
ne croyaient pas au caractère
divinatoire des étoiles. Il
n’y voyaient que des
lumières ou peut-être
pour certains les âmes des défunts…
Néanmoins, c’est quand même le Dieu Ra,
cher
à nos cruciverbistes d’aujourd’hui, qui
possédait une barque dans
laquelle il promenait le
soleil d’un bout
à l’autre du ciel. L'éclipse du soleil
était alors simple à expliquer par la
présence d’un gigantesque
serpent qui de temps en temps renversait la barque de
Ra…
Vers 550 avant JC, le Pharaon égyptien AMASIS
voulut mesurer la hauteur
de la grande pyramide de KHEOPS dans
le but unique, dit-on,
de s’en faire construire
une plus grande… Un
de ses amis lui appris qu’il existait un gars très
fort du nom de
THALES et qui vivait sur l’île de MILET.
D’où son nom Thales de Milet.
Il le fit contacter, et Thales vint
mesurer
la hauteur de la pyramide grâce à ces premiers
théorèmes sur les
triangles rectangles.
Erastosphène estimera
ainsi le rayon de la
terre. Je vous fais grâce ici
de la démonstration
scientifique que nous
pourrons appréhender dans
un autre contexte.
Mais toutes ces mesures étaient statiques. Il
faudra attendre COPERNIC
en 1543 qui propose une explication
du monde suivant laquelle
la Terre tourne autour du soleil et
non le contraire. La terre n’était donc plus tout
à fait le centre du
monde… et du coup nous non
plus !
Mais revenons à
l’époque de Thales de Milet
qui fut le premier à comprendre par ailleurs que la lune
était
éclairée par le soleil et qui
prédisait les
éclipses avec une assez grande
précision. Thalès posa
sans doute le premier les questions
les plus
fondamentales : « de quoi
le monde est-il fait ? » ;
« comment
l’univers s’est-il formé ? ».
50 ans plus tard, aux environs de
– 500 avant
JC, PHYTAGORE établit que la Terre, la Lune et le Soleil
étaient
des sphères. Finis les astres
plats.
Une école est née ! Elle ne durera que
200 ans.
Phytagore (570 – 480 avant
JC) fonda son
école dans le sud de l’Italie.
Pour lui, les nombres
étaient à l’origine de
tout et en particulier il imposa le concept de l’Harmonie.
C’était un
visionnaire. Appliqué à
l’astronomie, son concept
d’harmonie et
d’ordre idéal conduisait au
concept d’harmonie des
sphères. Il pensait
même à cette époque,
associer harmonie, mouvement et
musique.
C’est ainsi que le mouvement harmonieux des sphères
célestes ne
pouvait que s’accompagner
de musique céleste…Le cosmos
devenant ainsi un gigantesque
instrument harmonique.
On date par les écrits retrouvés, que la
rotondité de la Terre a été
imaginée aux alentours de
– 500 avant JC. Les
marins déjà observaient qu’à
l’horizon la coque des
navires disparaissait avant le mât…C’était
aussi simple que cela…IL faut
croire que par la suite nombre de religieux ne montèrent point
sur un
bateau…ou ne prirent jamais la peine romantique d’observer
l’horizon.
Vers – 400,
Démocrite conçoit une réelle
vision de la nature.
Démocrite était
matérialiste. Il
inventa
l’idée que la matière était
composée
d’atomes bien avant la découverte de
ces derniers. Il pensait déjà que les
étoiles n’étaient que des
soleils éloignés. Encore un
visionnaire. Il sera fermement
critiqué par
Socrate, Platon et Aristote.
De plus, affirmant que
l’Univers n’est pas
gouverné par les Dieux, mais par la matière et le vide,
l’atomisme
porté par Démocrite entre en
conflit direct avec
l’ensemble des autorités
religieuses. Repris par Epicure et Lucrèce, l’atomisme
vivra
cependant jusqu’à l’avènement
du Christianisme. Puis
jugé par trop
matérialiste, il sera occulté au
tout début de
l’ère chrétienne.
Finis les atomes !
Il faudra attendre le XVII ème siècle, pour
voir revenir la théorie atomiste. Plus de 1600 ans de perdu dans
l’obscurantisme dogmatique…
Il est intéressant de
noter ici que Lucrèce
(poète latin du 1er
siècle
avant JC) a vulgarisé la
philosophie atomiste
dans un poème cosmologique « De Natura Rerum
» (de la
nature des choses). Il évoqua la notion d’espace
infini et l’une de
ses conséquences incontournables, la pluralité des
mondes.
Théorie de plus en plus pratiquée aujourd’hui, en
particulier avec la
découverte des trous noirs
qui pourraient constituer des
passages, mais
n’allons pas trop vite.
Puis vint l’époque d’ARISTOTE : une
terre
fixe au centre d’une sphère et autour rien si ce
n’est l’Ether,
bien qu’ayant dans ses réflexions approché de
près la théorie de
l’infini.
L’astronomie allait prendre
un tour bien
différent avec la montée en
vitesse de la civilisation grecque.
Platon (427 – 348 avant JC) puis Aristote (
384 – 322 avant JC) vont orienter la pensée scientifique et
l’enfermer
en quelque sorte pour très
longtemps.
La Terre ne pouvait être
que fixe et seuls
pouvaient se mouvoir les astres du monde d’en haut baignant dans
l’Ether.
Aristote distingua le monde terrestre
d’en
bas imparfait et le monde céleste d’en haut parfait. Le
premier était
formé des 4 éléments (eau, terre, air et le feu) tandis que le second
était
formé d’un seul
matériau :
l’Ether…
L’Univers d’Aristote consistait en un
agrément de sphères fixes. La
Terre étant elle au centre
du monde immobile.
La Terre ne pouvant tourner, car l’homme en serait
tombé depuis
longtemps !...
L’argument était
irréfutable. Et il doit nous
conduire à nous interroger sur nos schémas de pensée qui
ne
supposeraient ne s’appuyer que sur
des choses établies. Large
thème
philosophique ! Il faudra attendre que l’imagination reprenne le pouvoir
pour
envisager la gravité. Mais
c’est une autre histoire.
