L'Acacia m'est
connu...
" Je mettrai dans le
désert le cèdre, l'acacia, La myrte et l'olivier;
Je mettrai dans les lieux
stériles le cyprès, l'orme et le buis, tous
ensemble… "
Isaïe 41:19
L’Acacia est
l’archétype du symbole
porteur de Savoir, particulièrement des
Connaissances liées aux Grands Mystères et
à l’entendement des Maîtres. Tout
ceux qui se sont rendus en Terre Sainte savent combien
l’Acacia y est abondant.
Sa floraison au cœur de la saison des pluies assure
l’éclat lumineux des
collines de Galilée et les grappes de ses fleurs jaunes sont
la lumière du
désert du Néguev où les rares
parcelles de gazon lui font rapidement place.
Alliant l’eau au feu, l'Acacia est la lumière du
printemps après le souffle du
vent « Sharav
»
comme le sont les « fleurs de
Marie », ces petites boules d'herbe
sèches qui produisent de
magnifiques fleurs blanches quand elles sont plongées dans
l'eau.
Dans des pays Méditerranéens, l'Acacia
est symbole de vie, d'immortalité;
il est aussi symbole de l'amour mystique et platonique, du
recueillement.
Lorsqu'il est représenté avec des fleurs
fanées, rouges ou blanches, c'est pour
signifier la Mort et la Renaissance. Ses épines sont les
cornes de la Lune
croissante. Pour les chrétiens, il représente
l'immortalité et la morale
chrétienne. Selon une ancienne légende, la
couronne d'épines était faite
d'acacia dans le double objectif blasphématoire de se moquer
du bois sacré avec
lequel fut construite l'Arche d'Alliance et de rabaisser
Jésus. Pour les
anciens égyptiens, l'Acacia est la représentation
du culte solaire, de la
renaissance du jour, de l'immortalité. L'Acacia est la fleur
de l'Initiation et
de l'innocence, l'emblème de Nith que les anciens grecs
associaient à Athena.
Pour les hébreux, le Shittah est le bois sacré du
Tabernacle, à ce titre, il
est le symbole de l'immortalité, mais peut aussi
être associé au deuil.
Il est dit qu’Abraham en planta un bosquet ('e-shel
) à Beer-Sheba ( Gen. 21 ; 33 ) et, à cette
époque, il devait déjà avoir une
grande signification car il est dit qu’en le
plaçant à cet endroit, il invoqua
le Nom de Dieu. Celui qui porte les branches de cet arbre est le
porteur de la
Lumière. Dans le Mythe d’Hiram, celui qui
ôte la branche marquant l’emplacement
du corps prononcera les mots indiquant que la moelle est dans
l’os. Il sera
celui qui assurera le lien entre la Connaissance et le Monde des Hommes
par la
« relèvation
d’Hiram
», c’est à dire à la
permanence de la vie que l’on traduit
généralement par « mort renaissance
» et que le
mythe transforme en « mot
substitué ». Un mot est
substitué à un autre, ainsi le
Roi ne meurt pas…
La Bible aussi bien le Coran mentionnent ces arbres qui symbolisent
l’éternité
et sont associés à l’état
paradisiaque. Un exemple est l’arbre de la vie de la
Bible, qui est mentionné dans le jardin d’Eden
ainsi que dans la vie éternelle
de l’au-delà.
Dans le Coran:
« Les
gens de la droite, mais
que sont les gens de la droite? seront parmi des jujubiers sans
épines et des
acacias alignés, sous d’amples ombrages,
près d’une eau vive, avec une
abondance de fruits, non encore cueillis mais non défendus.
»
Sourate 56:27-33
Une légende Rabbinique précise que lorsque Jacob
se rendit en Egypte, il porta
avec lui des plans d’acacias, les mêmes types
d’arbre que ceux qu’Abraham
avaient planté à Beer-Sheba. Durant
l’Exode, les enfants d’Israël
transportèrent encore ces plants durant leur errance dans le
désert. C’est du
bois de ces arbres, Shittim, que fut construite
l’Arche d’Alliance. Ainsi
qu’il est dit :
« Exo
35:24 Tous ceux qui
présentèrent par élévation
une offrande d'argent et d'airain apportèrent
l'offrande à l'Éternel. Tous ceux qui avaient du
bois d'acacia pour les
ouvrages destinés au service, l'apportèrent.
»
Et ce bois revêt une importance particulière, si
particulière qu’il est
mentionné 28 ( 8 + 2 = 10 ) fois dans l’Exode. On
l’utilisa pour construire le
Tabernacle, qui devient ainsi le « beth
hash-shit-taw'» ( la maison de
l'Acacia ) et on lui confia les
tables de la Loi ( Exo. 26 ; 15 ), on utilisera le même bois
pour construire
les barreaux nécessaires à le porter tout autant
que les colonnes de l’entrée
qui tendent le rideau de protection. Ces planches sont à
l’identique des
Hommes, elles sont debout et dressent un rempart de protection autour
de
l’Arche. « Tu feras des
planches pour le tabernacle; elles seront de bois d'acacia,
placées debout. Exo
26:15 »…
Le mot hébreux utilisé ici revêt
à la fois la signification de construire, mais
aussi d’apprêter. On peut y voir une
prédisposition des formes de construction
utilisées par Hiram pour le Temple dans la mesure
où l’assemblage du bois
permet de ne pas entendre un seul bruit métallique durant la
construction.
