La
Laïcitude
Ce
néologisme est né d’un lapsus fait par
un de nos F\
lors d’une
réunion de délégués de la
laïcité.
Pris par
l’enthousiasme de son rôle de
délégué à la
laïcité de sa
L\,
son investissement à œuvrer pour la
laïcité, valeur
incontournable du G\O\,
il se trouvait aussi confronté aux
divers discours des autres FF\
de sa L\,
des attaques de notre
Président de la République à cette
valeur fondamentale, aux
discours surannés d’autres politiques…
Soyons honnêtes,
qui d’entre nous, délégués
à la laïcité, ne s’est pas
confronté à certains de nos FF\,
doutant sur une application
sans faille de la loi de 1905, baissant parfois les bras face aux
diverses demandes de « révision » de
cette Loi, alimentés par le
discours de ceux qui veulent effectivement que cette Loi soit revue
à
l’aune de l’évolution de notre
société.
J’imagine fort
bien que la difficulté de faire partager le «
combat » pour le
maintien de cette Loi, amène une lassitude certaine, et que
notre
F\
exprima cela par ce lapsus fort à propos.
Je ne lui
jetterai pas la pierre, loin s’en faut, sa fougue verbale
était là
pour me rassurer sur sa détermination à
poursuivre sa mission de
délégué à la
laïcité.
Pour autant
MTCFF\,
comment ne pas s’inscrire dans ce néologisme face
aux attaques menées de concert par des personnes qui
finalement ne
respectent en rien l’histoire de notre
société, par delà
l’histoire de notre République dont la pierre
angulaire est son
principe de laïcité.
Comment se
fait-il que nos concitoyens, nos politiques, dans leur grande
majorité, soient aussi peu nombreux à
spontanément mettre en avant
leurs convictions en matière de laïcité ?
La
laïcité,
c’est la liberté d’opinion de chacun.
La
laïcité,
c’est l’égalité dans la
sphère publique de chacun.
La
laïcité,
c’est la fraternité déclarée
sur le vivre ensemble.
Qui
peut douter
de ce triptyque de notre République ?
Gardons-nous de
cette lassitude évoquée inconsciemment par un de
nos frères, et
finalement ressentie sûrement par d’autres, qui
peut encore plus
s’ancrer avec les propos de personnes comme Noël
Mamère et Éva
Joly qui ont pu déclarer : « La
laïcité et le républicanisme
sont désormais des dogmes utilisés par des
conservateurs
»…s’enfermant, qu’ils le
veuillent ou pas, dans leurs
certitudes communautaristes, leur absence discursive
d’universalité,
les ramenant en cela à leur propre groupuscule de
pensée
politicienne, qui profite aujourd’hui de la valeur du combat
écologique.
Mes FF, je ne me
sens pas du tout conservateur lorsque je défends la
Laïcité,
lorsque je défends la République. Je me sens
franchement à
l’avant-garde du progrès politique.
Mais seul bémol
: comment en est-on arrivé à préciser
des valeurs politiques
énoncées dans nos Lois, nos Constitutions,
à les défendre
aujourd’hui pour le présent et l’avenir ?
Qu’a-t’on
laissé faire dans notre pays pour en arriver à ce
stade, où des
personnels politiques classés a priori comme modernes,
mettent à
bas ces valeurs au risque de laisser le terrain à
d’autres qui eux
sont des conservateurs liberticides.
Comment ne pas
être las, nous, hommes de progrès, universalistes,
humanistes,
héritiers de ces hommes qui ont su mettre en avant la
République,
lui donner le socle laïque qui fait de la France une Terre de
vie et
d’Accueil démocratique dans ses fondements.
La lassitude
est-elle celle de la laïcité ici ?
Je crois surtout
mes FF\,
s’il y a lassitude parmi nous, c’est celle
née de
parler entre convaincus, et de ne plus alimenter le monde profane de
notre réflexion. Pourquoi continuer de parler de
laïcité entre
nous, puisque après tout cette valeur est
rappelée comme
fondamentale à chaque tenue ?
D’aucuns me
diront qu’il peut y avoir une contradiction dans mes propos,
puisque cette lassitude touche certains de nos FF\ :
il faut
d’abord en parler en L\,
entre maçons et être convaincus !
Certes, mais
c’est par l’échange avec les
contradicteurs dans le monde
profane que nous pourrons nous faire entendre. C’est parce
que nous
parlerons de laïcité et non de communautarisme, ou
de religion, que
cette valeur pourra s’inscrire ou réinscrire dans
l’esprit de
nos concitoyens.
Dans un monde de
plus en plus individualiste, faisant de moins en moins de place
à la
valeur collective, l’individu réagit ou ne
réagit pas (ce qui est
encore plus opérant !) face à des situations qui
ne semblent pas a
priori le toucher. Et pour cause ! Son individualisme
l’extrait du
corpus social, et, pour lui, il semble que tout fonctionne.
A l’échelle du
temps, imaginons ce qu’un corps humain va
développer comme
résistances ou démissions face à
l’extraction d’un de ces
éléments. Je n’imagine pas la
comparaison avec ce que devient un
corps sans certains organes, relayés par la
machine…enfin si : il
n’est que de relire 1984 de Georges Orwel.
La laïcité est
une valeur, et à ce titre elle ne peut survivre au manque
d’éthique.
Notre démarche spéculative montre que partout
où l’éthique fait
défaut, la morale disparait et l’homme redevient
un animal qui va
se concentrer sur ses besoins primaires, laissant de
côté une
pensée qui se construirait autour du groupe, et donc tendant
vers
l’universalisme.
La lassitude
accompagne l’homme qui ne pense pas, c'est-à-dire
qui s’ennuie.
La laïcitude
reste une contraction d’un ennui de la
laïcité.
Mes FF.°., nous
n’avons pas le droit de nous ennuyer ; à fortiori,
il nous est
interdit de nous ennuyer devant le devenir de la
laïcité.
J'ai
dit
C\ B\
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