C’est par 7 hommes que nous
allons faire un
bond dans la connaissance
de l’Univers.
Aristaque de samos né en
310 avant JC et mort
en 230, propose l’idée
que la terre tourne autour du Soleil
et non l’inverse.
Il l’avait fait en
observant que les rayons
émis par le Soleil, à la demilune,
sont perpendiculaire à la
droite Terre-Lune.
Ainsi il calcula par une méthode de triangulation la distance
qui
sépare la Terre du Soleil.
Il trouva que le Soleil
était 19 fois plus
loin que la Lune. Il se trompa lourdement, celui-ci étant 400 fois plus
loin, mais cela ne changeait rien à la conclusion de son raisonnement.
Le Soleil devait être très gros
puisqu’il
était 20 fois plus loin et que sa
dimension apparente était
la même que celle
de la Lune. Et donc si l’on admettait que le Soleil tournait
autour
de la Terre, c’était le très
gros objet qui tournait autour du
petit. Ce
qui déjà ne semblait pas très
logique.
Un procès lui fut
intenté pour tant
d’insolence, puis il disparut. Fin
provisoire des travaux
d’Aristaque de Samos.
Ptolémée
Les étoiles ont
été regroupées en
constellations dont la nomenclature
la plus
généralement adoptée
aujourd’hui est
due à Ptolémée pour la
partie du ciel visible dans
l’Europe et le
bassin méditerranéen.
Astrologue de son état,
Ptolémée nous lègue
une synyhèse des connaissances astronomiques de son
époque,
qui nous fut transmise par les arabes sous le nom de
Takrir-al-magesti, comprendre : « OEuvre par excellence » qui
deviendra «
L’Almageste ». C’est ainsi
que beaucoup de noms
d’étoiles ont de fait
une origine arabe (Altaïr,
Beneb….) de même
que des termes aussi
spécialisés que Zénith (lieu
du ciel situé à
la verticale de l’observateur)
ou nadir (point situé à
l’opposé du
Zénith)….
LES ARABES, justement :
Au début de notre
ère, la vision imposée
était celle d’une terre au
centre de l’Univers et de
planètes animées
d’une combinaison de mouvements circulaires qui tournaient autour
d’elle.
L’âge
d’or de la culture athénienne était
loin, et Rome après s’être largement imposée montrait de nombreux
signes
de faiblesses. Le monde
occidental n’apportera rien de plus à
la connaissance scientifique
jusqu’au XVéme siècle.
Heureusement, les auteurs arabes ont
maintenu
la tradition astronomique.
Leurs motivations étaient au
nombre de trois :
- établir un calendrier ;
- calculer le moment de la
prière ;
- et enfin s’orienter par
rapport à la Mecque
pour construire les mosquées.
Les astronomes arabes, travaillant à partir
de théorie de Ptolémée, ont ainsi maintenu et transmis la tradition. Ils
nous laissent l’astrolabe qui
permet de relier l’heure
aux coordonnées
géographiques du lieu, des
cartes et des catalogues
d’étoiles.
L’astronomie arabe a
été brillante pendant un
millénaire, mais curieusement n’a
réalisé aucun progrès
conceptuel important par rapport au monde grec antique.
L’effort,
néanmoins produit par les
astronomes arabes, a conduit à
préserver la science de
l’Antiquité à travers
des traductions, des commentaires et de nouvelles observations.
Cet effort est à l’évidence, à l’origine de la renaissance
de l’astronomie
en europe médiévale.
5 hommes ont marqué la
renaissance de
l’astronomie en occident :
-
Copernic,
- Tycho
Brahe,
- Kepler,
-
Galilée,
- Newton.
Copernic
Nicolas Copernic, moine polonais,
propose en
1543 une nouvelle explication
du monde avec un soleil en son
milieu et la Terre tournant autour de ce dernier.
Rappelons qu’alors la Terre
ne peut être que
le centre du monde pour la religion chrétienne au moins, le tout
étant démontré par une lecture rigide et primaire des saintes
écritures
pendant des siècles.
Nicolas partit des travaux
d’Aristarque de
Samos pour construire un nouveau modèle de système
solaire en
suggérant que toutes les
planètes tournent autour
du soleil.
Si la théorie de Copernic n’est parue dans un
ouvrage nommé DE REVOLUTIONIBUS que l’année de
sa mort en
1543, c’est que ce dernier, catholique, moine et prudent,
n’est
pas à l’origine de cette
parution. C’est
Rétif son stagiaire qui
décida de faire publier d’abord
quelques extraits pour en mesurer les
effets,
puis poussa Copernic à publier
l’intégralité de ses travaux.
L’ouvrage parut peu après la mort
de Copernic.
A l’époque
l’Eglise se tût, sans doute
préférant un silence religieux
qui entraînerait dans
l’oubli ce moine
polonais audacieux qui provoquait post mortem la sainte inquisition.
Seuls Luther, Calvin et autres de
leurs
collègues traitèrent Copernic de fou dangereux... Rigueur protestante sans
doute….
Thycho Brahé (1546 – 1601)
Trois ans après la mort de
Copernic, naissait
le danois Thycho Brahée.
Protégé de
Frédéric II du Danemark, amoureux
des horoscopes, il inventa un nouveau système hybride entre
le
modèle de Ptolémée et
celui de Copernic.
C’était sans doute un fin
diplomate.
Les planètes tournaient
bien autour du
soleil, mais le soleil avec ses planètes accrochées tournait
autour de la
Terre. Malgré cette démarche
hasardeuse de compromis entre
l’église et la
science, on lui doit néanmoins de fabuleuses tables
d’observations.
Si son système
séduit, il présente une
anomalie majeure, forcément,
quand au déplacement de la
planète Mars qu’on
ne peut expliquer.
C’est pourquoi,
confronté à cette exception,
il fait appelle à Kepler.
Kepler ( 1571 – 1630)
Appelé par Thycho
Brahée en 1600, Kepler
jeune astronome et mathématicien allemand a pour mission
d’expliquer cette anomalie
observée.