C’est aussi une image très forte du Nouveau
Testament que de relier le Christ à
cette forme de construction par le fait que Joseph soit charpentier (
au fait,
tant que j'y pense, Marie n'était-elle pas Veuve au moment
de la Passion ? ).
Ainsi, pour l'Eglise, il fait aussi référence
à la couronne du Christ, celui-ci
étant ressuscité le troisième jour. On
comprend facilement le lien entre sa
couronne, c’est à dire le signe de la
royauté fait en bois immortel, et son
immortalité.
Dans un certain sens, le message Biblique peut se condenser dans le
symbolisme
de quatre arbres. Le palmier, l'Olivier, le Cèdre et
l'Acacia. Bien enetdnu,
personne ne sait de quelle nature étaient les deux arbres
plantés dans le
jardin d'Eden (Genèse 3:22-24). On sait seulement qu'il
s'agissait de l'arbre
de la connaissance du bien et du mal et de celui de la Vie et de la
Mort.
Contrairement à ces deux essences, l'Acacia est aussi le
"bois
mauvais" puisqu'il servit à chaque fois à
construire les autels lorsque
les Hébreux se détournère de Dieu...
pour le Veau d'or et pour Bââl... c'est la
raison pour laquelle l'Eternel commanda qu'on en fit l'arche d'alliance
contenant le décalogue, mais aussi qu'on ne puisse rien en
faire sans le
couper...
L'acacia
est un symbole
d'initiation solaire manifestant la continuité des cycles de
mort et de
renaissance. La franc-maçonnerie n’en ignore pas
les secrets, à tel point que
pour William Hutchinson (1732-1814), le nom « Acacians
» signifie Franc-maçon.
Celui qui tient un rameau
d'acacia annonce soit le but qu'il poursuit,
soit le
niveau de conscience auquel il est parvenu.
Au delà de la forme spécifique de sa feuille qui
ressemble à la positions des
FF et SS en Loge, le long des colonnes et dont les travaux sont
gouvernés par
le Vénérable Maître, l’Acacia
reste depuis la plus haute antiquité, un symbole
solaire et, par voie de conséquences,
d’immortalité. Cela s’explique par son
bois dur et presque imputrescible, mais aussi de ses fleurs
immaculées pour sa
variété européenne et jaune lumineux
pour celle du proche orient .
Très présent dans la tradition
judéo-chrétienne depuis les versets du
pentateuque. C’est le bois d’Acacia recouvert
d’or qui sert à construire
l’Arche d’Alliance ( il faut néanmoins
être prudent sur l’analogie entre
l’arche d’alliance et le tombeau d’Hiram
car cela ne relève pas du grade de
Maître ) et que l’on retrouve dans la construction
de la Tente du Tabernacle.
Bien que le Tabernacle soit l’un des symboles
étudiés au delà des trois
premiers grades, on peut se pencher utilement sur l’ Exode
Chapitres 25 – 26 –
27 – 30 – 37 à différents
versets. Ces derniers sont manifestement de sources
sacerdotales. Les chapitres 25 à 31 regroupent
assurément des éléments plus
anciens qui se trouvaient dans la tradition des bergers nomades
déjà présents
sur la terre d’Israël avant l’Exode.
Parmi ces éléments sont l’arche et sa
tente, remontent sûrement à cette
période
du syncrétisme attribué à
Moïse. D’autres éléments
provenant naturellement des
cultes solaires dont certaines formes ont été
conservées au cours de l’histoire
d’Israël. En rapportant le tout à des
directive données par l’Eternel, l’Exode
affirme le caractère divin de ces pratique et les inscrit
dans la continuité
naturelle des institutions. De fait, ce sont les matériaux
de la Tente et du
tabernacle qui resteront ceux du futur Temple.
« Dis
aux Israélites de
prélever pour moi une contribution. Vous prendrez la
contribution de tous ceux
que leur cœur incite ( Ex. 25 ; 2 )…. des peaux de
Tahach teintes en rouge, du
cuir fin et du bois d'acacia ( Ex 25 ; 5)
».
Le nouveau testament insiste sur cette qualité initiation de
résurrection par
le fait que la couronne d’épines du Christ aurait
été tressée de branches
d’acacia, redondance symbolique de la divinité
messianique qui indique que
celui qui est désigné à mourir est
aussi destiné à être « relevé
»".