Il laissera à la science
les fameuses lois de
Kepler d’où Newton tirera
le principe de l’attraction
universelle. A
l’aide de ses tables on pouvait
prévoir la position des
planètes depuis 4000
ans avant JC jusqu’à 2100 après JC.
Les lois de Kepler sont au nombre de
trois,
un peu complexes sans doute pour des profanes. On en retiendra ici,
essentiellement que la première qui précise que les
orbites
planétaires sont des ellipses dont
le soleil occupe un des foyers.
Galilée (1564 – 1642)
Fondateur de la physique moderne, il
inventa
la dynamique, la microscopie
et la thermométrie. Il établit la
loi de la chute des corps et du mouvement du pendule et trouve le principe
de l’inertie. Il fut l’un
des premiers à pointer une
lunette qui en
vaille le nom vers le ciel, et fit en quelques nuits de juillet 1610 la plus
grande moisson de découvertes
jamais réalisées par un
astronome. Les taches et la rotation du soleil qui perdit ainsi son
statut d’astre parfait (et oui le
soleil tourne sur lui même,
on a tendance à
l’oublier !), les cratères et
les montagnes de la lune, les 4 gros
satellites de Jupiter, les anneaux de Saturne et une multitude
d’étoiles. Ces
découvertes confirmaient
les hypothèses de Copernic
sur la
multiplicité des centres de
mouvements de l’Univers.
L’opposition
aristotélicienne entre le
monde terrestre et le monde
céleste divin
s’évanouissait, ce que
l ‘Eglise ne put admettre.
Les écrits de
Copernic et de Galilée furent donc mis à l’index. La suite,
parce qu’il
avait mis en évidence par ses
travaux que la terre tournait, il dut
à l’age
de 70 ans s’agenouiller devant les inquisiteurs
généraux contre la
malice hérétique à Rome
dans le couvent de Minerve le 22 juin
1633 et
renier ses déclarations qui avaient été
jugées contraire aux saintes
écritures.
Après avoir
rejetée la thèse de
l’éternité du
monde en 1277 dans 219 articles,
l’Eglise mettait un nouveau frein
aux ardeurs scientifiques.
Newton (1642- 1727)
Né
l’année de la mort de Galilée, Newton
est
le fondateur de la mécanique, de l’optique
moderne et du calcul
différentiel. Il invente le
télescope et met au point
la théorie de la
gravitation universelle grâce à une pomme dit-on.
Pour faire simple, il
découvre que c’est le
même processus physique qui décrit la chute des corps (la pomme)
et
le mouvement des planètes.
Une des lois fondamentales de
Newton peut s’exprimer ainsi : Deux corps s’attirent
réciproquement
avec une force proportionnelle
au carré de la distance qui
les sépare. La première
traduction française des
Principes de newton,
oeuvre de Gabrielle Emilie de Breteuil, marquise du Châtelet
et
égérie de Voltaire, ne
verra le jour qu’en 1758.
C’est grâce à
Newton, qu’enfin on comprit le
phénomène des
marrées qui s’expliquait par
l’attraction des masses d’eau par la lune.
Avec Newton, on comprendra que l’Univers est
plus vaste qu’on ne peut encore l’imaginer, que la terre
n’est
pas le centre du monde et que ce dernier ne peut avoir de centre.
Enfin, avec ses théories tous les
points de l’Univers
deviennent équivalents.
Il faudra attendre la
relativité d’Einstein
et la théorie de la relativité
générale pour
compléter la théorie de la
gravitation.
Il est donc temps, à
l’issue de cette rapide
présentation des principaux
révélateurs de
la connaissance scientifique,
de faire un premier bilan.
Dans
l’antiquité, comme nous venons de le
voir, toutes les civilisations
sont intéressées au monde et au
rapport homme-monde.
Le concept d’Univers tel
que nous le
connaissons aujourd’hui n’existait pas. Les sciences modernes
n’ont
que 3 siècles d’existence
et datent de
l’ère de Newton.
Les grecs avaient donc une vision du monde
bien différente de la notre, le considérant beaucoup plus
petit et centré
sur la Terre.
De plus, il était
supposé fini avec une
frontière matérialisée par une
sphère, qu’ils
appelaient la sphère des
fixes. Ou plus exactement la dernière des sphères des
fixes, car ils
avaient fini par comprendre que l’éloignement
de certains astres n’était pas
le même, ce qui induisait
inévitablement une
conception d’emboîtement
de sphères des fixes toutes centrées sur la Terre, et dont la
dernière constituait la limite du
monde. Cette conception,
essentiellement due
à Platon et Aristote, comme nous l’avons vu
précédemment, perdurera
2 millénaires.
On notera dans la description du
monde, la
prééminence du cercle et
donc de la sphère,
symboles tous deux de
l’harmonie. Il s’agissait là
d’un dogme platonicien qui
considérait que
seul le cercle pouvait décrire le monde en vertu de son
harmonie.
Cette approche dure jusqu’à Copernic et
Kepler qui mettront en évidence que le mouvement des
planètes n’est
pas circulaire. Finie cette harmonieuse idée platonicienne
empruntée aux pythagoriciens.
2000 ans de description du monde vont
s’écrouler avec ce qu’il est
commun d’appeler la 1ère révolution
cosmologique, qui prend naissance après la renaissance
grâce à
Copernic, Keppler et Tycho Brahe et à la fin du XVIIème
siècle avec
Newton.
Pour Copernic, le soleil prend la place de la
terre dans son rôle de centre du monde.
Avec Newton, l’Univers
devient plus vaste, il
n’existe plus de sphères
des fixes, la Terre n’est
pas le centre du
monde, car en fait il n’y a pas
de centre du monde.
Le problème de l’origine du système
solaire,
quant à lui, ne s’est
pratiquement pas posé
avant le XVIIème
siècle, les philosophes considérant qu’il
était là depuis toujours et
pour l’éternité. Rien de possible sans la philosophie…
Dès 1633 Descartes apporte
une idée de
l’évolution. Pour lui dans l’Univers, les objets naissent, vivent et
meurent. Rien n’est plus éternel. Mais leur durée de
vie est tellement
plus longue qu’il nous semble que rien ne change : « De
mémoire de
rose, on n’a jamais vu mourir un jardinier »…
Après Descartes, viendront
Buffon (1741),
Kant (1755) et Laplace (1796)
qui vont proposer deux théories qui
s’opposent pendant près de
deux siècles.
La 1ère
théorie
catastrophiste par laquelle la formation des planètes
serait due au passage proche
d’une étoile qui
aurait arraché un filament de matière du soleil, nous est
apportée par Bouffon, la 2ème théorie de la nébuleuse
primitive selon
laquelle le soleil et les planètes
ont été
formés à partir d’une même
nébuleuse
de gaz primordiale nous est
apportée par Kant en premier et Laplace
en 1796, qui n’ayant pas connaissance des travaux de Kant,
évoquera le
même principe. Kant, déjà qui avait
proposé un Univers ressemblant
à un rassemblement de mondes comme des îles dans un
océan.
On tendra alors vers ce qu’il est commun
d’appeler le principe d’universalité. Tout doit
être vrai et
partout dans l’Univers. C’est
d’ailleurs un des grands
principes de la
physique qui préconise que
l’expérience
soit réalisée ici ou ailleurs,
elle doit conduire au même
résultat.
La physique ainsi que la philosophie
se
retrouvent confrontées à un
Univers, qui plus est ne peut
être fini et
doit donc être infini.
En compléments aux
démonstrations
mathématiques, on met également en évidence que
l’Univers n’est pas
composé uniquement des 4 éléments, mais
qu’il y a d’autres
particules. C’est l’avènement
de l’atomisme.
Voilà les théories de
Démocrite qui reviennent. Il était
temps…
La physique de Newton aura
été efficace
jusqu’au jour, où on
rencontre une nouvelle
difficulté
conceptuelle dans l’infiniment petit,
ou sa théorie ne
s’applique plus… Et c’est
avec Albert Einstein que de nouvelles réponses seront
apportées avec ses
théories sur la relativité
restreinte en 1905 et la
relativité générale
en 1915. C’est la fin de la
première
révolution cosmologique et la
naissance de la seconde, que l’on appelle cosmologie moderne ou
relativiste.
Cette seconde révolution est engendrée
grâce
aux nouvelles théories mais également aux nombreux
progrès de l’observation
(télescope, hotographie…).
Depuis la fin du 19éme
siècle, un grand débat
sévissait dans le monde des astrophysiciens « : «
jusqu’où va notre
Univers ? ».
Deuxième voyage :
Dès la fin du 19ème,
les astronomes avaient compris globalement qu’on
se situait dans un amas
d’étoiles, et avaient
décrit grossièrement notre
système solaire.
Mais l’Univers
était-ce que cela avec du vide
autour ? Certains déjà
évoquaient
l’existence d’autres galaxies.
En 1924, Edwin Hubbel observa la
nébuleuse
d’Andromède….en
dehors de notre galaxie. On en tira
la
conclusion que l’Univers est
immense et devait être fait
de nombreuses
galaxies. La nébuleuse d’Andromède porte le nom
aujourd’hui de
galaxie d’Andromède. Et
depuis Hubble, nous avons
découvert des
milliers de galaxies…
Les choses vont aller très
vite. En 1929, en
pleine crise, Vato mit en évidence que les galaxies sont toutes en
mouvement et qu’elles s’éloignent les unes des
autres, dans un
mouvement d’expansion régulier. Sauf quelques exceptions,
comme
d’habitude dans la nature… Tant et si bien,
qu’une galaxie fonce
sur la notre à la vitesse
de 40 km/s et pourrait nous atteindre
d’ici 4
milliards d’années, ce qui
nous laisse encore quelques heures de
calme
devant nous.
On découvre par ailleurs une magnifique
étrangeté. Plus les galaxies
sont éloignées,
plus elles s’éloignent vite…
Le mystère sera
résolu par un prêtre belge du
nom de Lemaître. Dès
1927, il découvre en
résolvant les équations
de la relativité générale
d’Einstein, que
l’Univers ne peut être qu’en
expansion ou en régression.
Sa découverte passera inaperçue
pendant près de 3 années.
C’est lorsqu’il
décide de l’adresser à
Eddington que celui-ci prend la décision de la publier dans une revue
scientifique de renom. Seul, décidément on est
stérile. Si Hugo n’avait
pas eu d’éditeurs courageux
qui l’auraient connu ? La
communauté
scientifique, grâce aux découvertes empiriques et aux travaux de
Lemaître, comprend que l’Univers est en expansion dans un
mouvement
régulier et accéléré
aux bornes, qui n’est que
la propriété de
lui-même.
Mais revenons, un court instant sur la
théorie de la relativité
générale d’Albert Einstein. Que nous dit-elle ?
Deux
choses fondamentales et non remises en cause à ce jour. La
première
est que l’espace et le temps sont mélangés dans ce
qu’il est commun
d’appeler un « espace
– temps ». La
seconde, est que donc sa
géométrie est variable. Une
variation dans le temps a un impact
sur sa
géométrie. Pour imaginer
l’Univers
et son mouvement ainsi que ceux des
galaxies et des planètes,
on peut facilement comprendre en
observant une rivière et ses bateaux. Les bateaux pourvus de moteurs
sont mis en mouvement par le courant de la rivière et par la
force
du moteur, tandis que les bateaux sans moteur, sont mis en mouvement
par le courant. Il en est exactement de même pour les galaxies qui
sont
entraînées dans un
courant d’Univers.
Dès 1931, la communauté scientifiques
comprend que l’Univers est
en expansion dans un mouvement
régulier
propriété de lui-même.
C’est à partir
de ce moment très précis, et
en particulier grâce à la
concomitance des
découvertes mathématiques,
et des observations que la théorie va s’expliquer
et va évoluer
vers l’hypothèse du Big
Bang.
Lemaître est sans doute le seul avoir pu
imaginer le modèle de l’atome primitif, ce qui va beaucoup ressembler
à
certains nombres de modèles du Big Bang itial, rencontrera
beaucoup d’opposants. On ne
connaissait qu’à
peine la physique quantique
(physique des particules) et encore
moins la physique neutronique.