La croix de Jésus, appelée « bois
» est liée, quant à elle, au verset du
Deutéronome 21:22-23: « Si l’on
fait mourir un homme qui a commis un crime digne de mort, et que tu
l’aies
pendu à un bois, son cadavre ne passera point la nuit sur ce
bois; mais tu
l’enterreras le jour même; car celui qui est pendu
est un objet de malédiction
auprès de Dieu. « ‘Ets ». Un
arbre dans son essence, des morceaux de bois
».
Dans la doctrine chrétienne du salut, en assumant la
malédiction, Jésus
l’élimine de l’arbre du bien et du mal .
Il ouvre la voie vers le dernier arbre
: « l’arbre de
la vie dans le
paradis de Dieu »… dont
les feuilles servaient à la guérison des
nations. Il n’y aura plus d’anathèmes."
( Apocalypse 22: 1-3 ).
Cet arbre est aussi associé à la
légende du bâtisseur de Jérusalem dans
la
symbolique maçonnique avec une identité de
signification. C’est l’emplacement
de la branche qui indique la position du corps à relever.
Dans la Chine ancienne, l'acacia est l'arbre du nord et de l'hiver. En
Inde, la
louche sacrificielle attribuée à Brahmâ
est faite à base de mimosa ( le mimosa
est l’acacia véritable, celui que l’on
utilise en France est le robinier ou
faux acacia ). Enfin, en maçonnerie occidentale, l'acacia
est un arbre de
résurrection et d'immortalité.
Le mimosa fleurit en hiver notre Acacia est signe de printemps... dans
les deux
cas il s'agit de vivre ou de revivre...
A l'origine des anciennes Loges, ce symbole était
étranger à la
Franc-Maçonnerie; il est difficile de dire aujourd'hui
comment il y fut
introduit. On peut néanmoins supposer, sans trop de risque
d’erreur, qu’il
apparut avec le Grade de Maître autour de 1730.
Il semble cependant certain que la dénomination primitive
était "cassia"
- vulgairement
appelé acacia de Farnèse (
variété de mimosa ) ou " casse
".
Ce n'est que plus tard que ce mot se transforma pour devenir acacia.
«
Etes-vous
Maître Franc-Maçon?
Je le suis; l'acacia
m'est
connu. »
Déjà le
Compagnon affirmait
déjà avec assurance sa qualité de
Maçon; le Maître
fait preuve, dans sa réponse, d'une très grande
confiance en lui-même.
Il pense que seuls les Frères du même grade sont
qualifiés pour le juger; et
comme il a obtenu le grade suprême, la fermeté de
sa réponse se trouve
justifiée... Il oublie simplement que la reconnaissance de
la qualité de
franc-maçon ne s'exerce rituellement qu'au premier
degré du rite.
Frère Second Surveillant, êtes vous
franc-maçon ?
Mes Frères me reconnaissent pour tel
Vénérable Maître..."
Mais afin de se distinguer de ses Frères Compagnons et
Apprentis, le Maître
donne d'emblée une preuve de ses connaissances plus
étendues en affirmant que
l'acacia lui est connu. Seuls les Maîtres en connaissent le
symbolisme et par
conséquent, sont initiés à la
légende d'Hiram.
Sans doute, celui qui donne correctement cette réponse se
fera-t-il reconnaître
Maître Franc-Maçon, du moins au point de vue
formel; mais cela ne signifie pas
que celui qui s'est justifié de la sorte soit effectivement
un Maître de l'Art
Royal.
Or, au point de vue moral, c'est cela qui importe avant tout. Il ne
suffit pas
qu'un Maître possède les signes, paroles et
attouchements et les autres moyens
de se faire reconnaître; il faut que son esprit, que ses
actes le fassent
apparaître comme un Maître aux yeux des Apprentis,
des Compagnons et des autres
Maîtres; et grâce à ses connaissances et
à son activité maçonnique, il gagnera
leur estime et leur amour fraternel. Il doit se donner en exemple
à tous par la
haute notion qu'il a du devoir, afin que tous aussi puis dire de lui:
En
vérité, voici un Maître.
Aucun ouvrage ancien de maçonnerie ne donne d'explication
sur le choix de ce
symbole. L'Acacia est pourtant un arbre intéressant
puisqu'il ne peut devenir
adulte qu'à condition d'être habité par
des fourmis dont l’entretien permet sa
croissance. Cette particularité de l’Arbre
n’en demeure pas moins mystérieuse
et peut-être justifie-t-elle aussi son emploi dans la
symbolique de l’éternité,
emploi dont le mystère n’est connu que des
« Maîtres ». C'est le myrte des
anciens initiés, le rameau d'or, le fragment
d'éternité que les maçons croient
découvrir au troisième degré dans la
branche d'acacia. Mais une question
demeure, les maçons affirment qu'ils connaissent l'acacia,
mais ils ne savent
pas qu'ils sont les fourmis de l'histoire ?
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