On lui reprocha d’avoir, par sa
théorie, voulu réintroduire
les écritures dans la
physique. Il va de
soit, que ses détracteurs
n’étaient pas
autres que ceux qui
s’accrochaient à un univers infini
sans commencement ni fin. Avec
Lemaître, la
physique prévoyait qu’il y eut un début, et
qu’il y aura une
fin, et que tout est fils de la Lumière. C’était
intolérable pour une
communauté esclave d’une
certaine forme de pensée
scientifique…unique.
Le modèle de Lemaître proposait une
élévation,
et en quelque sorte un rapprochement de l’explication du monde
du
divin.
La maturation nécessaire
à la compréhension
d’une telle théorie n’était
pas présente encore chez
les scientifiques
qui n’étaient encore qu’à
l’adolescence de la
démarche de la connaissance,
puisque privée de l’intégration de la
spiritualité.
L’acceptation
d’une origine, d’une
singularité initiale nécessitait une
approche initiatique, un chemin long
fait de
volonté jusqu’au point où
seul l’esprit peut saisir
les suprêmes
mystères de nos origines. Initier
ne signifie pas autre chose que :
« élever
les facultés propres de la
connaissance pour atteindre
à une vision
toujours plus profonde du monde ». Seulement voila, il faut
être initié
et sans doute maçon avec
ou sans tablier pour si ce
n’est le
comprendre au moins le saisir et l’approcher…La
période était difficile.
A partir de 1940, alors que le monde vit dans
la tourmente nazie, l’intérêt des
physiciens se porte enfin vers
les théories du prêtre belge
Lemaître.
Dès cette
époque, les physiciens nucléaires
en pleine activité (on pense en particulier à des hommes comme
Oppenheimer), comprennent
que l’univers dans le passé a
connu une période très
dense et très chaude, et
qu’il fut un état
idéal pour produire les réactions nucléaires.
Dès lors, la question
est posée : « Et si tout avait été
créé dans l’instant initial, ce fameux
Big-bang ? » La réponse est
négative
aujourd’hui. Bien qu’elle soit
positive, pour les éléments
fondamentaux tels que le
Deutérium, l’Hélium
et le Lithium en abondance
dans l’Univers…La physique met en
évidence la création
de la matière
ultérieurement.
Le 6 juillet 1945, à cinq heures et demie du
matin, dans le désert du
Nouveau Mexique, un souffle
brûlant, puis,
quelques instants plus tard, une effroyable onde de choc. Dans un
éclair aveuglant, une immense boule de feu rouge orangé se
lèvera,
tel un soleil de cauchemar,
à plus de vingt mille mètres
d’altitude.
Le Japon sera le premier et le dernier pays à
en faire les frais.
Deux années
après avoir mis au point la plus
terrible arme jamais inventée par les hommes, Oppenheimer
démissionne et prend la direction de l’Institut
d’Etudes avancées de
Princeton. En proie à de
terribles remords, Oppenheimer
décède en
1967.
En 1964, à la même Université de
Princeton,
les calculs des physiciens
prédisent que si la théorie du
Big-bang est vraie, alors on doit observer un vestige de celui-ci sous la
forme d’un rayonnement, une onde radio qui doit baigner tout
l’univers puisque produite à sa
création. La
décision est prise de construire
une antenne pour l’observer.
Mais, dans le même temps, deux
ingénieurs de la compagnie Bell Telecom découvrent par le
plus
grand des hasards ce rayonnement qu’ils considèrent
à l’origine
comme un parasite. Ces deux ingénieurs Penzas et Wilson
reçurent le
prix Nobel en 1978 pour cette importante découverte.
On peut dire que dès 1965, les modèles de
Big-bang sont pris au sérieux par l’ensemble de la
communauté
scientifique.
Le mot Big-bang a
été inventé en Angleterre
en 1951, lors d’une émission de radio à la BBC
par
l’astrophysicien Sir Fred Hoyle de
l’Université de
Cambridge, dans le but de
tourner en dérision l’idée, absurde à ses yeux,
d’expansion de l’Univers.
Chaque fois qu’il rencontrait l’abbé
Lemaître lors d’un congrès
il s’exclamait : « tiens
voila monsieur Big-bang ! »
Depuis l’acceptation de
cette théorie, il
existe à ce jour trois modèles d’univers.
Dans le premier modèle, la
vitesse avec
laquelle les milliards de galaxies s’éloignent les unes
des autres est
suffisamment faible pour que l’attraction de la gravité
qui existe
entre elles finisse par les empêcher de
s’éloigner et inverse ce
mouvement pour les faire se rapprocher. L’univers sera donc en
expansion
jusqu’à ce qu’il atteigne une taille maximum, puis il se contractera de
nouveau pour emprunter le chemin inverse pour finir comme il a
commencé dans ce qu’on
appelle par opposition au Big-bang un
big
Crunch.
Certains adeptes de cette théorie vont
légitiment jusqu’à imaginer que
l’évolution de
l’univers pourrait être
cyclique, du big-bang au bigcrunch,
puis un nouveau big-bang, une
nouvelle
expansion puis un nouveau
big-crunch etc… Cette théorie
cyclique ravit les amateurs d’infini temporel… Bien
sûr elle se heurte un
peu aux écritures ! Dieu
infini aurait
créé un nombre de fois infini
l’Univers !
Dans le deuxième
modèle, les galaxies
s’éloignent les unes des autres
avec une vitesse suffisante pour que
la
gravité ne puisse jamais
contrecarrer ce mouvement, et
l’Univers sera
éternellement en expansion jusqu’à finir dans
ce qu’il est commun
d’appeler « une
soupe froide ». Ainsi il y
aurait un début et
une fin.
Enfin dans le troisième modèle, et
c’est le
dernier, les galaxies s’éloignent les unes des
autres exactement au
rythme critique nécessaire
pour empêcher l’univers de se
contracter à nouveau. Mais
son avenir est exactement le
même que pour le
second modèle. A partir de ces quelques considérations
sur
l’évolution de l’Univers,
l’esprit vagabonde
inéluctablement de la
physique vers la métaphysique.
Le Grand Architecte de
l’Univers n’est plus très loin de
nos pensées. Et enfin, la
science et en
particulier la cosmologie en observant le passé comme en imaginant le
futur se rapproche de la création et de son créateur.
Peut-être, à ce
stade, n’est-il pas inutile,
de revisiter les conceptions du divin des 4 principales religions dont les
écrits sont précieusement
enfermés dans notre coffre
placé ici, à
l’Orient.
Et c’est précisément notre
Troisième voyage :
Pour le judaïsme, comprendre Dieu, c’est
avant tout comprendre comment le divin s’est
révélé aux hommes. Il
faut donc revenir à Abraham et à Moïse avec la
révélation du
Sinaï. Dieu est alors une voix qui va se graver sur les tables de la
loi, texte révélé par
construction. Et l’homme
apprend que Dieu a
créé la terre, le ciel et tout l’univers. L’homme, lui ne
fut créé
qu’au 6ème
jour.
Néanmoins, et c’est à cet égard
très intéressant, Dieu
apparaît systématiquement
comme structurant et source
d’équilibre, pour
les choses et la vie ainsi que pour toutes les sciences.
En ce qui concerne l’infini, non récusé
par
la religion, le judaïsme considère donc que le passage de
l’infini au
fini s’est opéré par le texte, mais aussi par l’alphabet, qui
permettent à chacun de parcourir son chemin vers le Divin.
Pour les chrétiens, il convient de chercher Dieu
dans la trinité du Père, du Fils et de leur esprit. Et les trois
doivent être Un par l’amour.
L’élévation
vers le divin se fait alors grâce
au mystère de la vie et de
l’amour. La parole, elle,
est apportée par le
fils, l’être
révélé,
transmetteur entre l’esprit
Divin et les
hommes et leurs demandant de croire et d’aimer afin, dans le respect
de la
différence et de la pluralité
de ne faire plus qu’UN.
L’infini est alors
l’image de l’esprit et de
l’Unité. Les
chrétiens croient en l’infini
temporel.
Les Bouddhistes ne croient pas dans un Dieu
unique, créateur, mais pensent que par la philosophie et la
spiritualité, ou plutôt la vie
spirituelle, on peut tendre vers la
sagesse
tel Bouddha. Ainsi, chacun peut atteindre, tel Bouddha, le nirvâna,
la
sagesse ultime. Sans doute, après de multiples
réincarnations. S’ils ne
croient pas en un Dieu unique et créateur, ils croient en des
Dieux,
projections de l’esprit humain, et habitants d’un royaume de
félicité
appartenant à la roue de
la vie. En ce sens, ils croient en
l’infini
temporel.
Enfin, pour les musulmans, Allah est grand !
Unique ! Omniprésent et Beau. Plus que tout, ce qu’un musulman
puisse
imaginer. Aucune construction
intellectuelle ne peut
représenter Dieu. Tenter de le faire
est un blasphème. Encore
plus s’il s’agit de
dessins humoristiques.
Mahomet étant un mortel,
le Coran est tenu
pour l’authentique parole
divine. Les musulmans croient en
l’infini
temporel.
Si à cet instant précis de mon propos,
j’ai
ressenti le besoin de revenir sur les quatre conceptions de l’esprit
Divin,
c’est parce que la suite de
mon exposé va
désormais nous rapprocher un
peu plus du Grand Architecte
de l’Univers, là où la physique
rencontre la métaphysique.
Mais avant, prenons le temps d’observer,
objet de notre Quatrième
voyage :
En effet puisqu’il est prouvé désormais
que
l’Univers est en expansion, alors
l’inévitabilité d’un
début
est probante, il suffit de faire le voyage à l’envers
dans le temps à la
rencontre de l’origine, à la
rencontre du big bang.
Mais avant de prendre ce toboggan de la
cosmologie, j’aimerais ici
faire une photo de notre Univers. En
effet,
nous en parlons depuis maintenant de longues minutes sans avoir pris
le temps de le décrire un peu.
Ce que nous savons aujourd’hui de lui :
- il est immense et
composé de milliards de
galaxies comme la notre
ou différentes de la notre. Nous
connaissons son rayon à l’instant t, à peu
près 14 milliard d’année
lumière ; sa masse est de 10 puissance 80 tonnes ;
- il est en expansion et est fini ;
- il est gouverné par la
gravitation (celle
de Newton revisitée par Einstein) ;
- il évolue dans un espace
temps ;
- il n’a pas de centre, pas
de haut, pas de
bas et pire…pas de bord ;
- et pourtant il grandit à
la vitesse de la
lumière ( 20 millions de
km par minute).
Mais la, erreur, je viens d’utiliser une
donnée qui n’est peut-être
pas familière à
tous. Et c’est bien naturel.
Qu’est-ce qu’une année
lumière ? C’est
une donnée bien pratique pour
mesurer les distances
astronomiques : le temps lumière.
On calcule les distances
en années-lumières, distance
parcourue par la lumière en un an, sachant que sa vitesse est de 300 000
km /s ou 20 millions de km/minute. Bref en un an la lumière
parcoure
10 512 000 millions de km.
Ainsi la lune se trouve à 1 seconde lumière
de la Terre et Mars à quelques minutes. Pluton la dernière
planète
de notre système solaire est à 5 heures
lumière. Il faut
comprendre que la lumière
met 5 heures pour nous venir de
Pluton. Si
nous quittons notre système solaire pour aller sur Alpha du
centaure, dont tout le monde a entendu parler, puisqu’il
s’agit du
soleil le plus proche dans notre galaxie, alors il faut 4,5 ans
à
la lumière pour nous parvenir. On comprend ici, qu’observer le
ciel, c’est observer le passé.
Si maintenant on va au bout de la voie lactée
notre galaxie, celui-ci est à 50 000 années
lumières. Enfin, si nous
quittons notre galaxie, pour aller jusqu’à la galaxie
d’Andromède,
composée de trois cent milliards d’étoiles, dont
beaucoup sont
presque identiques à notre
soleil, elle se situe à
deux millions deux
cent mille années lumière.
Autant dire que lorsqu’on
la regarde on la
voit comme elle était il y
a deux millions deux cent mille
année, temps
que la lumière a mis pour venir jusqu’à nous et
donner son image.
Enfin n’oublions pas que
notre univers est
composé de milliards de galaxies et qu’il grossit à la
vitesse de la
lumière.
Pour terminer cette petite photo du
cosmos,
ajoutons quelques étonnantes
valeurs. Nous savons aujourd’hui
calculer la taille, la densité et la masse de notre univers,
ainsi
même que l’ensemble de
l’énergie
qu’il contient. Sans vouloir abuser
de chiffres, je n’en citerai qu’un dernier, celui de la masse
totale de l’univers qui est de 10 puissance 40 tonnes. Une bien
étonnante
valeur, car ce chiffre correspond exactement au rapport de la force
électromagnétique par la force de la gravitation. Mais on le
retrouve encore dans la composition de l’univers, et plus
précisément
dans le nombre de particules
qui est de 10 puissance 80 soit 10
puissance 40 élevé au
carré.
Fermons la parenthèse sur ce début
d’approche
de la magie mathématique
du cosmos, que nous ouvrirons un
peu plus tard dans cet exposé lorsque nous
évoquerons la
structure parfaite du cosmos et peut-être son code secret.
Le moment est venu
d’engager notre dernier
voyage et Cinquième
voyage :
Nous pouvons maintenant engager notre ultime
voyage, qui je vous rassure restera inachevé, en remontant
le
temps à la recherche de nos origines, à la recherche de
l’instant 0,
la singularité initiale, à la
recherche du Big bang. Pour cela, il
suffit
de rembobiner le film et faire le voyage en sens inverse,
d’aujourd’hui vers il y a très
longtemps, il y a 14 milliards
d’années
environ, dans un incroyable rétrécissement de
l’univers, vers un
incroyable réchauffement.
En effet, l’Univers étant en
perpétuelle
expansion, il est logiquement
plus grand qu’à n’importe quel
moment dans le passé.
Ce qui veut dire qu’il y a
un moment dans le
passé où l’Univers
était d’une
petitesse quasi infinie, un point
unique qu’on appelle singularité initiale. Le premier instant.
Pour imprimer une image mentale de ce
qui
s’est passé ces derniers
milliards
d’années, il suffit d’imaginer
l’explosion d’une grenade
qui projette des éclats
dans toutes les
directions. Lorsqu’on passe le
film de cette explosion à
l’envers, on voit
tous les éclats revenir en
arrière et se
réunir en un seul point, c’est
ce que je vous propose de faire avec l’univers.
Expliquons ici, ce qu’il est commun d’appeler
une singularité en astrophysique.
Pour comprendre cette notion de
singularité,
il est possible de l’appréhender par
l’intermédiaire de
l’analyse de la notion de trou
noir, autre singularité,
appelé par certains,
singularité finale. Mais
qu’est-ce donc que ce trou
noir, déjà observé
dans l’Univers, dont nombreux ont déjà entendu
parlé ? C’est une
sorte de puits sans fonds que
l’on peut représenter tel un siphon ou
tout ce qui passe à proximité
est inexorablement absorbé
à l’intérieur sans
jamais pouvoir en ressortir.
Ce qui signifie concrètement qu’un
objet tombant dedans, semblera, vu depuis
l’extérieur, chuter
indéfiniment vers un point
d’espace nul où
le temps s’est arrêté, de
densité infinie et de température infinie. Voila pour le trou
noir,
cette singularité dite finale.
Grâce à la résolution de nos
équations, il
aujourd’hui possible de décrire les
phénomènes physiques depuis
l’instant initial, enfin presque, pas tout à fait, car la aussi,
et
c’est tout près de l’instant initial, tout près de
l’instant t=0, il
existe un mur infranchissable.
Il n’est pas primordial
pour notre propos de
ce jour de décrire l’ensemble des
phénomènes physiques connus et
expliqués depuis cet instant. Nous connaissons en effet
précisément les dates de naissance des particules de certains atomes
fondamentaux et même des premières galaxies. La
théorie de la
relativité générale explique en
effet parfaitement
l’évolution de l’univers
dès les premières secondes
suivant l’instant
zéro. La physique
quantique, donc des particules, voit son influence grandir naturellement au fur et
à mesure qu’on se
rapproche de cet instant. Mais en
dessous de
se fameux mur dont nous parlerons
après, les théories physiques
s’effondrent.
Faisons simplement dérouler le film de la
création de l’univers en
accéléré.
La dilatation de l’espace
engendre une baisse
de la température, qui elle-même enclenche les processus
physiques
de formation des premiers
noyaux et les assemblages des
briques élémentaires de la
matière. C’est
ainsi qu’une seconde après le
Big bang, cette formidable
explosion de ce point sans
dimension, l’espace est rempli
de particules diverses comme les
électrons,
les neutrinos, les protons, les neutrons et beaucoup d’autres
qu’il
serait fastidieux ici d’énumérer. Au bout
de 12 secondes, la
température baisse de 3 milliards de degrés Kelvin. 100 secondes
plus
tard, elle descend à 1 milliard de degrés. 30 minutes
après la
température est de 300 millions
de degrés. La
densité de l’univers est 10
fois plus faible que celle de l’eau, soit quasi nulle. 300 000 ans plus
tard, la température est de
10 000 degrés K, et cette
température
combinée à la baisse de la
densité de
l’univers va permettre à celui-ci
de devenir transparent à la
lumière. Enfin la
lumière ! L’univers a alors
une taille égale à 0,1 %
de sa taille actuelle. Les premiers
atomes
apparaissent. L’expansion et
la baisse de la
température aidant, la
matière va pouvoir s’étendre au
rythme de l’univers.
A une époque située entre 8 et 10 milliards
d’années depuis la
naissance de l’univers, les
premières
molécules présageant la vie
apparaissent. La
température est alors
presque aussi basse qu’aujourd’hui, soit 3
degrés K. Enfin, il y
a 5 milliards d’années,
c’est notre
étoile le soleil qui se forme à
partir d’une nébuleuse faite
de gaz et de poussières,
résidus d’une étoile
morte de première génération née
bien avant…Et maintenant ? En
ce moment, que ce passe-t-il
? L’Univers vit, et notre système
solaire grandit d’à peu près
un mètre chaque
année, soit cent mètres par
siècle, et le cosmos entier
de 20 millions de
kilomètres par minute.
Au risque d’avoir un peu le vertige, revenons
plus loin, plus longtemps,
plus profondément en arrière vers
la première seconde. A cet age l’Univers fait à peine
trois cent
mille kilomètres d’un bout à
l’autre. Un
millième de seconde plus tôt il
en fait trois cent kilomètres.
Puis trente mètres au
premier dix millionième
de seconde. Et ce n’est pas fini, au premier cent millionième de
seconde l’univers ne fait plus
que 3 mètres
d’un bout à l’autre. Et si on
remonte encore le temps sa taille fait celle d’une pomme, puis
d’un
grain de sable, puis d’une
particule invisible.
Sa densité et sa
température sont infinies. Et
bientôt nous approchons de
la dernière
barrière, l’ultime barrière de la
physique que l’on appelle
« le mur de Planck
». Sa dimension est de 10 puissance moins 33 cm qui
s’écrit zéro,
suivi de 32 zéros avant le
chiffre 1. Cette grandeur
définie par Max
Planck correspond à la limite de la divisibilité de la
matière. Elle
se déduit d’une formule
universelle, formidable, dans
laquelle on
retrouve la vitesse de la lumière et la constante de gravitation.
C’est
à cette distance que s’arrêtent la physique et la
cosmologie
moderne. C’est à cet instant
que la cosmologie moderne fait
démarrer la
terrible expansion de l’univers. Cet instant est connu, il vaut
10
puissance moins 43 seconde, qui s’écrit donc
zéro suivi de 42
zéros avant le chiffre 1.
Avant ce temps de Planck, passé, présent,
futur perdent tout leur sens.
Derrière ce mur se cache
une réalité
inimaginable et inobservable.
Car, pour aller jusqu’au
mur de Planck, le
microscope qu’il nous faudrait utiliser serait tellement vorace
qu’il viderait d’un seul coup
toute l’énergie
de notre univers. Et
pourtant, ce mur de Planck est en nous et autour de nous dans tout ce que
l’univers a fait. En fait, il est
partout, mais à une
distance colossale, au
fond de tout, au fond de l’univers. Il est formidablement
éloigné par
l’énergie qu’il faudrait
déployer pour
l’atteindre.
L’infiniment petit
est aussi loin que l’infiniment grand.
En dessous de cette distance, le
tissu de
l’espace-temps se déchire et
perd sa continuité. Le
temps n’existe plus
comme nous le connaissons.
Ce mur sépare le monde
d’avant le big bang de
tout le reste de l’univers.
Derrière ce mur, l’espace se
dissout en une sorte d’écume
quantique, ou
l’énergie ne semble plus
n’être
que de l’information.
Depuis que les physiciens ont découvert ce
mur, les théories vont bon
train. Et l’une des plus
curieuses, des plus
étonnantes, l’une des plus
probables réside dans la
transformation de
quantité d’information en
énergie. Tout semble
montrer, qu’avant le
temps de Planck, en dessous de ce mur infranchissable,
l’espace
et le temps ayant perdu beaucoup de leur signification, tout ne
serait plus qu’information dans
un temps qualifié
d’imaginaire. Tout se passe
comme si tout était écrit
et contenu dans une formidable
équation. Ce
qui poussa Stephen Hawking a posé la question : «
Quel est le
souffle qui a mis le feu aux équations ? Pourquoi l’Univers
s’est-il lancé
dans cette énigme représentée par sa propre
existence. D’autres
plus amoureux des nombres
viennent ici compléter la réflexion
avec les théories sur les
nombres premiers ou sur les nombres
d’Univers. Car depuis le début,
ces nombres existent, et sont
présents dans
l’univers. L’explication
serait-elle cachée au sein
de ces nombres ?
Mais qui aurait bien pu les apporter ? Faut-il citer A. Einstein qui
disait à qui voulait l’entendre :
« Je veux savoir comment
Dieu a créé le
monde. Je ne m’intéresse pas
à tel ou tel
phénomène. Je veux connaître ses
pensées, le reste n’est
que détails ».
Dieu n’aurait-il fait que les
nombres et apporter l’énergie pour les mettre en
mouvement ? Le
Grand Architecte n’aurait-il
créé que les équations ?
Alors, vous et moi mes soeurs et mes frères,
étions nous déjà prévus,
programmés dans cette
magnifique équation
créée par le Grand
Architecte de
l'univers. Dans cette
quantité
d’informations gravées tel
sur un CD qu’il fallait
mettre en mouvement.
Gravé dans un rituel atemporel, infini, qu’il convenait de
découvrir.
A cet instant, je repense à mon Frère qui
m’indiqua un espace de temps compris entre midi et minuit cette
sphère céleste et qui sans
aucun doute me mis sur le chemin.
A cet instant, je sais que ce mur de Planck,
infranchissable à l’aide des
outils de la physique et des
mathématiques,
ne pourra nous ouvrir une fenêtre et nous laisser
peut-être entrevoir
la lumière, que si nous avons
pris la précaution et
l’intelligence de nous
munir de cet outil, merveilleux, de cette oeuvre
d’amour qu’est
la spiritualité, qui seule
nous permettra de prendre le chemin
qui
conduit à la création du
Temple et à la mise en
mouvement de
l’humanité et donc de la
fraternité .
Alors, je pense à cet
instant initial, où le
Vénérable Maître munit de
l’énergie
primordiale éclaire notre Temple.
Et je me dit sans cesse,
que serait la Lumière sans
les êtres qui la
perçoivent, et ne m’empêche
de penser et remercier les
frères qui me
l’ont donnée.
J’ai dit V\ M\
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